Does it matter ? ▬ Vi

Descendre ici, c’est comme revenir au pays. Malgré tout ce qu’il c’est passé, malgré que son passé hante ses pensées. Elle sait qu’elle n’est pas la bienvenue à Zaun, pas après ce qu’il c’est passé. Alors c’est capuche sur la tête, et gants restés à l’appartement que Vi est descendue dans les bas fonds.

Quelques sourires, de vieilles connaissances, quelques silences. Sa gorge lui pique un peu alors qu’elle croise certains altérés qui lui glacent le sang. Où sont les gens courageux ? Où sont les Zaunites en quête de renouveau ?

Arretée prêt d’un magasin qui vends des jouets, la jeune femme cherche inconsciemment des yeux des reliques de son passé. Elle discute avec la vendeuse, qui heureusement ne l’as pas reconnue.

Puis du grabuge, au loin, sans même tourner le visage Vi soupire, finalement, rien n’a changé. Remerciant la vendeuse altérée pour son temps elle partie en quête du bruit. Et c’est en tourant dans une ruelle qu’elle se fait rentrer dedans par ce qui doit être un petit voleur.

Pendant un flash, quelques secondes, elle se revoit dans les yeux effrayés du jeune homme qu’elle attrape par le bras alors qu’il veut partir. Il tient un sac.

Lache ça.

Resserrant son emprise sur le bras, faisant couiner le voleur, elle leva les yeux vers la victime qui accourait derrière.

On vole pas le sac des demoiselles voyons. Aller, casse toi. Ou je casse ton bras.

C’était un marché équitable non ?

La jeune femme qui courrait après le voleur semblait essouflée, mais étrangement adorable. Le regard de Vi oscillait entre la victime et l’agresseur. Il fut un peu choqué, son regard, sourcils relevés alors qu’elle lui demandait de ne pas lui casser le bras.

Il le mérite pourtant.

Alors elle serra encore un peu plus sa prise, si le bras ne casse pas, le vaurien aura au moins une marque sur le bras pour quelques jours. Sous la douleur, ce dernier laisse tomber le sac, cherchant peut être à perturbé la flic pour s’enfuir, il en faut plus pour qu’elle le lâche. Elle a déjà maté plus gros, plus imposant et plus dangereux.

Ce qui la perturba, et la fit lacher prise, ce fut plutot la réaction de la jeune femme, qui… lui donne son sac ? Pourquoi donc s'était-elle embêtée à rattraper le voleur si c’est pour lui donner ? Elle lâcha le jeune homme, qui la foudroya du regard. Le regard rendu par la flic fut meurtrier alors qu’il partait sans demander son reste.

Tu es pas de Zaun toi.

La phrase était pour la jeune femme qui tenait maintenant un instrument, mais le regard sérieux et sévère quitta son visage alors que la phrase tomba de nulle part.


Pardon ?

Remettant sa capuche sur sa tête pour être sure que sa tignasse ne sois pas reconnue, elle s’approcha de la jeune femme un peu plus. Sa voix est un mélange de panique, d’amusement et de curiosité.

Un numéro ?

Sa main toucha sa joue avant de réaliser.

Ah !

Jetant un oeil autour d’elle, Vi attrapa doucement le bras de l’inconnue, l’entrainant un peu plus loin, hors des regards indiscrets et des oreilles qui trainent.

Tu viens clairement pas de Zaun. Et moi je ne devrais pas être la.

Se stoppant à un endroit plus que calme, non loin de leur point de départ mais assez pour que les commençant soient occupés à autre chose que les regarder.

- C’est mon prénom. Sur ma joue.

Elle jugea un peu l’apparence de la jeune femme face à elle.

Oh, j’y passe beaucoup plus de temps qu’avant, j’ai l’habitude on peut dire. Et puis, tu n’aurais pas pu te faire voler ton sac, si tu avais grandit ici.

Posant sa main sur sa joue en mimétisme de la jeune femme, un rire tonitruant lui échappa. Franc, presque incontrôlable.

Je m’appelle Vi. Enchantée. Et… c’est pas grave en soi non.  

