C’était quelque chose que tu appréciais. Tu aimais te perdre dans tous ces mondes fictifs, ou apprendre des faits sur le monde dans lequel tu vivais. Tu n’étais pas une tête, non. Ta concentration était souvent limitée. Les choses intellectuelles, ce n’était pas ton truc. Pourtant la lecture faisait fonctionner ton cerveau, et tu aimais la sensation que te procurais les mots dans ces pages abimées.
Tu étais sur la terre ferme de Bilgewater en ce moment. Le Kraken amarré aux quais, vous ne partirez pas avant quelques jours.
Tu avais du temps. Alors pourquoi ne pas faire quelque chose que tu regretterais plus tard ?
Le temple de la mère serpent. C’était à cet endroit que tu allais. Pourquoi souhaitais-tu aller dans cet endroit de culte ?
Tu voulais te renseigner en illustrant tes lectures.
Nagakabouros. Une croyance que tu trouvais intrigante. Tu n’y croyais pas forcément. Mais était-ce une raison pour ne pas s'intéresser à la culture de Bilgewater ?
Après t'être perdue plusieurs fois, tu trouva le temple Buhru. Le cratère ne t'avais pas facilité la tache.
A l’entrée, tu aperçu ce qui te semblait être un religieux. « Hey toi, je veux voir la prêtresse de la vérité. Elle est là ? » La politesse, ça n’avait jamais été ton fort. Tu ne passais jamais par quatre chemins lorsque tu devais trouver quelqu’un.
Illaoi, c’était cette prêtresse que tu recherchais. Tout le monde ici la connaissait, et peut être qu’avec un peu de chances, tu la rencontrerais dans cet endroit.
Tu ne savais pas dans quoi tu t'embarquais, mais dans tous les cas, c'était trop tard pour faire marche arrière.
Lun 10 Jan - 10:23
Illaoi
BILGEWATER
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Aller! Vous allez y’arriver! Muscles bandés dans la fumée du tabac, les vapeurs d’alcool et les relents de sueur. De toute ses forces Illaoi luttait, puisant au plus profond de ses ressources, refusant de céder ne serait-ce qu’un centimètre à ses adversaires. Lâchant un puissant grognement, libérant toute sa force, elle les balaya. La table vola en éclats. Ha! J’suis toujours trop nombreuse pour vous! En face d’elle cinq individus, purs produits des paylangi habitués à prendre la mer, durs à cuirs enjoués et, comme elle avinée. Tous les cinq les fesses par terre, à moitié hébétés, à moitiés goguenard tandis que la foule lâchait des hurlements, rageurs, amusés. Et surtout ivres. Dire qu’elle n’avait pas du lutter un minimum contre la force de cinq hommes pour le bras de fer aurait été un mensonge. Ils étaient fort, il n’y avait aucun doute. Mais contrairement à elle ils n’étaient pas des forces de la nature.
La prêtresse du kraken était, comme tous les autres, passablement aviné. Voilà plus de trois heures qu’elle buvait sans relâche, faisait du bruit, glorifiant sa divinité dans une ivresse jovial contagieuse. Et elle savait que le tenancier ne lui en tiendrait pas rigueur pour la table, sa présence récurrente dans la taverne avait de quoi faire venir les curieux. Des curieux qui inévitablement buvaient. Encore et encore, jusqu’à ne plus faire attention à leur argent. Puis, elle même payait toujours, généreusement, avec de l’or buhru et souvent plus que les prix normaux. Elle ne se posait pas la question, ici elle pouvait célébrer sans se poser la moindre question. Et, si les habitués la traitaient avec respect, il n’y avait pas chez eux de crainte, au pire l'impatience du début des libations en l’honneur de Nagakabouros.
