La brume noire est lointaine pour les habitants de Noxus. Là ne se porte pas l'attention des guerriers noxiens.
L'aube se lève en cette chaude matinée au milieu du désert lors d'un jour comme un autre. Les armées vont et viennent, passant les hauts murs de la capitale Noxus Prime, couverts de cris de gloire et d'encouragements venus des citoyens. Les regards des miséreux des bidonvilles regorgent d'envie alors que les combattants s'éloignent du Bastion Immortel.
Quoi de plus normal en cette terre forgée par la guerre, la glorieuse destinée du peuple noxien ne passe que par ses grands combattants. Les cadavres laissés par la nuit passée se font évacués par des chariots de fortune. Des ferrailleurs rapportent diverses quincailleries trouvées dans le sable. Parmi elles, une pièce attire l'attention de quelques mendiants, devenant une cinquantaine, puis une centaine en quelques minutes, attirés par un pouvoir séducteur et promettant force et pouvoir. La pression absorbée par l'artefact provoque une panique et dégage une puissance libérant une nébuleuse opaque recouvrant une grande partie des bidonvilles et arènes à l'extérieur des murs de Noxus Prime.
Les plus faibles hommes sont morts de la puissance de cette magie, tandis qu'une dizaine d'entre eux provenant des arènes sont devenus difformes, inhumains, ne recherchant que la destruction et l'anéantissement des vivants. Les sirènes retentissent à Noxus Prime, l'alerte est donnée alors que les premiers monstres s'agglutinent le long du mur et tuent les quelques soldats et citoyens à leur portée. La brume stagne au milieu des bidonvilles, et ne laisse passer aucune lumière.
Une maigre part de l'armée de réserve de Noxus Prime se mobilise aux immenses portes sud devant le regard interrogateur des citoyens. La brume noire est proche. Et vous, que ferez-vous ?
HRP : C'est le matin, une petite dizaine d'hommes sont devenus des spectres suite à l'entrée en contact avec la brume sortie de ce mystérieux artefact rapporté par un habitant des bidonvilles au sud de Noxus Prime. L'armée de réserve est encore en préparation, seules quelques dizaines d'hommes sont prêts à la porte sud de la capitale.
Mer 24 Nov - 23:57
Jericho Swain
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Portes-Sud - Rempart
Les premiers rayons de lumière se heurtent aux structures imposantes de l’architecture noxienne. L’obscurité se fait progressivement chasser et le froid nocturne laisse place à la venue de la chaleur, voilà l’aube qui fait son entrée en scène. Sur les hautes murailles du bastion, il est l’heure du changement de garde. Les soldats qui ont passé la nuit à scruter l’horizon peuvent enfin aller se reposer. Du moins, c’est ce qu’ils pensent. Karax, un jeune guerrier qui a rejoint la garnison il y a de cela trois ans, arrive à sa tour de guet. Il est accompagné par son camarade de toujours. Ce dernier n’ayant aucune envie de faire la garde aujourd'hui.
« Putain, ça va encore être une journée de merde Karax. On ne pourrait pas demander un transfert ? J’aimerais aller sur le continent de Ionia, on y raconte que la guerre ne s’est jamais arrêtée là-bas. »
« Ferme la Lodrik, quelqu’un pourrait t’entendre. C’est un honneur de contribuer à la défense de notre capitale, tu ne te rends pas compte de la responsabilité que nous avons.»
« Responsabilité ?! Aaah oui d’accoooord, monsieur a reçu l’ordre de sonner l’alarme en cas de danger et se sent IMPORTANT ! Excusez-moi ! Ce n'est pas toi la prochaine recrue de la légion trifarienne ? »
Le sarcasme du jeune soldat se fait rapidement interrompre par des cris. Des cris d’horreur provenant du bidonville qui se trouve sous leurs yeux. Les jeunes hommes froncent les sourcils un court instant et plissent les yeux, dans une tentative de mieux percevoir la scène. Le doute se fait rapidement balayé par la peur lorsque la réalisation de l’horreur qui est en train de se produire.
« Une … Une … C’est .. on se fait … ON SE FAIT ATTAQUER ! » s’écrie Karax qui réalise qu’elle est finalement là. Cette masse effrayante dont il a entendu mille et une histoires. « Lodrik donne le signal d'alarme, les légions doivent venir en renfort. Lodrik ? » Pas de réponse, seulement le claquement métallique d’une armure d’un corps tremblant. La peur le consume totalement et laisse son camarade paralysé devant le spectacle d’horreur. Une réaction naturelle quand on y réfléchit. Les frontières de l’Empire sont tellement vastes qu' une attaque en pleine capitale semble surréaliste. Pourtant, c’est bien ce qui est en train de se passer actuellement. Pas question de traîner une seconde de plus pour Karax. Il se dépêche d’envoyer son meilleur crochet du gauche sur son compagnon, le projetant au sol contre la parois. Une façon de faire plutôt barbare, mais qui s'avère très efficace. « QUI SOMMES NOUS LODRIK ?! » Au sol et un peu secoué, Lodrik reprend ses esprits. « Des ... soldats de Noxus ! » C’est au tour du poing droit de rencontrer la mâchoire déjà salement amochée par son camarade noxien. Karax réitère sa question, demandant plus d'énergie et de conviction dans sa réponse. Ils vont sûrement devoir se battre aujourd’hui, il ne fallait pas avoir un allié faible a ses côtés.
« On est des soldats de l’Empire ! On nous a confié cette tâche, car le grand général Swain nous le demande ! Tu te rappelles de sa visite il y a quelques mois ?! C’est exactement pour ce jour que nous sommes nés. Nous avons la responsabilité de prévenir les légions d’un danger. L’ennemi a osé nous attaquer dans NOTRE foyer ! Maintenant, tu bouges ton PUTAIN DE GROS CUL ET TU DONNE LE SIGNAL D’ALARME ! »
Lodrik se presse de monter en direction d’un cor de guerre gigantesque. Cor qui n’a pas été utilisé depuis bien trop longtemps, preuve de la prospérité dans laquelle la capital vie depuis des siècles. Il prend une grande inspiration, bombant son torse jusqu'à avoir l’impression d’exploser et relâche tout l’air accumulé dans l’instrument de guerre. Un bruit assourdissant retentit dans tout le bastion immortel. Pendant ce temps-là, Karax se presse pour allumer les flammes de signalisations.
Escaliers du Triomphe, peu avant l’alerte
« Je te présente Noxus Prime, la capitale de ton pays. C’est ici que tu recevras une éducation. Tu apprendras à lire et à écrire, à maîtriser les arts du combat et tout ce qui devra être nécessaire pour ton avenir » Jericho Swain a réussi à obtenir la confiance d’un enfant dont les capacités dépassent l'entendement. La petite Annie, qui considère peut-être toujours cette grande figure comme un démon, a finalement accepté de le suivre en direction de la capitale. Une visite de la grandeur de sa nation est bien sûr obligatoire, tout noxien doit être fière de sa patrie. Malheureusement pour la petite fille, l’heure de la balade prend fin lorsqu'un monstrueux écho retentit à travers la ville.
« Mon général ! On subit une attaque aux portes sud ! La brume est arrivée ! »
Étrange situation. Raum n’a jamais quitté la brume sombre d’un regard, permettant au dirigeants impérial de se préparer convenablement à l'arrivée de cette catastrophe ambulante. Une erreur dans les calculs peut-être ? « Nous ?! Tu oses penser que des secrets échappent à Raum ? Nous sommes le démon de tous les secrets !» Pas le temps d’avoir des débats internes avec une entité démoniaque. Il faut prendre les choses en main. Swain regarde l’un de ses assistants, un homme devant s’occuper du recensement des mouvements de troupes.
« Situation ? » Pas un seul mot de plus. Le grand général sait être direct et compréhensif. L'assistant sait pertinemment ce qu’il doit transmettre comme information, chaque seconde compte. « Portes sud en état d’alerte. Les feux d'alarme ont été allumés, cela signifie que la brume est bien là. La majorité des légions ont déjà quitté les lieux. Mon carnet indique que la Légion Grise est stationnée près du mémorial de Sion et la Légion Trifarienne est stationnée à la porte Nord. Nous comptons encore quatre autres légions, ainsi que la garnison du Bastion. » Cela pourrait être pire comme situation. Swain se retourne et fait signe à Annie de le suivre en haut des marches, en direction de la salle d’audience. L’assistant ainsi que sa garde personnelle le suivent de près.
« Que les hommes respectent les protocoles de défense que nous avons établis et communiqués. Porter un message a la Dame de Sang et dite a sa légion de se diriger vers les portes sud, faites de même pour Darius et sa légion. Évacuation rapide des femmes et enfants vivant à l'extérieur des murs. Je veux qu’on ferme toutes les portes du Bastion. Personne n’entre et personne ne sort sans que je n'en aie donné l’ordre direct. Armer les balistes et les brises villes. Tous les hommes à leurs postes de combat. Je veux tous les assassins de Noxus dans la salle d’audience le plus rapidement possible.»
C’est sur ces derniers mots qu’une silhouette sombre disparaît. Les assassins sont une pièce très importante dans l'échiquier de Swain. Quelques soldats se retirent pour aller exécuter les ordres de leur supérieur. La vision du Trifarix arrive tout en haut de l’escalier et tend ses bras, comme pour accueillir la mort dans ses bras. Une monstrueuse masse noire jaillis de la veste du commandant, des croassement assourdissant et des plumes noir chutent sur les escaliers du triomphe. Une énorme nuée de corbeaux prend son envol et se sépare dans le ciel. Les espions personnels du démon sont de sortie.
« Bien, laissez-nous maintenant. Annie rentre à l'intérieur et va t’occuper quelques instants. »
Le bruit du cor laisse maintenant place à celui des mouvements de troupes et des tambours de guerre. Une symphonie sans nul autre pareille pour tout commandant militaire qui se respecte. C’est la ville entière qui se prépare à faire la guerre. Les cris de guerre des soldats retentissent dans toute la forteresse. La marche des légions fait trembler la terre elle-même.
Jeu 25 Nov - 1:47
Annie Hastur
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Incursion de brume!
Swain et ses amis
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Mes yeux, ils sont tout brillants quand Monsieur Swain me parle. Tout ce qu’il me dit, c’est pour que je devienne une dame super forte et super intelligente. Je lui souris, tout en serrant Tibbers contre mon ventre. « Tu sais Monsieur Swain, je sais déjà lire. » Papa disait que j’étais super intelligente pour mon âge. Alors tout ce que Monsieur Swain veut que j’apprenne à faire, je saurais le faire très vite !
Puis d’un coup y’a un gros bruit. Ça me fait mal aux oreilles, alors je regarde Monsieur Swain. Il parle avec d’autres Monsieurs, moi je comprends pas. Les discussions d’adultes, c’est trop difficile pour moi. Je reste silencieuse, parce que je veux pas embêter Monsieur Swain. Je regarde Tibbers, il a peur de quelque chose. Mais je sais pas trop de quoi. J’aime pas quand Tibbers a peur parce que ça me fait peur aussi.
Après je suis Monsieur Swain en haut des escaliers parce qu’il me l’a demandé. Y’avait beaucoup d’adultes qui étaient dans grande salle. Une chose est sûr, c’était pas pour un anniversaire. Alors pourquoi ils étaient tous là ces adultes ? Je comprends toujours pas. Monsieur Swain, il parlait à tous les autres adultes. Je pense que c’est un chef ou un roi parce que tout le monde l’écoute. C’est que j’ai de la chance qu’il m’ait trouvé avec Tibbers. Parce que maintenant je vis dans un château avec un roi. Je secoue la tête. C’est pas le moment de rêver. Parce que je crois qu’on est en danger. Tibbers n’a pas perdu sa peur.
Moi j’aime pas quand Monsieur Swain fait des bébés oiseaux. Je me souviens encore qu’ils ont voulu manger mes gâteaux la dernière fois, alors je leur fais toujours la tête. Je fronce les sourcils quand Monsieur Swain me demande de rentrer. C’est vrai que je suis une petite fille sage avec lui d’habitude, mais là j’ai pas envie. Alors je me mets à côté de Monsieur Swain en lui montrant Tibbers. « Laisse-moi t’aider Monsieur Swain. Tibbers et moi on veut jouer à chat qui brûle, et si tu veux je lui demande de manger des gens. » Je lui fais mes yeux les plus tristes pour qu’il dise oui. Papa disait qu’il aimait pas quand je faisais ça parce qu’il cédait à chaque fois.
Dim 28 Nov - 5:12
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Leblanc
The Black Rose shall bloom once more.
Leblanc arpentait les rues du bidonville, cachée derrière un de ses nombreux masques. Cette fois-ci, l’illusionniste avait adopté l’apparence d’une femme aux traits tirés, à la chair meurtrie par les stigmates d’une vie dissolue. La crasse qui la recouvrait était un camouflage parfait pour se fondre dans ce cirque de misère. Comme d’habitude, l’illusion était parfaite. Sous cette apparence, on aurait pu lui attribuer n’importe quel drame passé. Était-elle une veuve de soldat noxien, une femme brisée croulant sous les dettes ? Peut-être était-elle une exilée, une traîtresse ayant atterri à Noxus au file de ses pérégrination ? Ou alors, serait-ce une contrebandière, une criminelle jouant de son attitude frêle pour tromper la vigilance des gardes ? Tout, elle pouvait tout être. C’était un tableau vierge, une statuette à la plastique si banale et pourtant si intrigante. Une identité parfaite pour se fondre dans la masse des oubliés, ceux que la providence avait ignoré
Elle errait dans ce souque à l’affût de la moindre information, aiguisant son ouïe au gré des murmures. La matrone ne cherchait rien de particulier mais savait qu’elle terminerait la journée avec quelques informations croustillantes à se mettre sous la dent. Car voyez -vous, l’expérience lui a appris que c’est dans les endroits les plus oubliables qu’on déniche les plus grands trésors. Néanmoins, elle était loin de se douter qu’à quelques mètres de là un idiot venait de sceller le destin de milliers de personnes.
