The hunt goes on [feat. Valh]

Aujourd'hui faisait partie de ces jours, rares, où la jeune femme pouvait espérer avoir l'occasion d'accomplir ce pourquoi elle vivait encore, cette chose qui avait fait naître en elle des désirs dont elle n'avait jamais eu vent avant que cet incident ne se produise. Des désirs qui l'ont poussé à faire couler le sang, toujours plus encore, dans l'espoir vint de rendre cette île maudite, meilleure. Non... bien que les pensées et gestes y étaient, la vraie raison à ces meurtres qu'elle commettait, fut cette soif de vengeance. Celle qui lui permettrait d'honorer la mémoire de son défunt père, pauvre hère damné à la boisson depuis la perte de sa femme. Maudite soit cette folle aux cheveux de braise qui avait condamné Bilgewater en prenant le trône de l'ancien Roi de la cité Pirate. Certes, le Fléau des mers n'avait qu'à être plus fort et plus malin, mais lui, n'avait pas signé la mort de Leirth, et par expansion, celle de Weynn.
 
Sa dernière traque, une des plus risquées afin de trouver de nouvelles informations concernant la capitaine, l'avait conduite à des proies qui lui avaient offerte des informations qui firent pencher la balance en sa faveur. Depuis le temps qu'elle voulait atteindre Fortune, ces hommes qu'elle chassait lui avaient donné de précieux renseignements dont elle-même resta perplexe un long moment, avant de voir le potentiel qui collait aux mots qui lui furent donnés de force. Gangplank, némésis de la furie aux revolvers jumeaux, serait encore en vie, quelle chance pour lui, mais de nombreuses personnes le sous-entendaient, voire, le disaient clairement depuis sa présumée mort sans avoir la moindre preuve du miracle de sa survie. Ce n'était pas cela qui garda l'attention de la native de Freljord, non, c'était un autre détail dont peu avait eu vent depuis. Des rumeurs, du moins à travers certaines d'elles, trahissaient certains endroits de l'île où pourraient se trouver le miraculé, or, d'après eux, une majorité s'accordaient à dire qu'il était à un emplacement bien précis.
 
Bonne nouvelle, n'est-ce pas ? Pourtant, la survie, pour peu qu'elle soit vraie, de ce bougre qui pourrait lui offrir un potentiel allié et donc de meilleures chances afin de pouvoir assurer la capture et la mort de la folle, ne fut pas l'idée qui lui vint en tête, persuadée qu'elle pourrait s'en sortir seule comme elle l'avait toujours fait.
 
L'ambiance de la taverne était similaire à celles qu'elle avait pu fréquenter par le passé, le monde jacassait, certain pouvant aller jusqu'à en perdre leur gosier, tandis que d'autres semblaient plus réticent sans pour autant arrêter de s'exprimer, trahissant d'éventuels méfaits à venir, donc, des individus à garder à l’œil, tout du moins si son attention n'était pas happée par autre chose. Bien que la tête de certains individus fût placardée sur divers panneaux de prime ancrés dans les tréfonds en ruine de cette cité, aucun ne pouvait troubler l'attention de Valh qui attendait patiemment la venue de cette femme, tel un chasseur prêt à fondre sur sa proie.
 
Assise au comptoir, une chope sur le bois humide à portée de ses mains, la jeune femme écoutait attentivement son environnement, observant du coin de l’œil l'entrée de la bâtisse à chaque fois que les battants furent sollicités, sans se soucier des rares âmes qui tentaient de l'accoster dans l'idée d’assouvir des envies bien précises. Souvent, un simple regard suffisait à les dissuader, au pire, le reflet de l'acier de son sabre était plus parlant, les poussant à cracher un juron plutôt malvenu. Certains devaient être désespérés pour s'approcher d'une femme qui ne mettait pas en valeur ses courbes, lui faisant comprendre par ces mêmes insultes qu'elle devait être bien trop prude ou du genre à se taper uniquement la gente féminine. Aucun soupir ne glissa à travers ses lèvres, gardant ce calme qui lui était si propre et particulier.
 
