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words are wind (sjaël)

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Mar 30 Nov - 10:14
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Words are wind

Aux heures les plus chaudes de la journée, la plupart des Shurimiens restaient terrés à l’abri, recherchant l’ombre. Ceux qui n’avaient pas le choix affrontaient l’implacabilité du soleil bien couverts, au risque de leurs propres vies.
Sivir en ce jour, n’était pas de ceux-là. Elle attendait souvent la fraîcheur de la nuit pour se déplacer, guidée par la seule lueur de la lune sur le sable. C’était d’ailleurs les dernières lueurs du soleil qu’elle attendait, même si elle avait plusieurs heures à patienter encore. Alors elle se tenait à une table, tranquillement adossée au mur du fond d’une taverne, la porte d’entrée bien en vue en face d’elle et une fenêtre non loin d’elle. Elle était toujours vigilante, toujours sur ses gardes. Le Chalicar était non pas sur son dos, comme lorsqu’elle se déplaçait, mais soigneusement posé à ses côtés, les émeraudes scintillantes toujours de même que le tranchant des lames. Une arme à la fois magnifique et dangereuse, empreinte d’une menace subtile comme sa porteuse.

Une chope de bière tiédie devant elle, Sivir écoutait les conversations. L’alcool déliait les langues, et elle pouvait parfois obtenir certaines informations très utiles. Elle écoutait jusqu’à la moindre petite rumeur. Elle avala une gorgée de bière d’assez bonne qualité, mais plus vraiment bonne. La taverne, située dans un village marchand entre la frontière ixtali et noxienne était assez bien fréquentée. Mais la prudence restait toujours de mise. C’était parmi cette population qu’on trouvait le plus de voleurs.
Au moment où la jeune femme finit sa bière, la porte s’ouvrit, laissant entrer une vague de chaleur ainsi qu’une femme. Sivir nota qu’elle se déplaçait avec un bâton. Les conversations s’interrompirent un bref instant avant de reprendre aussitôt.
Sivir ne put s’empêcher de la regarder, comme captivée. Rapidement elle décrocha son regard de la femme pour le concentrer sur sa chope vide. La dernière fois qu’elle avait été captivée par quelque chose au point d’en perdre la notion de la réalité, elle s’était retrouvée agonisante, un poignard planté dans le dos. Dans le dos. Foutu noxienne. Sale lâche. Le sang de Sivir se mit à bouillir dans ses veines avant qu’elle ne se calme. Elle se leva d’un bond, accrocha le Shalicar sur son dos avant de saisir sa chope et d’aller la déposer devant le tavernier. « Deux bières. » réclama t-elle en déposant une pièce. La main potelée du maître des lieux la saisit bien vite avant qu’il ne la serve. D’une main elle saisit les bières, faisant au passage couler de la mousse avant de repartir. Mais elle n’alla pas vers sa table. Elle alla vers la femme mystérieuse. Plus elle approcha, plus des détails lui sautaient aux yeux, des tatouages ça-et-là, mais surtout comme un pressentiment.
Elle déposa une bière devant l’inconnue, l’autre à une place vide, posa délicatement son arme au sol avant de s’installer.

Sivir planta son regard dans celui de la femme « Tu sembles venir de loin. » Elle n’était pas généreuse, elle ne faisait jamais rien gratuitement. Mais elle se laissait guider par son instinct, et rarement ce dernier lui avait fait défaut.

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Mar 30 Nov - 19:23
Sjaël Gil'Vargen
SHURIMA
Sjaël Gil'Vargen
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SHURIMA
words are wind
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shurima - une taverne
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Shurima. Terre de tes ancêtres et de tant de souvenirs. Shurima la radieuse qui ne l’était pas tant. Shurima aux milles rayons d’un soleil éclatant s’écrasant sur ta peau hydratée par des runes. Shurima où tu avais connu innocence d’une enfance bien trop vite achevée, et souffrances de ces pertes que la vie avait causée. Shurima où tu trainais désormais tes bottes, baroudant dans ce désert que tu avais connu jadis comme ta poche, et qui connaissait jour aprés jour de fulgurants changements dont tu n’étais au fond qu’un des multiples témoins.

La route avait été longue jusqu’a cette taverne au coeur de deux frontières, et le cheval que tu avais échangé contre quelques informations à Tereshni se repaissait désormais à l’ombre d’une écurie, devant un recipient d’eau fraiche qu’il avait bien merité. Toi aussi à vrai dire méritait du repos, de l’ombre et un peu de frais, ce qui dans cette terre inhospitalière n’était guère le plus facile à trouver. Baton en main, une écharpe remontant sur le bas de ton visage d’ailleurs marqué par quelques tatouages - vieux symboles runiques que trés peu comprenaient - vétements peut être trop chaud pour cette partie de Runeterra, tu franchis finalement la porte d’une taverne qui semblait acceuillante et dans la quelle la vie se déroulait sans crainte.

Rires, quelques chants de pillards et de personnes ivres,  il ne manquait peut être que les ballades d’un barde ou des histoires bien placées. Cela viendrait plus tard. Des yeux d’un bleu glacé se poserent sur chacun des quidams qui hantaient ce lieu, et si quelques uns semblaient te marquer davantage que d’autres, pour l’heure c’est vers une table à l’écart que tu te dirigeais. Il faisait soif, et chaud, et la route que tu venais de prendre était assez terrible et épuisante. Malgré ta monture rapide et habile, tu avais du te battre contre quelques brigands des sables qui en voulaient à cet or que tu n’avais même pas.

