The world around is falling appart | Caitlyn

Les images ne quittent pas sont esprit, comme un film passant en boucle. Les bruits, les cris, la peur, l’angoisse, la poussière, la douleur aussi bien sûr. Secouant la tête, elle fixe ce qu’il reste de la zone, de zaun. Levant les yeux elle observe Piltover plus haut, brisée aussi. C’est n’importe quoi, et alors que le monde semble s’effondrer, ils peuvent tous observer quelque chose d’étrange et miraculeux à la fois, une entraide entre les deux cités jumelles et ennemies.

Les blessés sont évacués et oubliant tout le reste, Vi tourne son regard vers la foule en quête de têtes connues, d’une seule en vérité. Lorsque ce dernier se pose finalement sur la silhouette recherchée, elle ne peut réprimer le sourire étrange qui se fixe à ses lèvres, un pacifieur passant par la lui lance d’ailleurs un regard quelque peu pantois, il n’y avait pas à sourire pour le commun des mortels, ou alors était ce l’état lamentable, poussière et blessures diverses qui l’effrayait ? L’enforceuse s’en moquait éperdument.

Se frayant un passage entre les personnes, la pacifieuse atteint finalement sa coéquipière. Le cœur serré, craignant de la voir blessée, elle attend cependant sagement que cette dernière ait fini sa discussion pour se manifester. Jetant des regards partout afin de ne pas rester accroché aux yeux de Caitlyn.

Elle n’aurait pas penser que la fin du monde viendrait aussi vite, elle n’aurait pas cru que tout tomberait. Non, Vi ne prévoyait rien, c’était le boulot de la shérif. Il était de plus en plus difficile de contenir l’impatience, de contenir les regards vers la Shérif et les questions qui lui assaillaient les lèvres, et son attention se reporta sur ses gants, parfaite distraction. La première pensée qu’elle eut en dehors de celles qui obnubilaient ces dernières fut que Jayce allait la tuer, ce que le spectre n’avait pas fait allait l’être par l’ingénieur en chef de la ville de l’innovation.

Une accalmie, moins de monde, une brèche dans la tumulte des événements et Vi en profite pour se rapprocher de la Shérif, cachant avec mal son soulagement et son inquiétude. Mais cela était normal de s’inquiéter pour sa coéquipière non ?

La fin du monde n’est finalement pas pour aujourd’hui alors ?

Elle l’avait vu tomber, elle l’avait vu courir, l’avait vu être la femme forte qu’on attendait d’elle. Ne sachant sur quel pied danser elle passa une main (gantée certe) tendue dans sa nuque, y enlevant un débris qui tomba dans un bruit mat sur le sol.  
Son humour caustique n’avait pas résisté aux débris, et elle-même ne se trouvait pas vraiment drôle. La situation était étrange et elle était clairement incapable de trouver comment désamorcer cela sur l’instant.

Joli tir Shérif.

Une lueur brillait dans le regard de Vi, elle traduisait tant de choses cette lueur, et si elles s’étaient sûrement sauver mutuellement aujourd’hui, la peur tapie au fond du coeur de la Zaunite de perdre la femme en face d’elle ne dormirait plus jamais sur ses deux oreilles. Mais elle lui devait peut-être encore une fois sa vie.

Rire face à l’horreur, rire et sourire alors que le monde autour d’eux s'était littéralement effondré quelques heures, minutes plus tôt. Quel manque de maturité de la part de la cogneuse, mais heureusement pour elle, personne ne lui demandait d’être mature, enfin, peut-être, mais elle ne les écoutaient pas.

Et si des gens autour d’elles lancent un regard noir à cette plaisanterie malvenue, Vi s’en moque car son regard ne quitte pas son vis à vis. Cherchant la moindre blessure qui ferait stopper son coeur d’une panique qui est la, sourde et grondante à la fois.