Calme qu'elle du maintenir malgré cette nouvelle venue.
 
Les battants s'ouvrirent une fois encore sur une énième âme. Son sang ne fit qu'un tour, bouillonnant d'une rage froide. Bien qu'elle fût la seule ici à connaître la venue en ces lieux d'une tête qu'une bonne partie de la ville voulait voir arrachée à son buste, la jeune femme pu constater que des regards ne se cachant pas leurs envies de meurtres se portait sur cet individu. La suivant d'un œil attentif et discret afin de voir où elle s'installait, Valh descendit l'intégralité de sa chope avant de rejoindre sa ''cliente.'' Cet alcool n'étant pas des plus fort, gardait un goût amer au fond de son gosier qui ne lui plaisait pas, accompagnant les teintes de la soirée qui ne s'annonçait déjà pas sous les meilleurs auspices.
 
La démarche légère et assurée, alerte en cas de coup fourré ou d'ivrogne voulant simplement se lever brusquement en reversant bon nombre de chopes dont le liquide sirupeux embrassait le bois dont était fait les tables, et maquant parfois d'éteindre la flamme d'une des bougies poser sur leur table. La givrée se glissa derrière le barman, qui vint servir sa cliente.
 
- Mettez-moi la même chose. Fit-elle simplement d'une voix calme en payant son verre par avance.
 
L'homme n'émettait aucune opposition, allant chercher sa commande en plus d'autres. Une fois l'individu parti, Valh se plaça face à sa future interlocutrice, levant son tricorne afin de pouvoir mieux observer ce visage qu'elle voulait voir agoniser. Celui dans lequel elle avait planté plus d'une fois son sabre à travers les journeaux. Conservant une expression neutre si ce n'était froide, elle hocha simplement la tête en guise de salutation avant de tirer la chaise à sa portée afin de s'asseoir à cette même table. Malgré l'ambiance générale, la native d'ailleurs laissa le silence envelopper cette rencontre, ce servant de ce temps afin de ne pas se laisser submerger par cette colère qui la rongeait, affichant une expression pleine d'indifférence.
 
- Vous êtes venue, donc.. Le timbre de sa voix n'avait pas changé, ne faisant preuve d'aucune austérité, mais également d'aucune chaleur.

Le vacarme incessant offert par les usagés présents n'était pas à même de combler ce silence qu'avait instauré la givrée à leur table. Qu'il soit annonciateur d'un nouveau chant marin entonné par des hommes et des femmes aux voix dissonantes qui rendait le tout aussi douloureux à l'ouïe, ou qu'il soit le résultat d'un quiproquo plutôt brutal, mais banal et pourtant ô combien maladroit entre des êtres bien trop saouls pour atteindre sa cible principale, et ainsi être à l'aube de déclencher une bagarre générale, cela n'était en rien suffisant pour dissiper le malaise qu'avait créée la native d'ailleurs.

Sa boisson apportée, remerciant au passage le serveur par un mouvement de tête, ses iris turquoise se posèrent sur la fine mousse qui cachait le contenu de ce liquide envié de beaucoup. Valh s'empara de l'anse de sa main senestre. Soulevant sa chope d'un geste plutôt calme, elle fit doucement tourner le liquide sirupeux sans en faire tomber la moindre goutte, arrêtant son geste dans la seconde même où elle entendit la voix féminine s'élever entre elles, son regard se jetant directement sur ce minois qu'un demi-sourire vint orner, tel un squale fondant sur sa proie. La laissant lever son verre et boire quelques gorgées, seule, la sublimée pris quelques secondes avant de formuler la moindre phrase.

- Il se pourrait bien oui, sinon je ne me serais pas amusée à nous faire venir jusqu'ici..