Posant méthodiquement tes affaires, tu allais te relever pour aller chercher une boisson quand celle ci vint à toi, en bonne compagnie. La femme était grande, la peau halée et une tenue ornée de quelques émeraudes qui te rendit curieuse. Mais plus que tout ce qui t’intrigua sur le moment fut l’arme en forme de croix qu’elle portait avec elle et posa sur le sol. — Je te remercie. Rien n’était jamais offert, tu ne le savais que trop, rien n’était jamais gratuit, mais tu gardais cette politesse que l’on t’avait inculquée et qui te suivait depuis des ages. De loin oui, sans que ça ne soit réellement le cas. Si tes yeux se plisserent quelques instants alors que tu regardais l’ensemble de la pièce, tu levas finalement ta bière comme pour inviter l’inconnue à trinquer avec toi. J’étais à Targon il y’a quelques semaines, je remonte vers Bilgewater. Pour aller a Ionia, pas que ça ne regarde qui que ce soit.  

Une gorgée plus tard tu reposais ta choppe sur la table, esquissant un réel sourire, ton écharpe baissée laissant appercevoir une machoire plus douce, et te donnant peut être un air avenant, tandis que tes doigts recouverts de runes et de traits jouaient avec la choppe. — Sjaël. Conteuse itinérante. Mais pas que ça n’est ce pas ? Ton arme est fantastique. Et toi ? Ton baton dans un semblant de métal pale, orné de runes diverses était posé contre le mur derrière toi.


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Mer 1 Déc - 9:52
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Words are wind


Les paroles mystérieuses de la femme firent sourire Sivir. Elle venait de Targon. Elle en avait fait du chemin, depuis ici, et il lui en restait beaucoup à faire. Mais cela se voyait, cela se sentait que c’était une voyageuse. Elle ne semblait pas d’ici, elle ne semblait de nulle part. Sivir leva sa choppe et en avala une gorgée de bière. « ça en fait un bout de chemin. » commente simplement la mercenaire.
La femme se présenta. Sjaël. Un prénom plaisant. Une conteuse itinérante. Cela expliquait les longues distances qu’elle parcourait. Une nomade. Et elle lui dit que son arme était fantastique.
A ces derniers mots, Sivir ne se sent pas en danger. Beaucoup étaient ceux qui jetaient des regards de convoitises sur son arme. Mais elle ne pensait pas que c’était le cas avec Sjaël.

« Je suis Sivir. Et cette arme est le Chalicar. Elle appartenait à un héros d’autrefois. » Et avait été la clé de la Tombe des Empereurs. Plus qu’une héroïne en fait. Lorsqu’elle l’avait trouvée dans la tombe, Sivir avait su, du plus profond de son être, que cette arme lui était destinée. Ce n’était que bien plus tard et sa rencontre avec Nasus, qu’elle avait découvert la vérité. Le Chalicar avait appartenu à une reine transfigurée, Setaka. Une guerrière. Les paroles de Nasus étaient gravées dans sa mémoire. Pendant trois siècles ils avaient combattu ensemble avant qu’elle ne meure peu avant la chute d’Icathia. Et Nasus l’avait jugée indigne de porter cette arme parce qu’elle ne savait pas à qui elle avait appartenu. Rien dans la tombe ne l’indiquait. Finalement, il avait daigné admettre que l’arme lui appartenait à cause de sa lignée. En revanche, elle ignorait totalement que le Chalicar avait goûté au sang d’un Darkin… et en contenait un.
Peut-être la conteuse en avait-elle entendu parler ? De l’arme. Ou peut-être même d’elle, murmura son orgueil. Après tout, on venait de Noxus pour l’engager.

Elle avala une autre gorgée. « Tu es un peu plus qu’une conteuse non ? » demanda Sivir en regardant son bâton, ainsi que sa peau marquée par les runes. La magie runique, Sivir y avait rarement été confrontée mais en avait entendu parler. Une magie ancienne. A quoi cela servait-il de se faire graver des runes, pour une simple conteuse ? Elle devait l’utiliser. Enfin, Sivir pensait cela mais elle n’y connaissait pas grand-chose. Cette constatation d’ailleurs, la laissa légèrement perplexe. Tout ce qu’elle ignorait la mettait potentiellement en danger.

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Jeu 2 Déc - 14:20
Sjaël Gil'Vargen
SHURIMA
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SHURIMA
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— Tous les chemins sont long quand il n’y’a pas de réel arrêt à ceux ci.  La réponse que tu lui offris alors était on ne peut plus mysterieuse, mais si quelques fois tu aimais parler outre mesure, il y’avait ces fois où tu te comportais en vieux sage. Aujourd’hui semblait un melange des deux. Et peut être aujourd’hui était bardé de mystères et de légendes, bien plus que tu ne t’y attendais. Car alors qu’une présentation s’offrait, tu arquas un sourcil non retenu à l’égard de la jeune femme. Sivir, le nom se répétait quelques fois dans des tavernes de Shurima, dans des caravanes de nomades qui cherchaient des mercenaires, mais plus que tout, ce qui t’intéressa le plus ce ne fut pas l’appellation de la célèbre mercenaire devant toi, mais plutôt, le nom de l’arme qu’elle venait de présenter. — Le chalicar. Une arme de légende pour quelqu’un dont la légende commence à s’étoffer. Phrase d’une simplicité absolue montrant ta connaissance de l’arme et de la femme, montrant que ton métier n’était pas qu’une appelation jetée au gré des vents et des mots, mais une vrai passion. Soif de connaissances et puits sans fond de celles ci, tu étais les deux à la fois, voyageant de régions en régions pour amasser des mystères.

Une longue gorgée de ce liquide ambré fut ingurgitée de nouveau, et pendant quelques secondes tu hésitas à lui demander si elle savait ce que cachait son arme, ce qui se trouvait à l’intérieur, le sang qu’elle avait jadis versé. Tu te retins néanmoins, ne voulant guère faire fuir ta compagnie du moment, profitant de cet instant de calme où fermant les yeux quelques instants tu t’imbibais de l’atmosphère de ce lieu de repos et de partage. Shurima, terre de tes ancêtres, terre de tes parents du moins et où tu avais passé tant d’années, avait tant changé maintenant.

