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L'allégeance d'un prisonnier [ft. Muramasa]

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Mar 19 Avr - 12:51
Settrigh
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L'allégeance d'un prisonnier
Muramasa
Arène de Weh'le

La foule scandait sans cesse son titre : “L’Homme-Barbare” , l’émoi dans la salle était tel que les organisateurs semblaient difficilement la contenir. Le public, une grande majorité de Ioniens, bouillonnait. Sett savait pertinemment qu’aucun homme présent dans cette arène pouvait faire le poids contre sa force brute mais être le roi de l’arène ne lui suffisait plus.

Une fois sa loge rejoint, l’idée de devenir le propriétaire des lieux lui plaisait de plus en plus. “Pourquoi risquer ma tête chaque soir pour rendre quelqu’un d’autre que moi riche ? Les calculs ne sont pas bons…" Il récupéra sa bourse sur la table et rejoint la salle des organisateurs qui surplombe le cercle de combat.

En remontant des dessous de l’arène où se situaient les loges et les cachots, il passa devant Ryo, qui comme chaque soir gardait avidement la caisse :

- Salut Ryo, j’espère que tu auras la même rigueur si tu travailles pour moi.

Le regard du caissier se posa sur Sett ne comprenant pas comment il devait réagir, par dépit il le prit à la rigolade :

- Toujours les mots justes pour nous divertir Settrigh !

Sett esquissa un petit sourire :

- Bonne soirée à toi.

Il gravit les escaliers menant directement aux loges du public VIP, la décoration était beaucoup plus cosy et luxueuse. Derrière un rideau ocre, se trouvait l’accès à la salle des organisateurs. Il ne fut pas surpris lorsqu’il vit deux grands gaillards garder l'entrée :

- On fait des heures supplémentaires ? J'espère qu’on vous paye à la hauteur de vos investissements !

Les deux se regardèrent ne comprenant pas exactement où le héros de l’arène voulait en venir:

- Je dois aller parler avec vos patrons, comme j’aime à dire tous les mots sont des mots de combat.

N’attendant pas l’accord pour passer, il ouvrit grand les portes, pénétra dans la salle et s’exclama :

- Je suis venu réclamer l’arène !

Les organisateurs noxiens, qui se gavaient de viande, de vin et de luxures ioniennes, se retournèrent vers lui, surpris dans un premier temps, puis devenant rapidement moqueurs face à la requête de leur héros d’arène :

- Mais enfin Sett ne dit pas de bêtise aussi grotesque.
- Si c’est de l’argent que tu veux nous pourrons t’accorder un petit bonus pour ce soir. Proposa le second.
- Mais tu n’as nullement l’étoffe pour être dirigeant de quoique ce soit. Se moqua un troisième.

En entendant cela, Sett vint fermer les portes derrière lui et les barrer avec ce qui semblait être un porte manteau en fer forgé, il se retourna vers eux :

- C’était pas une question, c’était une affirmation.



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Mar 19 Avr - 18:44
Muramasa
IONIA
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l'allégeance
d'un prisonnier


Province de Navori, Arène de Weh'le

Bien loin de toutes ces frivolités et ces esclaffades entre engraissés, un individu était dans ces “appartements”, profondément enfermé dans les entrailles de cette arène. Les acclamations du public n’étaient que de lointains échos de la surface. La silhouette semblait somnoler. Elle était parfaitement immobile et la faible lueur qui parvenait à percer jusqu’ici, notamment celle provoquée par les torches des gardes, laissait entrevoir une position assise. Peut-être à genoux. Difficile à dire.

- C’est rare qu’il soit aussi sage, tu crois qu’il prépare un truc ?
- Non, j’pense qu’il dort. Dans tous les cas, c’est reposant. J’en ai marre de c’gars, vivement que quelqu’un le butte.
- Ouai, c’est dommage qu’il rapporte du fric. Sinon, ils s’en seraient déjà débarrassés…

Le ton était visiblement à la complainte, n’ayant rien d’autre à faire que de veiller à garder cette porte et le prisonnier derrière.

Jusqu’à lors silencieux, le prisonnier se met à fredonner les premières notes d’une mélodie (www) se voulant volontaire sinistre pour faire comprendre qu’il avait tout entendu. Une promesse silencieuse se trace alors ; un jour prochain, le démon leur coupera leurs langues bien pendues pour qu’ils se taisent à jamais.
Il ne bougeait toujours pas, comme s’il savourait cet instant. Quel dommage qu’il n'ait pas le droit à du papier et un crayon, car celui-ci l’inspirait pour un court poème. Malgré l’humidité ambiante et l’air âpre à cause d’une odeur cadavérique ambiante, sans doute à cause des rats, il parvenait à méditer.

- Vous parlez beaucoup et vous écoutez trop peu. N’entendez-vous rien ? finit-il par prononcer, cessant sa mélodie pour ces quelques mots.

Les deux hommes s’échangent un regard et, perplexes, semblent prendre ce combattant pour un fou. L’un d’entre eux se permet même une raillerie, affirmant que Sett lui avait donné un trop gros coup sur la tête pour tenir des propos aussi nébuleux. Même s’il semblait vouloir planter un couteau dans une plaie qu’est celle de la défaite, le ténébreux prisonnier n’en était pas offensé.
Il ne rétorque rien et se contente d’attendre. Cette porte finira par s’ouvrir, pour satisfaire la soif d’argent de ses “propriétaires” ou bien pour autre chose. En effet, alors qu’ils jacassaient, un de leurs collègues semblait alarmé. Il avait descendu en toute hâte les escaliers menant jusqu’à cet ultime niveau des sous-sols de l’arène et commença :

- Les gars, il se passe des trucs pas net en haut ! On n’arrive pas à contacter les patrons !
- Ils sont sûrement soûls.
- Non-non, on n’arrive pas à ouvrir la porte et ça tabasse là-dedans. Faut v’nir nous aider !
- C’est bien ce que je disais ; vous n’écoutez rien.

Les trois gardes se tournent vers le prisonnier derrière la porte et il ricane. Il s’amuse de leur situation, ce qui les vexe. Néanmoins, ils semblent hésiter à ouvrir la porte. Toute aide est la bienvenue, surtout si les patrons de cet endroit eux-mêmes sont mis en difficulté…


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Mar 19 Avr - 18:49
Settrigh
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Tant dis qu’à l’intérieur de la pièce l’on pouvait entre des machoirs et des os se faire fracasser, les deux gardes tentaient de forcer l’ouverture de la porte. Les hurlements de douleur résonnaient dans ce lieu devenu vide. Des cris et des pas se faisaient entendre des couloirs :

- Putain il se passe quoi là dedans ?

Mais ouvrez cette putain de porte les gars. Ryo qui observait au loin gloussa.

- Tant qu’on me pique pas dans la caisse… Il haussa les épaules et retourna à son poste.

Un moment de silence s’échappa de ce vacarme. Les hommes agglutinés derrière la porte retint leur respiration. Des gémissements de douleurs traversèrent l’épaisse porte en bois suivis d’une phrase :

- Ugh, hé quelqu'un sait à qui appartiennent les dents coincées dans mes phalanges ? Il retira les dents incrustées dans ses doigts.

Il saisit les anciens propriétaires par le col et les traînèrent jusqu' à la porte qu’il ouvrit d’un coup de pied, faisant céder la bar de fer la retenant. Il regarda la dizaine d’hommes qui se trouvait là :

- Ah, la file des gens qui essaient de me faire tomber n’était pas encore assez longue… Dit-il avec sarcasme. Sett prit une minute pour jauger ses adversaires, il pouvait voir la flamme combative dans certains de ces yeux. Bien que quelqu'un veuille bien mettre ces agneaux dehors qu’ils puissent brouter un peu la verdure, cela changera des chats Noxien. Ceux qui ont un différent avec moi je vous retrouve dans l’arène.