À son tour, la femme à la crinière blanche but plusieurs gorgées de sa boisson, et comme toujours, son palais comme son esprit n'y trouvèrent aucun plaisir sans pour autant le démontrer. Et dire qu'il y avait une époque où cela passait bien mieux et bien souvent accompagné d'un sourire complice à celui qui l'accompagnait, qu'il fût son père, son amant, ou même.. un banal compagnon de beuverie. Ah.. cette époque lui paraissait si lointaine qu'elle semblait appartenir à des songes d'une autre personne. Leurs sourires, leur présence.. pour peu qu'elle puisse s'en souvenir, tout cela lui manquait. Son regard, se noyant dans l'alcool, pouvait trahir cette mélancolie l'espace d'un instant, perdu dans cette brume qui camouflait les abysses d'un autre monde.

- Pourquoi je vous donnerez ces informations..? Ses yeux se plantèrent de nouveau dans ceux de son interlocutrice. Donnez-moi une seule bonne raison de trahir le potentiel retour de celui qui pourrait mettre un terme à toute cette folie et à cette souffrance.

Valh faisait partie de cette majorité qui pensait que Gangplank n'avait pas survécu à sa chute. Après tout, pourquoi se bercer de la moindre illusion après avoir tout perdu ? Mais pour peu qu'il restait un espoir à travers les dires d'une partie qui prenait en ampleur pour rester ignorés ainsi, pourquoi elle irait trahir l'homme qui avait permis à son père d'avoir un boulot et par extension, de leur offrir une vie louable que cette femme avait détruit pour ses propres intérêts ? Sans rien dire de tout cela, la native de Freljord attendait une réponse, se forçant à garder son calme qui lui faisait très rarement défaut.

La brise fraîche qui l'accompagnait sans cesse pris en ampleur sous cette rancœur que la native de Freljord avait du mal à maîtriser. Normalement contenue par son équipement assez épais pour qu'elle seule puisse bénéficier de cette douceur due à ses origines, le givre vint mordre langoureusement sa peau tout en léchant le tissu interne de ses gants, des manches de sa veste ainsi que de celles de son chemisier. Cela l'apaisa légèrement, à peine assez pour reprendre le dessus un instant, bien qu'elle ne fût pas sans savoir que cette solution ne serait que temporaire. Un fin soupir finit par traverser ses lèvres à la réaction de la capitaine qu'elle désirait tant voir agoniser, se disant que ses paroles l'avaient bien atteinte.
 
- Nous en avons déjà un, Fortune.
 
Un timbre sec, un calme d'apparence solide, une indifférence certaine. La jeune femme l'observait boire son breuvage sans faire preuve d'une quelconque menace, allant même imiter son interlocutrice en prenant quelque gorgée de cette boisson peu ragoûtante. Dans quoi s'était-elle lancée ? Un jeu dangereux parmi tant d'autres, mais cette fois-ci en face-à-face avec l'une de ses deux chimères ? Pourrait-elle au moins en finir avec elle ? Ou cette soirée signerait enfin la fin de sa pathétique existence ? Ce serait dommage, une seconde doit passer dans ses filets.
 
Un autre soupir, à peine audible, s'échappa de nouveau de ses lèvres alors que la mercenaire abaissa son tricorne un instant.
 
- Vous avez détruit la seule famille qu'il me restait... et je ne suis certainement pas la seule à en pâtir...
 
Valh finit les restes de sa boisson avant de poser la chope sur le bois, claquant légèrement le récipient sur la table.
 
- Se cantonner à son équipage et à ses hommes de main n'était pas suffisant ? Il a fallu que vous supprimiez ceux qui travaillaient sous sa bannière simplement dans l'optique de survivre... tout cela... pour quoi... ?
 
La jeune femme leva la tête, observant l'humaine à la chevelure de braise d'un œil, son regard brillait d'un désir meurtrier semblant inextinguible. Son don, quant à lui, reprenait de plus belle. Traversant le tissu, le givre naissait désormais sur ses gants, réfléchissant la lueur des bougies et d'autres chandelles qui furent dans son champ de vision. Ce froid aussi pénétrant que glacial retenait cette colère qu'elle n'avait pas encore exprimé, ce sentiment auquel elle ne devait pas céder. Pas maintenant, pas encore.
 