Plusieurs années auparavant, la réponse aurait été différente, peut être plus catégorique, mais maintenant, sa vision des gens du dessus avait bien changée, à ce stade autant parler de métamorphose. Elle ris encore un peu à la notion de cavale. Une policière en cavale, n'étais-ce pas drôle ? Bon, policière en devenir mais c’est un détail.

J’suis née ici. Et les gens n’aiment pas trop ceux qui partent de Zaun.  

Parler avec cette petite personne avait quelque chose de rafraichissant, même si elle posais des questions bêtes, y avait il vraiment des questions bêtes ?

Rien n’est commun à Zaun. C’est quoi ton prénom à toi ?  

Déjà vu, le regard de Vi Brilla alors avec forte intensité.

Je ne suis pas une de vos fan, ou alors je ne vous ai pas reconnue. On c’est peut être croisé, je bosse là haut. Mais tu parles de Fan… tu es quelqu’un de connu ?  

Se grattant la tête elle réfléchissait, que pouvait bien faire une personne de ce style dans les bas fond.

Joli instrument.  

Montrant du doigt l’objet qu’elle avait tant tenue à récupérer quitte à laisser son sac. C’était surement une musicienne ? Non, cela ne lui revenait pas.

Je ne dirais pas que tu n’es pas futée, après tout, il y a un lien entre les deux.

Montrant sa joue elle fit un clin d’oeil au brin de femme devant elle. Vi souriait à la suite des paroles de la jeune femme, sa voix chantante avec quelque chose d’étrange, d’apaisant et d’adorable. Née ici ? Vi ne l’aurait pas parié, et cela se voit sur son visage un peu surpris, elle allait ouvrir la bouche lorsque la phrase de Séraphine sors.

Je…


Etait ce vraiment vivre à Zaun qui lui manquait ? Non, honnêtement non. C’était différent.

Non.

Un peu glacial, elle soupira, elle n’était pas aussi bavarde que sa comparse, pourquoi lui raconter les raisons de cette nostalgie, elle ne pensait pas que cela se verrait autant. Alors elle élude un peu la question.

J’ai été obligée de partir dirons nous. Par la force des choses. Mais j’aime toujours autant cette ville.


Peut être qu’une prochaine fois elle lui en parlerais, de toutes ces choses. Car tu caches pas tellement ton passé, tu omets juste la case prison, car cela effraie. Et la phrase de cette dernière remonta dans son estime.

Enchantée Séraphine. Chanteuse hein ? Ca explique ta voix.

Il se peut qu’elle en ai entendu parler, par des collègues ou autre. Mais l’esprit de vi n’est pas le plus fiable en termes de souvenirs non.

Tu as donc un certain sens des émotions, cela explique tout…

Cela ne se voyait pas, cela se ressentait, et tout devint clair dans les pensées de la Zaunite. Fermant les yeux un instant elle inspira, toussant quelques secondes suite à son inspiration, plus habituée à l’air si vicié de la cité.

Je peux pas en parler la, mais si l’on s'est croisé, cela peut être un peu partout la haut. J’suis très mobile on va dire.

Et il y a cet instrument,cette question qu’elle se pose, si elle ne sais pas en jouer la jeune femme n’est pourtant pas insensible à la musique, au contraire. Et si elle la remercie, Vi y voit une opportunité :

T’inquiète, c’est mon travail.

Le clin d'œil qui accompagnait sa phrase voulait tout dire, comment dire de manière un peu subtile qu’elle était payée pour attraper des malfrats ? Comme ca. Bon, elle les tape aussi, c’est le plus souvent ce qui lui vaut des remontrances, mais la, elle n'a même pas ses gants, alors à quoi bon.

C’est un beau cadeau.

S’appuyant sur le mur derrière, son regard s’écquarqilla à sa question. De quoi peut rêver Vi ? Il y a plusieurs réponses possibles qui lui traversent l’esprit, certaines se disent, se racontent, d’autres resterons gravées dans son cerveau et ne traversons pas ses lèvres surtout pas devant une inconnue, encore moins devant les gens connus.

Ta question est difficile la, tu me prends des cours.