Si tu ne posais pas de questions sur le Chalicar, une question vint néanmoins, et d’un mouvement de la main tu arrangeas quelques chaotiques mèches de tes cheveux, avant d’y répondre, d’un léger sourire. — Un peu plus, un peu moins, nous sommes tous différents de l’image que nous renvoyons. Mais tes yeux avaient croisés les siens, fixant ce baton et ta peau. — Oui, si la question est suis-je magique ? La réponse est oui. Doucement tu tends ta main gauche pour lui en montrer la paume où des symboles y sont gravés. — Je suis née magique, et c’est cette magie que j’ai choisi de mettre au service de mes voyages, et de mes objectifs. Une moue on ne peut plus curieuse se déssina sur ton visage tandis que tes yeux se mirent à briller du bonheur de la curiosité et de l’interet. — Que connais-tu de la magie ?


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Sam 4 Déc - 3:23
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Words are wind

Des paroles à la fois sage et irréfutables qui firent réfléchir Sivir. Tous les chemins sont longs lorsqu'il n'y a pas de réels arrêts. Qu'en était-il du chemin qu'elle empruntait ? Il lui semblait vain. Parce qu'au fond, elle savait qu'il y avait un autre chemin, une autre voie qui l'attendait. Une qu'elle refusait à prendre. Par lâcheté, par peur. Parce que sa vie comme elle l'était actuellement lui convenait, c'était tout ce qu'elle avait toujours connu.
Sjaël réagit à son nom, et surtout à celui de son arme. Il n'y avait rien de très étonnant à cela. Sa réputation dépassait les frontières de Shurima. Mais rares étaient ceux à mettre un nom sur son visage. Ce qui la rendait reconnaissable, c'était le Chalicar. Difficile de rester discrète quand on se promenait avec une arme à quatre lames à la forme si particulière. Cela ne la gênait pas réellement, tant qu'on ne la prenait pas pour cible. Et elle aimait que son nom soit sur certaines lèvres. Elle voulait que son nom soit prononcé par une personne en particulier. Elle se plaisait à imaginer la peur dans son regard. Même si cela faisait des années, Sivir n'oublierait jamais.

« Peut-être raconteras-tu mon histoire un jour! » lance Sivir en souriant, mais un sourire faux. La chose lui paraît peu probable. Même si son histoire pourrait déjà être racontée. Personne ne savait qu'Azir était revenu à la vie grâce à elle, sauf Nasus. Et Xerath probablement. Personne ne savait que l'ancien empereur l'avait sauvé de la morte en la plongeant dans les eaux de l'Oasis de l'Aube. Personne pour l'instant. Les secrets ne restaient jamais secrets longtemps. Tandis qu'un frisson parcourait son corps, Sivir avala une gorgée de bière. Un jour, Nasus viendrait la retrouver. Pourtant, qu'elle le veuille ou non, Azir reprenait le pouvoir, de plus en plus de personnes se pressaient pour voir l'ancienne capitale, renaître, voir le disque solaire étincelant dans le ciel. Symbole d'espoir désormais mais aussi probablement de terribles guerres à venir. Entre Shurimiens, et contre les Noxiens.
Sivir reporta son attention sur Sjaël. Elle considérait qu'elle cernait assez vite la nature humaine, hors, elle se trouvait face à un véritable mystère. Elle ne ressentait rien de négatif, simplement quelque chose qui la dépassait. La jeune femme observa la main marquée par les runes. Lorsque Sjaël lui demanda ce qu'elle savait de la magie, les sourcils de Sivir se froncèrent. « Une question si simple, mais dont la réponse est si complexe  » murmure t-elle simplement. La magie.

« Certains naissent avec. Et elle nous entoure de manière générale. C'est une arme redoutable, une malédiction, comme une bénédiction.Cela dépend de qui l'utilise.  » Les êtres vivants n'avaient pas besoin de la magie pour s’entre-tuer, ils avaient fabriqués des armes. Les guerres runiques ? Un exemple parmi tant d'autre de souffrance. A Shurima, la magie avait été utilisée pour le rituel de l'Ascension, pour transformer un simple homme, un mortel, en quelque chose d'autre, quelque chose de plus grand, de plus fort. Ils étaient vénérés comme des Dieux, ces élus, ces protecteurs de l'Empire et du Soleil. Mais certains s'étaient retournés.
C'est la magie qui m'a fait revivre. Mais étais-je seulement morte ou mourante ? Sivir n'était pas née magique, mais pourtant, elle l'avait déjà sentie, cette magie qui devait couler dans ses veines, appartenir à sa lignée. Elle l'avait senti dans le tombeau, lorsqu'elle observait les bas-reliefs, elle l'avait senti lorsqu'elle avait trouvé le Chalicar. Elle avait pensé que c'était le destin, et sans doute avait-il joué un rôle. Mais la magie aussi.

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Lun 6 Déc - 12:33
Sjaël Gil'Vargen
SHURIMA
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shurima - une taverne
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— Ah je n’en doutes pas ! Les quelques bruits qui commencent à courir sur toi Sivir sont fascinants, je serais ravie d’avoir davantages d’informations pour en tisser des légendes. Qu’es-tu Sjaël si ce n’est une personne toujours avide d’en savoir plus, n’hésitant pas à flirter avec les savoirs interdits, avec des connaissances pour les quelles tu donnerais ton sang si il le fallait.  C’est plus fort que toi au fond, de bondir sur cette occasion pour de nouvelles histoires, d’en demander davantage. Tu aimes avoir une personne digne de contes et légendes en face de toi, quelqu’un dont le passif bien que flou pour la plupart, chargé de zones d’ombres, semble assez marquant pour que tu n’y prête ton interet. Et tu es fascinée par sa présence ici, par cet échange que vous vous offrez dans cette taverne qui se peuple d’heure en heure.   J’imagine déja l’attrait des badauds, si j’en venais à leur conter les frasques de la mercenaire au Chalicar. Sourire doux et amusé à la fois tu sais que tu pourrais simplement inventer quelques aventures, mais tu n’es pas personne à faire courir de fausses rumeurs, pas sur ceux qui ne le méritent pas. Et cette Sivir au fond, de ce que tu en as entendu - une mercenaire sans peur ? Une femme avide. ? - et de ce que tu en vois maintenant - une personne curieuse -  semble être digne des plus grandes histoires.  

