volez leurs vies, comme ils ont volés nos terresdescriptionsLa légèreté de ses pas gracieux et virevoltants contrastait avec les éclaboussures sanguinolentes que sa dance macabre déclenchait. Ses vêtements encore et toujours tâchés à la suite de ses multiples batailles par les lacérations incessantes de ses lames, Irelia prenait toujours un repos après ses combats. Nettoyer les éclats qui formaient autrefois le blason de sa famille semblait être devenu un rituel journalier, cette héraldique brisée d'ailleurs était au même titre qu'Ionia, quelque chose de grand et de précieux, désormais perverti quelque chose qui empestait la mort.
Parfois, elle prenait un peu plus de temps que nécessaire et de quelques mouvements du poignet, elle faisait léviter les lames autour d'elle jusqu'à reformer l'éloge des Xan avant de se lamenter à la vue de celui-ci. Ses lames, qui avaient été aiguisées pour devenir des armes, peinaient à complétement reproduire l'écusson et cette évidence faisait ruisseler son chagrin. Ses ancêtres n'avaient jamais remis en question les enseignements de Karma, qui prônait la paix et l'harmonie, et voilà où cela avait conduit son peuple.
Vêtue de la tenue militaire d'Ionia lors de la première invasion mais personnalisée pour y intégrer ses rubans de danse, son corps généreux et épais qui n'a rien à envier aux plus grandes guerrières de Noxus démontre pourtant d'une célérité presque surnaturelle. Elle est athlétique bien que cela ne se remarque pas de prime abord car elle n'est pas aussi émaciée qu'une célèbre kunoichi en vadrouille, cela se ressent lorsque l'on en vient à l'affronter poings contre poings, façonnée par la guerre tant physiquement que mentalement son corps tout entier est un symbole de vie et d'espoir.
naissance d'une légendeNée comme étant la fille d'une famille Navori de bonne facture, Irelia voyait en la danse et ses déclinaisons en chorégraphie une alliance du corps et de l'esprit, une entente mutuelle entre ceux qui la composent, mais aussi un long récit avec un début et une fin. Alors que sa grand-mère l'éduqua pour pallier à l'absence de son père Lito, visiblement occupé par les politiques étrangères qui réclamaient sans cesse son aide, Irelia découvrit une passion pour la danse de la soie que lui légua sa grand-mère, très vite, elle devint excellente dans son exécution et décida de découvrir l'expertise des danseurs du Placidum dont la réputation n'était plus à faire.
Là-bas, elle put approfondir son art, mais son apprentissage se heurta à des rumeurs d'invasions qui corrélaient avec les absences de son père et ses implications dans les affaires extérieures. Elle décida de retourner à son village en toute hâte avant de découvrir que ce dernier était maintenant sous le joug de soldats couverts de plates noires et de drapés rouges, elle se dissimula jusqu'à découvrir une loge de pierres tombales grossières autour de sa maison familiale, ils étaient chez eux et le cœur d'Irelia battait la chamade à la simple idée qu'il puisse s'agir de sa famille, aussi elle découvrit les pillards extirper des objets de son domaine jusqu'à en tirer un ornement imposant symbolisant sa famille, le blason des Xan. Tourmentée par ce qu'elle n'avait pas pu sauver, Irelia voyait en cet objet la dernière chose qu'il pourrait lui rester des siens, aussi elle s'extirpa de sa cachette pour courir à vive allure en direction des soldats avant de se heurter ridiculement contre l'un d'eux. Le choc lui coupa le souffle et sa vision était devenue trouble, pendant que ce qui semblait être le commandant anticipait déjà l'enterrement de la jeune fille, l'un des guerriers empoigna une gigantesque massue avant de briser en une dizaine de morceaux le blason familial, le bruit fut strident et sonna comme une première mort dans le cœur d'Irelia. Aussi, la fatigue et la peur lui firent perdre connaissance et elle relâcha la tension sur son cou et sa nuque pour s'allonger et attendre son heure venir. Mais alors qu'elle attendait le coup de grâce, quelque chose d'autre vint murmurer à ses oreilles, le rythme des tambours du Placidum, la danse de la soie... Elle semblait avoir une fois encore envie de danser, et alors que la hallebarde vint rencontrer sa gorge au même moment où elle semblait se relever, elle n'en fit rien, car un éclat du blason était venu se longer en plein dans la visière du bourreau qui s'effondra.