Se frottant le menton une seconde ou deux elle fixa ses pieds. Un rat passa pas loin et un petit sourire étira ses lèvres fendues de cicatrices.

Je pense, que le plus vieux rêve que j’ai… c’est depuis petite, quand j’était encore ici.

Oh, la voilà la nostalgie, elle avait peut être appuyer sur le mauvais levier la chanteuse, sans le savoir.

Avec ma… mes amis. On espérait pouvoir redonner à Zaun la lueur d'antan, ou du moins une certaine lueurs. Je pense qu’aujourd’hui… Je rêve toujours un peu de voir cette ville dans un meilleur état qu’actuellement.

Sa voix c’est brisé un peu, dans son cerveau elle les revoit tous, qui reste t il ? Ekko ? Pacotille qui la considère fautive de tout. Jinx ? Rien que d’y penser son cœur se brise. Qui restait-il de leur petit groupe d'enfants prêt à prendre le fer pour remonter la ville. Pas grand monde.

Je ne m’étais jamais poser la question à vrai dire.

Elle est l’innoncence que Vi n’est plus, n’a plus. Elle est la gentillesse d’une personne n’ayant pas connu les horreurs que la ville de Zaun a à offrir, et cela amuse, ou du moins fait sourire la policière.

Alors afin de ne pas avoir à parler d’elle tout de suite, afin de ne pas voir la pitié s’installer dans son regard, elle change de sujet, passée maîtresse dans l’art du changement de sujet, la voix de Séraphine est un sujet suffisant. Parce Que c’était cela qui dénotait dans

Elle est… chantante ?  On sens que tu la maitrise du moins.  

Il y avait ces gens au charisme terrifiant, dont la voix grondante ou douce pouvait changer le cours d’un combat. Un instant elle repensa à la voix de Vander, qui à peine ouvrait il la bouche, imposait le respect. Celle de la gamine face à elle? Donnait envie d’écouter ce qu’elle avait à dire.
Vi avait vu juste, entendu juste peut-être. C’était un talent fascinant à vrai dire, et qui pourrait être d’une utilité redoutable, dans de bonnes comme dans de mauvaises mains.

Oh. Je vois. Un peu une manière de lire dans les gens.  

La combattante qu’elle était lisait plus les corps, leurs gestes et leur attitude. C’était plus brutal. Et peut être qu’elle est un peu brutale la Zaunite (à peine), elle manqua de l’attraper alors qu’elle allait prononcer le mot “police” mais cachant sa bouche avec ses propres mains, ce ne fut qu’une expression un peu horrifiée et lasse qui égaya le visage de la jeune femme.

Tout va bien.  

Se pincant le nez elle redescent en tension. Manquerait plus qu’elle crie sur les toits qui elle était, et ca serait la fin des haricots.

En effet tu poses pleins de questions.  

Elle l’écoutait, un peu perplexe de cette tonne de questions, fallait-il vraiment répondre à tout.
J’aime pas les uniformes. Non je suis la pour moi, et heureusement que ma partenaire ne le sait pas sinon j’aurais les oreilles pointues.  

“Partenaire” était-ce vraiment le mot ? Oui, sûrement. Penser à elle était un peu étrange sur le moment.

Oui. C’est le genre de choses qu’on ne trouve pas ici bas après tout.  

Adorable, cette petite était ADORABLE aux yeux de la pacifieuse. Et pourtant elle posait des questions d’une maturité à laquelle Vi ne cherchait pas à être confronté.

Une inconnue bavarde, curieuse, et qui risque de se faire attraper par les mauvaises personnes. Sommes-nous encore des inconnus finalement ?  

Son sourire étira ses lèvres alors qu’elle tentait de répondre à la question. Des rêves, on en a plein la tête, mais tous ne sont pas réalisables, Vi est un pessimisme latent qui semble pourtant ne pas décourager Séraphine.

Je ne sais pas, j’avance en général à coup de poings et claques.  

Un trait d’humour un peu baclé, mais cela ne l'empêche pas de retourner la question :

Et toi, ton rêve, c’est quoi ?  