Le sourire reste en tout cas, et quelques révélations sont faites. Oui Sjaël tu n’es pas qu’une conteuse, et tu laisses tes yeux briller alors qu’une question se pose, instaurant un moment de calme, un simple murmure. « Comme toute question à la quelle il vaille la peine de répondre. » Sagesse dans tes propos, alors que tu écoutes et entends sa réponse. « La magie est variable, mais elle ne peut jamais être tenue coupable des actes que certains font avec elle. » Tes doigts bougent doucement pour faire apparaitre une créature de lumière celeste semblable a un transfiguré, quelques centimetres de haut, bougeant une épée intangible devant lui,   « Shurima ne sait que trop les dérives de la magie, le nom d’Icathia n’est toujours pas qu’un souvenir oublié. » Alors que tu parles tu fais apparaitre d’autres créatures, usant de tes pouvoirs pour illustrer des propos, et aussi en un sens pour montrer que la magie n’est pas toujours nefaste, qu’elle n’est quelque fois - et souvent au fond -  qu’un accessoire aux désirs du porteur.  

Un mouvement de main, et la scene continue de bouger, s’illustrant d’une lumière violette, d’une explosion que personne ne peut sentir, alors que les soldats de lumière s’effondrent et disparaissent en poussière. Tu as lu sur Icathia, sur les batailles qui ont suivi l’indépendance, sur les élus, et sur la faille du néant. Tes doigts bougent, et les créatures fascinantes disparaissent ,alors que tu releve les yeux vers Sivir.   « Comme tu le dis, tout dépend de qui l’utilise. Certains racontent que tu y aurais déja été confrontée. A la magie je veux dire. » Verre levé tu bois une longue gorgée, sans la lacher du regard mais ta voix se fait plus douce. «  Je ne cherche que des histoires sur fond de verité, si tu ne veux en parler, je peux te conter une histoire qui nous fera changer de sujet. » Mettre les gens à l’aise, quelques fois, c’était un don aussi.


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Lun 6 Déc - 14:52
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Quelques bruits commençaient à courir sur elle. Sivir sourit légèrement. Elle ne le savait que trop bien. Tant que c’était sa popularité en tant que mercenaire qui augmentait, cela augurait des profits, du travail. Et lorsqu’elle serait plus âgée, et plus capable de se battre, elle aurait toujours sa célébrité qui lui permettrait de vivre. Jusqu’à ce que quelqu’un de plus jeune ne réussisse à la remplacer définitivement. La pensée de son ancienne mentor, Iha, lui revint en mémoire. C’était que Sivir avait fait, elle l’avait évincée. Abandonnée dans le désert. Mais Iha aurait encore eu de beaux jours devant elle. Si elle n’avait pas eu autant de principes. Avoir des principes pour un mercenaire, cela ne donnait jamais rien de bon.
Peut-être que raconter son histoire permettrait un jour de réunir les Shurimiens. Tout le monde avait besoin d’un héros, même si Sivir ne voulait pas en être une. Tout comme elle ne voulait pas penser à une Shurimia unie de nouveau. Elle se doutait que cela arriverait, tout comme d’autres. Parce que désormais, le dernier Empereur était revenu. Le disque solaire étincelait sur l’ancienne capitale qui retrouvait sa splendeur plus les jours passaient, et une population. Combien de temps s’écoulerait-il avant qu’une armée ne soit réunie. Qui frapperait-il en premier ? Les seigneurs de guerre qui refuseraient de le suivre ? Les Noxiens ? Tant de questions, de possibilités.
La jeune femme garda le silence, plongée dans ses pensées avant qu’elles ne reviennent sur le sujet de la magie. Sujet qui ne l’intéressait pas vraiment parce qu’elle connaissait ses lacunes en la matière mais c’était l’occasion d’en apprendre plus. Parfois il suffisait simplement d’écouter.
Un sourire amer se dessina sur les lèvres de Sivir lorsque Sjaël lui fit remarquer que certains racontaient qu’elle y aurait déjà été confrontée. C’était la vérité. Mais une vérité qu’elle pensait peu connue. Elle y avait été confrontée lors de la renaissance d’Azir. Elle avait vu la capitale renaître littéralement, sortant de terre au même titre que le disque solaire s’élevait dans le ciel, reprenant sa place. Avant cela, elle avait senti la vie revenir en elle.

Sivir ne savait pas pourquoi mais elle sentait que c’était le moment. Il fallait que quelqu’un sache. Quelqu’un d’autre qu’Azir, Nasus, ou Taliyah. Elle excluait Xerath du lot. Il savait mais ne chercherait qu’à la détruire.

«  J’y ai déjà été confrontée c’est vrai. J’étais là lorsque Azir renaquit. J’étais là pour voir le disque solaire s’élever dans le ciel. » Mais elle ne dit pas pourquoi. Elle ne dit pas que c’était parce que son sang avait été versé. Parce qu’elle était une descendante d’Azir. C’était à cause de cela qu’il avait pu... réapparaître. C’était grâce à la magie. Une magie si ancienne, si puissante. Lorsqu’elle y repensait, elle la sentait encore. Parce qu’à côté, elle était minuscule et si faible.
« Crois-tu au destin ? » demanda t-elle à Sjaël, la fixant dans les yeux. Sivir refusait d’y croire même si toutes les preuves étaient sous ses yeux. Elle choisissait de ne rien voir pourtant ses pas la menait dans une direction précise. Elle détesterait être considérée comme l’héritière de Shurima. Pourtant, c’était sans doute ce dont les gens avaient besoin. Si ils voulaient voir l’Empire renaître. Mais cela faisait des milliers d’années qu’il avait été détruit, ses héros n’étaient jusqu’à lors que des légendes. Des légendes libérées, réapparues. Xerath semait le chaos sur son chemin. Un jour ou l’autre il faudrait agir. Mais Sivir refusait de porter un tel poids sur ses épaules. Si elle s'était enfuie ce jour-là, du disque solaire, loin d'Azir, ce n'était pas sans raison. Et depuis lors, elle ruminait les événements.