Quelques verres plus tard, il était cependant temps pour elle de s’en retourner au temple de la Mère Serpent où elle passait le plus clair de son temps à Bilgewater. Déambulant dans les rues de la cité portuaire, elle respirait l’air salé qui remontait des quais, brise fraîche et revigorante qui éclaircissait son esprit quelque peu embrumé par le rhum et la bière. Heureusement pour elle, elle n’était pas que forte mais, aussi résiliente. Et, si les quantités d’alcool qu’elle avait pu ingurgiter étaient impressionnantes, elle en avait aussi évacué une bonne partie.
Difficile de louper le temple de la Mère Serpent lorsque l’on s’en rapprochait. Semblant être construit dans un assemblage improbable de débris marins, l’atmosphère qu’il dégageait ne cessait d’emplir le cœur de la porteuse de vérité de révérence. Les énergies spirituels s’y rassemblant naturellement ne cessant de pénétrer son âme, les souvenirs des ancêtres effleurant sa peau.
Et difficile cette fois de louper l’étrangère qui demandait à la voir. Avec un aplomb confinant à l’absence de bon sens et, avec une impertinence des plus insolentes. Difficile pour elle de ne pas sourire. L’humilité mystique pouvait être une bonne chose mais, avait le don de peser sur ses épaules. Et que lui veux-tu à la Porteuse de Vérité? Bien qu’encore légèrement avinée, la voix de la prophétesse reste grave et profonde, les brumes de l’ivresse absentent de ses yeux émeraude, l’idole de son dieu posée avec désinvolture sur son épaule. Illaoi toise de toute sa hauteur la femme qui demande à la rencontrer, qui exige presque.
Lun 17 Jan - 21:32
Raksha
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Quelle chance tu avais.
Celle que tu recherchais était là, face à toi. Tu n’avais pas besoin d’aller chercher ailleurs pour la rencontrer. Son charisme et sa prestance était digne de tout ce que tu avais entendu sur elle. Tu l’observas un instant, avant de répondre de façon honnête. « La curiosité m’a donné envie de vous rencontrer. » Rien de plus, rien de moins. Et si ce n’était pas une raison suffisante pour que la grande prêtresse de la vérité veuille discuter avec toi, et bien ce n’était pas grave. Tu repartirais de là où tu étais venue sans demander ton reste.
« Je découvre tout juste la croyance de Nagakabouros, et contrairement à ma capitaine, je ne tiens pas à ce que vous me testiez. Je ne peux pas me permettre de frôler la mort. » Tu indiquais qui tu étais au passage. De savoir que tu faisais partie de l’équipage de Saerun te donnait possiblement une chance qu’elle ne te chasse pas. « Je suis curieuse sur cette croyance que vous défendez, peut être accepterez-vous de m’en parler ? »
Tu haussas un sourcil à l’odeur d’alcool qui émanait d’elle. « Une prêtresse, ça peut se permettre de faire la fête ? » Cette question n’était pas forcément utile, mais lorsque tu pensais à une prête ou une prêtresse d’une religion, tu imaginais celui-ci confiné dans son temple à simplement prier et à faire passer les messages des dieux. Tu ne les imaginais pas vivre leurs vies comme des humains normaux.
Ta question allait certainement agacer la grande prêtresse de la vérité, mais ce n’était pas comme si elle ferait apparaitre la mère serpent pour te punir, n’est-ce pas ? Peut-être en était-elle capable ? Tu ne l’espérais pas. Ta vie était importante, ce serait dommage que tu la perdes à cause d’une question stupide.
Lun 24 Jan - 22:43
Illaoi
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Est-ce qu’une prêtresse pouvait se permettre de faire la fête? Le rire tonitruant de la Voie de Nagakabouros résonna à travers le temple, coup de tonnerre jovial et bienveillant. Illaoi ne se permettait pas juste de faire la fête, elle le faisait avec le plus de vigueur et de passion possible, s’évertuant à faire plus de bruits que tous les autres fêtards. Ainsi vivait-elle sa vie, saisissant ce qu’elle désirait, agissant à sa guise. Son désir le plus profond étant toujours de servir sa divinité. Parfait! Je sais par quoi commencer pour les explications! Suis moi paylangi. Un mot qui, dans la plupart des bouches buhrus tendait à être insultant que celui de paylangi. Mais pour la prophétesse il ne s’agissait que d’un simple terme définissant ceux n’appartenant pas à son peuple mais, qui pourtant vivait sur ses terres. Et, elle était sûre que, ceux ci n’auraient pas pu s’installer sur ces terres si, un de ses prédécesseurs ne les y avait pas autorisé.