Il laissa tomber les anciens propriétaires et en fendant la foule il tapa sur l’épaule d’un gars avec un petit sourire provocateur. Settrigh savait déjà que certains seraient contre sa prise de pouvoir, il n’avait aucun problème à cela. Les choses devaient marcher de la manière suivante : “Tu te crois meilleurs que moi ? Très bien prouve le moi. S' ils pensent que j’en suis arrivé là en écoutant les autres…”

En passant de nouveau devant Ryo, il s’arrêta devant lui pour lui poser une question :

- Dis- moi, tu voulais pas rejoindre la fête ?
- Mon travail c’est la caisse, le reste m’importe peu. C’est toi le nouveau patron ? Dit il d’un air affable.
- Pour le moment. Va ouvrir les cellules en bas et annonce leur la nouvelle. Il y a un nouveau patron ici, qu’ils s’en aillent s' ils le souhaitent. Pour ceux qui veulent prendre ma place je les attends au centre. Sett se dirigea vers l’entrée du pit avant de se retourner.
- Merci Ryo, je n’avais pas cœur à me battre contre toi, tu es un bon gars.

Ryo, un peu étonné par les événements et la petite révélation semblait un peu déboussolé. Il ne pensait pas que les combattants de l’arène pouvaient avoir un peu de cœur. Il se leva de derrière sa caisse et prit la direction des cellules, annonçant la liberté pour ceux qui le souhaitait.



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Mar 19 Avr - 18:53
Muramasa
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Un par un, les verrous sautent. Les plus lâches s’empressèrent de rejoindre le grand air, tandis que les plus orgueilleux acceptaient l’invitation de ce “nouveau patron”. Ils fracassent leur poing dans la paume de la main voisine, grognant leur détermination et se dirigent vers l’arène pour suivre l’invitation. Un attroupement de rancunier s’était donc créé et montait les marches menantes face aux projecteurs.

Avec quelques minutes de retard, le dernier suivait. La faute à l’étage où il était enfermé et à la distance plus longue à parcourir. Son sabre était déjà hors de son fourreau. Il l’avait récupéré et de force visiblement, à en juger par les gouttes de sang qui se trouvaient sur la lame. Sa promesse, il l’avait tenue plus vite qu’il ne l’aurait cru.

- Il y a bien plus de monde que je ne l’imaginais. Finit-il par prononcé pour manifester sa présence.

Quelques personnes se tournent vers lui et le fusillent du regard. Sa corne frontale proéminente fut la première chose sur laquelle leurs yeux se posèrent, car difficile de trouver d’autres combattants de cet acabit.

- Quelle surprise ! Toi-aussi, on t’a sorti de ton trou à rat ? Tu te joins à la fête, Muramasa ?
- Il semblerait.

Muramasa n’en dit pas plus et pose nonchalamment le dos de sa lame sur son épaule, tandis que son autre main se coule dans sa poche. La capuche de son sweat se trouve sur sa tête, mais à cause de cette grande corne noire, elle est poussée d’un côté uniquement à ne pas masquer le visage du dernier arrivé.
Avant dernier du moins, car Ryo surgit de son dos et avare, le voilà tenté de prendre les paris. Il rouvre sa caisse, ricane et jette un œil dans les alentours. Est-ce que quelques spectateurs en mal de violence sont encore présents pour les regarder ?

Le premier qui avait pris la parole semblait posséder un leadership suffisamment important pour avoir monté une alliance avec d’autres gladiateurs. Ceux-ci toisèrent Muramasa avec méfiance, car s’il n’était pas à la tête du classement de cette arène, c’est uniquement à cause de deux personnes plus fortes que lui encore. Settright étant sur le podium.

En parlant du loup, ce dernier arrivait finalement dans le champ de vision de tous ceux qu’il avait convié. Le démon se retient de pousser un soupir, car il s’en doutait un peu. Personne d’autre n’aurait eu une idée aussi saugrenue ou une poussée d’ego aussi prononcée du jour au lendemain.

- Les gars, occupez-le. Moi j’m’occupe du “boss”. Commande finalement le même homme.
- Et tu t’étonnes encore de manger la poussière à être aussi bête et impulsif… Commente Muramasa en soupirant.

Il était las par avance. Les minions de ce type se jetèrent sur lui et le commanditaire, sur Sett. Cela amorça un joyeux bordel, car les voisins avaient chacun une dent contre quelqu’un ici. Soit parce qu’ils avaient une revanche à prendre. Soit parce qu’ils leur devaient de l’argent. « Je n’ai même pas eu le temps de m’allumer une cigarette… » soupire Muramasa, mais il abandonne très vite sa nonchalance. L’action est rapide. Trop même pour des yeux normalement constitués, mais son sabre avait quitté son épaule pour toucher le sol du bout de sa pointe. Il avait bougé et sa lame avait tranché.

L’un des hommes qui l’avait attaqué s’écroule à terre et il gémit de douleur. Il se tient le torse, pliait en deux, murmurant des mots forts grossiers à l’encontre du guerrier.


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Jeu 23 Juin - 14:14
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Ce n’était pas la foule habituelle qui résonnait en ces lieux, mais l’entendre vrombir au creux de ses oreilles le rendait toute chose. Ils étaient tous là, agglutinés tel un troupeau de moutons enragés, ayant qu’une seule idée en tête : devenir à leur tour le roi de l’arène. Une voix s’éleva de ce capharnaüm “Je m’en occupe”. Sett haussa des sourcils en voyant l’homme avancer vers lui :

- A croire qu’une raclée ne te suffisait pas, te voilà de nouveau au devant de la scène pour te ridiculiser. Tu ferais mieux de reprendre la mer et disparaître de nos rivages. Dit-il en plaçant ses armes aux poings.

L’homme laissa tomber son haut, laissant apparent une musculature pouvant en faire pâlir plus d’un. Cependant face à Settrigh il semblait tout bonnement banal, même quelque peu faiblard.

Le sourire de l’homme-barbare annonçait un amusement sans pareil, il ne laissa aucun temps mort à son adversaire, comme à son habitude, et s’élança vers lui. Son direct du gauche vint effleurer le visage de la brut d’en face qui, surpris, mais pas mécontent que Sett loupe son coup, le nargua :

- Ta dernière commotion t’a fait oublier que mon droit est plus puissant… soupira t il en percutant de toutes ses forces le plexus de son adversaire qui se retrouva projeté à quelques mètres, retenu par certains des hommes de sa coalition.

Il s'arrêta posant ses mains sur ses hanches en contemplant avec désolation et déception le tas de gladiateurs en face de lui :

- Il n’y a donc vraiment personne qui saurait me divertir ? Il secoua la tête tout en soupirant quelques mots : Si ma maman voyait ça… Ses oreilles se redressent au son des geignards qui provenaient du fond de la salle.



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Sam 9 Juil - 14:40
Muramasa
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Une masse passe à toute vitesse devant son nez, projetée contre celle à moitié-réduite par ses mains. Il soupire à nouveau et ne fait pas plus de commentaire. Ledit fond de la salle n’était pas plus enviable. Le spectacle fut coupé court, dans tous les sens du terme, par Muramasa. Il en avait perdu sa capuche dans le feu de l’action, mais qu’à cela ne tienne. Ce n’était qu’une question de style et il la remettra plus tard. Il y avait plus problématique à s’occuper. En l’occurrence, la montée de son agacement.

Le démon était une cocotte-minute et ses soupirs ; les sifflements alarmant de celle-ci. Tantôt Muramasa fermait les yeux pour essayer de contenir cette colère qui ne demandait qu’à exploser, tantôt il se laissait transporter par celle-ci pour punir ces imbéciles qui ne savaient pas rester à terre.  
Ajoutons à cela les remarques, les commentaires, les impolitesses qui étaient à eux-tous le soupçon de sel suffisant pour raviver une vieille plaie et la difficulté ne faisait qu’augmenter sur la durée. Tant est si bien qu’un simple « va te faire foutre » perdu dans la mêlée fut suffisant pour laisser ses plus bas instincts prendre le dessus. La rage de vaincre, la colère, la haine envers toutes ces personnes. Il n’y en a pas un pour rattraper l’autres à ses yeux et ça l’énerve. Il trouve cela injuste. Terrible injuste. Pourquoi devrait-il garder son calme ? Pourquoi fournir des efforts, quand personne n’en fait ? Pourquoi attendre le pardon, plutôt que de le saisir. Il a un honneur à défendre, s’enrage-t-il à se dire seul et soudain, un braisier explose au fond de l’arène !