C’était peut être ca, un naturel qui vient au galop sans que l’on s’en rende compte, c’était aussi quelque chose que la Zaunite connaissait, et peut être trop bien. C’est avec un large sourire amusé qu’elle lanca un regard vers la petite chanteuse :

Hum… si je dis oui tu te tais?

Laissant planer le doute quelques secondes elle poussa l’épaule d’un geste de la main amical en concluant :

Non ça va j’ai pas encore envie de te tuer.

Elle lisais dans les gens, elle avouait cela aussi facilement que dire 1+1=22. La suite l’amusa un peu alors que c’était une pensée qui l’avait traversée :

Ça peut être une idée, j’en parlerais à Caitlyn tient…

C’est un prénom qui lui échape oui alors qu’elle imagine un peu la tête de cette dernière si elle arrivait en disant “tient j’ai trouver une jeune femme à Zaun elle pourrait nous aider en lisant les mélodies des gens”. Perplexe assurément.

Vi souriait un peu bêtement en fixant Séraphine, malgré la crainte qu’elle soit une boulette sur patte, elle se demandait si elles n’étaient pas semblables sur plus de points qu’elle ne l’aurait cru. La crainte était passée, mais la réflexion de la Zaunite était franche.

Tu t’excuses auprès de quelqu’un dont poser les questions est un travail. C’est… amusant.

Bon, en réalité, Vi… posait pas vraiment de questions, elle tapait plus que parlais. Mais y avais t il besoin de le raconter sur le moment. Elle lu cependant une once d’inquiétude dans le regard de Séraphine, et si elle ne pouvait pas lire les mélodies à l’instar de son vis à vis, elle riait doucement avant de répondre à ses diverses questions. Pourquoi tout le monde veut-il que je porte ce maudit uniforme?

Non. Mais je n’ai pas dit que j’étais exemplaire dans mon travail.

Loin de là peut-être, et c’est ce qui pouvait agacer la grande partie de son entourage, mais qui pouvait faire son charme au fond.

Parce que j’ai tendance à m’attirer des ennuis lorsque je descend à Zaun, le naturel qui revient au galop tout ça…

Joignant le geste à la parole elle montra quelques bleus sur ses bras et son large sourire. Combien de fois c’était elle ramener au commissariat avec un oeil au beurre noir alors qu’elle était en “repos” la veille ? Peut-être déjà trop souvent. C’était une bagarreuse, et si elle se calmait, elle restait très susceptible et capable de lancer une table. Oui.

Tu ne veux peut-être pas de gens impulsifs dans tes amis ?

A son tour de poser des questions. Pensant cacher ce qu’elle est au fond d’elle à Séraphine, elle se mettait le doigt dans l'œil et jusqu’au coude, mais tant pis. Elle ne pourra pas cacher son désaroi, sa surprise au rêve de la jeune femme devant elle.

Pardon ?

Plongeant son regard dans le sien, léger sourire aux lèvres.

On croirait m’entendre.

Son rire devint nerveux alors qu'elle lança :

Pourquoi ne pas rêver de richesse et de gloire comme de nombreux artistes finalement ?

Ouvrant la bouche pour riposter à la remarque de la jeune femme, elle la ferma juste après, souriant à la répartie de Séraphine.

C’est vrai. Tu as raison.  

Est ce que Vi serait capable de tuer ? C’était une étrange question qu’elle se posa alors que la Piltovienne la fixait. Tuer n’étais pas du tout dans le vocabulaire ou la manière d’être de la fonceuse, fracasser, faire perdre quelques dents et cheveux tout au plus, mais tuer, peut être pas.

Bien sûr que non. Où alors il faudrait vraiment faire quelque chose d'infâme. Mais tu l’as dit, tu es trop gentille pour ça.  

Vi était peut être gentille dans le fond aussi. Elle haussa les sourcils, surprise qu’elle fasse le lien entre Caitlyn et sa famille, elle oubliait parfois que cette dernière était connue, noble, riche famille de la cité. Elle ne voyait pas Caitlyn comme les autres non, son regard était emprunt de quelque chose d'autre. La surprise se lisait sur son visage alors qu’elle souriait doucement.