Elle sentit tout d’abord une secousse, une détonation à l’écho semblable aux râles des damnés. Puis, ce sont des hurlements bien humains qui prirent le dessus. Comme si, dans la terreur, les plus bas instincts des hommes avaient muselé les horreurs de la Brume. C’était le chaos, une danse macabre avec les démons de l’au delà. Le brouillard rongeait l’espace de ses crocs de folies, un voile opaque aux reflets d’infamie. Il emprisonnait les faibles dans les geôles de l’indicible, des cellules aliénant jusqu’aux fondations de l’esprit. Ce qui en sortait n’avait plus une once d’humanité. Les cordages de l’épiderme avaient cédé face à la corruption des îles obscures, laissant désormais place au bleuet des cadavres. Leurs mouvements étaient ceux des prédateurs, ceux de chimères animées par le désordre et la terreur. Leblanc croisa le regard de l’une d’elle et, avant même qu’elle ne puisse contempler les mirages de la fuite, celle-ci se jeta sur elle. Il suffit d’un geste pour briser la nuque du pantin, un geste pour vider cette carcasse des faisceaux de la vie. S’il avait été si simple de tuer une manifestation de la sorcière, qu’adviendrait-il de la vermine peuplant Noxus ?
Dans les entrailles du Bastion Immortel, Leblanc ouvre les yeux.
Assise sur l’immense canapé trônant au centre de ses appartements, la noxienne avait été prise de court par les événements. La main posée sur l’ivoire de son visage, elle essayait de faire sens à ce qu’elle venait de voir. La Brume n’était pas supposée arriver si tôt dans la capitale. Demacia venait de se faire attaquer et, selon ses informateurs, le brouillard était loin des murs de l’éternelle. Alors que s’était-il passé ? Cela avait forcément un lien avec la détonation dont elle avait été témoins. Un artefact avait-il été ramené de la bataille ayant précédé les événements ? Probable, ce n’était pas la première ni la dernière fois qu’un miséreux serait entré en possession d’un objet dépassant de loin sa compréhension des rouages du monde. Aveuglé par le gain, il l’aurait ramené sans se soucier une seule seconde de la puissance qu’il pouvait renfermer. Idiot. Dans un monde gouverné par les forces contradictoires des arcanes, il était ahurissant de constater autant d’ignorance chez les hommes. Si bien des choses ont changé en 2000 ans d’histoire, leur bêtise, elle, reste inchangée.
« Maîtresse. »
Une silhouette se dessina dans l’encadrement de la porte, basculant son bassin en avant en signe de révérence. Son visage était, comme tous les agents de la Rose Noire, caché par un masque.
« Le Grand Général convoque les assassins. Vous y êtes conviée. »
Leblanc fit signe à sa subordonnée de prendre congé et se redressa nonchalamment. Swain, comment comptait-il arranger la situation ? Car si la sorcière, muse d’omniscience, n’avait pas prévu l’attaque, comment l’aurait-il pu ? Le démon qui l’accompagnait aurait pût le mettre au courant d’une telle augure, certes, mais en avait-il véritablement la capacité ? La trame du destin est un fleuve aux courants incertains. L’embouchure des événements entraîne les eaux vers des horizons nouveaux, les condamnant aux détroits de l’inconnu. Si le commun des mortels navigue à l’aveugle, bercé par les tumultes de l’existence, certains êtres peuvent connaître de la destination de ces rivières. Cependant, de telles créatures ne sont pas à l’abri des caprices des étoiles. Lorsque le chaos règne, comme en cette période troublée, les iris de la prescience sont aveuglées par les voiles de la désolation ; nous plongeant tous dans les abysses de confusion.
Fugace, Leblanc exécuta la volonté du Grand Général. En un instant, elle troqua la chaleur de ses appartements pour la fraîcheur du Bastion. Les couloirs étaient immenses, forgés dans la pierre des éternels. Les murs étaient des colosses au granit séculaire, des remparts aux oreilles curieuses et affûtées. L’édifice était comme un double de la sorcière, une créature millénaire, pâle et se nourrissant de secrets. Un géant s’étant perdu dans les délices de l’inexplicable.
C’est accompagnée d’une troupe des meilleurs assassins de la capitale, tous encapuchonnés, que Lelanc foula le sol de la grande salle d’audience. Cela faisait longtemps qu’elle n’y était pas venu. En tout cas, pas sous cette identité. Elle avait comploté ici, avait vu les dirigeants se succéder. Aujourd’hui, elle comptait se présenter devant son rival dans toute la fugacité de son incarnation.
L’homme aux corbeaux toisait ses invités de son regard calculateur. Il avait les iris de la malice, des lames aiguisée dans la cruauté et l’intransigeance. La sorcière s’installa sous son oeil carnassier, prenant place en bout de table pour lui faire face. D’un geste délicat, celle-ci fût la première à dévoiler son visage, éblouissant de sa pâleur les spectres de la rancoeur. Puis, dans les limbes de l’instant, les autres invités copièrent son mouvement. Ces silhouettes aux carrures si différentes, tantôt féminines, tantôt masculines, arboraient pourtant le même visage : celui de Leblanc. Seule une femme sortait du lot, une étrange demoiselle aux prunelles venimeuses.
« Abracadabra !»
Leblanc était désormais derrière Swain, les mains posées sur ses épaules comme dans un effort pour l’apeurer. Bien sûr, l’homme n’avait pas bougé.
« Si j’avais voulu te tuer tu serais mort, Swain. »
La voix de l’enchanteresse caressait délicatement les étoffes de la provocation. Elle n’avait pas souvent l’occasion de se joueur du vieillard, un des êtres les plus fascinant qui lui avait été donné de rencontrer. Elle le respectait mais le voulait mort. Il était l’ennemi de la cabale, un corbac se frottant aux épines de la Rose Noire.
« Après tout, si une danseuse Ionienne a failli y parvenir c’est que ce ne doit pas être si difficile. »
La poigne de l’homme se crispa, comme si ses veines avaient été injectées du poison que peuvent être les souvenirs. Il avait bien failli mourir sur les terres des esprits, victime des manigances de la Matrone.
« Tu as agis rapidement, Swain. Mais je sais que toi aussi tu as été pris de court par l’arrivée de la Brume. Honnêtement, je ne m’attendais pas à la voir débarquer si tôt à nos portes. »
Elle se mouvait aux côtés du commandant, claquant ses talons sur le terreau rigide du Bastion. Puis, sans un mot, elle s’adossa à la table lui faisant face, contorsionnant son corps dans la posture des arrogants.
« J’espère que le Grand Général a plus d’un tour dans son sac pour régler la situation. »
Sa voix se consuma en une infinité de timbres, appartenant aux hommes, aux femmes, et aux créatures du monde. Derrière elle, une copie de sa personne se dessina, une marionnette aux expressions malicieuses. Fugace, elle s’évapora dans l’air comme si elle n’avait jamais existé.
Le rideau se levait sur la scène des puissants, intimant les acteurs de fouler ses planches. Leblanc comptait jouer son rôle à la perfection mais se questionnait quant au comportement de ses partenaires. Choisiraient-ils de se joindre à la danse ou céderaient-ils aux délices tapis en coulisses ?
Ah Draven... Que c'est lassant n'est-ce pas ? Toutes ces journées qui se suivent et se ressemblent sans que vraiment ne s'immisce en toi le frisson lancinant du combat, du défi d'un challenge à relever au profit de ta quête de gloire démesurée. Pauvre et pitoyable Draven que l'ennuie vient frapper de pleins fouet dans la récurrente d'une tâche qui déjà te lasse.
Un pas presque traîné dans le sable, lasse alors que ton devoir t'appelles au sein de l'arène de sang pour inspecter que toutes les formalités soient préparés pour les massacres du jour. Pitoyables combattants foulant son sol depuis trop longtemps maintenant alors que cela fait bien longtemps, trop longtemps que tu n'as pas assisté à un réel spectacle, pauvre et pitoyable enfant qu'un rien contrarie et satisfait. En cet instant tout les prétextes seraient bon pour fuir tes responsabilités alors que tu pénètres de toute ta hauteur dans l'enceinte de l'arène tant décriée par ces peuples arrogants osant vous gerber leur morale à chier.
Un profond soupire alors que ton regard aperçoit l'intendant, un léger sourire pour s'esquisser sur tes lèvres alors que d'un mouvement tu viens décrocher l'une des haches à ta ceinture, esquisse qui disparait alors que ta main prend l'impulsion avec une nonchalance presque affligeante. Élan tournoyant alors qu'elle vient se figer dans une poutre à quelques millimètres du visage de l'homme, une pointe d'amusement déjà envolée à laquelle se succède le retour à la réalité. Gamin attardé que la peur sur le visage de son sous-fifre à déjà lassé. Dégénéré.
Il reprend contenance alors que tu atteins son niveau, extirpant nonchalamment ta hache en faisant jouer de tes muscles presque inconsciemment, pantin d'arrogance et de virilité mêlées en un charisme qu'on ne peut certes pas te nier, malgré ta coupe de cheveux des plus contestables et ta moustache immonde à souhait. Une oreille discrète pour écouter, blablabla redondant d'un rébarbatif qui t'assommes déjà alors que tes yeux d'émeraude se figent dans ceux de l'intendant avec une sauvagerie à peine dissimulée.
" Tu m'ennuies. Abrège. "
Clair, net, précis alors qu'il déglutit devant ta glorieuse figure, toi qui te prend pour un roi parmi les dieux, oh toi si sublime et prestigieux, vaniteuse poupée forgée dans le sable et le sang des arènes d'un pays aliéné à la gloire de la guerre. Un moment où tout va basculer alors que les cris retentissent en écho, tel une nuée pour revigorer ton intérêt alors que les hurlements éveillent ta soif de combat et de sang. Quelques instants alors que tu comprends, que déjà la noirceur se répand, vous enveloppant toi et l'intendant. Des ordres crachés avec une satisfaction à peine dissimulée.
"Ouvre les geôles, ces déchets vont avoir la chance de leur vie de prouver ce qu'ils valent. La mort ou la gloire. "
Déjà tu t'élances sans même prendre en considération ses élucubrations bégayantes alors que tu le sais, tu le sens, cette putain de brume est une bénédiction pour rompre ton ennuie lancinant, galvanise ta dégénérescence que la vanité porte jusqu'au bastion immortel par l'intensité de ton égo démesuré.
Pauvre abruti dont le destin s'apprête à être scellé alors que t'extirpant de l'arène ta voix retentit dans un cri presque jouissif, allure de dément complétement frappé, tes deux haches tournoyant déjà dans tes mains aguerries.
"AMÈNE TOI QUE JE TE FASSE TÂTER LA RUDESSE NOXIENNE. VIENS VOIR DRAVEN !!!! "
Lun 29 Nov - 13:13
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Incursion de Brume
Noxus
Bastion Immortel
997
La dame dormait paisiblement, entourée de ses nombreux enfants, enfoncée dans les profondeurs de son manoir. Dans cette paix froide, moite où seul le silence et les cliquetis des araignées pouvaient se faire entendre quelque chose la secoua de sa torpeur.
Une froide angoisse coula le long de l'échine d'Elise comme s'il s'agissait d'une menace lente mais certaine. Depuis quelques temps elle ressentait quelque chose d'inexplicable, de primaire, une chose qu'elle avait oublié il y a maintenant de nombreuses lunes. Une sorte de... Peur ?
Non, cela était bien plus fugace, comme les rires d'enfants dans une cour se moquant d'un autre petit. Elle ressentait une catastrophe à venir mais sans pouvoir mettre le doigt dessus pour autant ou bien choisissait-elle de ne pas la voir venir ? Sa progéniture lui avait rapporté les évènements de l'extérieur, de la brume. Depuis, cette angoisse subsistait bien qu'elle n'en montrait rien.
Marchant avec élégance vers un miroir recouvert de poussière, elle en caressa la surface, observant son physique un court instant, perdue dans ses pensées.
Pourquoi n'entrait-il pas en contact avec elle ? N'était-elle pas sa prêtresse ? Son Avatar ? N'était-elle pas celle qui accomplissait sa volonté sur cette terre ?
Alors pourquoi cet assourdissant silence ?...
Elle grinça des dents, détestant soudainement ce que la surface réfléchissante lui renvoyait, ses griffes se fermèrent en un poing rageur et, soudainement, elle frappa de toutes ses forces l'objet qui se brisa en une myriade de fragments se répandant au sol. Le cliquetis de ses enfants se tut alors que le visage de la dame est contorsionné dans une expression de haine. Tremblante brièvement, elle respire, reprenant le contrôle d'elle même. Elle se devait de donner le bon exemple à ses minions qui la regardaient dans un silence apeuré.
Puis une secousse.
Elise se retourna vers ce qui semblait être la source de ce bruit sourd et du mouvement qu'elle venait de ressentir. Alors qu'elle se demanda ce qui venait se passer, elle ressenti une douleur brève, comme une piqure. Un de ses enfants venait de connaître une fin violente.
" Qu'est-ce que... "
Confuse, elle remonta dans le manoir, elle devait aller voir ce qu'il se passait, accompagnée de ses plus petits, elle glissa de couloir en couloir, fluide, rapide, arriva dans sa chambre avant de se saisir d'une longue robe recouvrant ses attributs chitineux, elle se saisit du nécéssaire pour passer le plus humain et se dirigea alors vers l'entrée quand elle vit une femme, image fugitive, l'attendant déjà.
Son expression faciale se durcit en réponse au sourire intriguant de Leblanc.