Car si le bruit des gens, si le bruit de la police, des civils et de la peur à remplacer le bruit du sol qui s’écroule, ce sifflement à ses oreilles lui rappelle que tant de choses sont tombées. Pourtant, la phrase est sortie seule, comme un flashback, comme un retour en arrière à une époque où tout semblait être déjà la fin du monde pour la Zaunite. Combien de fin du monde allait elle devoir vivre finalement ? Elle n’est pas assez sobre et en forme pour réellement se poser la question.

Haussant les épaules à la réponse de la shérif, elle aussi sortie du passé qui aujourd’hui est plus proche d’un bon souvenir que d’une fin du monde soit dit en passant, Vi réponds à ce sourire par un clin d’oeil amusé avant de suivre le regard de Caitlyn sur la fourmilière que sont les décombres.

Tout le monde semble concentré mais à la tâche, tout le monde se rends utile où presque. Vi sors de sa contemplation immobile lorsque sa partenaire pose sa main poussiéreuse sur son avant-bras.

Ses yeux aciers se fixe alors dans ceux de Caitlyn, écoutant sans broncher cette phrase qu’elle balaie d’un revers de la main :

Ils ont déjà bien assez à faire, ce ne sont que quelques égratignures.  

D’un geste elle montre les égratignures, qui se comptent peut être sur finalement plus de 10 doigts. Tout était égratignure pour la Zaunite, au grand damn de son corps. Mais c’était aussi une réalité.

J’ai déjà eu pire.

Elles avaient vu pire, l’une comme l’autre. Retournant son bras pour attraper avec une douceur non feinte celui de Caitlyn. Sa voix elle aussi se voulant plus douce, moins raillarde.

Mais toi ? As-tu mal quelque part ?

Elles étaient les mêmes, des œillères quand à elle même, mais Vi connaissait trop bien Caitlyn, savait que trop bien qu’elle répondrait non à cette question sans réellement le penser si elle était blessée. Parce qu'elle était de ceux qui s’endorment d’épuisement pour tenir bon, pour tenir pour tout le monde. Alors c’était peut être aussi avec sérieux et une réelle inquiétude que Vi ne quittait plus la silhouette de Caitlyn, prête à l’attraper à la moindre défaillance.

Si Vi avait tenté d’oublier, Caitlyn était, dans son implacable capacité à être terre à terre, bien plus réaliste. Si pour la cogneuse ce n’était que des égratignures, sont corps était tout de même meurtri.

Je ne suis pas la seule à être tombée.  

Son regard était appuyée, elle avait protéger Caitlyn, parce qu'elle aurait était un monstre différent s’il avait fallu observer Caitlyn blessé par ce qui c’était passé. Secouant la tête, elle ne put réprimer un sourire à la suite des mots de la Shérif.

Je plaide coupable.  

La voix de sa partenaire était un peu sèche, pleine de réprimandes que Vi imaginait sans mal, elle revoyait la scène, avait réagit sans reflechir – comme d'habitude – et elle avait beau chercher, elle n’en voyait pas le mal. Cependant elle savait, se doutais que la critique avait un fond différent. Peut être était ce le regard de la shérif, ou bien l’adrénaline qui palpitait dans les veines de Vi.

C’était donc un ordre, et si la Zaunite n’était pas des plus motivé elle finit par hocher la tête, acceptant l’ordre sans broncher, ou du moins presque sans broncher :

Si je n’ai pas le choix. Je te suis.  

Malgré cette phrase défaitiste, un fin sourire étirait les lèvres de cette dernière, l’idée de ne pas quitter sa partenaire du reste de la journée était une perspective à lui faire quasiment oublier le reste. Quasiment.  Gratifiant Caitlyn d’un sourire elle murmura :

Tu devras aussi soigner tes égratignures après tout.  

Son regard se posa sur Caitlyn, prenant doucement le chemin menant à la zone de guerre où était amassée le plus de personnes, de blessés. Tout le monde s’affairait, et si la scène était effrayante, désolante, elle croisa les bras contre elle. Quelque peu fermée à l’idée d’être soignée ici. Si elle s’écoutait, elle partirai en quête de ceux qui ont fait cela, tête en avant. Elle irait les traquer pour leur asséner quelques coups bien placés. Elle irait aider les gens à enlever les décombres, mais la réalité est autre, les deux solutions seraient dangereuses et pour des centaines de raisons.