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Mar 7 Déc - 12:29
Sjaël Gil'Vargen
SHURIMA
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Le silence que tes quelques mots évoquerent auprés de la jeune femme ne te choqua pas outre mesure, non, tu as été plutot directe dans ta question Sjaël, et il aurait été surprenant qu’elle accepte de te raconter toute cette histoire, toute son histoire, d’une traite sans raison. Et puis, en toute honneteté la conversation que vous tissez par rapport à la magie et à ses dérives est on ne peut plus passionante. Alors si tu fais jouer de ta magie pour illustrer tes propos par des figurines presque transparentes sur la table, tu ne peux pas t’empecher finalement de mettre le doigt sur une verité qui semblait s’échapper. Une proposition est faite, ta magie disparait du plan de travail devant vous et vous n’etes plus que deux femmes vous croisant dans cette taverne aux confins du nulle part, au croisement entre le désert et des terres qui pourraient être plus arides encore. Une question est posée, et ton interêt est accru par ces légendes que tu entends, et d’autres que tu fais passer, d’autres que tu te contentes de simplement transmettre comme il en est de ton devoir.

Le silence ne te derange pas, il n’a rien de pesant quand il est ponctué de quelques éclats de voix plus au fond dans la taverne, des rires de certains hommes qui gagnent leurs parties de carte, et plus loin les chants d’un barde qui s’elevent. Ça t’amuse toute cette situation toi, car tu as l’habitude d’être quelques fois celle qui donne le spectacle, et aujourd’hui, tu profites simpelment d’une choppe de bière que tu portes une nouvelle fois à tes lèvres.

La réponse vient. Et cette fois tu poses ta choppe, en la fixant avec un interet sincere. Pas de mauvaise lueur dans tes yeux si pales — dans les quels il n’y’en a de toute façon jamais, tu n’es pas une mauvaise personne, et tout interet un peu avide que tu peux avoir concerne la connaissance, toujours la connaissance, et le savoir —. « Ça devait être un spectacle fantastique. » Pour toi qui a vécu a Shurima pendant les premières années de ta vie, dans les ruines d’une cité jadis si fabuleuse, tu aurais aimé être la, mais ta vie et ce même destin dont elle te parle maintenant, t’ont entrainés ailleurs.

Le destin oui, qui entraine une question qui te fait froncer les sourcils quelques secondes, alors que tu viens jouer avec le haut de ta choppe, y glissant deux doigts habiles. Crois tu au destin Sjaël ? Comment pourrais-tu ne pas y croire toi qui parcourt le monde sur des coups de tête en te laissant guider ? Comment pourrais-tu ne pas y croire, toi qui a lutté contre celui ci et t’es fait arracher ce qui t’étais le plus cher ? Comment pourrais-tu oui ? Tes yeux se ferment un instant, et c’est avec l’air le plus sérieux que l’on puisse te voir que tu réponds finalement d’une voix plus grave qu’elle n’ait pu l’être auparavant. « Oui, dans une certaine mesure. » La réponse est presque solennelle, et ce ‘n'est peut être pas ce qu’elle cherche mais c’est la réponse la plus vraie que tu puisses lui donner. « Je pense que des voies sont tracées pour chaque personne qui vient à naitre, mais qu’elles ne sont pas immuables. Je suis persuadée que si à nos naissances des traits sont fixés, ils n’en sont rien de plus ou de moins que des indications que l’on est libre ou pas de respecter. Le destin existe oui, et quelques fois il vient frapper à nos coeurs ou nos ames, de la plus terrible des manières, nous rappelant que nous ne sommes peut être que des jouets de puissances supérieures, mais il est de notre condition même de choisir d’étoffer et d’agrémenter les voies que nous suivons. » Tu sais que tu n’es pas si claire que tu voudrais l’être, et pourtant cette réponse vient du plus profond de ton ame. « Et toi, crois tu au destin ? Ou fais-tu partie de ceux qui tentent de se bruler les ailes à trop vouloir le fuir ? » Mais fuir son destin au fond, n’est ce pas faire le propre jeu de celui ci ?


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Mar 7 Déc - 18:33
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Words are wind

« C'était un spectacle fantastique » confirma Sivir, d'une voix douce, mais triste « Et terrifiant. » Quelque chose qui les dépassait tous pour la plupart, simples mortels qu'ils étaient. Même si certains vivaient plus longtemps que d'autres. Même si certains étaient plus puissants que d'autres.
Sjaël répondait qu'elle croyait en le destin dans une certaine mesure. Mesure. Cela la fit sourire. Il ne fallait jamais croire dur comme fer à quelque chose, car rien n'était tout blanc, ou tout noir.  Il y avait toujours un juste milieu. C'est ce que Sjaël dit après, des mots qui pénétrèrent au plus profond de son âme. Qui firent presque écho, qui la rassurèrent également.