C’est bien elle, la seule et l’unique.  

L’unique, dans son cœur aussi mais cela elle ne le dira peut être pas à haute voix. Cependant elle entend une phrase qui l’amuse.

Ce n’est pas elle qui dira cela. Mais peut être .


Et il y a des questions, et la remarque fuse peut être des lèvres de la Zaunite. Se redressant pour s'étirer, elle lança un regard autour d’elles, comme cherchant à vérifier que personne ne les écoute. Un bon fond ? . Dans son esprit retentit un souvenir, qu’elle pensait avoir oublié, son regard se vide un peu, quelques secondes alors qu’elle lâche un :

Il paraît.  


L’uniforme est un sujet si classique, si anodin, qu’il faut au moins cela pour éviter le pire, éviter qu’elle se renferme sur elle pour de bon, sans que ce sois la faute de la jeune femme, comment pourrait elle savoir ? Personne ne peut s’en douter. Comme personne ne devait se douter qu’elle était torturée.

C’est un peu l’idée ! Puis ca me donne un coté mystérieux.  

L’auto-dérision comme toujours.

Tu serais passée à côté de moi sans même te retourner, c’est le meilleur déguisement dans cette ville.  


Pourtant elle ne s’attendais pas au geste de la chanteuse, si elle ne bougea pas d’un pouce, elle posa sa main sur son épaule, comme perplexe. Avait-elle réellement sous entendu cela ?

Ai-je dis cela ?  

Son sourire était taquin, presque carnassier alors qu’elle tendis une main devant elle :

Tu pourras compter sur moi.  

Et pourtant elle est un peu vache la Zaunite, une vision un peu étrange de la popularité, de l’argent, du monde de l’art. Elle n’y connaît strictement rien.


Nous voilà donc entre personnes pas comme les autres.  

Cet air triomphant sur le visage de la chanteuse amusa quelque peu la pacifieuse.

Elle ne ferait pas de mal à une mouche.  

C’était faux, peut-être, de la décrire ainsi, mais si Vi commençait à s’épancher sur le sujet, cela aurait pu durer des heures, du moins, si l’envie lui prenait, et c’était rare en toute honnêteté. La question qui suivait justifiait la rareté de ces moments où elle parlait d’elle. C’est si evident que cela ? Peut être que oui finalement alors que Séraphine lisait en elle comme un livre ouvert. Son visage se ferma un peu, son sourire disparu, elle pourrait mentir comme elle le fait souvent à ce propos, mais mentir à quelqu’un qui lis si bien serait peut être reconnaitre plus de choses qu’il n’y en a réellement.

Bien sur. C’est ma partenaire et elle m'a sortie plus d’une fois de nombreuses galères.  

Elle ne dira pas que le mot partenaire à dans sa bouche une impression étrange. Au moins ne mentait-elle pas mais la suite prouvera à Vi qu’elle a tort de croire cela. Son clin d'œil et sa phrase la font rougir un peu.

Il n’y a rien à dire ou à demander.  

Peut être est ce une manière de mettre fin à cette discussion, peut être est ce un peu brutal comme manière de faire mais c’était elle aussi la brutalité. Que dire finalement, elle n’allait clairement pas dire à la jeune femme que c’était une peur qui lui tenaillait l’estomac à cette idée ? Que l’idée de perdre de l’amitié à cause d’une déclaration était troublante. Non, elle ne le dira pas à Séraphine, et si elle le comprend peut-être qu’un jour Vi lui expliquera à haute voix. Ou jamais, car cela ne se fera jamais.

Je me demande ce que cela te fera lorsqu’elle se trompera.  

Car Vi sait que tout le mal que fait la certitude de ne jamais se tromper, de penser être invincible et de se retrouver face à un mur.

Des années d'entraînement. Je passe inaperçue.  

Son sourire revient alors, comme si l’orage était passé finalement.

Tu n’as jamais peur de tomber sur quelqu’un de féroce  ?

La Zaunite pouvait comprendre la curiosité, l’envie d’en savoir plus, c’est ce qui rendait la vie plus douce de résoudre des choses ou d'éradiquer les choses aussi. Peut être. Cependant l’invitation te fait rire.