- Quel enfer.  

Vi fixait Caitlyn avec un petit sourire, n’en démordant pas vraiment malgré la remarque de cette dernière. Elle mourait d’envie de répondre “Et Alors?” mais quitte à se faire taper dessus, son esprit abasourdi par les événements préférait que ce soit fait en privé.

Alors elle se contenta de hausser les épaules et de rouler les yeux vers le ciel devant le coté terre à terre de sa partenaire qui, il faut le dire, les avaient sauver plus d’une fois et lui plaisait même si elle ne l’avouerai jamais. Faisant signe qu’elle se tairai, elle emboita la pas de la shérif, la tente des soigneurs n’était pas loin, débordés d’un monde qui comptait de nombreuses blessures dut à la chute de la falaise. Le coeur de la cogneuse se serra dans sa poitrine, et le petit sourire qu’elle arborait disparu au profit d’un visage fermé.

Tant de violence, pour quoi ? pour qui ? A cause de qui ? Les soigneurs et médecins s’alliaient, il n’y avais pas de distinction pour leur serment d’aider la population et c’était peut être la meilleure chose en cette cité divisée.

Posant ses yeux sur la Shérif, implacable quand au fait qu’elle avait aussi des égratignure, elle ouvrit finalement la bouche pour appuyer ses dires :

– Si je n’ai pas le choix. Toi non plus. Et si tu ne veux pas que ce soit moi qui m’occupe de soigner tes blessures…

Un sourire féroce aux lèvres, elle se tut rapidement alors que les soigneurs fourmillaient autour d’eux. D’une lionne féroce elle devint un chaton intimider par ce qu’il y avait autour. Des blessés, elle en avait déjà vu, des morts? Aussi. Mais ce n’était pas tant ca, le problème.
Plongés dans ses contemplations, alors que la remarque échappe en un murmure à ses lèvres, elle obtempères à s’asseoir sur une caisse, ne sachant trop quoi faire de ses bras. Elle avait l’air d’une enfant, et c’était au fond une très bonne comparaison.

– Et c’est quoi la priorité si ce n’est pas tout ces gens qui ont besoin d’aide ?

Son regard se plongea dans celui de Caitlyn, Vi était douée pour taper, pour exécuter les ordres, et récupérer les informations. Elle n’était pas la meilleure pour attendre sagement. Mais à la force du regard de Caitlyn, elle attendait sagement sur sa caisse.

Il y avais des blessés qu’elles connaissaient, et les pacifieurs amenait de tout, des enfants, des adultes, des Zaunites comme des Pilto. Un sacré manège dans lequel la jeune femme ne voyait que sa partenaire, et le guérisseur qui la fixait avec un air inquiet.

C’est à ce moment qu’elle se posa la question, faisait elle si peur à voir ? Elle avait surement, et à coup sur, avec l’adrenaline, aucune idée de son état, mais elle pouvait marcher, parler, cogner, que fallait il de plus.
Elle pouvait aussi rire, car c’est bien un rire qui lui échappe à la remarque de Caitlyn. C’était protecteur, adorable, totalement le genre de phrases qui mettait la cogneuse assez en confiance pour balancer des vannes salaces et remarques déplacées.

Mimant le geste de mordre alors que le guérisseur approchait les mains de son visage, elle ne put réprimer un sourire amusé, un peu cassé certe, mais amusé.

– Bien sûr que si je mords.

Lançant un regard de défi au guérisseur, Vi n’imaginait pas une seconde qu’elle pourrait avoir une remontrance quant à son attitude, cependant elle ne bougeait pas, de peur d’effrayer le pauvre Guérisseur qui avait pâli au claquement de dent. Levant les mains en signe de paix, elle sera les dents. Qui a dit qu’une brute ne pouvait pas être une chochotte ?

– Vas y.