« Est-ce que j'y crois ? » Au destin. Ses yeux se plissent tandis qu'elle avale une grosse gorgée de bière. « Après tout ce qu'il s'est passé, je crois que oui. Mais je fais parti de ceux qui le fuient à tout prix. » répond-elle finalement. « Et pourtant, tous les signes sont là. Je n'ai pas... le choix. » Putain. Le dire à voix haute, c'était différent de le penser. Elle finit sa choppe, s'étouffe à moitié avec en toussotant. Se brûler les ailes en fuyant. Elle avait fui. Ce jour-là avec Azir. Elle n'avait cessé de fuir jusqu'à lors. Elle avait fui après que Nasus l'ait sauvée, après lui avoir arraché la promesse qu'il se battrait pour Shurima. Qu'est-ce qu'il lui avait pris ce jour là ? Elle était sans doute choquée de se retrouver face à une légende. Elle sourit légèrement. Non. Elle n'avait pas été choquée, elle n'était jamais choquée. Elle pouvait supporter beaucoup de choses.
Elle détestait ça, cette impression d'être une marionnette dont les fils étaient tirés par quelque chose. Quelque chose qu'elle ne pouvait pas contrôler. Ne pas pouvoir vivre la vie qu'elle avait choisi. Enfin visiblement elle pourrait le faire. Vivre sa vie, faire semblant. Mais est-ce qu'elle en était capable au fond ? Tant de questions qui se bousculaient en elle. Tant de réponses à trouver. Elle avait pourtant un but bien précis en tête : vivre sa vie, trouver des trésors, et s'enrichir le plus possible. Elle était déjà riche, selon elle. Mais si elle pouvait avoir plus, alors elle ferait en sorte d'avoir plus.  

Sivir fixa le fond vide de sa choppe. Elle lève la main pour qu'on lui en rapporte une autre. « Enfin, ça fera un jolie histoire un jour, peut-être. Peut-être pas. Faire des suppositions ça ne donne jamais rien de bon. »


L’abîme de l’éternité nous hante. Ainsi, s’interroge-t-on : nos actes retentiront-ils à travers les siècles ? Des inconnus entendront-ils notre nom bien après notre mort et se demanderont-ils qui l’on était, si l’on bataillait avec bravoure, et si l’on aimait avec fougue ? Troie.


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Mer 8 Déc - 9:41
Sjaël Gil'Vargen
SHURIMA
Sjaël Gil'Vargen
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SHURIMA
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shurima - une taverne
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« Oui, je regrette de n’avoir pas été la. Enfant je me demandais souvent à quoi ressemblerait le disque solaire si il venait à renaitre. » Et tu te perds quelques instants, offrant gratuitement une information sur toi, que tu n’aurais pourtant jamais lancée comme ça au détour de quelque conversation que ce soit. Tu te perds peut être, par la familliarité Shurimienne, ou la simple confiance que tu met en cette femme en face de toi. Parce que Shurima malgré tout reste ton foyer, qu’il s’agit de l’endroit où se trouvent les tombes de ta famille, et qu’un jour tu espères, cette région qui est dans ton coeur connaitra à nouveau sa gloire d’antan.

Pour le moment néanmoins c’est une autre conversation qui se tisse, c’est un moment different qui entrevoit les chemins du destins. Et quelles que soient les religiions, qu’elles que soient les cultures, tu sais bien toi, que le destin est omniprésent. Parce qu’il est cette voie que l’on sait toute tracée, mais également celle que l’on décide volontairement de ne pas suivre. Tu expliques alors oui, ta façon de voir les choses, cette façon compliquée peut être d’appréhender une entité immuable qui peut pourtant changer. Ce qu’elle t’offre en réponse te surprend mais ne fait qu’eveiller davantage de curiosité, alors tu la laisse parler quelques instants, et tu observes la lueur un peu perturbée, perdue dans son regard. C’est presque de la peur peut être, tu n’arriverais pas à mettre un réel mot la dessus.

A ton tour cependant tu lèves la main pour demander une autre bière, consciente que la soirée est loin d’être finie. A moins que tu ne poses la mauvaise question qui te fera finir le nez dans le sable plus tard, une histoire qui t’es déjà arrivée d’ailleurs, une histoire que tu passeras sous silence. « Parfois si ton destin est vraiment tracé, tu auras beau tenter de le fuir il reviendra sans cesse. » Long soupir un rien las, alors qeu tu passes la main dans tes cheveux, arrangeant quelques mèches, en un tic qui ne disparait pas. « Qu’essayes-tu de fuir autant, si je peux me permettre ? » De grandes idées passaient dans ton esprit. Que fuyait elle qui soit si effrayant ? Etait-ce lié au destin de Shurima ? Etait-ce une malédiction découverte dans une tombe ancienne ? Lors d’une de ses missions de mercenaires ? Etait-ce lié au Chalicar ? L’esprit assoifé de connaissance qui vivait à l’intérieur de toi, voulait savoir, mais tu n’insisterais pas, tu essayerais de rester subtile, et pas vraiment gênante. Tu essayerais.


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Mer 8 Déc - 21:14
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Parce qu'enfant elle pensait un jour que le disque solaire renaîtrait ? Jamais Sivir n'y avait pensé à un seul instant, pour elle, c'était une légende, une histoire du passé. Azir était le dernier Empereur de Shurima et il était mort.
Lorsque Sivir s'était intéressée pour la première fois à l'histoire c'était lorsqu'elle avait commencé à piller des tombes. Des tombes parfois très anciennes, certaines en mauvais état, d'autres en excellent. Il y avait des trésors dans le désert, sous le sable, ornés de fresques magnifiques et de statues. Chacune racontait l'histoire de ceux qui y étaient enterrés.

« Parfois si ton destin est vraiment tracé, tu auras beau tenter de le fuir il reviendra sans cesse. »  Sivir le savait, au fond d'elle. Elle le savait parce qu'elle avait fui Azir, avant de tomber sur Xerath. Sa lignée la mettait à la fois en danger et la promettait à quelque chose d'autre. Qu'essayait-elle de fuir ? Son destin. Sa lignée. Son sang.  « Mon destin. » souffle t-elle. Azir. Elle revoie cette main qu'il lui tend, espérant qu'elle la prenne. Espérant qu'elle se joigne à lui. Mais elle ne l'avait pas saisie, attendant qu'il ait le dos tourné pour s'enfuir.
Si elle mourrait demain, alors personne ne raconterait son histoire. Le nom de la mercenaire au Chalicar, quoique connu, ne serait jamais célébré. Était-ce cela, qu'elle voulait ? Être célébrée dans l'éternité ? Peut-être. C'était un moyen de survivre dans le temps. Son nom ne serait pas oublié, pas comme celui de ses parents.