Elle suivit la matrone et la délégation qui l'accompagnait alors qu'elle lui expliqua que la brume venait de pénétrer Noxus Prime et que ses... Particularités pourraient faire d'elle un atout intéressant dans les heures à venir. Elise était confuse, pourquoi n'avait-elle rien senti ? Demacia était une chose, Noxus... Comment se pouvait-il faire ? La Rose Noire n'était-elle pas au courant de presque tout et ce surtout sur ses propres terres ? Si Leblanc n'était au courant de rien, elle le cachait très bien.
Alors qu'elles arrivaient enfin devant le bastion, sous la robe de la reine araignée, de petits êtres glissèrent le long des jambes de leur maîtresse avant de courir de toute part en direction de l'incident présumé, comprenant par les impulsions magiques qu'elles venaient de ressentir l'ordre silencieux d'aller observer ce qu'il s'y passait pour elle.
Remontant sa capuche, elle pénétra avec les autres assassins et la matrone le bastion, arrivant enfin au bout de quelques minutes dans la salle d'audience où tout le gratin militaire y était déjà présent mais, surtout, Jericho Swain y président de toute sa stature. Elise l'observa brièvement de se yeux écarlates.
Il était impressionnant, droit comme la justice... Il ne vivrait pas vieux.
Alors qu'elle détacha son regard du général, la dame pâle se mit à lui parler, entrant dans un long discours grandiloquent quand à ses capacités à gérer une situation de crise. Elle n'y porta pas vraiment attention, ce n'était pas la première ni la dernière fois qu'elle voyait la matrone se lancer dans quelque chose de la sorte en quatre siècles d'existence, aussi elle préféra reporter ses pensées à ses enfants qui étaient partis observer les lieux. Rien pour l'instant, bien, elle saurait en temps et en heure.
Soudainement, tous les assassins baissèrent leur capuche en même temps, révélant le visage de Leblanc sur tous. Sauf elle.
" ... Ah. " Laissa échapper l'araignée.
Bien évidemment qu'elle tenterait quelque chose de la sorte, pourquoi n'y avait-elle pas pensé avant ? Voilà maintenant qu'elle provoquait ouvertement Swain, le poussant à prendre une décision rapide, immédiate. Elle avait toujours eu le don pour faire sortir le pire des gens avec qui elle était en contact, elle n'en savait que trop bien les conséquences.
Mais vraiment ? Le coup des assassins clones ? C'était déjà la troisième fois qu'elle le voyait.
La matrone devenait-elle sénile ?
Lun 29 Nov - 20:09
Rietta Miller
DEMACIA
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Incursion de brume
ft. Noxus
Noxus Prime - Bidonvilles
997 A.N.
Seule, silencieuse, tu laisses les premiers rayons de soleil réchauffer la peau de tes avant-bras, nus, une fois n'est pas coutume, ou peut-être que si, en fait. Un rituel qui s'il n'est pas quotidien reste malgré tout habituel, relativement récent toutefois, il n'y a pas si longtemps que tu ressens ce besoin de te retrouver après une nuit agitée. La douleur a encore frappée. Ce pouvoir qui est en toi, qui coule dans ton sang, fait palpiter tes veines, ce pouvoir qui t'es devenu si vital, qui se manifeste parfois de manière trop brutale, te signifiant un manque, un besoin à satisfaire. Autrefois tu t'y abandonnais, te faufilant dans la nuit sitôt réveillée afin de faire taire cette douleur lancinante, cette sensation désagréable d'un besoin à combler. Tu as changé. Tu tentes de lutter désormais, de combattre, de résister, et si tu te laisses parfois déborder, laissant la bête au fond de toi se réveiller, tu essayes d'ouvrir les yeux, de ne plus juste avancer aveuglée. Ces instants de solitude matinale t'aident à faire la paix et s'ils ne permettent pas toujours à la douleur de s'estomper tu essaies d'apprendre a la gérer.
Du mouvement, du bruit, un grondement au loin et la douleur qui brusquement te transperce, t'étraignant la poitrine. Tes traits se crispent, tu serres les dents, refusant de lâcher ne serait-ce qu'un grognement de douleur quand bien même personne n'est assez proche pour entendre quoi que ce soit. Tes yeux s'entrouvrent, plissés alors que tes mains jusqu'alors posées paisiblement sur tes genoux croisés s'y sont accrochés dans une vaine tentative de contenir cette brûlure intérieure qui cherche à te consumer. Un nuage, non, pas juste un nuage, une masse vivante, mouvante, elle t'appelle, tu la sens et tu te perds un moment dans sa contemplation alors qu'elle avance, qu'elle enfle, cruelle et inexorable.
Tu es debout, tu ne te souviens pas t'être levée, seule sur un rempart déserté, en sécurité. Mais pour combien de temps ? Des cris parviennent à tes oreilles, portés par un vent de désolation, ce sont eux, sans doute, qui t'ont arraché à la dangereuse transe dans laquelle tu avais plongé. Combien de temps ? Tu as perdu toute notion mais tu ressens l'urgence et tu fais brusquement demi-tour, détournant le regard, t'arrachant à l'appel. Tu cours, sans te retourner, tu dévales des escaliers et avale des couloirs pour retrouver les quartiers des lames rouges Xamari, ta famille, ta patrie. Et si des doutes rongent depuis quelques temps ton esprit c'est bien vers eux que tu te tournes aujourd'hui, auprès d'eux que tu te réfugie.
A peine arrivée te voilà repartie, Jonat t'as d'un signe invité à le suivre, ou peut-être qu'ordonné serait plus exact, personne n'envisage de toute façon de discuter et sans un mot vous êtes nombreux à pénétrer dans la salle d'audience à sa suite. Silencieux et immobiles, seuls les maîtres on fait vœu de silence mais chacun de tes frères sait se taire et écouter. Les paroles ne comptent guère, c'est en action que vous êtes jugés, ça l'a toujours été. Alors tu te contentes d'observer, laissant les autres parler, certains semblent avoir beaucoup à dire et tu ne peux empêcher un léger sourire de venir étirer tes lèvres. Intérieurement il est plus grand mais il y a ce masque que tu te dois de garder et cette douleur toujours grondante, qui te rappelle qu'aujourd'hui n'est pas jour à plaisanter, qui te fait craindre un peu ce qu'il pourrait se passer si l'on venait à te demander de t'approcher de cette brume qui semble vouloir te happer.
Lun 29 Nov - 23:25
Lady Faris Noradi
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Incursion de Brume
Légion Grise. Noxus.
Mémorial de Sion.
997 A.N.
"Faites quérir les Capitaines Audin, Falkr et Isshme. Sans délai."
Le soldat salua promptement avant de tourner les talons et de s'éloigner au pas de course, congédié par la voix grinçante. Pour la seconde fois, Faris tourna légèrement la tête, son regard perçant glissant sur une silhouette avachie. À côté de là où il se tenait une seconde auparavant, le messager tentait, à grand-peine, de garder la face tout en reprenant son souffle. Lorsqu'il sentit regard de la Dame sur lui, il se raidit aussitôt pour chercher un parfait garde-à-vous. Il n'en eut pas le temps.
"Informez au plus vite le Grand Général que trois Osts Gris sont déployés ici pour assurer la sûreté du Mémorial. Ma fille Ophelia se charge personnellement de veiller sur cet endroit."
Le regard de la Générale glissa à nouveau, en direction cette fois du groupe qui se tenait silencieusement au repos quelques mètres derrière elle : des soldats vêtus de l'armure gris sombre typique de Noxus, drapés dans de longues capes écarlate aux capuches rabattues. Seul un petit groupe, plus légèrement vêtu, se tenait à visage découvert à quelques pas du rang. À sa tête, une jeune femme à la peau cuivrée et aux cheveux platines - la seule à lui faire directement face - lui renvoyait son regard, une moue distincte peinte sur son visage. Faris soutint ses yeux quelques secondes, avant de se retourner avec un air ennuyé vers le messager qui se contorsionnait encore derrière elle.
"Je pense vous avoir dit "au plus vite", soldat."
Les yeux du pauvre hère s'écarquillèrent une fraction de seconde avant qu'il ne se fende d'un salut hâtif et tourne les talons à son tour, descendant à la course la vaste volée d'escaliers qu'il venait de gravir une poignée de minutes auparavant. Sans daigner lui jeter un dernier regard, Faris Noradi se retourna pour rejoindre ses troupes.
La Légion Grise avait disposé ses quartiers dans le périmètre du Mémorial du Général Sion, selon les instructions du Grand Général. Un lieu qui, bien que loin d'être idéal pour stationner une Légion, offrait le double avantage d'être judicieusement placé au cœur de la capitale, et utile au corps armé dont dépendait à présent, en quelque sorte, le monument et ce qu'il renfermait. Une décision somme toute logique et censée, comme Jericho Swain en avait l'habitude.
Quatre silhouettes s'approchèrent rapidement.
"Capitaines Falkr, Audin et Isshme, ma Dame."
"Merci, soldat. Regagnez le rang."
Avec un salut sec, le légionnaire prit congé et disparut entre les capes rouges. Sortant du rang à son tour, Ophelia s'avança pour rejoindre le groupe. Faris se tourna vers les Capitaines qu'elle avait fait demander et les dévisagea un à un : Audin était un homme à la peau pâle et aux cheveux corbeaux d'une trentaine d'années, son casque sous son bras, une expression épuisée imprimée sur son visage ; Falkr un minotaure, petit pour sa race, mais incroyablement trapu, qui s'était porté volontaire pour intégrer la Légion Grise ; et Isshme, une quadragénaire à la peau mâte venue des colonies du Sud, récemment intégrée à Noxus Prime et disposant d'une bonne expérience militaire. Tous avaient l'air tendus, ce qui n'était pas surprenant. Elle ne le fit pas attendre davantage.
"Positionnez vos hommes autour de Mémorial. Personne n'est autorisé à s'approcher ou s'éloigner des lieux. Votre tâche est de garder cet endroit et de veiller à ce que personne - rien - ne vienne perturber qui que ce soit."
La Dame de Sang marqua un temps avant de tourner le visage vers sa fille, immobile, les bras croisés dans son dos.
"Ophelia, vos mages et vous-mêmes êtes chargés de veiller sur lui en priorité. Il restera sous votre garde jusqu'à mon contrordre."
Sans attendre de réponse, Lady Noradi lança l'ordre de prendre position d'une voix forte et sèche.
"À vos ordres, Générale !"
Les voix répondirent à l'unisson, et le bruissement du métal s'en suivit immédiatement. Les troupes légères aux armures les plus exposées prirent les devants, rapidement suivies par les silhouettes plus traînantes, couvertes d'oripeaux pourpres dont la marche semblait plus saccadée. D'un geste, la Dame congédia ses officiers et amorça sans s'attarder la descente du grand escalier rejoignant le Vieux Mur - une silhouette voûtée, enveloppée de rouge et chargée de lourdes sacoches couvrant un tablier fixé à sa ceinture, s'attardant dans ses pas avec un air pensif, une main sombre et ridée posée sur son imposante barbe blanche.
"Vous m'accompagnez, Docteur."
"... Oh ! Mes excuses. Bien évidemment, ma Dame."
Sorti de sa rêverie, le Docteur Esslanger esquissa une courte révérence avant d'emboîter le pas de la Générale avec empressement, se hâtant en direction de la Porte Sud sans totalement parvenir à masquer son excitation.
Lun 6 Déc - 9:44
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Incursion de Brume
Noxus
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997
« Comment une attaque si proche des murs a-t-elle pu être lancée sans que nous n’en ayons la connaissance ? - Les erreurs qui nous ont mené à cette bataille auront tout le temps d’être identifiée quand nous aurons repoussé nos assaillants, Cestus. Tant que le danger n’est pas écarté, gardez un œil sur votre ennemi et l’autre sur votre lame ; l’horizon attendra. - Bien reçu, Commandant Général. »
D’un geste machinal de la main, Darius congédia le messager qui lui avait porté l’ordre du Grand Général Jericho Swain. Passant un pouce gantelé le long de sa mâchoire carrée, la Puissance de Noxus se questionna un instant – s’il pensait sincèrement ce qu’il avait dit au jeune Cestus après avoir envoyé le soldat mettre sur le pied de guerre tous les membres de la Légion Trifarienne, il se devait bien d’admettre qu’une attaque si soudaine était étrange. Il n’était pas question de réfléchir maintenant à l’inefficacité des gardes des remparts, mais plutôt de considérer la possibilité que l’assaut n’était pas surnaturel qu’en apparence. De quels autres maléfices et tours de passe-passe devrait-il se méfier s’il voulait guider sa légion vers la victoire, Noxus vers la sécurité ? Il émit un grognement audible – Darius n’aimait pas l’idée d’entrer sur un champ de bataille sans véritablement savoir ce qu’il allait trouver en face de lui. Une bataille rangée contre Demacia, un assaut impossible dans les terres glacées de Freljord, rien de tout cela ne le faisait hésiter : il savait que dans un fracas d’acier et d’humains, sa légion ne perdrait jamais. Mais lorsque leurs opposants en appelaient au pouvoir de l’Arcane pour changer les règles du jeu… Tout cela devenait plus complexe. Plus dangereux. Plus hasardeux.
Contrairement à son jeune frère, il était profondément rebuté par le hasard. Les conquêtes ne se jouaient pas sur un jet de dés.