La stupeur prit un temps aux noxiens avant qu'il ne réalise ce qu'il venait de se passer, tandis qu'Irelia poursuivit ses mouvements pour repousser ce qui semblait être leur commandant sans le tuer pour autant. Elle s'échappa et couru aussi vite que son corps le pouvait, son désir de garder l'écusson de sa famille s'incarna en une volonté magique et ce dernier la suivait désormais, elle ne comprenait pas vraiment ce qu'elle était capable de faire, mais se rappelait vaguement des histoires de sa grand-mère et comment la danse de la soie avait un lien avec le monde spirituel, chacun de ses pas effleurant le voile qui séparant ces deux plans d'existences.
Partout, dans l'archipel, la guerre faisait rage, et même Karma fut contrainte de prendre les armes, avant de fuir en direction du dernier Altar avec ses acolytes, Irelia se sentait abandonnée et se ligua très rapidement avec des alliés de fortunes pour former la résistance. Dans la défense du Placidum Navori, les légendes disent que l'un des commandants fut vaincu par une jeune fille protégée par des lames volantes, cette rumeur prit rapidement la tournure de légende puis se mua en espoir de liberté qui fut "obtenue" à la Baie de Dalu alors qu'elle n'était âgée que de dix-sept ans.
Les années passèrent et Irelia se changea petit à petit physiquement, d'une simple danseuse résistante utilisant un don magique, elle se mua en guerrière maîtrisant le style martial de la Garde d'Ionia, les poings et les pieds, mais aussi la hallebarde et le sabre ionien, elle s'improvisa malgré elle stratège et devint la Capitaine de la Résistance, certains la suivaient de bon cœur et d'autres se liguaient contre elle, car la victoire n'était pas tout à fait acquise. Mais Irelia n'avait jamais demandé à quiconque de la suivre et ne demandait qu'à danser seule et loin de tous.
la patrie est la où se trouve le coeurIonia est la terre de ses frères et sœurs, le sol où siège ses ancêtres et sa mère-patrie envers-qui, elle est redevable. Être exposée très jeune à la guerre aura probablement fait naître en elle un patriotisme exacerbé, la muant en ce qu'elle est devenue aujourd'hui. Une guerrière zélée dont les convictions se trouveraient dans la défaite définitive de Noxus afin d'offrir la paix à ses compatriotes.
Cette terre est maintenant brisée, sujette à des affrontements internes parfois aussi violents que les invasions noxiennes, et cela, peine Irelia qui rêverait de les unir à nouveau dans un seul but. En chacun de ces camps morcelés, elle voit une partie de sa personnalité et de ses désirs, plus que jamais l'incarnation d'Ionia à travers ses lames et ses idéaux, la combattante est décidée à apporter la paix à sa mère-patrie, mais qui sait si cela lui suffira désormais ... ?
la magieSa "magie" est davantage une discipline plutôt que de vulgaires tours de sorcellerie. C'est une danse ancestrale, une expression du corps et de l'esprit, à l'image même d'Ionia, une terre autant physique qu'éthérée, une danse aussi gracieuse qu'elle est mortelle.