- Les bas-fonds sont de plus en plus chaotiques, les meurtres ne cessent pas, et la brume... n'en est venue que plus rapidement. Votre ascension... Je maudis ce jour depuis leur mort.
 
La givrée en avait peut-être trop dit, pourtant, ce n'était rien au contraire de ce qu'elle souhaitait lui faire subir. Valh ignorait si le Fléau des Mers était encore en vie et à dire vrai, ce fait ne l'intéressait pas à l'heure actuelle au contraire de celle qui était venue à sa table exprès pour ces renseignements. L'humaine avait simplement pris la place d'un autre individu afin d'avoir un vrai premier contact avec la nouvelle Reine autoproclamée de la cité, voire, une première chance de pouvoir la faire tomber.

Lors de l'échange, son givre se répandit sur la table sans forcément le contrôler. Celui-ci d'ailleurs n'allait pas forcément rejoindre la capitaine instantanément, ne trahissant donc aucun signe d'hostilité directe au contraire de la détentrice de ce don. Non, cet élément avait simplement besoin de s'exprimer, rampant discrètement sur le bois, finissant inéluctablement par étreindre langoureusement les choses qu'il finissait par rencontrer, et par extension, les faire prisonnier de sa poigne hivernale. Les chopes, la base des bougies, les armes de Fortunes tout juste posées. La fine couche de glace ne dépassa pas le meuble, se contentant de le recouvrir au fur et à mesure que le temps s'écoulait. Il fallait qu'elle arrête, ce n'était jamais bon de se dévoiler ainsi dans cette cité. Pas tant que l'on était sûr de tuer son vis-à-vis. Pourtant, rester dans le silence était un moyen de lui laisser le temps pour se recentrer. C'était bien l'une des rares fois où l'humaine devait autant prendre sur elle.
 
Un long et fin soupir brumeux passa ses lèvres, accompagné d'un léger mouvement de tête qui indiquait à la capitaine que Valh l'observait du coin de l’œil malgré un tricorne encore abaissé.
 
- Votre informateur ne devrait pas tarder... Elle s'était assurée qu'il puisse se libérer. Pourquoi ? Parce qu'il n'était rien de plus qu'un homme de parole plus d'acte, et qu'il n'avait pas les tripes de tuer qui que ce soit. Puis cela pouvait couvrir ses arrières.
 
La rousse lui faisait une fleur à travers cette menace qui lui avait à peine soutiré un haussement d'épaule, c'était à elle de le lui rendre, à sa manière, surtout que la femme à la chevelure d'albâtre ne croyait pas vraiment à la survie du Fléau des Mers. Enfin... à dire vrai, bien que la tuer fût la raison de sa venue, quelque chose en elle lui intimait de ne pas assouvir cette pulsion ici, pas maintenant, et encore moins sous les yeux d'autant d'individus, ou pas devant ces individus, pas que la mercenaire avait peur des représailles, loin de là. Cependant, étant seule et désirant retrouver sa seconde cible, elle devait bien jouer son coup. Or, c'était une chose qu'elle avait ratée en partie lors de cette rencontre. Donnant simplement à l’autoproclamer Reine de Bilgewater, le visage d'une énième personne qui désirait uniquement la voir tomber.
 
La native de Freljord devait avouer aussi qu'il manquait là une saveur particulière : le plaisir de la traque. L'adrénaline d'une course poursuite, d'un combat tendu, le goût du sang... Ses mœurs finiraient bien par signer sa fin.
 
- J'ignore ce qui vous fait croire que vous avez pu panser certaines plaies de cette cité... Fit-elle en relevant son couvre-chef. …car au contraire de vous, je ne vois qu'une hémorragie grandissante.
 