Après tout, les îles leur appartenaient, si les buhrus l’avaient voulu il n’aurait suffi que d’une nuit pour mettre fin à la présence des paylangis sur leurs territoires. Elle même, si la mère serpent l’avait voulu, aurait abattu la fureur de l’océan sur Bilgewater, ne laissant que corps et navires brisés. Mais telle n’était pas la volonté de Nagakabouros. Donnes moi ton nom étrangère.
Il ne fallut qu’un instant avant qu’Illaoi ne trouve une table quelconque que personne n’occupait. Se saisissant de quelques fruits et d’une bouteille de rhum au passage, s’asseyant sans cérémonie. Tout d’abord, oui et non. Oui, les prêtres et prêtresses de la Mère Serpent peuvent se permettre de faire la fête. Celle que nous célébrons ne demande pas de vaine servitude. Non, Nagakabouros n’a pas besoin d’acte de contrition aussi servile. A quoi cela pourrait-il bien servir? Nagakabouros n’est pas une vulgaire divinité. Elle est le Kab de la vie et du mouvement... La prophétesse eut un instant, cherchant un mot compréhensible pour l’ignorance paylangi. Désolée, plutôt que Kab, je devrais dire… divinité cosmique? Ou manifestation cosmique? Le terme de divinité est un raccourci, une simplification. Se saisissant d’une mangue particulièrement grosse, elle trancha celle-ci en deux autour du noyaux, la découpant d’un geste habitué puis, en tendit une à son interlocutrice. Tout comme, je ne suis pas sa prêtresse, je suis sa Hatsik, sa Voie, sa Prophétesse. Mes paroles mais aussi mes actes transmettent la réalité. Une réalité simple, tout être doit suivre ses désirs, être en mouvement et ne pas stagner. Car le rôle de tout être parcourant cette terre est simple, servir la vie par la poursuite de ses aspirations.
La porteuse de vérité mordit dans sa moitié de mangue avec vigueur, savourant le parfum sucré et intense du fruit. Comme une simple démonstration de ce qu’elle venait d’exprimer. Le plaisir était une composante fondamentale de l’existence et, elle même s’évertuait à en profiter avec intensité. Non. Elle s’évertuait simplement de vivre avec intensité, que ce soit dans la joie ou la tristesse. Elle devait aussi bien rire que pleurer avec force et puissance, guidant par l’exemple, sans que le regard d’autrui ne l'arrête. Rares étaient ceux qui pouvaient aimer ou détester avec autant de passion que la Voix de Nagakabouros. Simplement révérer la Grande Barbue n’est pas plus compliqué que mordre dans cette mangue et en savourer pleinement le gout. Nagakabouros n’est pas une faible divinité appelant à la servitude comme je le disais. La servitude est la prérogative des dieux cacochymes. Nagakabouros est bien plus que ça, en la révérant les êtres vivants ne font que remplir leur devoir, vivre, amener le changement.
Cette fois, Illaoi s’empara de la bouteille de rhum, servant alors généreusement deux verres de rhums, en donnant un à l’enfant qu’elle éduquait avec douceur. Et, toujours en exemple, vida son verre d’une traite, poussant alors un puissant soupir de satisfaction. Pour Nagakabouros, je chante, j’aime, je déteste, j’agis selon mes désirs, je leur reste vraie. Pour elle, je remet même en cause mes certitudes et croyances car, tel est mon devoir, telle est la tâche que j’embrasse avec exaltation. Ca et, détruire toute forme de stagnation que je pourrais voir.