Sa colossale hache en sombre acier dans sa main droite, Darius fit son apparition devant sa légion. L’host colossal, par la force plus encore que par le nombre, qui était aujourd’hui responsable de la réputation de Noxus à travers le monde. N’en déplaise à la Dame de Sang, c’était encore là que se trouvait le véritable éclat noxien : les vivants, et non les morts. Tous soldats, tous noxiens, loyaux par choix et non par la contrainte d’une obscure magie contre-nature. Darius n’était pas un général complaisant, loin de là même, mais chaque fois que ses yeux se posaient sur ses hommes, il ressentait une bouffée de fierté lui envahir le corps ; là était l’œuvre de sa vie, le résultat de son dévouement aux idéaux noxiens depuis son plus jeune âge : la force armée la plus triée sur le volet que l’empire ait jamais connu. Se tenant bien droit devant eux, il prit une longue inspiration, prêt à faire porter sa voix.
« Légion Trifarienne ! » Il sentit tous les regards se poser sur lui, toutes les oreilles se tendre vers ses mots. « Aujourd’hui, pour la première fois depuis des décennies, Noxus est attaquée. Nos ennemis sont contre nos murs, reluquent nos maisons, assaillent nos familles. Aujourd’hui, la Légion Trifiarienne montre ce qu’elle vaut lorsqu’elle se bat sur son propre fief. » Quelques exclamations approbatrices s’élevèrent depuis la foule. « Cavaliers, un pas en avant ! »
Des rangs jaillirent une centaine d’hommes ; bien qu’ils fussent également armés de sombre acier, leurs armures étaient visiblement plus légères que celles des autres, dévoilant leurs bras nus et n’incluant pas de cuissardes.
« Le temps nous est compté ; vous et moi utiliserons les basilics pour atteindre la Porte Sud au plus vite. Commandant Glinthorn, » Darius continua, tournant son regard vers le puissant minotaure qui dépassait la plupart des autres soldats de la tête et des épaules, « vous nous suivrez au pas de course avec les fantassins, les brise-boucliers, les deux premières brigades de grenadiers et la moitié des maraudeurs. J’adapterai les ordres de combat à votre arrivée en fonction de la situation à la porte ; si cela m’est impossible, je m’en remets à votre jugement, Commandant. Ne me décevez pas. » Ce n’était pas une menace, pas même un avertissement ; le minotaure acquiesça lentement, parfaitement conscient que Darius ne parlait pas en demi-mots. Cette dernière injonction était purement et simplement un ordre, tout autant que le reste de ses consignes. « Capitaine Farron, je vous confie l’arrière-garde ; vous avez la charge du reste de la légion pour traverser la ville. » Le capitaine grogna légèrement ; n’étant pas honoré par un titre de commandant, il avait espéré suivre les cavaliers sous les ordres de Darius, se plongeant au cœur du combat instantanément. La Main de Noxus le savait parfaitement ; plus encore que tout autre, Benn Farron voulait être le premier de chaque charge. Mais il lui fallait quelqu’un de fort et de respecté pour diriger les troupes les plus lentes, les plus lourdement armées jusqu’à la porte sud – et même le plus arrogant des maraudeurs était terrifié à l’idée de mettre le capitaine en colère. « Si la bataille bat encore son plein lors de votre arrivée, lancez la charge. Nous écraserons nos ennemis par la force, comme l’empire l’a toujours fait. Aux armes, légionnaires ! POUR NOXUS ! »
De nouvelles exclamations enthousiastes répondirent à l’appel de Darius, les voix s’élevant en même temps que la hache qu’il brandissait dans les airs en signe de ralliement.
Quelques instants plus tard, les rues pavées de Noxus étaient battues à un rythme effréné par les pattes des basilics, d’énormes reptiles aux crocs acérés, plus rapides encore que des chevaux et bien plus féroces que ceux-ci. Darius en tête, le corps des cavaliers de la Légion Trifarienne traversait la capitale de l’empire à grande vitesse, poussant les citoyens à s’enfermer chez eux – un tel spectacle avait le mérite de montrer à tous que la situation était critique et qu’un mouvement de foule pourrait se mettre en travers de la route du commandant général de la Légion Trifarienne. Grâce à la vitesse des reptiles, Darius se retrouvait au sommet des murs de la porte Sud en un instant, écoutant le rapport du jeune Karax, le seul garde qui avait l’air de maintenir une certaine contenance devant l’urgence la situation.
« Draven est rentré tête baissée dans cette… Brume ? - Oui, mon général. Il a pris avec lui les gladiateurs des arènes, il disait que c’était leur moment de briller. La… La gloire ou la mort. Devrions-nous faire de même ? - Mon jeune frère est un grand guerrier, c'est certain, mais son désir de gloire et son impulsivité font de lui le pire stratège que Noxus ait jamais connu. Ne confonds jamais témérité et bravoure, soldat. » Darius grommela en réfléchissant un instant, les yeux fixés sur la brume opaque qui se tenait au milieu du bidonville, semblant peu désireuse de s’étendre. « Ordonne aux gardes d’entrouvrir la porte ; je vais diriger une première charge contre les monstres qui attaquent nos murs, mais il est hors de question que qui que ce soit s’approche de la Brume tant que nous ne connaissons pas mieux ses effets. Le général Glinthorn sera là d’un instant à l’autre ; ta tâche sera de lui répéter ce que je viens de te dire, en ces mots précis. Ai-je besoin de me répéter pour cela soldat ? - N-non mon général, j’ai retenu tout cela ! - Parfait. Bon travail. »
L’instant suivant, la brigade des cavaliers de basilics s’engouffrait à travers la porte sud, galopant le long des murs pour porter secours à l’armée de réserve, engouffrant leurs lames dans le flanc des monstres. Au milieu d’eux, la Puissance de Noxus, sa gigantesque hache recouverte de sang tournoyant au-dessus de sa tête, rugissait des ordres pour coordonner l’attaque, rassemblant les soldats désemparés qu’il était venu secourir.
HRP:
Ne sachant pas à quel point les monstres créés par la brume sont plus puissants qu’un soldat ordinaire, je ne me suis pas trop avancé, mais l’objectif de Darius est actuellement de sauver les soldats encore en train de se battre contre ceux-ci et de les rassembler en un corps d’armée défensif uni pour protéger la porte. Il se contente donc de nettoyer les environs immédiats des murs sans charger vers la Brume pour le moment.
Lun 6 Déc - 15:02
La Ruine
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INCURSION DE BRUME
C'est un fait, Noxus est attaqué, et toute la capitale en est informée. La brume se répand au sein des Bidonvilles, et entame maintenant sa course vers le grand désert. Mais si les effets de la brume restent encore un mystère, ce qui en sort l'est beaucoup moins. Des spectres difformes, de plus en plus nombreux, s'attaquent à la moindre forme de vie sur leurs passages. Les portes sud s'ouvrent finalement. Vous laissant admirer le spectacle macabre se tenant à plusieurs dizaines de mètres devant la ligne de front.
Swain : Tu te tiens dans ton Conseil, prêt à donner tes consignes aux grands de Noxus. Ta vision est brouillée par la brume, elle ne laisse passer aucune once de magie qui puisse te parvenir. Néanmoins, tu parviens à déceler quelques informations de ton champ de bataille. Des corbeaux sont présents à la porte Sud. Et, dès l'ouverture des portes, l'un de tes corbeaux remarque une ombre entrer. Elle se déplace vite, et ne ressemble pas aux spectres à l'extérieur. Une fraction de seconde s'est passée, mais tu l'as vu, elle est entrée.
Annie : Tu n'as pas encore conscience du danger dehors, seul monte en toi le désir de te rendre utile pour la patrie qui t'a recueillie. Mais à ton âge, peut-on te confier une tâche à un moment aussi sombre pour l'Empire ?
Leblanc et Elise : Physiquement présentes, attentives aux volontés de votre suzerain, vous ne pouvez garder toute votre attention sur lui. Clones comme araignées sont témoins du spectacle de l'extérieur. Et, l'une comme l'autre, vous pouvez suivre brièvement la course de la mystérieuse ombre à partir des portes Sud jusque dans la cité. La suivrez-vous ou resterez-vous sagement à exécuter les ordres de la Vision de Noxus ?
Draven : La brume ? Rien pour toi qu'un autre défi à relever. Elle ne t'effraie pas, et finalement, l'ennui quotidien se transforme en passion du combat. Mais la brume te consume bel et bien, et si pour le moment, tu as encore la volonté de résister à ton futur roi, tu te perds de plus en plus. Une couronne se forme sur ton front, signe que ta volonté ne t'est plus propre. Mais tu es toujours fixé sur le seul objectif qui t'a animé toute ta vie, celui d'un combat mémorable. Spectres ou soldats, qui vas-tu choisir d'affronter ?
Kaelinn : Ta patrie est en danger, ce pour quoi tu fait parti aujourd'hui d'un des corps armés les plus nobles de l'Empire, et tu es là où on t'attend. Tu es confiante, le Grand Général en a connu d'autres, et sa mystérieuse tribune est aussi aguerrie que lui.
Faris : La Légion Grise se tient solidement au Mémorial. Vous êtes en marche vers les Portes Sud. Vous arrivez à la suite de la Légion Trifarienne, déjà au combat contre les Spectres les plus proches des portes. Vous pouvez constater que les lames ne tuent pas les spectres, mais ne font que les repousser, se reformant aussi vite qu'ils ont été découpés.
Darius : Vous êtes les premières troupes d'élite à vous présenter face aux immenses portes ouvertes. Vous apercevez la milice qui vous précédait, essayant de gagner du temps, se faire massacrer, approchant trop près de la brume. Mais votre arrivée redonne de l'ordre dans les troupes. Vous prenez le commandement des forces en présence et votre défense est difficilement contestable. Les spectres eux, sont désordonnés. Mais le temps n'est pas réellement en votre faveur, car si les spectres se méfient, ils se rendent compte que vos épées et vos haches n'ont que peu d'effets sur eux. La Dame de Sang arrive à votre suite.
Mar 7 Déc - 13:27
Ancien Draven
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INCURSION DE BRUME
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Arène de chaire & bidonvilles
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Et dans la brume tu t'élances tel un forcené, guerrier aguerri que le combat ravive, sourire aux lèvres, âme détraquée s'élançant sans que la peur ne parvienne un instant à l'érafler de son touché. Les cris guident tes pas, te fiant à tes sens que l'arène a forgé, haches tournoyantes pour s'élancer, fendent l'air pour déchirer. Un cri pour s'extasier alors que la fièvre t'entraîne, dégénéré que la situation excite bien plus qu'elle ne devrait, ennuie dissipé d'une âme malade depuis de trop nombreuses années.
Un défi à relever, challenge pour agrandir ton sourire carnassier alors que les êtres difformes se reconstituent encore et encore, une frustration fugace alors que ta sauvagerie s'abat, encore et encore alors que tu tranches, frappes et lacères de tes coups puissants. Glorieux gladiateur que les ténèbres enserrent alors que ta voix s'élève au croisement de chaque âme rescapée du massacre que ton intervention permet de sauver.
" Tirez-vous de là ! DRAVEN NETTOIE. "
Orgueil démesuré que déjà la putrescence affecte, sauvetage n'étant pas autre chose qu'un acte de vanité. Toi pour toi, pire péché que le monde n'ai jamais porté, celui par lequel tous sont nés, l’orgueil pour empêcher tout acte purement désintéressé. Et alors qu'une de tes haches s'abat une nouvelle fois dans une créature informe se reconstituant sous tes assauts, elle s'infiltre déjà, sans même que tu ne le vois, corruption putride que tu ne remarques pas dans la frénésie du combat. Pourtant elle est là, brume s'infiltrant dans tes narines à chaque inspiration, dans tes oreilles à chacun de tes mouvements, dans ta bouche à chaque expiration. Insidieuse et perverse pour gangréner un terrain favorable où se dissimuler, sans même que tu ne la remarques, perfide magie portée par ta frénésie sauvage, par le combat et l'excitation des lames avec lesquelles tu continues de frapper les marcheurs de brume tel un automate inarrêtable. Ta violence se décuplant au fur et à mesure du temps s'écoulant.
Damné alors qu'elle se nourrit de ta vanité, de cette orgueil avide d'une gloire éternelle qu'il ne connaîtra jamais. Bien incapable de ressentir le changement insidieux tu continues de t'enfoncer, avançant alors que sur ton front l'étrange diadème émerge, couronne tissée de magie, couronne qui termine de se former alors que tu figes soudainement en plein mouvement, la brume te saisissant pour s'infiltrer entièrement, achève la corruption alors que la voix retentit dans ton esprit et que tes yeux se voilent de la lueur verdâtre. Un sourire pour s'étirer alors que les spectres te contournent pour avancer. Changé, alors que ta peau revêt l'étrange blafard typique de ceux que la mort a happé. Un rire déformé pour retentir, un nom pour s'imposer dans ta psyché corrompue, besoin de prouver, besoin d'écraser et de renverser cette injustice qui t'as toujours frappé.
Un nom pour retentir et te porter. Darius.
Et dans le brouillard obscure tu te détournes, chemin inverse pour te guider, une voix pour te susurrer, un désir de revanche et de suprématie pour t'emporter alors que tes pieds se mettent en mouvement, qu'ils s'élancent vers les portes Sud dans une course puissante dictée par ta seule soif de revanche sur une relation que ton inconscient a laissé pourrir avec les années, déséquilibre et jalousie enfouie dans un dégoût éclatant sous l'influence vicieuse d'une voix te promettant de ne jamais être oublié.
Et tu peux le sentir, tu sens et ressens la limite de cette brume approchant, un sourire pour se dessiner sur tes lèvres alors que d'un mouvement des poignets, d'une impulsion des mains tes haches s'envolent avec une force décuplée, qu'elles émergent de la brume pour faucher les soldats postés en première ligne pour retenir le fléau. Un rire pour retentir dans ta gorge alors que les haches reviennent dans tes mains en emportant deux nouveaux soldats sur leur trajet. Ta voix s'élevant depuis la brume dont tu émerges, l'étrange couronne trônant sur ton front.
"DAAARIUS ! "
Un sourire alors que dans tes mains les haches tournoient prêtes à frapper.