Un feu soudain se met à grignoter les structures, provoquant un nouveau mouvement de foule et de panique du côté sud de l’arène, là où était entré Muramasa, les sous-fifres et où leur “chef” avait atterrit après son vol plané. Une fournaise tourbillonnait autour de l’ancien guerrier ionien, emprisonnant ainsi les fous, ou les acharnés pour les nommer de manière un peu plus polie, qui s’étaient rapprochés pour l’abattre. Muramasa ne bougeait plus. Il était immobile, sa tignasse sombre remuant aux grès des courants ascendants de son propre tourbillon et levant sa lame lentement vers les gradins.

Tous ces combattants à deux-francs six sous, ça ne l’intéressait pas. Il était obsédé par l’idée de sortir et pour cela, il était prêt à blesser des “innocents”. Si on peut nommer réellement des personnes prêtes à payer pour voir des massacres ainsi. Ceux qui souhaitent sortir de cette cage infernale sont réduits petit-à-petit à cendre. Plus ils forcèrent, plus leurs peaux, leurs muscles et leurs os se changèrent en poussière, provoquant ainsi moult hurlement. Ce n’est pas pour rien que ce démon avait été enfermé dans la cellule la plus profonde.

Ses flammes s’accumulent dans son katana et il ordonne à celle-ci de concentrer leur force dans un seul point. Il finit par l’abattre en diagonal, provoquant une nouvelle explosion qui créa une brèche dans “l’enclos”. Une ouverture par laquelle il pouvait rejoindre l’extérieur, mais c’était bien trop pour du spectacle. Les renforts noxiens finirent par arriver, tous plus armés les uns que les autres et bien décidé à calmer cette rébellion, ainsi qu’à reprendre le contrôle sur cette arène.

Les civils furent évacués et sitôt vidés, ils firent feu sur tout ce qui bougeait pour ceux qui maniaient armes à feu ou magie. D’autres, plus grands et plus solides, chargèrent avec haches de guerre, épée ou hallebarde.
« Tu as toujours été un nid à emmerde. » prononce celui qui fonce sur Muramasa, ne craignant ni ses flammes, ni être brulé et encore moins sa vitesse. Il est rapide et cela surprend le ionien, le poussant à arrêter ce tourbillon pour esquiver. « T’es qui déjà ? » lui répond-t-il, alors que les coups de hache le force à se rapprocher de Seth, lui-même en prise avec un costaud. Plus que le précédent. À force, les deux se retrouvèrent dos-à-dos, forçant complicité à se faire, même si ce n’est pas de gaieté et de cœur. « Tss, t’es content de toi j’espère ? » adresse-t-il à l’intention de celui qui sera son futur boss, plus amer et aigri que réellement curieux.


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Mer 27 Juil - 19:35
Settrigh
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“Si je suis content mon cher Muramasa ? Je dirais que je suis fébrile en te voyant combattre, ça me rappelle un temps ou mes poings venaient fendre ta défense si impénétrable.” Un sourire de joie s’était dessiné depuis quelques minutes sur le visage de Sett. Certes le combat avec les autres l'ennuyait, mais la démonstration de force de l’incendiaire l’amusait au plus haut point. Mais une question lui restait en tête : “Muramasa, pourquoi te battre avec moi ?” Il avait bien compris que ce guerrier n’en aurait pas contre lui, cependant cela l’étonnait, la plupart des prisonniers ici avait une haine flamboyante envers lui. “Les faibles jalouses ceux qu’ils peuvent convoiter.”

L’homme qui venait de se fracasser sur l’avant-bras de Sett était teinté de rouge, il le saisit par le colbac avant d’enfoncer sa droite dans le creux de son visage, un léger craquement se fit entendre : “Aussi fragile qu'une feuille…”

La réponse le fit sourire, regardant les Noxiens rentrés par dizaines l’envie de les fracasser un par un l’amusait, mais cela lui prendrait beaucoup trop de temps. “Je vais leur offrir du spectacle à ces troubles fêtes…” Il projeta au sol l’homme auquel il venait de détruire le nez, remit en ordre sa crinière avant de prendre un court temps de concentration. Ces yeux se froncèrent, il prit l’homme à terre par les hanches et s’écria : “ CA VA FAIRE MAL !” Il bondit dans les airs ceinturant l’homme contre lui, avant de retomber lourdement à terre, le plaquant au sol avec au moins 15 autres hommes qui se trouvaient dans le sillon de la chute. Il se releva et croisa les bras regardant les corps aux sols : “Non, ce n’était pas des prétendants” Il se retourna vers Muramasa avec un grand sourire : “Finissons en avec les autres, j’aimerais bien ne pas louper le souper avec maman ce soir”




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Ven 29 Juil - 15:07
Muramasa
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En guise de réponse, Muramasa n’adressa qu’un haussement de sourcil. Un grognement agacé se fit entendre et en finalité, il ne chercha pas plus loin. Comment pouvait-on s’amuser, dans cette situation ? Il n’y avait rien de drôle. Du moins, c’est ce dont se répétait le guerrier. Cela étant, il ne pouvait renier sa nouvelle nature et cette soif de violence qu’elle avait révélé. Il devait s’en abreuver jusqu’à l’ivresse et cela, il n’avait jamais eu besoin d’un quelconque esprit démoniaque. C’était une occasion trop parfaite pour mettre de côté son calme et laisser exploser sa soif de sang. Cette impulsivité que beaucoup lui avait reproché et qu’il a toujours veillé à ne pas trop la laisser prendre le dessus. Il en a besoin pour se sentir vivant.

« Eh bien tâches de rester concentré. Je m’en voudrais de rendre tes coups aussi faibles que ceux d’un homme fiévreux. » Le ton employé était difficile à interpréter. Il y avait deux solutions possibles. Soit Muramasa voulait être pinçant et désagréable, en rappelant ce nouveau “chef” à l’ordre. Soit il s’agissait d’une tentative de réparti et donc, une plaisanterie pour faire autant face à celui-ci que pour détendre son propre esprit.

Le nombre d’assaillants et de mécontents se réduit drastiquement. La fatigue et la résignation s’emparent de chacun d’entre eux, face à la force dont fait preuve Settright. Muramasa ne prête même plus attention sur quoi il frappe. Il se contente de repousser ceux qui se jettent sur lui et de les tenir éloignés, jusqu’à ce qu’ils cessent.
Cette défense vantée par le demi-vastaya précédemment était en pleine démonstration et en vu de ces corps à ses pieds, formant presque un cercle parfait autour de Muramasa, ce n’étaient pas des compliments volés. « Des prétendants à quoi ? La seule chose à laquelle ils peuvent prétendre, c’est le trône du pathétisme. » soupire le demi-démon, en profitant de l’accalmit sur sa personne pour s’allumer enfin sa cigarette. Il était tranchant dans ses paroles, mais aussi désagréables soient-elles, on ne pouvait renier leur vérité. Ils n’ont pas offert une belle résistance.

« Si tu veux… » C’était un ordre ou une suggestion ? Peu importe. Muramasa avait des choses à ne pas louper aussi et quand bien même sa mère ne se souvenait plus de lui dorénavant, qu’il n’avait aucune chance de louper un quelconque soupé avec elle, il réalisa le souhait de Sett. Il rengaine son katana et décroche de son dos une autre lame. Elle était bien plus grande, difforme, massive et sans finition. Elle paraissait excessivement lourde, sans aucune grâce contrairement à un sabre. Comme accablé par le poids de sa propre arme, Muramasa la laissa se reposer sur le sol et la trainait. Il fixait le dernier groupe d’ennemi, qui y voyait une occasion de profiter de son “handicape”.

Cependant, que ne fût pas leur déception en le voyant la soulever subitement. Il l’abattit d’un coup net, fracassant le sol avec et le tranchant du coup fissura ce dernier jusqu’à eux. Dans son sillage, des flammes soufflèrent et finalement, un nouvel incendie, plus localisé, se déclencha. Il semblait rire de leurs crédulités, alors que dans l’ombre des flammes, des yeux et une immense bouche se formaient. La gueule s’ouvre, le braisier est suffisamment grand et épais pour les submerger tous et d’un coup, l’ombre les avale et ne laisse derrière elle qu’un beau tas de cendre. « Voilà. Tu vas pouvoir aller diner avec ta maman… » commente Muramasa en rangeant cette épée biscornue, comme sa corne frontale, en la raccrochant dans son dos.