Jeu 3 Fév - 3:21
Raksha
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Illaoi
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Tu ne t’attendais pas à ce qu’elle soit aussi réceptive.
Tant mieux. Tu n’avais pas fait tout ce chemin pour revenir les connaissances vides. Et si tu haussas un sourcil à ce terme que tu ne connaissais pas, la grande Illaoi accepterait peut-être de te l’expliquer plus tard. Tu la suivis sans rien dire, tout en observant les alentours.
« Raksha. » Tu lui donnas ton nom comme elle te l’avais demandé. Avec un peu de chances, cela permettrait à la prêtresse de la vérité de ne pas t’appeler par ce terme qui t’étais inconnu.
Tu t’asseyais en face d’Illaoi, prête à écouter ce qu’elle pourrait t’apprendre sur cette religion que tu ne connaissais que trop peu et qui t’intriguais.
La question que tu avais posée plus tôt obtenu une réponse. Nagakabouros était une religion qui n’obligeait pas à suivre des règles bien précises. D’où le fait qu’Illaoi puisse boire comme n’importe qui. « C’est tout de suite plus cohérent. » La vie et le mouvement. C’était donc ceci la base de Nagakabouros.
L’un de tes sourcils s’était haussé au terme « Kab ». Comme Paylangi, il t’était inconnu. Mais Illaoi te l’expliqua, et c’était tout de suite plus clair. Tu attrapas le bout de mangue en la remerciant, tandis qu’elle repartait dans ses explications. « Que voulez-vous dire par stagner ? » Quelle personne ne suivrait pas ses désirs ? Tout le monde fini par céder un jour, même en utilisant l’abstinence, non ?
Si tu avais pensé à prendre ton parchemin de notes, tu aurais noté dans le détail ce que te disais la prophétesse, bien que ce n’était pas bien compliquée à assimiler. « On la révère juste en vivant notre vie ? Vous ne faites pas de prières ou toutes ces choses religieuses ? » C’était si intéressant que tu pourrais y croire, à cette divinité. Mais les prières et toutes ces choses, ce n’était pas pour toi.
Le verre de rhum fut vidé. Mais ce n’est pas un peu d’alcool qui te ferait perdre la concentration sur toutes ces explications. Illaoi insistait sur la stagnation, dont tu ne comprenais toujours pas le sens. « Comment avez-vous su que la mère serpent vous avez choisi ? » Est-ce qu’elle avait eu une vision, ou que la mère serpent s’était manifesté devant elle ? Si c’était le cas, comment l’avait-elle ressentie ? Comment un être humain se sentirait en voyant une divinité le choisir pour la représenter ?
Seule la grande prophétesse était apte à répondre à toutes ces questions.
Mar 15 Fév - 10:52
Illaoi
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Toutes ces questions. Difficile de ne pas sourire lorsqu’elle repensait à la capitaine de la jeune femme. Et à ces questions similaires. Oh sans le moindre doute, elles n’étaient pas les seules à lui avoir posé ces questions. Mais peu importait l’âge, ceux qui découvrait le culte de Nagakabouros avaient toujours ces questions, de l’enfant à l’adulte. La plupart d’entre eux avait cette candeur attendrissante. Qu’il s’agisse de sinistres tueurs ou des enfants les plus purs, détachés de toute influence… La foi buhru semblait toujours décontenancer les étranger. Tu me rappelles ta capitaine lorsqu’elle était venue me voir. Même si contrairement à toi, sans qu’elle le sache, la Mère Serpent attendait d’elle quelque chose. Quel âge avait celle qui lui faisait face? Vingt ans? Trente ans? Trente au maximum. Pourtant, contrairement à sa capitaine, elle pouvait percevoir quelque chose, comme un reste d’écume d’innocence.