"Viens faire un bisou à ton petit frère adoré"
HRP : Draven se jette à corps perdu dans la bataille, devenant presque frénétique il suit les cris pour s'en prendre aux spectres encore et encore malgré leur reconstitution, permettant à certains habitants des bidonvilles de s'enfuir sans même se rendre compte que la brume s'infiltre en lui au fur et à mesure. Cette dernière va chercher dans son passé, son ennuie, son inconscient, sa relation avec son frère et sa peur maladive d'être un jour oublié. La couronne finit alors pas se former, il se fige, répondant à l'appel des voix qui lui murmurent et se laisse happer par son désir de revanche et de profonde injustice dans sa relation à son frère, il fait volte face et part en direction des portes sud, ses haches fendent quelques soldats dans une entrée théâtrale digne de lui alors qu'il sort de la brume changé, la couronne luisant sur son front.
Mer 22 Déc - 16:04
Jericho Swain
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Pour Noxus !
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Les corbeaux se comptent par centaine. Certains planent sur les flux d’air au-dessus de la capitale, d’autres reluquent tout mouvement dans les grandes avenues et les petites ruelles. Ses volatiles de magie occulte voient et entendent n’importe quel secret voulant être dissimulé. Pourtant, les sens de Raum semblent être brouillés par cette brume opaque. Il n’arrive pas à pénétrer la masse obscure qui s’avance maintenant en direction du grand désert. Seuls les fracas des armes et les cris des guerriers parviennent aux oreilles de ses sbires. C’est à ce moment-là que les assassins font enfin leur entrée dans la salle d’audience. Un Empire qui ne possède pas un réseau d’espionnage à la hauteur de son statut est voué à la ruine.
« Abracadabra !»
LeBlanc. L’éternel rival du Grand-Général Swain adore les grandes mises en scène. Elle n’est pas venue seule et semble avoir usurpé l’identité de nombreux assassins, tous portant le visage au rictus moqueur de la sorcière.
«Derrière »
Le visage pâle se trouve maintenant dans le dos du Grand Général et le touche de ses mains corrompues par les siècles de trahison et de malice. Vile tentative de surprendre la vision de Noxus qui est omniscient en ces lieux. La dirigeante de la Rose Noir se vante de l’aisance avec laquelle elle aurait pu mettre fin a l’existence du leader de la maison Jericho. Ce dernier est bien trop concentré à écouter les informations qu’il perçoit par le biais du démon des secrets. Il se contente alors de pointer du doigt le toit de la salle d’audience, invitant son interlocutrice à contempler ce qui se trouve au-dessus d’eux. Les battements d’ailes font tomber d’innombrables plumes noirs, tandis que le croassement des corbeaux se fait entendre par centaines. Leur constitution anormale témoigne de leur appartenance aux arcanes occultes de ce monde, une aura plus que familière pour LeBlanc et Elise. Les sbires de Raum ne sont pourtant pas seuls, car à leurs côtés, se tiennent les réels assassins convoqués par le dirigeant. Ils attendent tous impatiemment les ordres de leur chef, cela fait un long moment qu’ils n'avaient pas tous été conviés à une réunion de crise.
« Après tout, si une danseuse Ionienne a failli y parvenir c’est que ce ne doit pas être si difficile. »
Ionia. Une défaite cuisante qui ne peut rester impunie. Encore une autre preuve de l'incompétence du dirigeant précédent. Son obsession stupide et ses ambitions de mégalomane sont encore sujettes de bien des problèmes au frontière noxiennes. Swain se crispe légèrement en pensant à tous ses échecs causés par Darkwill, mais se relâche en pensant à cette danseuse. C’est en partie grâce à elle qu’il se trouve maintenant au sommet du pouvoir. C’est grâce à cette défaite qu’il est maintenant maître du démon des secrets. Voilà toute la malice de la vision : la capacité a tourné, d’une manière ou d’une autre, une situation défavorable en sa faveur.
La situation est critique, mais le tempérament calme du Jericho l'empêche de prendre des décisions hâtives. Les paroles de l'illusionniste s’estompent graduellement alors qu’il observe une ombre se faufiler à l'intérieur du bastion. Il lève sa main pour mettre une halte à la présentation arrogante de celle qui se tient maintenant face à lui. Quelque chose a réussi à entrer dans le Bastion sans se faire voir par les gardes. Le regard du général se pose sur les deux dames qui, à en juger par leurs expressions faciales, ont repéré le même intrus.
« Trêve de plaisanterie, je pense que vous savez quoi faire. Cette chose ne doit pas s’approcher des bas-fonds. Inutile de vous rappeler ce que nous risquons. Quant aux autres. » Il s’adresse maintenant à l'assemblée d'assassins. « Déployez-vous tous dans le district Sud. Le périmètre entier doit être sous votre surveillance et chacun devra être accompagné d’un corbeau. Disposez tous, sauf toi ! » Son regard se pose sur la silhouette de Kaelinn. « J’ai une autre mission que tu devras mener à bien.»
La salle se vide en quelques instants et le général invite l’assassin à s’approcher. Elle garde une distance respectueuse, mais est invitée à venir tendre l’oreille pour recevoir son ordre. « Suis les deux femmes de près, je garderais un œil sur toi. N’entre pas en conflit avec, tu ne fais pas le poids face à elles. » Si cette entité brouille les sens de Raum de la même manière que la brume, mieux vaut envoyer un espion humain pour un rapport détaillé.
Le regard du Grand-Général se tourne maintenant vers la petite Annie. Elle qui suit la discussion, bien qu’elle ne doit pas y comprendre grand-chose, avec des yeux grand ouvert. Le petit spectacle de magie de LeBlanc l’a sûrement impressionné. « Annie, nous allons de nouveau voler un peu. Tu m’as fait part de ta volonté d’aider cette ville et j'apprécie ton aide. Nous allons mettre tes talents et ceux de Tibbers à l'épreuve. Prépare-toi à te battre contre des méchantes personnes. » L’apprentissage commence dès aujourd'hui. Si Raum dit vrai, cette petite fille cache des pouvoirs de pyromancie extrêmement puissants. Le duo se dirige par voie aérienne en direction de la porte Sud. Lors de leur envol, Swain observe les mouvements de troupes et arrive à déceler la position des deux légions responsable de la défense du bastion. Il est temps de rencontrer la Dame de Sang et le plus grand guerrier de l’Empire.
HRP:
Swain ordonne aux assassins de se déployer dans le district Sud du Bastion. Il reste concentrée sur les visions de Raum et observe la silhouette entré par la porte. Sachant pertinamment qu'Elise et LeBlanc l'ont vu aussi, il conseille aux dames d'aller intercepter cette chose. Pour le bien de tous. Un ordre spéciale est donné a Kaelinn pour qu'elle s'amuse aussi: celui de suivre en filature les deux grosses folles. Dernière chose, mais pas des moindre, le duo Annie & Swain s'envole vers le front. Je veux voir la gamine bruler du spectre.
Lun 27 Déc - 14:29
Lady Faris Noradi
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Localisation : Bastion Immortel
Incursion de Brume
Légion Grise. Noxus.
Portes Sud.
997 A.N.
Faris Noradi se tenait aux créneaux, ses yeux froids et ennuyés balayant la scène qui se déroulait en contrebas avec une pointe d'agacement. Le bidonville qui s'étendait depuis les pieds du rempart pulsait d'une fumée opaque grouillante, déchirée par endroits de lueurs vertes blafardes aux scintillements occultes. Une vision de mauvais augure qui dévorait, hutte après hutte, taudis après taudis, le ramassis de refuges branlants qui s'agglutinaient aux portes du Bastion Immortel. Et depuis ces masses brumeuses s'élevait un grondement, étrange étouffant à peine le tumulte des voix et des armes qui grouillait en son sein.
La Dame de Sang posa ses doigts sur l'arrête de son nez, se détournant de la scène avec un nouveau soupir.
- Combien, dites-vous, sont dans cette chose ?
- Quelques dizaines, Générale. Des mercenaires et des gladiateurs. Aucun n'aurait essayé de s'enfuir et tous se seraient engouffrés dans le brouillard en hurlant. Et on rapporte qu'à leur tête il y avait…
- Vous me l'avez déjà expliqué, soldat.
Draven. On pouvait difficilement en attendre davantage d'un simple singe assoiffé de sang, rendu arrogant par la gloire de l'arène. Mais tout de même. Avec un peu de chance, cela fournirait une bonne distraction, ou un peu de temps. Si stupide qu'il était, le gladiateur vedette de Noxus avait au moins le mérite de savoir se défendre. Et il devait en être autant, à minima pour survivre, pour ce qui était des moutons qui avaient suivi sa cavalcade. Une pensée ironique pour le Général Darius effleura un instant l'esprit de Dame Noradi, et la quitta tout aussitôt. Si amusante que puisse paraître la situation pour la Main de Noxus, Faris n'avait pas loisir à entretenir la moindre forme dérision à l'égard du Général Trifarien, si goguenarde fut la gausserie. Maintenant, moins encore que d'ordinaire. Elle retourna son attention sur les silhouettes qui s'agitaient quelques mètres plus bas, à la lisière de la brume.
- Et qu'en est-il des troupes Trifariennes ?
- Oui madame ! Le Général Darius a pris la tête des contingents légers de sa Légion ainsi que de la milice pour faire face à l'ennemi. Nous ne connaissons pas sa nature, mais ils ressemblent à des fantômes, Générale. Jusqu'ici, nos armes se sont avérés peu efficaces.
- La force du Général Darius ne parvient pas seule à repousser des chimères. Une première.
Faris claqua de la langue en passant ses mains dans son dos. Les yeux mi-clos, la Dame observait ses options. Se jeter à corps perdu dans cette masse inconnue était, pour elle, hors de question. Quelle que soit la nature de cette brume, elle pouvait sentir qu'elle ne présageait rien de bon et, au vu du peu de quidam que les soldats avaient pu voir surgir terrifiés des griffes dévorantes du brouillard, elle ne nourrissait aucun espoir quant au sort des malheureux qui s'y étaient retrouvés piégés. Qu'importe ce qui leur était arrivé - ils pouvaient tout aussi bien s'être changés en pierre, pour ce qu'elle en savait - elle devait faire ce qui était en son pouvoir pour stopper son avancée. Et pour cela, elle devait savoir deux choses : comment lutter contre cette brume et ses sbires ; et ce qui avait pu déclencher pareil phénomène.
Si cette chose se trouvait aux portes du Bastion Immortel, c'est qu'elle devait venir de quelque part. Fort heureusement, les éclaireurs qu'elle avait déployés dans le Bastion étaient revenus avec des nouvelles rassurantes : seul le bidonville était touché et l'on n'avait constaté de trace de cette brume à aucun autre endroit. Cela mettait donc le reste de la capitale noxienne - et donc, le Mémorial - hors d'atteinte. Pour l'heure.
Un croassement vint interrompre sa pensée. Rouvrant les yeux, elle regarda le volatile qui venait de se poser sur le bord de l'une des tours ponctuant la grande muraille. Son regard croisa un instant celui de l'animal, avant que celui-ci ne reprenne aussitôt son envol, rejoignant ses semblables flottant au-dessus du sinistre spectacle. Faris tira une moue dubitative.
- Vous pouvez disposer, soldat. Informez le Général Darius que la Légion Grise est prête à soutenir les Trifariens.
- À vos ordres, Générale !
Un claquement de talons, et la silhouette armurée du messager disparaissait derrière les marches menant au chemin de ronde. Placée entre deux imposants créneaux, Faris tourna la tête en direction du groupe coiffé de capuches rouge qui se tenait au garde à vous à quelques mètres de là. Son regard se posa sur la silhouette voûtée bardée de sangles retenant livres, fioles et sacoches en tous genres. Les doigts sombres posés sur sa longue barbe blanche, le scientifique marmonnait d'inaudibles réflexions dans ses mains, ses yeux pétillants de curiosité à peine dissimulés derrière ses épaisses lunettes rondes.
- La repousser vers sa provenance ne suffirait certainement pas. Il faudrait détruire sa source, ou bien trouver un moyen de la dissiper…
- Ravie de constater que nous partageons une fois encore le même avis, Docteur. Je vous prierai de bien vouloir me faire part de chacune de vos observations à mesure que nous avançons. Les grenadiers sont-ils prêts ?
- Oui, ma Dame, bien sûr. Tout a été préparé selon vos ordres.
- Déployez les fantassins en renfort pour soutenir la milice et ralentir leur avancée. Cette… chose, doit rester le plus loin possible de nos murs.
Un nouveau claquement de talons, et un nouveau messager s'élança.
- Nous n'utiliserons pour l'heure que nos éléments les plus légers. Déployez les Réanimés sur la ligne de front et faites les pénétrer à l'intérieur.
- Prudence est mère de sûreté, ma Dame, en effet. Et que pensez-vous de…
- L'heure n'est pas à la prudence, Docteur. Nous devons avoir le cœur net sur ce dont est capable ou non cette brume. Si cela doit nous coûter quelques soldats, qu'il en soit ainsi.
Faris fit volte-face en direction de la section encapuchonnée qui attendait ses ordres.
- Envoyez-les le plus loin possible. Voyons jusqu'où nous pouvons aller. Tenez-vous prêts à envoyer les grenadiers dans leur sillage.
La Dame de Sang marqua une nouvelle pause, avant d'ajouter d'une voix sèche.
- Et débarrassez donc la Main de Noxus de ces fantômes.
D'une voix, les mages écarlates sont son commandement saluèrent et se dispersèrent le long de la muraille. Quelques minutes plus tard, le sommet des remparts se mit à luire d'une aura écarlate tandis que l'air s'emplit de hurlements plaintifs aux zébrures sanglantes. D'un œil passif, Fars regardait les lueurs rouges courir en direction du mur opaque, courir avec une brutalité bestiale avant de se jeter dans le linceul de ténèbres. Et soudain, disparaître.