Le silence s’installe, presque religieux pour ce sacrément flamboyant qui s’apprête à être fait. Autant pour le nouveau roi de cette arène, que pour son chevalier servant silencieux sur ses intentions.


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Sam 20 Aoû - 16:29
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Un quasi silence s’était emparé du lieu, l’on pouvait discerner quelques gémissements des prétendus prétendants au titre. Le nouveau roi de l’arène contemplait ce spectacle, presque désolant. Il mit une légère tape à l’épaule de son acolyte : “On dira ce qu’on voudra sur les Noxiens, mais si deux ionniens parviennent à ce résultat, une poignée suffirait à prendre leur capital.” Il rit aux éclats avant de se reprendre. Il regarda Muramasa un bref instant : “Allons là-haut ou nos anciens bourreaux se tenaient.” Il marque un court silence avant de reprendre : “Muramasa, nous avons déjà combattu l’un contre l’autre dans le passé. Je connais ta puissance, certaines de tes valeurs et surtout ton courage.”

Sett avança de quelques mètres, esquivant les corps au sol, se retourna vers l’homme qui se tenait face à lui : “Empoigne la main amicale que je te tend ou brise toi sous sa force.” Le regard du semi-vastaya s’assombrit légèrement en même temps que sa main se leva vers Muramasa attendant qu’elle soit saisit.

Par les portes de l’arène ouverte, l’on pouvait apercevoir la tête de Ryo, partagé entre l'excitation d’avoir un nouveau patron, la peur de lui devoir quelque chose mais surtout désespéré face au travail de déblaiement qui l’attendait. Les deux gardiens des portes étaient avec lui regardant aussi le moment décisif qui se joue pour le futur de Weh’le et le leur.




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Sam 20 Aoû - 17:25
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Un silence que Muramasa appréciait, après tout ce tumulte. Le dernier corps tombe, comme le rideau d’un théâtre pour mettre fin à la scène et le noiraud prit le temps qu’il faut pour savourer cet instant. Cette accalmit. Le temps qu’il lui ait été accordé en tout cas, car la tape dans le dos de Sett l’avait très vite ramené sur terre. Il avait même manqué de s’étouffer avec la fumée de sa propre cigarette, tant celle-ci fut brutale et sans avertissement. Un peu grognard à l’idée de s’être fait surprendre d’une manière aussi ridicule, il peste un : « Ouai. Enfin, je ne pense pas que les grosses pointures viendraient perdre leur temps à mater une rébellion non plus… » Ce genre d’arène, ce n’est qu’une parmi tant d’autres. Il y en a d’autres, des lieux de divertissement pour ces barbares.

Là-haut ? Pourquoi faire ? Il jette un regard vers l’étage, silencieux. Un silence qui voulait en dire beaucoup et à la fois pas assez. Pourtant, dans un recoin de ses lèvres, on pouvait y voir un léger sourire. Un désir profond de se venger, comme une raison de vivre ou d’exister.

Peut-être est-ce pour cette raison que le demi-démon allait le suivre. Cela dit, Sett y mit les formes et lui tendit la main devant les yeux de Ryo. Ce silence, déjà présent entre eux, ne fit que se rallonger encore. Muramasa ne répondit pas immédiatement jusqu’à ce que, sans doute trop formelle, trop discipliné et trop à cheval sur les règles de bonnes conduites, il pose son sabre debout, à terre, et l’un de ses genoux l’accompagne.
« Je ne sers que la main de mes amis et de mes proches. Pour celui qui veut me commander, la tradition veut que je pose un genou à terre. Tu m’as libéré, que cela soit volontaire ou non, alors tu as ma reconnaissance, ma loyauté et … » Après une brève cérémonie, Muramasa se relève finalement, empoigne la main amicale, puis reprend : « Mon amitié. » Les conventions ont leur force, les cérémonies leur prestige, mais rien ne vaut une bonne poignée de main virile pour sceller une camaraderie naissante.

Cela dit, le noiraud était pudique. Si sa poignée de main fut ferme, elle fut brève, assez mal à l’aise d’être touché. La faute à son estime de soi-même très basse. Au plus bas d’ailleurs, depuis son altération et cette guerre. « Bien, je te suis. Nous n’avons pas terminé de déloger tous les anciens locataires, je présume. » Sur un ton assez sarcastique, Muramasa désigne les escaliers derrière lui, en les pointant avec son pouce. Des ombres s’agitaient à travers les rideaux de l’étage. Sans doute cherchaient-ils à fuir. Plutôt flegmatique, le guerrier n’avait rien contre les laisser s’enfuir. Ce sera divertissant et ils seront porteur d’un message : une mise en garde pour Noxus qu’en effet, seuls deux ioniens ont suffi pour ébranler un point de leur point d’attache.


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Sam 27 Aoû - 17:36
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Leur respiration avait cessé lorsque Sett conclut sa phrase. L’on pouvait sentir un certain frémissement s’emparer d’eux, concentré sur cet avenir qui se construit pour leur futur sous leur yeux. Aucun d’eux n'avait osé chuchoter un mot, ni même espérer le faire, tant le suspens était tenace. Ryo posa sa main sur l’épaule d’un des gardiens essayant de se surélever pour ne pas louper une miette. Lorsque l’épée de Muramasa et son genoux touchèrent sol, ils comprirent qu’une nouvelle page s’écrivait devant eux, et que celle-ci serait bien le tournant d’une nouvelle ère sur Weh’le, Iona et le monde.

La poignée de main de Sett resta flottante un petit moment, la tournure et la solennité de la scène l’avait surpris, tout autant que les spectateurs. Lorsqu’il saisit cette poigne, le cœur du Vastaya palpita d'excitation, de fierté, de reconnaissance. Son visage s’illumina de nouveau, il ne pu même s'empêcher de rajouter : “Tu sais comment parler à un Vastay, même si je ne suis que la moitié d’un.” Cette franchise et reconnaissante n’était pas courante, laissant loin derrière lui l’espace d’un instant son sarcasme et sa personne.

Settrigh, remit de cette cérémonie non attendue, se retourna brusquement vers l’entrée de la salle de combat : “Camarades, spectateur de l’union des nouveaux dirigeants de cette arène, il nous reste encore des gueules à fracasser. Que cette violence rende à nous tous notre dignité, notre fierté. Nous montrons, pas seulement aux mondes mais à Iona, qu’il ne faut pas laisser des personnes dans l’ombre sans recevoir en retour le revers de la médaille.” Il marque une petite pause avant de reprendre “Mère me répétait souvent cette expression mais je n’ai toujours pas saisi son sens…” Il s'esclaffa brièvement “Ne les amochons pas trop tout de même nous avons un message à transmettre à Noxus” Il partit droit vers l’entrée, passant près des 3 autres restaient encore ébahi par un tel discours de Sett, et monta d’une fière allure les marches menant aux résidus noxiens, encore suffisamment courageux pour essayer de récupérer leur bien de valeurs. “Pas de mort Muramasa, mon ami, juste un message.” Dit il en laissant un flou suffisamment vaste pour lui laisser libre interprétation. il enfonça la porte tout en criant :”Debout Noxus ! Venez affronter les démons que vous gardiez enfermé ici bas.”



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Dim 28 Aoû - 20:25
Muramasa
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Le commentaire, glissé comme une honnête plaisanterie, ne manqua pas de faire enfin étirer un sourire au demi-démon. « Disons que ce ne sont pas les occasions qui ont manqué pour affiner ce don... » Muramasa laisse couler et n’en dit pas plus. Il faut dire que depuis son plus jeune âge, il avait visiblement un don pour les rencontrer à tour de bras et se lier d’amitié avec eux. Néanmoins, il n’en a revu aucun depuis sa transformation et il ignore si à partir d’aujourd’hui, leur entente serait toujours d’actualité. Il l’espère en tout cas.
Le silence se fait. Du côté du sombre individu en tout cas, qui écoute avec une certaine confiance et estime le discours de son nouveau chef. Il reste droit à ses côtés et ne fait aucun commentaire. Il n’y en avait pas besoin, tout a été dit. « Les représailles et la rancune, Sett. Celles-ci naissent de la souffrance d’un individu mis de côté. C’est ça, le revers de la médaille et ce que veut dire cette expression. » soupire-t-il avec, toujours, cette aimable esquisse accrochée à son visage.