Vivre n’est pas si simple que tu le crois. Se saisissant du noyau de mangue, elle fit rouler celui-ci dans sa main. Regardes ce noyau. Ou plutôt, cette graine. Main ouverte, elle dévoila celui ci à la pirate, comme pour l’inviter à s’en saisir. En l’état il n’est qu’un noyau, semblant vide de toute vie. Pourtant il l’est. Dussais-je le planter et en prendre soin, il donnerait naissance à un arbre, qui avec le temps, bien après la fin de mon enveloppe charnelle, pourrait devenir immense et sublime. Et d’un coup sec, sa main se referma, le broyant. Votre langue tend à différencier vie et mort. Là ou dans ma langue, le mot utilisé pour mort compose une partie du mot vie. Ce noyau à présent qu’il est écrasé est mort, mais il continue d’exister, de vivre. Son essence se mêlera au reste du vivant, il ira nourrir la terre.
Illaoi fit une pause dans ses explications, laissant à la jeune femme de lui laisser le temps d’assimiler ce qu’elle venait d’ennoncer. Observant paisiblement ses réactions. L’envie de continuer à boire la taraudait quelque peu. Mais en l'état actuel cela n’était pas des plus sage. En cet instant, elle se devait d’enseigner. D’abord par le verbe. Pour vivre pleinement un individu doit suivre ses désirs, les accomplir... Elle laissa planer quelques secondes. Mais pas en être l’esclave. Et de plus, je parle de désir, pas de pulsion. Celui qui devient l’esclave de ses désirs et de ses pulsions ne peut progresser, changer. Il n’est plus en mouvement et stagne. Il ne devient plus qu’un animal. Mais il n’est pas un animal, son rôle n’est pas d’agir ainsi. Il n’est pas non plus question de simple désir de surface. Ces désirs qui nageaient à la surface, morceaux de bois flotté dans un océan d’émotions. Elle les appréciait pour le plaisir simple et immédiat qu’ils pouvaient procurer, pour l'impulsion qu’ils pouvaient donner. Et pour les leçons qu’il permettaient d’enseigner. Mais ils pouvaient être un piège.
Prières et autres activités religieuses ne sont pas une mauvaise chose. Par exemple, chaque soir, chaque même jour de chaque semaine, tu peux me trouver dans une taverne de Bilgewater, celle là même dont je reviens. Et chacuns de ces soirs je fais couler l’or et l’alcool en libations à l’honneur de Nagakabouros. Elle aimait ces soirs. Pas simplement pour le plaisir de l’ivresse et du bruit. Mais elle les aimait aussi pour cette manifestations joyeuse de la croyance en un être dont personne de vivant, à par elle, ne pouvait ne serait-ce que percevoir l’étendue. Mais, le jour où ta capitaine fut guidée jusqu’à moi était tout autre. Ce jours là, je sortais de neuf jours et neuf nuits de transe, entourée de neuf brasero, alors que neuf astres précis s’alignaient. Un autre acte de foi, non pas destiné à répandre le verbe sacré mais à comprendre un fragment de volonté cosmique qu’il m’est permis de percevoir.
La Porteuse de Vérité servit un nouveau verre de rhum à celle à qui elle enseignait avant de s’en servir un autre. Le culte dont elle était la prophétesse pouvait surprendre. A la fois d’une simplicité et d’une grande liberté mais, maintenant aussi une grande exigence. Quand à la stagnation… la stagnation est l’opposé du mouvement. Le mouvement est Nagakabouros, la seule chose véritablement importante. Sans mouvement les individus stagnent, décrépissent, pourissent. Et avec cette décrépitude vient la peur de la mort et donc de la vie. Et avec la peur de la vie vient la perturbation de l’ordre naturel, la non mort et donc, la non vie.” Ses mots s'étaient fait plus sévères, moins doux alors qu’elle buvait une gorgée de rhum. Mon véritable rôle est d’amener au mouvement, de le maintenir, de le relancer là ou il stagne. Et si je ne peux permettre au mouvement de continuer chez un individu, alors je détruis son enveloppe charnelle, que son âme rejoigne puisse rejoindre le cycle de la réincarnation.