Lun 27 Déc - 15:21
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Incursion de Brume
Noxus
Bastion Immortel
997
Un brutal balayage de l’effrayante lame en sombre acier déchira le corps fantasmagorique, le réduisant en fragments séparés de brume d’un bleu vert spectral ; la Main de Noxus aurait pu trouver une joie sanguinaire dans ce spectacle si le spectre qui lui faisait face ne s’était pas immédiatement reformé, quelques mètres plus loin, pour la cinquième fois depuis qu’il s’était présenté à lui. Darius pesta sous son souffle ; si l’acier semblait au moins les ralentir en les forçant à reprendre forme pour pouvoir attaquer, rien parmi son arsenal ne montrait des résultats probants dans la chasse aux fantômes. Comme il le craignait en galopant à travers la porte de Noxus, le travail de sa légion restait au mieux de gagner du temps, le temps que le Grand Général Swain et les autres occultistes fidèles à l’empire trouvent une solution pour se débarrasser définitivement de cette attaque brumeuse. Le combattant n’avait aucun doute que Swain accomplirait cet objectif à temps ; les quelques années qu’ils avaient passées en siégeant côte à côte lors des conseils du Trifarix lui avaient appris à ne pas sous-estimer son aîné. Tout grisonnant qu’il fût, le vieil homme était sans doute la personne avec le plus de ressources entre les murs de Noxus Prime, et toute la détermination nécessaire pour s’en servir. En revanche, devoir mener un combat qu’il ne pouvait pas gagner à la force de son bras et au tranchant de sa hache, cela avait le don de mettre Darius d’une humeur massacrante. Cette bataille n’était pas le genre de jeux qu’il appréciait mener. S’il avait été aussi puéril que son jeune frère, il aurait sans doute accusé la Brume de tricher. Fort heureusement pour sa dignité, il n’était pas aussi puéril que son jeune frère.
« Mon Général ! » La voix étouffée d’un messager anxieux lui parvint à travers le fracas d’acier et les cris de guerre que ses hommes poussaient pour se donner du courage. « Dame Noradi est sur les remparts, elle vous fait dire que la Légion Grise est prête à soutenir la vôtre ! »
Malgré son inimitié certaine pour l’essence même de la Légion Grise, Darius entendit dans cette annonce une bonne nouvelle – si ses ennemis ne jouaient pas selon les règles habituelles de la guerre, alors Noxus se devait de répondre sur le même ton. Comment les spectres de la Brume réagiraient-ils face à des adversaires tout aussi morts qu’eux ? Qui l’emporterait, du corps sans esprit ou de l’esprit sans corps ? À défaut d’être un combat honorable, il serait au moins divertissant. Et si la Légion Grise avait fini de traverser la capitale, cela signifiait que…
« Quels sont les ordres, mon Général ? »
La voix lourde de Glinthorn se fit entendre comme un coup de tonnerre au milieu de l’orage, tandis que sa masse écrasait la tête de l’un des six spectres qui revenaient à la charge contre Darius. La seconde vague de la Légion Trifarienne était arrivée et prête au service. Il était temps pour la Main de Noxus de poser un instant son heaume de combattant pour enfiler celui de général. Sautant du basilic sur lequel il avait chargé au combat, il étendit son bras aussi loin que possible, tournoyant sur lui-même dans les airs pour balayer d’un seul coup tous les spectres qui l’entouraient – le temps de s’accorder quelques secondes de répit.
« TRIFARIENS ! » La voix grave de la Main de Noxus, portée par la volonté d’acier de Darius, se faisait entendre sans peine par ses soldats les plus proches ; les batteurs de tambours et le souffleur de cor se tenaient prêts à transmettre ses ordres aux plus éloignés à travers leurs codes sonores. « Laissez la première charge à la Légion Grise ! Notre priorité est de sécuriser les murs ; aucun de ces spectres ne doit atteindre les portes, encore moins pénétrer la capitale. » Il se tourna vers le cavalier le plus proche de lui, à sa droite – un lieutenant qui avait prouvé sa loyauté plus d’une fois. « Ursine, vous avez les basilics ! Restez derrière nos lignes et utilisez votre mobilité pour porter assistance aux lignes qui semblent faiblir ! » D’un nouveau geste de sa hache, il prit la tête fantasmagorique d’un spectre qui s’approchait trop de lui. « Glinthorn, rassemblez vos troupes en arc de cercle devant la Grande Porte. Que nos lignes soient serrées, et que tous soient prêts à laisser passer la Légion Grise ! » « Que les grenadiers, les trois premières brigades de brise-boucliers et les maraudeurs me rejoignent ! Nous maintiendrons une position avancée pour observer les résultats de la Légion Grise et assister là où nous le pourrons. Et à tous ! » Tournant un instant le dos au champ de bataille, Darius adressa un sourire carnassier aux soldats qui l’avaient rejoint aux portes de la mort. « Vous êtes le fer de lance de Noxus ! Même contre des spectres immortels, même contre une nappe de brouillard insolente, nous sommes invaincus et nous le serons demain ! POUR NOXUS ! »
Les échos de son cri de guerre lui répondirent tandis que ses ordres s’exécutaient rapidement, répercutés par les sons de cor de guerre et le battement des tambours. Rejoint par un groupe de soldats tout aussi téméraires que lui, Darius força le passage au milieu des spectres, s’avançant pour mieux observer la Brume et les morts vivants qui s’y engouffreraient bientôt, tout en restant à distance respective de sa lisière. Balayant sa hache, il trancha en deux un nouveau spectre qui s’apprêtait à prendre la tête de l’un de ses grenadiers. « Gardez les yeux ouverts, soldat ! Vous n’avez pas le temps de dormir ici ! » À peine eut-il finit sa phrase qu’un tournoiement d’acier virevolta devant ses yeux, s’enfonçant dans le torse et la gorge du soldat qu’il venait de sauver – avant de découper le corps de celui-ci comme du beurre, continuant sa course sur quelques mètres avant de faire demi-tour vers le lanceur des projectiles meurtrier. C’était impossible…
« DAAAARIUS ! »
Et pourtant Draven se tenait bien devant lui, dos à la Brume, deux haches recouvertes d’un sang noxien – d’un sang trifarien – tournoyant entre ses mains. Pour la moitié d’une seconde, Darius chercha à comprendre comment cela était possible – la couronne bleue entourant le crâne de son jeune frère supposait qu’il n’était pas lui-même, qu’il était contrôlé par la Brume, et pourtant son sourire goguenard, sa voix, sa provocation étaient identiques au Draven qu’il connaissait. Puis la demi-seconde prit fin. Une demi-seconde d’hésitation, c’était déjà bien plus que ce que quiconque aurait pu lui arracher, à l’exception de Quilletta Varn. Mais Draven… Draven n’était jamais arrivé à la cheville de Quill dans le cœur de Darius.
« DRAAAAAAAAVEN ! »
La voix enragée de Darius répondit au rire de son frère, tandis que d’un geste du bras, la Puissance de Noxus ordonnait à ses hommes de rester en arrière. Trois spectres tentèrent de barrer le chemin du titan bardé d’acier sombre mais, hachés menus comme ils le furent instantanément, même eux mettraient du temps à se relever de l’attaque immédiate du colosse noxien. Prenant de la vitesse à travers le champ de bataille, la tête rentrée dans les épaules pour offrir moins de cible à son jeune frère, Darius chargea Draven de toutes ses forces, bien décidé à lui asséner un coup de hache dont il se souviendrait pour les décennies à venir.
HRP:
Recevant les renforts de Faris et de Glinthorn, Darius réorganise ses soldats pour consolider la défense qu'il a mise en place autour des murs. La Légion Trifarienne va se placer en arc de cercle devant la Grande Porte de la capitale, permettant le passage de la Légion Grise mais stoppant tout spectre qui chercherait à entrer. Bien que leurs armes ne parviennent pas à tuer définitivement les ennemis, leur entraînement et leur discipline leur permet de se débrouiller pour faire durer l'affrontement, le temps que la hiérarchie trouve une solution. Avec quelques soldats loyaux, Darius s'avance parmi les spectres pour se rapprocher de la Brume ; il laisse derrière lui ce contingent réduit (qui surveille ses arrières) pour aller passer Draven à tabac. Pour l'instant, il ne cherche pas à le tuer, préférant le neutraliser complètement, mais cela risque de ne pas durer.
Lun 27 Déc - 16:48
Rietta Miller
DEMACIA
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Incursion de brume
ft. Noxus
Noxus Prime - Bidonvilles
997 A.N.
Un hochement de tête alors que le général reprend la parole, le silence se fait et ton regard se porte sur lui, confiant, imposant. Le district sud, voilà ton affection, tu n'as pas besoin d'en savoir davantage et ton visage s'est fermé, concentré, tu restes immobile néanmoins, comme tous les autres autour de toi. C'est à peine si votre respiration fait gonfler vos poitrines alors que vous attendez que la voix qui vous commande se fane, donnant le signal du départ. Mais tu te retrouves mise en avant brusquement, et alors que le général tourne son regard dans ta direction tu ne peux empêcher la surprise de t'étreindre. C'est imperceptible de l'extérieur, ou peut-être qu'un œil aguerri serait capable de distinguer un léger tréssaillement. C'est une main finalement, qui se pose l'espace furtif d'un battement de cœur sur ton épaule, alors que tes frères s'éloignent en direction de leur mission tandis que tu restes là.
La salle se vide, tu la laisses se vider avant de bouger, de quelques pas vers l'avant, te rapprochant du général Swain, amenuisant un peu le gigantisme des lieux maintenant que les oiseaux de Noxus se sont envolés. Un signe, une invitation à esquisser quelques pas supplémentaires et finalement ta mission t'es dévoilée. - Bien. La fin te crispe mais tu prends sur toi, il n'a pas tord, sans doute, mais tu n'apprécies pas particulièrement entendre que tu ne fais pas le poids. Tu as ta fierté, tu ne serais pas ici sans cela, tu n'aurais pas affronté tout ça, et tu as beau savoir que ce n'est pas le cas les mots du général ont la fâcheuse tendance à sonner à tes oreilles comme un défi. - Comme il vous plaira. Tu sais rester à ta place néanmoins et tu sais apprécier l'honneur qui t'es fait de sortir du lot.
Un salut à la rigueur toute militaire et tu tournes les talons, pressant le pas pour sortir du bâtiment à la recherche de tes proies. Tu ne doutes pas de les retrouver facilement, elles les clones de l'une ou les araignées de l'autre. Bien trop de monde à des yeux derrière la tête dans cet endroit et cela va également pour les corbeaux du général. Un atout indéniable pour votre camp, un inconvénient lorsque la mission qui t'a été confiée demande une filature discrète. Tu n'es pas l'ennemie toutefois, et il y a fort à parier que la majorité des regards dont tes deux cibles disposent seront tournés vers la brume et non vers toi. Elle t'oppresse à nouveau, la brume, alors que tu quittes le bâtiment, sa présence semble écraser la ville, prête à l'engloutir, toi avec. Un mouvement attire ton attention et du coin de l'œil c'est la cape de Leblanc que tu vois disparaître à l'angle du bâtiment. Bien, tes états d'âme devront attendre, tu as de quoi occuper ton esprit, tu as une mission sur laquelle te concentrer et aussi silencieuse qu'une ombre tu t'élances à la poursuite de Leblanc, espérant seulement que les deux femmes choisissent de rester ensemble, le général semble le penser sans quoi tu n'aurais pas été la seule à avoir reçu l'ordre de rester après la fin de l'assemblée.
Hrp:
Kael accepte la mission spéciale (a-t-elle vraiment le choix ? /pan), elle repère Leblanc en sortant du bâtiment et commence la filature en espérant que Leblanc et Elise décident de faire cause commune pour pouvoir mener sa mission à bien.
Mar 28 Déc - 1:22
Annie Hastur
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Incursion de brume!
Swain et ses amis
Monts Pics-De-Fer
997
Je sais maintenant pourquoi Tibbers a peur ! C’est parce que le brouillard tout noir, il est pas loin d’ici. Je le serre fort dans mes bras pour le rassurer, alors que les adultes ils continuent de parler. Je comprends toujours rien, et je m’ennuie un peu. En plus je trouve que les amis de Monsieur Swain ils font peur. Y’a juste deux ou trois dames qui sont jolies, mais elles ont pas l’air gentilles. Y’a même une vieille Madame. Si jamais faut aller dans le brouillard tout noir, ce serait dangereux pour la vielle dame. Moi je pense qu’elle serait mieux à faire des gâteaux à ses petits-enfants, mais je vais pas lui dire parce que si elle s’énerve, on sait pas ce qu’elle est capable de me faire.
Alors moi j’attends que Monsieur Swain me dise quoi faire. Et même si je lui fais mes yeux les plus triste, s’il refuse mon aide, je serais obligée de faire les choses en douce. Et moi j’aime pas trop être obligée de faire ça. Alors je lui fais mon plus grand sourire lorsqu’il accepte ! Avec Tibbers on veut s’amuser et protéger la ville en même temps ! Alors je suis toute contente. « J’aime trop voler avec toi Monsieur Swain. » C’est trop chouette de voler dans le ciel, moi j’aime bien. « Tibbers et moi on est prêts à carboniser le brouillard tout noir ! » Ca fait longtemps qu’on a rien brûlé en plus. Ça me manque moi.
Je m’accroche bien à Monsieur Swain et on commence à voler dans le ciel. J’arrive pas trop à voir ce qui se passe en bas, mais c’est pas très grave ! J’ai juste hâte qu’on retrouve le sol pour que Tibbers devienne géant et qu’on combatte aux côtés de Monsieur Swain. J’espère vraiment qu’on va s’amuser !