Je verrais pourquoi pas oui.  

Vi faisait tout pour ne pas détruire la main de l’artiste dans la sienne qui semblait bien plus grande, s’amusant cependant à secouer un peu cette dernière.
Différent ?

C’est ce qui nous rend différent qui nous rend fort.  

La phrase était nostalgie, la phrase n’était pas d’elle non. Mais elle revoyait encore ce moment, elle inspira doucement.
Se redressant elle avait ce petit sourire accroché aux lèvres, un peu mystérieux malgré tout, elle montra la ruelle d’un signe de tête :

Je t’accompagne à ton rendez-vous ?  


C’était peut être une excuse pour passer encore quelques instants avec la bouffée d’air frais qu'était la chanteuse. Une personne comme elle, dans un monde pourri jusqu'à la moelle. Être sûre que cette personne ne se fera pas de suite tuer. Pour voir un autre espoir, pour une fois, Vi n'avait pas l’impression d’être la seule à croire en Zaun. Et si pourtant ce qui les entouraient était tout sauf ragoutant.

Hochant la tête, comment Vi pourrait-elle dire que caitlyn n’est pas quelqu’un de bien ? Toute son attitude prouverait l’inverse et mentir à cette jeune personne semblait impossible.Ce n’était plus vraiment de la chance, est ce qu’elles s’entendait bien ? C’était peut être une grande formulation aussi, mais il y avait plus désagréable que d’aller au travail le matin, même si elle arrivait le plus souvent en retard.

C’est rien. Je suppose que cela te prend comme une envie irrépressible.    

Alors le discussion reprends doucement, comme si de rien n’était, comme si finalement changer de sujet était le meilleur moyen d'éviter d’autres choses.

Il faut être prêt à s’adapter tu sais ?  

Sourcil relevé, c’est une curiosité et un amusement qui l’envahit à ce moment. Cela demandait tellement d’energie de s’adapter aux situations.

Je te souhaite cependant que cela n’arrive jamais.  

Parceque si il lui arrivait quelque chose car elle avais essayer de se défendre au lieu de fuir, parceque parfois on fait de mauvais choix et Vi en sais quelque chose. Elle n’étais pas pour le malheur des autres, sauf peut être de certains.

Oh c’est mignon.  

Taquine un peu, c’était pourtant avec un sérieux qu’elle continuait sa phrase :

As-tu déjà croiser des gens dont le shimmer était leur plus grande peur et adoration ? Prêt à tout pour en avoir même à tuer les gens qu’ils croisent tant la sensation de manque est grande ?  

Oui, la haine envers les Chem-Barons était dans sa phrase, mais c’était une dure réalité. Elle ne voulait pas briser son optimisme, elle agissait juste… comme son instinct lui disais de le faire.
Et c’est une note positive encore pourtant qui revient, et si Vi n’imagine pas vraiment aller à un concert, ou même traîner Caitlyn dans un concert, elle ne put se résoudre à briser le sourire qui ornait le visage doux de la chanteuse.

Hâte de l’entendre alors. J’aime les surprises.  

Et la nostalgie suis la sympathie. Assez pour que cette phrase lui échappe à elle, de ses propres lèvres alors que souvent elle fut la cible de cette phrase.

Je ne parle pas seulement de la force brute. Tout le monde a une force en lui, quelle que soit la forme.  

Certes, la force de Vi était visible pour certains, mais il existait des forces qui ne se voyaient pas, qui parfois se brise sous des mots, des gestes et des personnes. Et cest pour cela qu’elle se met au service des autres la Zaunite, pour mettre la sienne au service des autres.

Son bras ne bouge pas, elle non plus, la petite main frêle qui l’a attrapé n’as même pas pu espérer un instant. L’envie de rire la secoue un instant :

Tu peux toujours essayer de me traîner, d’autres s’y sont cassé les dents.  

Clin d’oeil amical et amusé alors qu’elle s’avance pour suivre Séraphine, surveillant toujours les alentours. On ne change pas les habitudes.