« Un jour, tu raconteras cette histoire. » commence Sivir. « Tu raconteras l'histoire d'une orpheline qui a survécu au désert après que ses parents aient été massacrés par les Kthaons » Elle n'a jamais oublié les cris, la panique. Mais les visages de ses parents sont flous dans sa mémoire, emportés par le passage du temps « Comment elle vola avec d'autres orphelins pour rester envie. Comment elle découvrit qu'elle avait un talent inné pour trouver ce que personne d'autres ne voyaient. » Comme si les trésors l'appelaient. Elle avait toujours pensé qu'elle avait un excellent sens de l'observation ainsi qu'une bonne dose de chance. « Une orpheline comme tant d'autre, une voleuse comme beaucoup qui ne doit sa survie qu'à une mercenaire qui eut soit pitié d'elle, soit vit ses capacités. » Iha. Son mentor. Un modèle pendant des années. Mais elle avait un code de l'honneur tandis que Sivir n'en avait pas. Pour de l'argent, elle était prête à tout. « Mais comme on dit, il vient un temps où l'élève dépasse le maître et forge sa propre légende. » Elle pointa le Chalicar du doigt. L'un des rares contrats qu'elle n'avait jamais honoré « Le nom de Sivir parvint à une femme par delà la mer. Une Noxienne qui voulait pénétrer dans un tombeau de l'ancienne capitale. Beaucoup de mercenaires furent tués en route mais elle refusa d'abandonner. La mission fut un succès. Le tombeau trouvé. » Un sourire amer étire les lèvres de Sivir tandis qu'elle marque une pause. Elle parlait d'elle à la troisième personne pour se détacher de son histoire, se protéger d'elle.

« Il ne faut jamais tourner le dos à un ennemi. Jamais. » Elle fait une pause. « La dernière chose dont je me souvienne, c'est de la morsure d'un poignard dans mon dos. Mon sang qui coulait et la vie qui me quittait avant le noir complet. Et lorsque je me suis réveillé, il était là. » Elle ne précise pas qui est ce il. « Et le disque solaire s'est élevé. Azir a achevé son Ascension. » Elle ne dit pas qu'elle est son héritière. Mais elle n'a pas besoin de le dire. Sjaël est une mage.

« Un jour tu raconteras cette histoire. Mais ce jour n'est pas encore venu. » Parce qu'elle n'avait pas fait son choix. Soit elle pouvait participer à la renaissance de l'Empire, soit elle pouvait choisir de s'en détourner. Mais Sivir avait déjà fait son choix, elle n'aurait jamais demandé à Nasus de se battre pour Sivir si elle-même n'était pas prête. Shurima était sa terre, son pays, son identité. Mais elle ne voulait pas porter le poids de son destin sur ses épaules. Elle n'était pas prête. Elle était mercenaire. Elle volait pour de l'argent, elle tuait pour de l'argent. Elle était ambitieuse, opportuniste, mais pas au point de vouloir un Empire, elle était trop égoïste pour cela.

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Ven 10 Déc - 10:22
Sjaël Gil'Vargen
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Mon destin La réponse est frappante et quelques instants durant tu ne peux que fermer les yeux sous l’importance et le poids des mots. La réponse est frappante oui, et quand tu rouvres tes yeux d’un bleu acier tu les fixes sur elle, chaleur et curiosité, interêt se mêlant dans ton regard vif. Le moment semble propice à ce qu’une histoire soit offerte et il ne t’en faut guère plus pour finalement gouter au bonheur de chaque conteur, celui qui se voit offrir une histoire unique. Le moment est propice oui, et si une serveuse vient déposer devant vous deux nouvelles choppes de bière, tu l’ignores presque, te saisissant presque machinalement du liquide pour en boire une longue gorgée, tes yeux ne quittant jamais la Shurimiane qui parle désormais. C’est une histoire dont le début peut sembler on ne peut plus banal, mais dont les résultantes sont on ne peut plus différentes. Tu en connais quelques extraits, une mercenaire, une orpheline, une femme capable, mais tout ce que tu apprends aujourd’hui ne fait qu’ajouter au mythe, à la légende. C’est une histoire fascinante, qui prend racine dans le désert comme toutes les meilleures histoires le font, l’histoire d’une fillette qui s’est construite elle même par la force des choses.

Religieusement tu laisses chacun de ses mots s’incruster dans ton âme, dans cette part de toi où les histoires les plus importantes viennent s’échouer pour en ressortir grandis, solennellement tu écoute chacun de ses mots, notant chacune de ses pauses. Et si le nom de la Noxienne ne lui semble pas important, tu es sure que tu le trouveras. Chaque chose en son temps. Les mots les plus importants sont dit, et c’est comme une vague brulante qui déferle sur tes épaules alors qu’elle les prononce. Azir a achevé son Ascension.  Le fait en lui même est digne des plus grandes histoires, mais les pierres angulaires sont posées désormais et la vérité se tisse.

« C’était toi. » La phrase s’échappe de tes lèvres, teintée du plus grand des respects, et toute l’admiration de cette enfant que tu as été jadis, avide d’histoire de Shurima, passionnée par l’histoire de cet empereur avorté et de la ruine du pays, se voit désormais dans tes yeux, mais plus que ça, il y’a toute cette fascination historienne, la conteuse, la chroniqueuse, la mage, tout ce que tu peux être sur le moment, fascinée et subjuguée par ce moment et cette révelation. « C’était toi, parce que tu as son sang. » et ce n’est qu’un murmure, audible seulement par elle dans cet environnement animé.