Mar 28 Déc - 10:26
La Ruine
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INCURSION DE BRUME
La riposte se met en place. Alors que la brume se fait toujours plus menaçante aux portes de la grande capitale impériale, de nombreux courageux, les hommes les plus fort de Noxus, prennent les armes contre les agresseurs spectraux. La brume est à présent visible à des dizaines de lieux à la ronde, et les colonies proches observent déjà la menace se profiler à l'horizon. De plus en plus de spectres rejoignent les rangs déchus et s'attaquent aux troupes alors qu'à l'intérieur, une stratégie se met en place. Loin de toute trace de combat, où personne ne pouvait prévoir un tel acte, une explosion de brume fond sur le Bastion Immortel.
Swain : Vos ordres sont donnés, Général. Et chacun s'exécute pour servir la volonté de la Vision de Noxus. Vous avez perdu de vue la mystérieuse silhouette entrée dans la capitale, mais elle est bien là. Vous vous envolez en direction du front avec la jeune Annie dans l'espoir de jouer vous aussi un rôle d'acteur dans cette nouvelle bataille. Mais en plein vol, l'explosion a lieu derrière vous.
Annie : Jeune Annie, nouvellement membre du cercle fermé des hauts de Noxus, tes souhaits ont été exaucés. Alors que tu t'envoles une nouvelle fois vers le ciel de Noxus Prime, tu peux voir devant tes yeux se jouer le spectacle macabre de la bataille entre les vivants et les morts. Mais surtout, l'immense brume noire et opaque entourant une grande partie de la capitale à présent.
Leblanc et Elise : Assassins millénaires de Noxus, vous avez une mission. Suivre en filature la mystérieuse silhouette que vous avez vous aussi aperçu franchir les grandes portes. Mais elle se fait rapidement oubliée, dissipée parmi les zones d'ombres de la capitale. C'est comme si elle en était une elle-même. L'épaisse brume ne laisse à présent passer aucun rayon du soleil encore bas dans le ciel matinal vers la grande ville. Cependant, vous avez vu vers où elle se dirigeait. Droit vers le cœur, le centre névralgique de toute la culture noxienne : le Bastion Immortel. Arrivées sur les lieux, vous la voyez, cette ombre, et êtes aux première loges du cataclysme.
Draven : Le Roi te parle à présent, entend la volonté de sa glorieuse majesté. Tes cibles passent peu à peu des spectres inintéressants à exécuter aux hommes qui te sont envoyés par dizaines. Mais tu comprends que ces spectres sont maintenant sous tes ordres. Ils suivent tes directives. Tu cherches un défi à ta mesure, et le Roi t'en propose un grandiose. Regarde-le, devant toi. Le seul qui a pu te faire de l'ombre depuis ta naissance. Lui, devenu le symbole de la toute-puissance de Noxus. Tu te tiens au bord de la brume et le voit se diriger droit sur toi, ses mains empoignant solidement sa hache. Et toi, que feras-tu des tiennes ? Ton Roi te donne la réponse à cette question.
Kaelinn : Tu reçois une mission du chef de Noxus en personne. Une mission qui peut sembler des plus anodines, mais la méfiance est mère de sûreté dans un grand Empire, et tu le sais. Tu te vois imbriquer dans les intrigues politiques entre le Conseil de Noxus et la Rose Noire. Un assassin telle que toi ne peut que se montrer digne d'un tel honneur. Clones et araignées sont à présent dans ta ligne de mire. Tu te trouves à une distance respectable des deux femmes, et voit se dérouler devant toi la chute du Bastion.
Faris : Perchée du haut du rempart, des soldats de tous bords, vous dirigez le commandement stratégique du haut de votre pied d'estale, Générale. Vous voyez une grande partie de la bataille entre les soldats et les ombres, mais aussi entre le Générale de la Légion Trifarienne et son jeune frère à présent sous l'emprise de cette brume. Vous recherchez la source de cette brume. Le docteur et vous vous employez à cette tâche. Vous remarquez pourtant là une chose. Seul Draven tient sur sa tête une couronne et reste majoritairement humain. Pourquoi donc tous les autres sont devenus ces choses difformes ? De plus, les spectres semblent respecter, voire même obéir à Draven. Serait-il la clé ? Vos hommes, eux, se mettent en place et rejoignent la Légion Trifarienne au combat.
Darius : Le combat vous attend, Général. Vous l'avez compris, votre position au cœur de la bataille ne vous permet pas de réfléchir à une stratégie pour éliminer ces spectres qui se régénèrent trop rapidement pour les déborder par votre nombre. Vous laissez ce soin à Dame Faris. C'est une autre tâche qui vous attend. Votre frère se tient devant vous, mais il semble avoir laissé aller toute sa volonté au profit de sa nouvelle loyauté. Les spectres qui étaient quelques instants plus tôt brouillons et individualistes sont à présent regroupés autour de leur nouveau commandant et attaquent les soldats les plus avancés. Néanmoins, vous foncez droit sur votre cible, en totale confiance de vos capacités et de vos hommes qui vous suivent. Les spectres ne parviennent pas à vous arrêter, et quelques dizaines de mètres vous séparent encore de votre cible. Mais rapidement, le nombre de spectres se fait ressentir autour de vous.
Vex : Tu te trouves au cœur de la brume. Tu as réussi à t'approcher venant du désert grâce la panique générale sans te faire voir. Tu te tiens veillant sur l'artefact que tu as gentiment donné à ce mendiant. Toi, tu es en dehors des murailles, bien à l'abri. Mais ton fidèle compagnon, Ombre, a réussi à s'infiltrer avec le deuxième artefact que tu as amené avec toi. Ombre est arrivé à votre objectif : le sommet du Bastion Immortel. Qui peut suivre une ombre après tout ? L'artefact est lâché, une nouvelle brume éclate en plein ciel de la capitale créant un véritable maëlstrom de noirceur au-dessus de la tête de tous les habitants de Noxus Prime.
Riven : Tu te trouves à Drekan, la colonie la plus proche au sud de la capitale. Aujourd'hui sentinelle, tu restes malgré tout une exilée de l'Empire. Tu es discrète lorsque tu foules encore ces terres. Cela fait maintenant quelque temps que tu as croisé la route de Senna et Lucian, les deux chefs sentinelles qui t'ont recruté parmi eux. Ton épée a reçu les améliorations nécessaires pour faire front face à la brume noire qui se fait de plus en plus menaçante. Tu es aussi au fait de l'homme qui tire les ficelles dans l'ombre, Viego. C'est un matin comme un autre pour toi, jusqu'à ce que des cris te parviennent aux abords de la ville. Et tu peux la voir, au loin la brume noire s'élève de Noxus Prime. Seras-tu la sauveuse de la patrie qui te renie ?
Jeu 20 Jan - 21:28
Lady Faris Noradi
NOXUS
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Localisation : Bastion Immortel
Incursion de Brume
Légion Grise. Noxus.
Portes Sud.
997 A.N.
- On dirait qu'ils restent en retrait... Presque comme s'ils... le suivaient ? Mmh... Si nous pouvions en capturer au moins un, nous pourrions sans doute en apprendre davantage. Si le Général Darius parvenait à maîtriser le gladiateur, l'occasion serait par-
- Nous n'avons pas de temps pour les hypothèses, Docteur. Il nous revient de nous occuper de ces fantômes et de localiser l'origine de cette mascarade.
Le sourire enthousiaste qui s'était figé sur le visage du docteur s'effaça lentement, alors que l'étincelle d'excitation pétillant dans son regard s'estompait. Ses yeux, cependant, ne perdaient pas une seconde du spectacle qui se jouait quelques mètres plus bas.
- ... Oui, Madame, bien sûr, vous avez parfaitement raison.
- Si cet ennemi obéit à une quelconque forme de hiérarchie, nous assumerons pour l'heure que le Général Trifarien s'en charge personnellement.
Hâtivement, le vieil homme écarta le lourd volume qu'il avait placé sur le sol quelques minutes plus tôt. Ses mains fripées se glissaient à nouveau entre les lacets et les sangles de cuir constituant les nombreuses sacoches accrochées à son tablier tâché de noir et de pourpre. Il en sorti une petite fiole écarlate qui rougeoyait avec une pâle lueur et s'empressa d'en déverser le contenu dans un outil crochu de verre et de métal. Réajustant sa lunette, il porta l'instrument à ses yeux plissés. Indifférente aux gesticulations du docteur, Faris ne détournait pas son attention du champ de bataille. Ses yeux restaient rivés sur le cœur de la Brume.
Quelques minutes s'écoulèrent, lentes comme la mort.
- Nous n'avons pas de retour des troupes envoyées dans le brouillard, Madame. Comment souhaitez-vous procéder ?
Faris réprima un soupir sec. La situation en contre-bas commençait à se figer. Les troupes, aux prises avec des spectres de plus en plus nombreux, redoublaient d'efforts et d'effectifs pour contenir le flot. À la lisière de la Brume, Darius et ses Légions tenaient la ligne. Le Général lui-même semblait tenir tête à son frère, mais ne gagnait pas de terrain pour autant.
Un instant, la Dame de Sang ferma les yeux, concentrée. Aucune des options qui se dessinait sous son regard clos ne lui garantissait la moindre once de réussite, mais l'immobilisme ne l'aiderait en rien. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, une unique image dansante marquait encore sa rétine : la couronne azurée coiffant la tête du gladiateur, virevoltant devant les murs du Bastion comme une provocation riant au nez de Noxus. Un comportement ô combien adéquat au chien de cirque sanglant qu'il était.
Un sourire de mauvais augure déforma soudainement le visage impassible de la Générale, comme une fissure dans la pierre. D'un souffle, elle se retourna sur sa droite et tendit une main en direction des mages postés sur la muraille.
- Commandez un assaut total ! Envoyez les grenadier dans la brume et n'hésitez pas à en faire usage. Débarrassez-vous de vos charges, et concentrez-vous sur cette chose !
D'un nouveau mouvement ample, la Dame de Sang désigna la silhouette virevoltante de Draven au centre du champ de bataille.
- Immobilisez-le. Restreignez ses mouvements et son esprit. Brisez-le, s'il le faut. Cette couronne finira brisée, ou teintée de sang.
Un chœur de voix froides répondit à l'unisson à l'ordre lancé. Et immédiatement, les troupes carmines de la Légion Grise s'avancèrent d'un même pas en direction de l'ennemi.
Jeu 20 Jan - 21:47
La Ruine
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INCURSION DE BRUME
Le combat se poursuit alors qu'au cœur de la capitale la brume se répand comme une trainée de poudre. Nul ne sait comment arrêter la brume et chacun essaie de rester éloigner en fuyant vers le Nord de la ville dans les derniers recoins sûrs. Les spectres se font de plus en plus nombreux et rien ne les arrête, si ce n'est une ancienne impériale dont la lame dispose du matériau nécessaire.
Groupe du Bastion : La brume du Bastion vous oblige à battre en retraite. La mystérieuse ombre n'est plus votre priorité, car déjà elle n'est plus visible. Les assassins présents sur place trouvent refuge au pied du Bastion à quelques quartiers de lui. Vous repoussez les nouveaux spectres de la capitale comme vous le pouvez, les différentes magies semblent être plus efficaces que l'acier pour les repousser.
Groupe de la Porte Sud : Le Grand Général arrive sur place, les troupes continuent à se battre contre les spectres sans trop de résultats. Darius, tu es entouré par la brume et elle tente déjà de s'imposer en toi, commençant à créer sa couronne sur ton front. Fort de ta volonté, tu parviens tout de même à résister, mais le combat est rude alors que tu fais face à ton frère. Par chance, les mages de la légion carmine empêchent Draven de te porter un coup fatal, il est à présent forcé de reculer face au flot de magie s'abattant sur lui. Vex est toujours cachée au centre de la brume. Riven, sentinelle, tu arrives sur les lieux, tu ne peux te résoudre à laisser tomber ta patrie, même si tu en es aujourd'hui exilée. Sous les yeux des grands généraux et de nombreux soldats, tu parviens à tuer à toi-seule des dizaines de spectres et libérer le passage jusqu'au général de la légion trifarienne et ses hommes. La brume semble elle-même réagir, et Vex, tu sens la menace de la nouvelle arrivante.
Lun 7 Fév - 14:45
Samira
NOXUS
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INCURSION DE BRUME - NOXUS
noxus
Portes Sud.
997.
« Je te parie 5 pièces d’or que je te met la misère aujourd’hui. » « Que de la gueule ! Je relance de 10 et je rajoute ta jolie petite arme la. » « Ca me va ! Prépares toi à perdre. » Un éclat de rire quitte tes lèvres et tu tapes ta choppe sur la table faisant frémir le liquide ambré à l’intérieur, éclaboussant le sol de bois déjà bien sale de la taverne. « IL SE PASSE QUELQUE CHOSE A LA PORTE SUD » Il n’en faut pas plus pour que tu te relèves, envoyant valdinguer la choppe qui retrouve les quelques gouttes sur le sol. Les cartes que tu tenais dans ta main la rejoignent bien vite, et tu n’attends plus, attrapant le garçon qui vient de crier, par le col « Dis moi tout et emmène moi la bas. » il ne t’en faut pas plus oui, et tu le lâches sur le sol, t’assurant que tes armes soient bien en place. Quoi de plus amusant qu’un peu de sang et de révolte de bon matin ? Parce que c’est ce à quoi tu t’attends en réalité, une révolte des bas quartiers, une bagarre dans les bidonvilles avec quelques pochtrons, que même l’armée n’arrive pas à réguler ? Ah ! De l’action, de l’aventure, il ne t’en faut pas plus !