Les préceptes d'Irelia concernant la magie sont relativement limités et s'en tiennent probablement à une éducation militaire et régionale que celle-ci aurait reçue dans son enfance. Elle voit en la magie une arme, mais en reconnaît pour autant les dangers d'une utilisation abusive et démesurée, elle allie le savoir Ionien à une hypocrisie nationaliste la poussant à s'opposer fatalement aux inactions du Kinkou et à saluer les attaques de résistances de l'Ordre des Ombres sur les avant-postes noxiens. Bien que Ionia est une terre de magie et d'émotions, il en va du devoir de chaque créature vivant en son nid de payer de son sang et de sa sueur pour la défendre. Aussi, elle n'irait pas jusqu'à tuer d'innocents noxiens sans raisons, mais serait prête à utiliser ces derniers pour arriver à ses fins.
la brume noireLa venue d'un tel événement bien que déplorable ne saurait pas encore atteindre les ambitions actuelles d'Irelia. Elle qui est meurtrie par la seconde invasion de Noxus, reste pour l'instant rivée sur le présent et réfléchit à une manière de contrer les prochains assauts de l'envahisseur. Bien des rumeurs viennent à ses oreilles, mais l'état actuel de l'archipel et de sa nation rend la communication entre les différentes régions difficile, ce faisant celle-ci n'est pas encore pleinement au courant sinon que cette Brume n'épargnerait pas même Noxus, ce qui ne manqua pas de lui voler un rictus mesquin.
relationsIrelia voue une haine vociférale envers Noxus et ses partisans, elle ne portait pas non plus Karma et le Kinkou dans son cœur, jusqu'à ce qu'ils fassent une intervention inespérée lui permettant de renverser le cours de sa plus récente bataille. Elle n'a rien de personnel contre eux, mais voyait en leurs intentions pacifiques une impression de complicité, bien qu'elle n'approuve en aucun cas les méthodes de l'Ordre des Ombres, elle admire la combativité dont ils font preuve pour repousser les envahisseurs noxiens et serait, sans aucun doute, capable de s'allier à eux s'il s'agissait de combattre Noxus une fois de plus.
La Sorcière des Lames ne s'intéresse que très peu aux affaires étrangères autres que celles qui concernent la guerre contre les noxiens, mais ses nouveaux alliés lui ont peut-être prouvée qu'elle n'est plus seule à défendre sa patrie et qu'elle peut désormais se reposer sur d'autres compagnons dans une quête qui a toujours façonnée sa vie qu'elle n'a peut-être pas encore vécue.
C'est une guerrière d'élite et un symbole de résistance, et même si ce qui la définit le plus est probablement l'océan d'acier qui arme gracieusement ses arrières, elle est plus que cela. Sa discipline martiale, sa vélocité et son agilité, aptitudes acquises en 16 ans au sein de la garde d'Ionia ne lui font pas défaut. Les mastodontes noxiens sont connus pour apporter la peur aux couronnes et la liberté aux démunis, pourtant elle ne voit en eux que des belligérants commandés par un groupe de tyrans, elle a su s'opposer à eux avec brio, tuant parfois plusieurs vétérans en quelques pas, transpercés de part et d'autre par ses armes jaillissant de tous les côtés et le rythme effrénée et mortel de sa danse servant maintenant autre chose que l'émerveillement. Sa danse puise dans l'essence du monde spirituel afin d'y inviter les objets alentours à s'y joindre, une espèce de télékinésie martiale s'illustrant probablement dû au lien intrinsèque d'Irelia avec la magie.
En d'autres mots, Irelia reste une figure mortelle de Runeterra et bien que ses compétences dansent de très prés avec de nombreuses entités légendaires et mythiques, la jeune femme n'en reste pas moins humaine et faite de chaire et de sang. Ses lames sont liées à son temps de réaction et elle ne peut pas se défendre de ce qu'elle ne voit pas où n'a pas au moins pressentie, de plus la lévitation des objets alentours nécessite des mouvements amples et gracieux qu'elle ne peut pas toujours effectuer dans tous les environnements, sauf exceptions comme lors du manifestement de ses pouvoirs où les lames semblent l'inviter à danser sans qu'elle ne fasse les premiers pas. Sa maîtrise reste bien meilleure lorsqu'elle utilise les lames reforgées de son blason familial avec lesquelles elle nourrit un lien presque miraculeux et qu'elle effectue la danse de la soie originale duquel découle sa magie et son lien avec les esprits.
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