Le visage de Vi se ferma un peu à la question. Tant de réponse à sa question, laquelle était la bonne ? Elle pourrait dire “taquiner les gens” ou bien “embeter le monde” c’était généraliste, et totalement vrai. Mais ce n’est finalement pas ca qui traverse ses lèvres non, c’est une autre manie irrepréssible.

Répondre à la provocation. Par la violence.  

Combien de fois s'était -elle retrouvée à se battre pour des raisons obscures et peu logiques ? Combien de fois s'était-elle fait engueuler pour avoir engrainé une bagarre au lieu de l’avoir stoppée ? Beaucoup trop de fois.

Tellement de fois où Vi se disait prête à tout, les reproches, les coups, les claques et même la douleur. Alors qu’au final elle ne l’était peut être pas tant.

Tant d’assurance dans ton petit cœur. C’est mignon.  

Elle était adorable, une enfant, une chose pure qu’il faudrait mettre dans un musée tant il y en manque dans ces rues puantes. Vi pouvait la lire sur son visage, sur ses muscles totalement relâchés, la peur n’était pas dans ses traits, ni dans ses yeux, elle n’était pas aux aguets comme pouvait l’être la pacifieuse à ces heures perdues non.

- L’un n'empêche pas l’autre, tu peux penser et être adorable.  

Mais c’était de la naïveté, quelque chose de fragile et qui ne vaux plus rien.

Je te souhaite de tout coeur de ne jamais croiser leur route Séraphine. Vraiment.  

Car ils font peur, de la peine. Ils sont douloureux à voir, à imaginer. Leur vie est pauvre et représente le mal de cette ville. Peut être était elle la solution, leur rappeler leurs émotions du passé, leur ouvrir les yeux. Vi ne sais pas trop quoi y penser, et la suite était plus lègére, plus douce et amusante. Un sourire étire ses lèvres usées alors qu’elle parle de force, et si son message n’est pas saisi, il lui a remis à elle même un certain baume au coeur.

J’ai parfois raison même si on ne m’écoute pas toujours.  

Combien de fois les pacifieurs l’avaient elle négligé alors que ses idées se valaient ? Souvent, mais c’est un détail qui s’échappe vite de ses pensées alors qu’elle s’amuse, s’offusque un peu que la frêle chanteuse puisse penser un instant la déplacer.

C’était une image. Je ne vais pas faire ca.  

Mais finalement elle la suit, traînant un peu des pieds alors qu’elle remet sa capuche sur sa tête.

j’aurais préféré te rencontrer autour d’une table, plutot que pour cette raison. Mais oui je t’imagine très bien passer à coté de moi.  

Haussant les épaules, Vi ne peut s'empêcher un rire à la remarque sur son bonheur :

Tu vas voir, j’attire les emmerdes, tu changeras d’avis. Mais je suis contente aussi de t’avoir rencontrer Séraphine.  

Tendant la main vers la ruelle, un soupire lui échappa :

C’est où ton point de ralliement avec ton amie ?  

Elle allait la conduire jusqu’à la bas, vérifier qu’il n’y avais pas d’entourloupe, et raconter tout cela une fois rentrer, ou non, le garder pour elle, ne pas dire qu’elle est encore descendue à Zaun. C’était mieux.

On croirait entendre Cailtyn.


C’est une phrase qui lui échappe, aussi violente qu’amusante cette phrase puisse être elle traduit pourtant une chose étrange. Des gens s’inquiètent pour elle, et elle ne se fera jamais à l’idée. Tant de gens l'ont frappée, l’ont emmerdé, tant de gens pour ne voir que la brute épaisse et oublier qu’elle était humaine dans le fond. Vi savait l’oublier elle-même.

Mais je te prends au sérieux. Pourquoi être adorable et réagir de manière mignonne empêche t il cela ?

Haussant les épaules et levant les bras, elle ne comprenait pas pourquoi Séraphine s’était offusquée de la sorte et pourtant c’était un petit sourire qui étirait ses lèvres. Elle pouvait l’être à sa manière, cela ne changerait pas ce que l’on voit de l’extérieur. Une brute. Cependant elle hoche la tête comme pour admettre que la chanteuse a raison et devient bien plus sérieuse, protectrice en un sens.