Peut-être était-ce parce que la givrée était du mauvais côté, mais rien de ce qu'elle avait pu constater depuis sa prise de pouvoir n'avait été fait pour que ce peuple avide, immoral, voire même pernicieux, puisse vivre sans empiéter sur les âmes moins malhonnêtes et plus malchanceuses, qu'elles avaient choisi ou non de survivre dans cette cité de malheur. Personne ici n'était foncièrement bon ou alors cela était une denrée rare que les effluves empoisonnés des lieux s’empressaient de corrompre, mais au fond d'elle, Valh souhaitait aider les plus démunies. C'était bien pour cela que la jeune femme chassait ceux dont la tête était fichée pour meurtre. À moins que ses traques sanglantes ne fussent qu'une façon de justifier certaines de ses actions, certains de ses meurtres. Après tout les assassins ne manqueraient à personne. Sa personne non plus.
 
- Si la Grande Barbue nous le permet, nous nous reverrons, sans aucun doute.
 
Sans plus attendre la chasseuse de primes se leva, portant un œil attentif à cette femme qu'elle allait continuer de traquer. Oui... pour une proie de choix et à son image, un simple meurtre dans une taverne n'était pas le plus alléchant. Ce n'était pas ce que l'humaine voulait lui faire subir, ce serait bien trop court, trop abrupte, trop radical. Elle voulait lui faire payer l'intégralité de sa souffrance subit depuis son ascension. Et pour cela, la givrée devait faire attention à ses arrières. Qui dit que la rousse ne la mettrait pas en joue une fois le dos tourné ?

Qui était-elle ? Une âme en peine, une personne en détresse, un être qui aimerait pouvoir demander de l'aide... Revoir ceux qui furent sa seule famille, ces deux individus que deux autres lui avaient arraché sans le moindre remord. Fortune ou Gangplank, sincèrement, la mercenaire se fichait bien de l'homme ou de la femme qui trônait sur l'or, la crasse, la merde et les milliers de cadavres qui faisaient de cette cité ce qu'elle était, tout du moins, c'est ce qu'elle aurait pensé si cette folle furieuse n'avait pas fait exécuter tous ceux qui travaillaient sous la bannière de l'ancien Fléau des mers. Comme tous, comme elle, ils voulaient simplement vivre, mais leurs querelles sans foi ni lois ne leurs en avaient jamais permis. Que la Grande Barbue l'en garde, mais cette cité de raclure de bas étage la rendait peu à peu folle.
 
Père.. Mère.. Pourquoi avoir quitté Freljord ? Pourquoi avez-vous fait ça ?
 
La sublimée aurait pris le pari à n'importe quel moment, que même leurs blizzards les plus violents étaient bien plus accueillant que cette foutue ville.
 
Enfin, elle ne fut pas surprise de la voir s’empresser ainsi afin de lui couper la route, la givrée l'observait de son air le plus las et détaché.
 
- Une des nombreuses conséquences de vos actes, Fortune n'était pas la seule ciblée à travers ses mots, comprenant tous les acteurs politiques qui n'avaient pas hésité à faire couler le sang de bien des ères pour le contrôle de la cité, à dire vrai, elle se foutait de qui dirigeait. ..ou un des nombreux laissés-pour-compte, à toi de voir. Ses derniers mon furent murmurés, comme un léger souffle emporté par une douce brume glacée.
 
Son regard se perdit un instant à travers les âmes de l'établissement, dont certains semblaient ne pas manquer la scène, là où d'autres s'en foutaient éperdument.
 
- Valh est mon nom, si c'est ce que vous désirez savoir. Le turquoise de ses yeux vint de nouveaux rencontrer ceux de son interlocutrice. Vous m'excuserez, ou non, mais les tableaux de primes ne vont pas s'éclaircir seuls.
 
Si elle la laissait passer, la femme à la chevelure d'albâtre s'en irait sans rien attendre en retour, laissant simplement son givre s'évaporer comme si de rien n'était, libérant ainsi de son emprise tout ce qu'il y avait sur leur table. Si ce n'était pas le cas, elle attendrait patiemment les autres questions de cette pirate tout en se préparant au pire.