Un commentaire qu’il avait glissé à la fin de son discours, pour ne pas interrompre le dirigeant dans son élan fier et le laisser asseoir sa domination sur cet endroit. De tels mots avaient ravivé les tambours de guerre dans son cœur. Ceux-là même qui raisonnaient à travers les plaines, lors de l’arrivée de l’envahisseur sur ces terres. Les représailles et la rancune sont là, en action. Ce fameux revers de la médaille qui soulève actuellement les foules et ordonne prestement aux derniers noxiens de quitter les lieux sous peine de ressembler à des gueules-cassées. « C’est entendu. Je ne leur offrirais pas ce repos. » souffle-t-il avec une idée en tête, tout en marchant dans les escaliers. Il s’allume une nouvelle cigarette et laisse, pour une fois, toute la cruauté de sa part démoniaque l’envahir.

Il faut marquer le coup et au fer rouge, pour passer l’envie à ces barbares de revenir.



Muramasa avait remis cette lourde épée difforme dans son dos et avait repris son fidèle katana, son arme de prédilection, pour retrouver en vélocité. Il ne fallait pas les tuer, mais il ne fallait pas les laisser filer sans message à transmettre. Le demi-démon avait totalement abandonné une posture défensive pour l’offensive pure. Il était si rapide, qu’on aurait pu croire qu’il venait de se téléporter. « Noxus ne se rendra jam- ! » L’un des hommes, toujours présent malgré tout, fut coupé par une semelle en pleine face et sa tête pencha en arrière. Il ne put même pas avoir le plaisir d’hurler de douleur, lorsque l’entaille à son épaule laissa son propre sang giclait jusqu’à son arcane. « Tu feras l’affaire. Mes félicitations, tu as gagné le droit de garder ta langue. » commente-t-il, alors que le temps semble ralentir pour l’apercevoir reprendre de l’élan, en piétinant sur cet homme comme sur un tremplin.

Un regard, rempli de haine et de menace, à la couleur ardente comme un torrent de flamme, mais glaciale comme le touché de la mort, se posa sur ce noxien et si tôt, il perd l’envie de se défendre et se tétanise. Que voulait-il dire par “le droit de garder sa langue” ? La réponse ne se fit pas attendre. Une première tomba au sol, celle de son voisin proche, qui n’avait pu entrevoir qu’un éclair noir orangé. Une seconde, à l’entrée de la pièce, alors que son possesseur tentait de s’enfuir. Un hurlement retentit et le premier qui était devenu muet par la force des choses venait, en plus, d’être privé d’une oreille. Le second, quant à lui estourbi, du ramasser ses entrailles. Une danse sanglante, une démonstration de force de ce “revers de la médaille”. D’autres noxiens perdirent des morceaux, tous leur langue, quelques-uns des doigts, d’autres leurs yeux, ou parfois les deux. Des zones non-létales lorsqu’elles sont tranchées, faciles à couper, mais dont l’absence est suffisamment marquante pour se rappeler toute sa vie dans quelles circonstances elles ont été perdues.

Cette éclaire noirâtre s’arrêta au milieu de la pièce. Son visage était tâché de sang, autant que sa lame et à cet instant ; c’était un véritable démon. Il ne valait pas mieux que les noxiens en termes de cruauté et quelques parts, ceux-ci l’avaient suffisamment inspiré pour marquer leur esprit. Il revint jusqu’à celui qui avait gardé sa langue, qui n’avait reçu qu’une faible entaille en comparaison aux autres et Muramasa le souleva par le col, comme si c’était une poupée de chiffon. La tranchant de sa lame se posa sur son cou et un filet de sang s’en échappa, à cause d’une faible entaille provoquée par les pulsations de sa propre respiration nerveuse. « Cette arène n’appartient plus à Noxus. Elle appartient à Settrigh et si vous remettez les pieds ici, vous serez accueilli comme il se doit et tailler en pièce. Ce n’était qu’un avant-goût. Voilà à quoi va servir ta langue : portez le message. »

Il le relâche et ne fait plus rien. Si ce n’est retirer le sang sur sa lame d’un coup sec dans le vide, avant de la rengainer dans son fourreau. « Aucun mort, comme promis. Elles auraient été si douce, en comparaison à ce que je leur réserve s’ils reviennent la chercher. »


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Mer 31 Aoû - 0:34
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L’homme n'hésite pas une seule seconde avant de pénétrer dans la salle, d’une vitesse fulgurante il disparaît dès côté de Settrigh pour se précipiter sur ses proies. L’atmosphère juste avant son assaut était oppressante, et Sett ressenti ce que les Vastayas n’aime pas ressentir : la présence d’un démon. Lorsque Muramasa se mit à exercer son art, il l’observa silencieusement. Il savait qu’il avait mal choisi, probablement, ses mots, mais il observait avec silence et respect le travail de son nouvel associé. Il se retourna en regardant les trois autres voulant venir assister au combat et leur fit signe qu’il était préférable de rester en bas.

Le visage de Sett restait insensible à la scène qui se déroule sous ses yeux. Il savait qu’il n’avait pas à intervenir, il en avait l’envie, mais aucun besoin. Ces Noxiens allez apprendre ce que ça fait de réduire en misère un peuple et de les opprimer dans des arènes pour leur plaisir. “Le seul plaisir que doivent combler les arènes, c’est d’abord le sien.” pensa-t-il avant de reprendre sa réflexion. “Désormais plus personne ne sera forcé de se battre, nous leur offrirons l’opportunité de le faire, pour eux, pour l’argent. Mais surtout pour mon argent. Maman n’en saura rien.”

Un des Noxiens qui avait subi la punition de Muramasa rampa vers lui demandant pitié. Il baissa la tête vers lui avant de poser son pied sur son crâne et d’exercer une légère force pour le faire geindre de douleur. Il lui sourit et répéta les mots de son ami : “Vous avez entendu n’est ce pas ? La foule vous à condamné à mort. Elle acclame son nouveau roi ! Va, porte le message que Weh’le est désormais libéré de ses oppresseurs.” Des cris de douleur se mêlaient à ce funeste épilogue. Sett ôta son pied avant de reprendre : “Vos anciens employés vous raccompagnerons jusqu’à votre navire.” Sett se tourna vers Ryo : “Préviens la capitainerie que désormais plus aucun navire Noxien sont les bienvenus dans notre port.”

Les hommes en contrebas des escaliers s'exécutent pour débarrasser de ces lieux ces individus. Il s'avança vers Muramasa : “Merci mon ami, certes il n’y a eu aucun mort, mais j’aurais peut-être dû juger mes mots avant.” il rigole en lui tapant sur l’épaule. “Désormais nous voilà à la tête de cette arène.” Il observa les lieux. La pièce ressemblait vaguement à un bureau avec quelques papiers récapitulant les comptes de l’arène, la liste des détenus et d’autres affaires liées à Noxus. Quelques plantes ornent le tout pour rendre la pièce plus accueillante. Un grand balcon donnait sur la zone de combat, caché derrière d’épais rideaux aux couleurs noxiennes. Une grande table, encore dressée, trônait au centre de la pièce, remplis de victuailles que même les plus nobles de la ville ne se permettaient la luxure.




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Mer 31 Aoû - 19:31
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Ses mouvements deviennent si lents, si tranquilles en comparaison à ses attaques menées pour ce massacre, que le temps lui-même semblait avoir ralenti. Pourtant, il n’en était rien. Cela lui avait fait un bien fou, il fallait le reconnaître. Il y a quelques heures encore, il n’aurait pas pensé cela possible ; d’acquérir une pareille vengeance pour toutes ces années enfermées dans les tréfonds de cette arène, à n’en sortir que pour le divertissement d’autrui.
Maintenant que c’est choses faites, un poids semble s’être retiré de ses épaules. Muramasa a néanmoins le réflexe de masser ses poignets, comme s’il sentait encore les étreintes autour, pour affirmer le fait que ce n’était pas un rêve. Qu’il était bel et bien dehors, à avoir puni justement ses bourreaux. Son regard fait néanmoins le tour de la pièce, pendant que Sett donne son discours et observe les fuyards. Un murmure passe : « Il n’est pas là… Tss ! » Celui qui l’avait enfermé, il y a des années de cela maintenant, comme prisonnier de guerre entre Noxus et Ionia.