Je paierai pour te voir taper quelqu’un.

Car la phrase la fait rire, parce qu'elle n’imagine pas ses petits bras tenter la violence de cette manière.

Mais tu l’as dit. Tu vois cette rage ? Elle n'est pas si affreuse dans le fond.

Et même si elle motivait souvent à faire le mauvais choix, à s’en prendre une alors que la parole était parfois le meilleur plan, elle disparu bien vite. La zaunite avait compris l’origine de cette remarque, de cette phrase pour Séraphine. C’était amusant,et troublant, une forme de manipulation qu’elle avait causée sans le vouloir, et si l’humour est une épée qu’elle manie elle se sent bien plus calme qu’avant.

As-tu vraiment cru que j’allais te taper ? Voyons.

L’enthousiasme de Séraphine est contagieux et la Zaunite se sent remplie d’une certaine joie étrange, légère et futile. Comme si tous les problèmes pouvaient s’envoler à ce moment précis.

Promis tu sauras me trouver facilement.


Et alors qu’elle la suit, elle ne peut réprimer sa remarque et son rire aussi caustique que l’endroit où elles marchent.

Tu te rends bien compte que cette description correspond à … quasiment toutes les boutiques du coin ? Hein.

Soupirant un instant, se frottant la tête elle continue :

Si tu n’as pas le nom, remontont la rue jusqu’à ce que tu retrouves ton chemin.

Vi ne put retenir l’expression de son visage. "Gngngnng Caitlyn a raison "
mais au fond, c’était peut être une phrase qui était toujours réelle. Alors elle ne pu vraiment s’offusquer de cette phrase hors de sa réaction. Continuant cependant d’embeter l’artiste, l’imaginer taper quelqu’un était improbable, mais Vi l’imaginait peut être trop facilement.

Je ne serais pas si sûre. Mais c’est un pari à tenir.

Parceque Vi comme violence, parce qu'elle a cela dans le sang, sur ses mains, dans son esprit aussi. La violence est une solution parfois si simple et effficace, en quoi les mots pouvaient être plus forts que les poings ? Ah les principes.

Les principes, ça évolue. Les principes ne te sauvent pas la vie. Mais je comprends.

Du moins elle essayait de comprendre, de s’adapter à un mode de vie plus respectable et correcte. A trouver quels étaient ses principes à elle, et si elle restait une “inadapté” dans les rues de la ville du progrès, elle ne devenait une aussi ici.

Promis je ne dirais à personne ce que tu m’as dit.

Posant un doigt sur ses lèvres et un clin d'œil, elle laisse un rire lui échapper. Oui, Naïve, mais c’était adorable, car cela avait fini bien dans le fond. Et parceque son enthousiasme avait peut-être glissé sur elle.

N’hésite pas. Je préfère toujours les visites à la plupart de mes tâches de pacifieuse.

Sa voix avait diminué lorsqu’elle avais prononcé ce mot, comme son regard avait fait le tour de leur duo pour être sûre que personne n’entende. Mais la rue défilait sous leurs yeux alors qu’elles marchaient dans la rue. Rue où l’ensemble des boutiques  pourraient répondre à la description de Séraphine. Le sourire de la Zaunite est un peu narquoi alors qu’elle écoute le désespoir de la chanteuse qui se transforme en soulagement quelques mètres plus loin.

Je vais devoir retourner là- haut. Comme tu le dis si bien, le devoir m’appelle.

Lui tapotant l’épaule avec familiarité et un sourire doux, elle replonge ses mains dans ses poches avant de reculer un peu :

On se refera une excursion une prochaine fois Séraphine. Promis.

La jeune femme ne se sentait pas de parler avec des gens, de sociabiliser plus peut être. Elle ne voulait pas s'immiscer dans la vie personnelle de la chanteuse, pas aujourd’hui. Ses batteries semblaient vides par leur discussion, par ce qui avait été dit. Alors remonter avant d’être reconnue, remonter retrouver Caitlyn peut être ou bien son canapé enfoncé lui semblait la meilleure idée à faire.