Nouvelle gorgée de rhum. Quand à comment j’ai su que j’étais la voix de Nagakabouros… Il n’y eut aucune révélation, aucune vision ou découverte. Je n’ai jamais cru en la Grande Barbue. Je n’ai jamais eu besoin de croire car j’ai toujours su. Ma déesse est à mes côté et l’a toujours été, elle me guide et me met au défi. Il n’y a rien de plus simple que cela. Je suis et, ai toujours été sa Porteuse de Vérité, depuis mon enfance et jusqu’à ce que mon âme retourne au cycle.
Mar 26 Avr - 17:45
Raksha
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Un sourire se fit sur ton visage à l’évocation de ta capitaine. Cela ne te surprenait pas que Saerun ait été choisi par la mère serpent. Et c’était une fierté de savoir que la personne en qui tu étais le plus loyale ait survécu à ce qu’attendait la déesse des Nagakabouros.
Tu observas la porteuse de vérité se saisir du noyau de mangue tandis qu’elle te faisait une explication illustrative. Les perceptions de vie, et de mort étaient différentes dans tellement de croyances. Quelle était ta perception à toi, concernant ce sujet ? Tu n’en savais rien, et tu ne t’étais jamais posé la question. Ce n’était pas important à tes yeux, et une quelconque croyance ne te rassurerait pas. Après tout, tu le sauras quand la mort se sera emparée de ta vie. En attendant, ce n’était pas quelque chose qui sema le doute ou la peur en toi. « Belle démonstration. » Disais-tu en fixant le noyau broyé dans la main de la prophétesse. Ton point de vue sur la question, tu ne souhaitais pas l’évoquer. Après tout, tu étais juste là pour te cultiver davantage sur la croyance dont te parlais celle qui en était l’élue.
« Suivre ses désirs sans en abuser… » Comment pouvait-on être esclave de ses désirs ? C’était complexe comme question. « Les pulsions et le désir ne marchent-ils pas ensemble ? » Quelle était la différence entre les deux, après tout ? La simple humaine que tu étais confondait les deux. Peut-être qu’Ilaoi te ferait comprendre la différence entre les deux. Ou peut-être l’agacerais tu, en mêlant les deux. Mais si elle t’enseignait la croyance, elle ne t’en voudrait pas de ton ignorance ?
« J’aime beaucoup l’état d’esprit qu’aller boire dans une taverne honore la grande barbue. » Ce n’était pas ironique, tu étais sérieuse. « Peut-être pourrions-nous boire ensemble à cette même taverne un jour. » Ou peut-être pas. Tout dépendait de la tournure que prendrait la fin de cette conversation. « Qu’est-ce que vous avez subi pour être dans cet état pendant si longtemps ? Vous subissiez un rite ou quelque chose de ce genre ? Était-ce lié à la venue de ma capitaine ? » Toi qui ne parlais pas beaucoup, tu ne pus t’empêcher de poser trois questions en une fois.
Ce n’était pas toujours évident à saisir les paroles de la porteuse de vérité. Bien qu’elle répondît à ta question sur la stagnation, tu ne comprenais pas forcément comment pouvait-on ne pas être constamment en mouvement. « Cela veut dire que si vous voyez de la stagnation en moi, vous pourriez là tout de suite, me détruire mon enveloppe charnelle ? » Tu reprenais ses mots, même si tu sentis un frisson à l’idée qu’elle le fasse vraiment.
Tu bu quelques gorgées du rhum qui remplissait ton verre. « C’est tout de même fascinant la personne que vous êtes. » Si faire sa rencontre avait pour but de te cultiver davantage, cela te faisait ressentir autre chose. Mais tu ne savais pas réellement comment l’expliquer.
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