Combien d’année s’était écoulé ? Combien de temps passé dans ce trou ? Ce n’est qu’à cet instant que Muramasa se rend compte que ce n’était pas en quelques semaines qu’il fallait compter, mais en quelques années. Ses connaissances passées l’avaient probablement oublié, ce général noxien avait peut-être trouvé la mort et personne ne saura qui il était. Tel a été le prix pour obtenir une force qui ; en finalité, n’aura été payante que maintenant.

Ses souvenirs de sa vie passées ramènent son humanité, apaise le démon et sa main se resserre sur le pommeau de son sabre, agacé par cette faiblesse. Ces émotions qui lui gâchent la vie. La tape sur l’épaule le sort de sa torpeur et il reste de marbre. « Oui, peut-être. Vois cela comme ; un entrainement pour diriger ? » La proposition est accompagnée par un haussement d’épaule, peu choqué par ce qu’il venait de faire. Pourquoi l’aurait-il été ? C’est d’une triste banalité, après des années à combattre comme un loup en cage.
Les dernières forces noxiennes étaient parties et un calme étrange s’installe. Il était perturbant, presque contre-nature de s’installer dans un environnement pareil. Cela dit, ce calme fut bref, car il a été rapidement écourté par la joie collective derrière les rideaux et quelques bonnes railleries. Une ambiance plus festive s’installe donc, alors que c’est à peine si Muramasa porte attention à toutes ces victuailles présentes dans la pièce.

« Qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? » dit-il, alors que Muramasa s’adosse près du balcon, de sorte à avoir une vision sur l’arène en contrebas. Il s’y repose, les bras croisés, puis commente : « À votre place, je ne toucherais pas à ce qu’il y a sur la table. Il y a peut-être un ou deux morceaux qui a volé jusqu’à celle-ci. » Un “supplément viande” serait une surprise fortuite, mais il vaut mieux prévenir que guérir. C’était d’ailleurs cynique à voir ; autant de luxe et de confort, avec des traces de sang un peu partout. Le tapis n’était pas rouge à l’arrivée, mais pour accueillir ses nouvelles vedettes, il l’était devenu par la force des choses. « J’aimerais prendre l’air. Ça va faire des années que j’ai pas fumé une cigarette dehors… » Il détache son dos du mur, puis demande l’accord de Sett, avant de ressortir de la pièce par les escaliers. Il traverse l’arène vidée de ses occupants noxiens en effervescence, pour finalement se retrouver dehors. Il ne témoigne d’aucun excès et se contente de prendre un bon bol d’air et de souffler. « Même l’air a changé. Plus … corrompu par la violence. » Un rictus s’affiche brièvement. Il n’est pas le mieux placé pour dire ça. Surement pas, même.


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Mar 6 Sep - 9:48
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La pièce se vida, laissant Sett, trôner seule dans la pièce. Son regard se posa sur chaque mur, chaque objet qui décorait cette pièce devenu funeste. Il venait d’accomplir, après tant d'années, la vengeance qu’il voulait prendre sur Noxus et plus particulièrement sur son père. Il espérait au fond de lui que cet exploit résonne jusqu'à ses oreilles. Non pas qu’il recherche une quelconque fierté envers lui, mais une preuve de son existence, et que de sa détermination. Un soupir s’échappa et une certaine légèreté l'envahit : “Maman, heureusement que tu ne vois rien de tout ça. Mais j’irais, jusqu’en enfer si je le dois, chercher ce maudit géniteur qui t’a abandonné et qui est la cause de tous tes maux.” Son poing se serra sur l’accoudoir de la chaise, laissant paraître une certaine rage.

Il se releva, observa d’un œil lâche la nourriture sur la table : “Maman nous attend pour le repas, je ferais bien de rejoindre Muramasa.” Au détour d’un meuble, une petite bourse contenant quelques piécettes n'attendait qu'à être saisi. Il s’en empara d’une poigne rapide.  Il soupesa le petit sac pour évaluer le nombre de pièces avant de l’attacher autour de sa taille. Juste au-dessus, se trouvait un petit tableau, peint probablement par une main ionienne, illustrant le port de Weh’le sous ses beaux jours, un léger déclin du soleil saupoudrant la mer d’une couleur orangé. On y voyait des bateaux de pêche revenant du large et quelques manants attendre leur arrivés.

Sett esquissa un rictus avant de descendre les marches de l’escalier. Le silence avait regagné les lieux, quelques fracas se faisaient encore entendre dû aux agitations en contrebas. Il rejoint rapidement l’extérieur de l’arène qu’un grand soleil illumine les alentours. La chaleur de ce dernier réchauffa quelque peu la grande crinière de Sett. A sa droite Muramasa, fumant une de ces cigarettes l’attendait : “Mon ami, je dois te présenter à quelques amis, mais avant cela va te débarbouiller de ce sang Noxien…” il observa de nouveau son ami avant de reprendre : "J'espère que tu ne détestes pas les enfants, ils sont le futur de ce pays et de ce village, je vais t’amener là où je passe mon temps libre.” Il se détourna un peu du village en lui pointant du doigt une petite propriété fermière ou une grande bâtisse trônait au milieu de quelques champs : “Maman ne sait rien de mes activités, je préfère lui laisser croire que je bâtis à longueur de journée pour les enfants, cela lui confère moins de tracas, comprend tu ?”




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Mar 6 Sep - 20:52
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Il est vrai que Muramasa n’était pas très présentable en cet instant. Couvert de sangs, de la tête aux pieds, ils portaient par défaut ce que la garde lui apportait. Des tissus noxiens. Quoi que, “haillons” seraient un terme plus approprié. Il n’avait rien d’un guerrier honorable, vêtu d’une belle armure comme sur les fresques narrant les récits d’autrefois. Il ressemblait davantage à une chose cachée. Un monstre que l’on aurait retiré du dessous du lit. La question sur les enfants le surprend plus que la remarque sur sa propreté. « Eh bien… Ils ne me font ni chauds, ni froids. Cela dit, je n’ai pas eu l’occasion de discuter avec un enfant depuis ; ma… Enfin, mon enfermement. Je pense que je ferais plus peur qu’autre chose. » Une raison pour y remédier et seulement maintenant, il comprend la motivation de Sett à lui proposer de se débarbouiller. « J-Je vais commencer par ça, oui… »

L’hésitation s’installe dans sa voix. Intimidé à l’idée de voir des enfants et être invité dans le lieu de villégiature favori de son nouveau chef ? Oui. Totalement. Il s’efforce de maintenir la façade de marbre comme il le peut, mais sa voix trahit une nervosité naissante.

Détourner le regard vers la direction pointée du doigts par Sett est une aubaine pour changer de sujet. Il regarde les champs et la campagne, dévisage cette maison au loin, avec ces pâturages tout autour. Difficile de croire qu’un tel havre de paix était seulement à quelques pas de son Enfer personnel. « D’accord. Pas un mot au sujet de cet arène, je suppose ? Je compte sur toi pour m’aider dans ce cas et dévier le sujet, si elle pose des questions. » Cette arène avait beaucoup trop de poids dans ses souvenirs et il finit par y revenir. Il y fait référence, marquant ainsi le poids qu’elle a eu sur sa psychologie actuelle.
« En revanche, je tiens à te prévenir ; je suis mauvais menteur. » Il vaut mieux prévenir que guérir et par le biais de ces quelques mots, Muramasa avertit Sett que s’il concède à ne rien dire au sujet de l’arène, prononcer des foutaises est trop demandé. L’honnêteté fait partie de son code d’honneur, il s’est toujours efforcé de l’appliquer et il n’espère pas devoir y déroger pour des histoires de famille.