Alors finalement tu hoches la tête, dans un mouvement minutieux, solennel. « Je raconterais cette histoire quand tu jugeras le jour venu. » Avec une douce attention tu rapproches d’elle sa choppe de bière comme pour l’inciter à boire une longue gorgée. « Le destin que tu fuis est l’un des plus lourds qui soit, et quiconque à ta place serait probablement de l’autre coté du continent, voir par dela les contrées gelées de Freljord, tentant de se forger une nouvelle vie. » Parce que tu comprends Sjaël le poids des responsabilités toi qui t’assures de ne jamais en avoir. Comment une simple femme comme elle, qui vit de larcins et de mercenariat pourrait elle avoir envie de porter un Empire sur le dos, comment quiconque de sensé pourrait il le vouloir ? Et pourtant quelques fois la force se trouvait au coeur des personnes les plus incongrues. « Et pourtant Sivir, tu es toujours la sur ces terres. Cela voudrait il dire que même si tu le refuses, ce destin t’appelle tout de même ? » Et la curiosité ne te quitterait jamais.


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Jeu 23 Déc - 12:16
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C'était elle. Parce qu'elle avait son sang. Sjaël s'y connaissait en magie, elle avait dû comprendre que c'était à cause du sang qu'Azir avait pu renaître. Son sang à elle. Ce même sang qui coulait également dans les veines d'Azir. Au fond d'elle, les événements qui s'étaient passés au disque solaire était à la fois si proche et si lointains. Clairs dans sa mémoire mais en même temps flous, comme irréels.

« Freljord ne m'attire pas trop. Il doit y faire sacrément froid et je reste une enfant de Shurima » lâche Sivir, saisissant l'occasion de détendre un peu l'atmosphère qu'elle sentait s'alourdir. Un destin lourd à porter. Un destin dont elle n'avait jamais voulu mais c'était là même le propre du destin, on ne le choisissait pas. On pouvait le fuir, ou l'embrasser. Si on avait le choix.
Elle était toujours à Shurima, parce que Shurima était son pays. Un pays divisé, sans chef, sans roi, sans empereur, mais Sivir savait qu'elle était née ici et qu'elle mourrait ici. Pour elle, il n'avait jamais été question de partir. Elle connaissait trop bien le désert, était trop attirée par lui, par ses secrets et ses mystères, elle aimait trop la vie, la multitude de possibilités qui s'offrait à elle en permanence. Un jour, peut-être que Sjaël raconterait son histoire, lorsque le moment serait venu. Ce moment-là, elle le sentirait. Mais ce n'était pas maintenant.

« Je n'aime pas l'idée que je suis née pour quelque chose. Je vis ma vie comme je veux la vivre. Et en l’occurrence, je n'ai pas envie de me battre pour une quelconque cause. » Pour l'instant. « Les légendes de l'Empire de Shurima ont bercées mon enfance, comme celles de tous les Shurimiens, mais ce n'étaient que des légendes, des souvenirs du passé glorieux dont les ruines ornent les déserts. Jamais je n'aurais pu croire un seul instant que cela viendrait peut-être à changer. Et je ne sais pas si je suis prête, si les Shurimiens sont prêts à un tels bouleversements. » Des milliers d'années avaient passés. Des seigneurs de guerres, des clans régnaient sur des petits bouts de terres. Ce combat, le combat de la reconquête appartenait à Azir. Pas à elle. N'est-ce pas ?
Elle sentait contre son corps le collier que Nasus lui avait donné. Un collier qui lui permettrait de la retrouver, et de la faire disparaître aux yeux de Xerath. Un collier dont la magie s'épuiserait tôt ou tard. Peut-être qu'elle devrait faire son choix à ce moment-là.
Sivir détestait les peut-être, les questions qui se bousculaient dans sa tête. Auparavant tout avait été très clair pour elle, lorsqu'elle avait envie de faire quelque chose, elle le faisait. Mais c'était différent. Non. Tu peux rester la même qu'auparavant, vivre pour le profit sans te soucier du reste, souffle une petite voix dans sa tête.

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Mar 4 Jan - 11:16
Sjaël Gil'Vargen
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«  Un peu froid oui effectivement mais il n’y’a rien de plus chaleureux qu’un feu de camps dans certaines de leurs tribus. » Les souvenirs se melent au présent alors que tu évoques Freljord et ton visage s’orne d’une lueur amusée, douce et presque paisible. « Cependant à coté de notre chaleureux désert, rien n’y est comparable. » Malgré le serieux du moment tu es de ces personnes qui arrivent à toujours surfer sur les vagues que causent les mots, pour emmener des conversations plus loin que la où elles ne devraient l’être, ou pour - et tu le fais si bien - pousser tes vis à vis à parler. Pour amener un calme, une quiétude ou quelques plaisanteries, quelques mots juste évoqués pour emmener une chaleur et briser des moments qui seraient bien trop froid. Tu te joues des mots Sjaël, et tu en joues même trés bien.

Mais la conversation brule sur le serieux du destin, et tes yeux couleur glace qui n’ont rien de froid mais tout de percutant se posent sur la femme, sur les choppes devant vous, bougent un peu partout dans la grandeur de cette taverne animée, et reviennent sur elle. La fixant avec interet alors qu’elle t’évoque ce trouble que le destin lui donne.

« Qui voudrait fuir une vie de liberté pour s’aliener à l’avenir d’un peuple et à des taches héroïques qui lui offriront une mort probablement glorieuse, mais certainement douloureuse? » Tu sais que certains le feraient, mais tu n’es pas ici pour convaincre Sivir d’accepter son destin, tu es ici pour en parler Sjaël, pour étudier avec elle des possibilités, tu n’as pas à influer sur quoi que ce soit, conteuse, exploratrice, malgré l’amour que tu portes à Shurima, et à l’histoire de ce peuple. « Je ne suis pas la pour juger de ce que tu puisse faire et de ce que tu doives sacrifier. Mais toi, pourrais-tu continuer à vivre dans ta liberté en sachant tout ce que tu fuis ? En portant sur tes épaules le refus des changements que ton aide pourrait apporter ? » Toujours le chic pour poser les bonnes questions aprés tout. Ou peut être les mauvaises.


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