Et pourtant quand tu arrives sur les lieux ce ne sont pas quelques révoltés humanoïdes que tu trouves sur place, mais bien une armée en déroute en face de …. Créatures ? Le garçon qui t’a guidé est le premier à partir en courant dans l’autre sens, et tu craches sur le sol en grommelant un « Lache. » Qu’est ce qu’il y’aurait a dire de plus devant tout ça n’est ce pas ? Du coin de l’oeil tu cherches un général ou un capitaine de ta connaissance, mais tout le monde semble en désarroi en face de ces …. Spectres ? Des maledictions venus d’ailleurs ? Une attaque de l’empereur de Shurima en désir de revanche ? Putain.
D’un mouvement habile et d’une cabriole tu esquive deux coups de lames comme teintées d’une energie néfaste et soudain tu les vois. Non pas l’armée d’assassin aux visages similaires, ni la vieille femme sur les remparts, mais plutôt les deux frères infernaux qui se … battent au milieu de cette brume noire et verte. Darius, Swain, les généraux, et la trifarix n’ont pas d’impact sur ta vie, et tu as toujours voulu faire comme tu le sentais. Une fois de plus tu n’obéis à personne et tu fonces dans leur direction. « Faites place, Samira est dans la place ! » Ton rire éclate au milieu de la mélée, et tu te fraies un chemin à coup de lames, glissant sur le sol, et esquivant tout ce que tu peux, jouant des coudes pour arriver à ton but.
« HEY L’ABRUTI HEUREUX REGARDE PAR ICI » Tu t’en fiches un peu qu’il ait une couronne un peu louche sur la tête et qu’il prenne des teintes verdâtres, tu t’en balance qu’il soit malade, ou que des ordres soient criés autour de toi, tu veux juste attirer son attention pour que le « général » Darius puisse en profiter pour continuer à le tabasser ? Peut être. Aprés t’es pas contre affronter les deux si l’occasion se présente. Et si il y'a au milieu de ça une exilé lumineuse qui commence à bastonner trés fort vos assaillants aussi, tu la regardes, la remarque de loin mais t'y prête pas attention plus que ça. Pour le moment.
Dim 13 Fév - 15:30
Maria Athoris
NOXUS
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Localisation : Bastion Immortel
Incursion de Burme - Noxus
La Brume
Noxus
997 aprés noxus.
Les rayons du soleil commençaient peu à peu à apparaître alors que Maria marchait en compagnie de Balan, l'un des gardes du domaine de son époux et en quelque sorte du sien, depuis quelques heures déjà. Durant cette promenade la conversation entre eux ne fut pas très dense. Alors qu'elle faisait preuve de quiétude envers lui pour cette sortie matinale qui commençait à durer, lui en revanche, s'interrogeait sur la cécité de sa protégée, sujet qu'il mit du temps à aborder. À dire vrai, c'est l'altérée qui en le voyant hésiter avait lancé la conversation. Là aussi, aucun des deux n'avaient étalé ses paroles, mais l'échange fut suffisant pour satisfaire la curiosité du garde.
Non loin des murs de la ville, des armées allaient et venaient sous l'acclamation de nombreux noxiens. Le regard obstrué de bandage de Maria se dirigeait en leur direction, toujours envieuse que de vouloir être en leur compagnie afin de se battre pour sa nation. Or, le destin qui lui avait été soigneusement tracé n'en avait pas voulu ainsi. Une sorte de colère commençait alors à la ronger de nouveau alors qu'elle passait l'une de ses mains sur sa tempe, sentant le tissu qui camouflait ses yeux. Sans s'en rendre compte, elle s'était arrêtée. Ses pensées et sa rancœur prenant le dessus, les minutes s'écoulèrent sans qu'elle ne s'en rendre compte. Balan, qui pouvait la voir rivée ainsi vers le corps armée, ne voulait pas la déranger et resta auprès d'elle, surveillant également les alentours.
Rapidement, des cris se firent entendre parmi les acclamations, une panique grandissante s'empara des citoyens qui ne furent pas enrôlés dans l'armée, puis les sirènes. L'ambiance générale n'était pas ce qui paralysa l'humaine, non, ce qui l’immobilisa était la magie qu'elle pu percevoir. C'était quelque chose de puissant et très corrosif, trop corrosif sûrement. Quelque chose qui prenait en ampleur rapidement. Cela lui rappelait un ouvrage qu'elle avait étudié, mais quant à dire lequel s'était, elle ne le pouvait pas. Pas sur l'instant. Alors que son protecteur tenta de la ramener au moment présent par des mots, il en vint à lui attraper le poignet pour la tirer loin d'ici. Ce qui eut l'effet escompté. Enfin presque.
-Tu comptes vraiment abandonner ta patrie en fuyant le combat ? Sa voix resta douce, bien qu'un autre sentiment pouvait être perceptible.
-Mais... Dame Athoris.
-Il n'y a pas de mais, ton devoir envers notre maison et de me protéger, mais envers notre nation, ce sont ses citoyens que nous devons défendre.
Elle sentait le regard que Balan lui portait, il était similaire à celui d'un adulte voulant protéger son enfant. En réponse à cet acte non-verbal, elle fit naître une flamme entre ses doigts.
-Tu n'as pas intérêt à tomber. Pas avant moi.
Dos à dos, le duo fit face aux spectres qui venaient à eux, les repoussant à coup de lame pour l'un et de flamme pour l'autre. Rapidement, les ténèbres commencèrent à les surplomber alors que les troupes rejoignirent le combat à leur tour, camouflés par cette brume aussi sombre qu'épaisse. Repoussant les créatures difformes comme ils le pouvaient, il arriva le moment où l'un d'eux pu atteindre leur proie. Maria étouffa un cri de douleur, comme tous ceux qu'elle avait tue durant toutes les expérimentations qu'elle avait subi aux côtés de la Rose Noire. L'un des spectres avait réussi à l'entailler au niveau de son bras droit, lui offrant un froid si prenant qu'il en devenait brûlant.
-On n’y arrivera pas à deux, on doit trouver de l'aide.
Les mots de son protecteur ne tombèrent pas dans l'oreille d'une sourde. Passant outre la blessure, l'altérée runique cherchait à travers cette énergie corrompue des traces plus pure que cette dernière. Cela n'était déjà pas évident par la signature magique imposante laissée par la brume, mais ce fut encore plus compliqué par les spectres qui en voulaient à leur vie. Face à cet acharnement, elle laissa sa magie parler quitte à le payer par la suite. Maria éleva un mur de flamme, celui-ci ne fut pas bien épais et ne dépassa pas la taille de son invocatrice, afin de limiter le contrecoup. Ce dernier ne dura pas plus que les secondes qui lui étaient nécessaire afin de repérer une signature quelque peu différente.
-Par là.
S'assurant, qu'elle soit suivie par Balan, la jeune femme s'était mise à courir en direction de son objectif, repoussant les spectres voulant lui barrer la route de ses flammes, limitant tout de même son utilisation, cars ses mains et ses bras lui rappelèrent déjà le prix à payer pour pratiquer cette magie. Sous ses nombreux bandages, sa peau était déjà rougie par des brûlures tout juste naissantes.
- - -
Résumé:
-Marche dans la ville pas loin des murs extérieures, accompagnée de Balan, son protecteur. -Voit la brume pénétrer la cité. -Se bat contre celle-ci avec son garde. -Localise le groupe Draven / Darius / Samira (Pardon si j'en ai oublié). -Essaie de les rejoindre.
Mer 23 Fév - 18:17
Rietta Miller
DEMACIA
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Incursion de brume
ft. Noxus
Noxus Prime - Bidonvilles
997 A.N.
Avancer semble impossible, la brume vous repousse, décidée il y parait à ne pas vous laisser rejoindre les portes sud, à ne pas vous laisser vous rendre là où il se passe quelque chose. Acculées, tes cibles le sont aussi et ta mission n'en ai que plus aisée finalement alors que tous vous vous retrouvez à vous battre en reculant jusqu'à finalement trouver refuge sur une place dégagée à quelques rues du bastion. Tes yeux ne quittent pas tes cibles de vue mais tes lames commencent à danser, tranchant l'air davantage que les spectres qui tendent parfois un bras dans ta direction. Tes lames ne sony guères efficaces, nul besoin d'être un génie pour se rendre compte que l'acier seul semble incapable de vraimenr blesser. Mais tu n'es pas dépourvue de solutions non, et d'un geste maint fois répété tu baisses les tissus qui recouvrent tes avant-bras, dévoilant les multiples cicatrices qui les strient, comme pour tenir le compte de tes combats. Un nombre impossible à retrouver tant les marques s'emmêlent, depuis bien trop longtemps déjà. Et c'est sans même y jeter un regard, tu les connais bien trop ces souvenirs ancrés dans ta peau, que tu passe ta lame, appuyant juste assez pour qu'elle s'imprègne de ton sang.
Et la danse reprend, plus souple, plus agile, comme à chaque fois il y a cette transe qui s'empare de toi et tes mouvements te viennent naturellement. Un spectre s'avance et tu plonges sur ta droite, passant sous son bras, traçant un sillon sanguinolent sur son flanc. Tu le sais, tu ne te régénèreras pas, pas sur eux, pas comme ça, et pourtant alors que ta lame tranche cet être immatériel tu sens une puissance prendre forme en toi. A nouveau tu ressens un appel, la promesse de grandes choses, un aperçu de ce que tu pourrais devenir, accomplir. Tes dents se plantent violemment dans ta lèvre inférieure, la douleur, tu la connais depuis bien trop d'années, elle fait partie de ton quotidien, de ta manière d'appréhender ta magie, cet art cruel que tu as fait tiens. Elle parvient à te ramener sur terre néanmoins, à t'arracher à cette promesse aussi attirante que mortelle, tu le sais, il y a en toi cette voix qui te murmure que tu ne veux pas ça, que cette puissance que l'on te promet ne peut s'attendre qu'au détriment d'une liberté que tu t'es mise en quête de gagner voilà déjà quelques années.
Tu recules, laissant un autre prendre ta place à l'avant, tenter de repousser la brume. Vainement ? Tu balayes la place du regard et un juron franchi tes lèvres. - Où sont-elles ? Tes cibles ont disparues, le temps d'un battement de cils, le temps d'une danse spectrale, ou peut-être ton absence a t-elle était plus longue que tu ne le penses ? Tes yeux scannent la zone, méthodiquement, essayant de sonder la place encombrée, malmenée. Tu avises un bâtiment sur l'arrière qu'il te semble aiser d'escalader et tu prends de la hauteur. Cela pourrait ressembler à une tentative de fuite, à une volonté de t'éloigner de cette brume avant qu'elle ne te happe. Et peut-être n'en est-ce pas si loin finalement, cette filature t'offre une excuse pour refuser le combat, pour sauver peut-être ce qu'il reste de lucide en toi.
Hrp:
Kael est avec le groupe du Bastion, acculés par la brume. Elle tente d'utiliser son pouvoir pour repousser les spectres mais son amnivampirisme semble vouloir se retourner contre elle en offrant à la brume une porte d'entrée pour l'attirer. Elle recule finalement et constate qu'elle a perdu de vue Leblanc et Elise. Elle prend de la hauteur pour essayer de les retrouver en escaladant un bâtiment.
Sam 12 Mar - 12:50
La Ruine
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INCURSION DE BRUME
Alors que tout semblait inefficace pour tenter de repousser cette brume et ses sbires, un espoir renaît. Vous êtes tous aux prises avec ce désastre en plein cœur de la capitale impériale, mais vous constatez que la Brume recule. Celle étant apparue au sommet du Bastion Immortel se consume d'elle-même, les spectres en étant sorties se calcinent, ne laissant dans leur sillage que poussières noirâtres. La Brume de la Porte Sud se retire au loin, les spectres la suivant, Draven étant emmenée par elle. Au loin, au milieu du désert, une petite silhouette yordle se laisse apercevoir, visiblement blasée par ce qui vient de se produire.
Groupe du Bastion : Vous en êtes sortis, parfois indemnes, parfois blessés, mais le coeur de la capitale reste debout bien que traumatisée par la force qui vient de se retirer d'elle-même alors qu'elle avançait. Vous ne comprenez pas réellement ce qui se passe, mais vous savez une chose, le monde entre dans une nouvelle ère dans laquelle Noxus devra trouver sa place. Kaelinn, tu réussis à te soustraire du combat contre les spectres du Bastion. Tu n'es pas blessée car ta maîtrise du combat te permet d'éviter les coups que t'assainissent ces êtres informes. Mais ta mission est maintenant compromises alors que les deux assassins de la Rose Noire sont introuvables.
Groupe de la Porte Sud : L'arrivée de Riven et Samira permettent un souffle aux troupes qui se battent depuis un long moment. Vous voyez la brume et les spectres se retirer grâce à la Sentinelle qui a réussi à détruire l'artefact au cœur de la brume. Sans lui, elle ne peut rester indéfiniment autonome si loin de son foyer. Vous pouvez tous voir au loin une petite silhouette yordle sombre et morose, mais seuls Faris et son cercle au sommet des remparts peuvent la voir nettement. Une yordle et une ombre qui la suit. Chacun maintenant doit décider où est sa place dans ce nouveau monde. Samira, ton arrivée donne l'opportunité à Darius pour reprendre ses esprits et vaincre la corruption qui s'insurgeait en lui. Tu as déséquilibré Draven et l'a renvoyé droit dans la brume derrière les deux frères qui se battaient. Tu te trouves aux premières loges pour t'assurer que le Général soit redevenu lui-même. Maria, ton combat pour ta patrie est bien ce qui a failli te porter un coup fatal. La blessure corrompue portée par ce spectre ne te transformera pas en l'un d'eux, mais tu sens un mal te consumer de l'intérieur. Néanmoins, Balan et toi vous en tirez à bon compte alors que vous rejoignez le gros des troupes qui défendent les Portes Sud.
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