« Je vais “arranger” ma tête pour vos enfants, je reviens vite. » Plus ou moins, car le temps de rejoindre un point d’eau, il avait quelque détour pour attraper des affaires. En vu de ce qu’il avait fait aujourd’hui, la couturière avait insisté pour lui offrir quelque chose de plus correct à se mettre sur le dos que ces vieux tissus de taulard. Elle restait une ionienne dans l’âme, alors elle respectait les traditions. Elle avait simplement écouté son choix de couleur, de l’orange et du noir, puis elle lui avait tout donné. De la tunique au pantalon ample, jusqu’à la pélerine.

Si bien que lorsque Muramasa était revenu, il avait l’air d’être un tout autre homme. Une apparence plus sage, plus posé, plus proche de ce qu’il était humain et de ce que ses propres parents attendaient de lui. « Je ne peux pas mieux faire. » lance-t-il avec un brin d’ironie, pensant qu’autrement, il va falloir songer à le décapiter et à l’enterrer, afin d’attendre le banal absolu, avec un faciès pareil. Au moins, il était propre comme un sou neuf et ses cornes elle-même semblaient scintiller au soleil. Ironique, pour des appendices aussi noirs que les ténèbres elles-mêmes. « Je te suis. » annonce-t-il simplement, ressortant une cigarette pour faire le chemin.


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Ven 23 Sep - 17:55
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Sett s’était reposé contre un petit muret qui arborait l’alentour de l’arène. Beaucoup de choses s'entremêlent dans sa tête. Il avait fait un petit signe lorsque Muramasa lui annonça son retour rapide. La ville semblait calme malgré les dernières nouvelles, quelques navires Noxien perçaient encore l’horizon du port, disparaissant dans les brumes du grand large. L’acte d’aujourd’hui aurait bien des conséquences, mais savoir sous quelle forme elle se présentera en est une autre. Il se surprit à chuchoter au passage d’une feuille devant lui : ”La vie est un cycle perpétuel de violence, lorsqu'une tête tombe, celle de son successeur est déjà en sursis." Il haussa les épaules : ”Encore des paroles d’un sage. Sage que je ne suis qu’aux yeux de ma’.“

Il arrangea sa crinière d’un coup de passage de main, elle n’avait pas plié pendant le combat et était toujours aussi resplendissante. Il se retourna vers l’imposante Arène qui dominait le paysage, il savait qu’il fallait dégager au plus vite ces tentures rouge, pour les remplacer par quelques choses faisant plus locale. Peut-être même à ses couleurs. Il y avait encore le temps, la saison de la fête spirituelle était encore bien loin.

Muramasa revint quelque temps après, Sett parcourt brièvement des yeux sa tenue traditionnelle.  Les tons orangé et noir lui sié à la perfection et lui donner une prestance élégante. Il eut un petit sourire en le voyant : “Un homme élégant, cela plaira à maman et aux enfants. Tu as très bien fait.” Des compliments venant d’un homme à moitié torse nu constamment pouvait être risible, mais les mots de Sett était très sincère. “Allons prendre notre second bain de foule, mais de rire et de tendresse cette fois ci.”

Il emboita le pas en direction de la grande bâtisse qui trônait non loin des champs et de la montagne. Quelques ioniens travaillaient encore la terre pour préparer à la saison des pousses.  Sur le chemin, quelques travailleurs saluèrent Sett, quelques-uns lui demandèrent s' il comptait venir aider prochainement à la scierie. Il se contenta d’un hochement de tête en guise de réponse et continua. Même si le sang-mêlé était mal perçu avec sa mère, certains habitants, souvent les plus démunies, les appréciaient dans leur partage et aide envers les enfants.

Une petite clôture retenait la horde d’enfant jouant dans la petite cours, certains s’amusaient à jouer avec un poro qui avait élu habitation ici, d’autres se couraient après jouant au loup, un petit groupe plus calme attendait déjà Sett au portail dans le calme, il s’approcha d’eux : “Bonjour les enfants, alors qu’est ce que vous avez à nous raconter aujourd’hui ?” Il saisit un des enfants aux yeux bleus, la gueule un peu barbouillée de terre, le posa sur son épaule droite. “J’ai ramené un ami, je vous présente Muramasa, lui posait pas de question sur ces cornes ça va le fâcher." Dit il avec un ton blagueur. La petit fille avec le capuchon observa Muramasa avant de lui faire un grand sourire et resta silencieuse, la dernière regarda Sett : “On va manger ensemble, avec l’inconnu aussi ?”




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Sam 24 Sep - 14:48
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Le compliment n’avait eu qu’un signe de tête et l’apparition brève d’un sourire. Un bon début en soi, même si Muramasa n’était pas encore en état de sourire, car il avait du mal à réaliser qu’il était dehors, libre et sans entraves.

Le fin fond de cette cellule, il l’imaginait comme étant sa dernière demeure. Ses idées étaient si noires, plus que sa propre tignasse, que la possibilité même d’en sortir ne lui avait pas traversé l’esprit et qu’il s’était rendu à l’évidence, il n’en sortirait jamais. Or ce n’est pas le cas et aujourd’hui, il regrette un peu de ne pas avoir réfléchi à l’après. Un arrière-goût de perte lui gâche la joie d’être libre, car s’il a promis son allégeance à Sett, c’est aussi parce qu’il ne voit pas quoi faire d’autre de sa vie.
L’ancien gladiateur n’a pas l’attention de se laisser dévorer par la perte pour autant et il s’accroche à ce plaisir timide d’avoir la main tendue de quelqu’un. Échanger des paroles, c’est se prouver que nous ne sommes pas invisibles pour autrui. Que nous existons pour les autres. Cette visibilité, il a passé des années à ne pas l’avoir. C’est ce qui la rendu plus démoniaque, voir bestiale, qu’humain, l’isolement.

Tout cela pour dire que sa reconnaissance envers Sett est bien plus grande encore qu’il ne puisse l’imaginer et qu’un compliment lui fait chaud au cœur. Si Muramasa n’est pas du tout à l’aise à l’idée d’aller dans cet orphelinat, il est prêt à fournir des efforts pour démontrer cette reconnaissance.

Il arque un sourcil à la plaisanterie de Sett concernant ses cornes, mais si cela peut éviter les questions, pourquoi pas. « Je ne me fâche pas pour si peu. J’apprécierais que l’on évite en revanche, oui. » Heureusement d’ailleurs, car Ionia aurait fort à craindre d’un pyromancien en liberté, si celui-ci se mettait en colère pour des remarques puériles sur son physique. « Tout porte à croire que oui. Enchanté. » Même si Muramasa fait de son mieux, sa méfiance rend le ton de sa voix naturellement froide et distante. Cela n’aide pas du tout pour faire bonne impression envers les enfants et il s’en rend compte. Si bien qu’il n’ose plus piper un mot, dès lors où il voit les plus craintifs se cacher derrière une porte ou un mur, trop curieux pour totalement s’enfuir.

D’autres continuent de le dévisager et les plus insouciants remarquent à peine sa présence, bien trop occupés à courir et à exprimer leur joie en voyant Sett revenir à la maison. « Ça non plus, faut pas poser de questions ? » demande un enfant, qui s’était glissé dans le dos de Muramasa. Si discret que Muramasa lui-même fut surpris de le voir ici. Il l’avait bien aperçu, mais il ne le pensait pas aussi furtif pour être déjà là. Il n’a pas encore idée d’à quel point les enfants en bas-âge peuvent être doué pour se soustraire à la surveillance des adultes. Il pointait du doigts, de manière très impolie d’ailleurs, l’appendice qui terminait la colonne vertébrale du demi-démon. Il se retourne et lui fait signe de se taire en posant son index sur ses lèvres. « Oui, c’est comme pour les cornes. C’est un secret. » L’avantage chez les enfants, quand vous leur dites que c’est un secret, à l’instar des adultes, ils ne vont pas creuser jusqu’à épuisement pour savoir. Il s’en retourne jusqu’à une belle dame, qui était un peu plus loin et semble lui murmurer des choses à son oreille.


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Sam 24 Sep - 23:20
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Muramasa
Orphelinat de Weh'le

Les trois enfants, habitués à passer du temps avec Sett, s’étaient évités de poser des questions trop intrusives, malgré une brève remarque sur l'appendice de Muramasa par la plus discrète. Il déposa l’enfant qu’il avait sur son épaule au sol avant de lui ébouriffer la caboche. L’enfant rit, avant de prendre une grande aspiration et de commencer à raconter sa journée : “Sett tu sauras jamais ce qu’on à fait aujourd’hui ! Il faut trop qu’on te raconte et en plus y a eu du grabuge, pas ici mais tu sais à la grande arène ! Tu es au courant ?!” Dit-il tout plein d’excitation. Sett fit un signe de la tête pour lui répondre que non il n’était au courant de rien, tout en regardant la tête de son nouvel ami qui ne devait pas cafouiller devant eux. L’enfant reprit : “Ce matin on est parti à la grande rivière des esprits, je sais normalement on ne peut y aller que avec Grande Tante, mais on avait trop envie ! Tu sais…” Il se stoppa regardant Muramasa l’air intrigué et continua : “Il y avait tout pleins de carpes de la même couleur que votre habile ! Noir, Orange, certaine blanche et rouge, Mao a même pu en effleurer un de la main !” La petite à la capuche sourit au même moment, montrant son excitation.

Sett avança avec Muramasa et les enfants vers l’enceinte de l’orphelinat, leurs histoires continua d’être conter sans interruption jusqu'à ce que l’ombre d’une personne se dessine sous le porche du bâtiment. Myio se calma en l’apercevant et regarda Sett : “Lui dis pas qu’on y est allé, on veux pas être punis.” Il posa sa grande main sur sa tête paraissant pas plus grande qu’une pomme et lui glissa : “Je connais ma maman, elle est déjà au courant de vos aventures mais ne vous dira rien. Comme toujours”

Settrigh ouvrit grand les bras pour enlacer sa chère mère qui était comblé de joie de le voir revenir. Les rumeurs de la journée ne l'avaient pas rassuré, même si elle savait que son fils était juste partie en ville voir des connaissances. Connaissances qu’il avait ramené jusqu’ici : “Ma’ je dois te présenter un très vieil ami” Il se recula pour laisser de la place à Muramasa : “C’est un ami qui nous vient… Enfin je lui laisse la chance de se présenter.” Sett haussa des épaules en regardant son ami d’un air de dire : je vais raconter n’importe quoi.

La petite Mao et Nyla s’étaient déjà accrochées aux jupons de la mère de Sett, elles regardèrent toutes les trois d’un air concerné le nouveau venu aux allures étranges. Sett s’était accroupi pour écouter les histoires de Miyo concernant ses théories les plus folle sur “la prise de l’arène” comme il le dit si bien.



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Lun 26 Sep - 10:23
Muramasa
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Muramasa
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l'allégeance
d'un prisonnier


Province de Navori, Arène de Weh'le

Muramasa suivait la petite troupe et bien que son air ne mette pas immédiatement la puce à l’oreille, il écoutait ce qui se racontait à côté de lui. Les rumeurs vont vites, pensa-t-il en se retenant de la dire à voix haute, puis il reprend pour essayer de concentrer les enfants sur autre chose que l’arène, notamment en rebondissant sur cette histoire de carpe ; « Tu sais, de là où je viens, il existe une légende qui raconte que lorsqu’une carpe réussit à remonter une cascade, elle se transforme en dragon. Ton amie a potentiellement frôlé les écailles de l’un d’entre eux. » Ce n’était pas une menace voilée, car cela se voyait. Parler de ces créatures, même si elles éveillent beaucoup d’amertume dans son cœur, lui redonnait l’espace d’un instant ce petit éclat de rêverie dans son regard. Muramasa essayait, mais il était trop vieux maintenant pour avoir les mêmes rêves qu’un enfant.

Cela dit, si à défaut de pouvoir rêver lui-même désormais, il pouvait offrir quelques rêveries à d’autres et matières à la nourrir, ce sera un baume au cœur suffisant pour lui.

« Ils t’aiment bien. Je dirais même que tu es un modèle pour certains. Ça ne te met pas une certaine pression sur tes épaules ? » demande Muramasa à Sett, se contrefichant de savoir si les enfants allaient entendre. De toute façon, qu’il tente ou non de faire des messes-basses, ils ont l’air suffisamment doué en furtivité pour obtenir des réponses par eux-mêmes.
La récréation était terminée à partir du moment ils firent face à la fameuse mère de Sett. Sans vouloir vexer son nouvel ami, elle paraissait bien plus jeune que lui. Une Vastaya, sans doute. Si beaucoup s’étonnait de voir un membre de cette espèce apparaître devant son nez par rapport à leur rareté, Muramasa lui avait un passif assez particulier. Il n’était plus étonné de les voir et leur présence ne lui faisait ni chaud, ni froid. Il trouvait néanmoins la scène plutôt touchante, même si son regard dégageait une forme de moquerie malicieuse, constatant qu’en cet instant, son chef ne semblait pas plus mâture que ces enfants en bas-âge autour d’eux.

Une taquinerie qui s’affaisse bien vite, lorsque Sett lui refile la patate chaude de la présentation. Lui qui ne savait ni mentir et qui voulait éviter les présentations, c’était raté puisque ce grand dadais venait de le pousser dans le bain pour qu’il s’y éclate à plat ventre. « Eh bien, je … » ne dois pas parler de l’arène.

Muramasa se coupe lui-même et s’empêche de mentionner la fameuse arène. Il ne sait pas quoi dire et malgré son calme vacillant, celui-ci ne cède pas et il reprend : « Je m’appelle Muramasa. Je viens de Shon-Xan, mais j’ai vécu sur l'île de Bahrl, à Tevasa. Enchanté Madame. » Ce n’était ni un mensonge, ni une référence à l’arène. Le seul souci est que ; Tevasa n’est plus. Ou du moins, ce n’est plus qu’un tas de ruine empoisonné et intoxiqué des divers produits chimiques avec lequel Noxus à bombarder l’île pendant la guerre. Mais ça, elle n’est pas obligée de le savoir. En espérant qu’elle ne le sache pas d’ailleurs.


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Mar 27 Sep - 17:16
Settrigh
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Sett écoutait à demi mots les histoires que les enfants s’emprassaient de s’échanger, seuls certains mots lui faisaient tendre les oreilles pour pouvoir rattraper et éviter une quelconque fuite d'information. Il est vrai que dans le paysage de Weh’le, un vastaya et un demi-démon ne couraient pas les rues et pour cause, les deux seuls étaient ici présents. La question de Muramasa l’extirpa de ses écoutes intensives : “Je me suis jamais mis la pression, tout ce qui compte réellement pour ‘Ma et moi c’est qu’ils puissent avoir un vrai avenir.” Un rictus s’empara de son visage sérieux : “Et j’ai les épaules suffisamment larges pour tout mettre dessus !" dit-il accompagné d’un petit éclat de rire.

Les enfants se mit à s'agglutiner entre Muramasa et Sett, un grand silence s'installa lorsque le semi-vastaya essaya de présenter son ami, non sans mal. Les regards des deux se croisèrent : l’un empli d’une certaine demande de pardon n’ayant réussi à la présenter, l'autre d’une forme de mépris le laissant exécuter une tâche qu’il avait bien précisé ne pas savoir faire. Sa brève présentation sembla convaincre l’auditoire, formé d’enfants et de la mère de Sett, sembla conquis et ne releva aucunement ses propos.

Cette dernière afficha un grand sourire chaleureux :”Bienvenue à toi Muramasa, nous sommes très ravis de t’accueillir parmi nous, de plus les amis de mon grand son ici comme chez eux.” Un léger voile de gêne colora les joues de Sett. “Cependant soyez prudent, ces derniers jours furent un peu mouvementés avec le départ des noxiens de l’arène.” Elle tourna les talons vers l’intérieur du bâtiment en les invitant à la suivre : “Nous allons passer à table.” Une voix plus autoritaire se fait entendre par la suite : “Et on se débarbouille avant de manger les enfants”.

Sett donna un léger coup de coude vers Muramasa : “Désolé, mais je ne savais pas d'où tu venais exactement et je ne voulais pas t’inventer une vie qui ne t'appartenait pas. Maintenant qu’elle est tout à toi, tu es libre d’en faire ce que bon te semble.” Il conclut ses mots avec une petite tape amicale sur son épaule et un large sourire : “Rentrons nous aussi manger, nous avons beaucoup à faire ensemble.”



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