La Cité Millénaire était belle et bien là, sortie des sables et étincelante comme dans les contes que lui racontait sa grand mère et que son arrière-arrière grand mère racontait avant elle et cela sur des générations. Cela faisait quelques semaines qu'elle en avait passé les portes et une partie de Taliyah n'arrivait encore pas à l'imaginer, à réaliser que tout ceci était réel. Elle avait pourtant vue les centaines de caravanes affluant et tournant autour de la ville dans une file interminable, creusant sous leurs passages des sillons dans les dunes tel un gigantesque maelstrom du désert. Elle avait observé les murs, bâtiments et ruelles antiques à l'architecture vaguement familière mais si différente des villes de la côte que la jeune femme fut souvent troublée en en parcourant les rues qui malgré le nombre de personne affluant chaque jours étaient souvent vide tellement la cité était gargantuesque.
Taliyah avait essayé de se rendre aux portes du Palais Impérial dès son arrivé mais le nombre important de gardes lui avait fait repenser ses plans. L'accès lui fut refusé et il fallait qu'elle soit plus habile dans son approche si elle voulait un jour avoir l'occasion de confronter ce tyran revenu du royaume des morts sans risquer de s'y retrouver projetée prématurément à son tour. Mais une journée, alors qu'elle marchait simplement le long d'une large allée de commerce tout nouvellement occupée, une scène attira son regard. Elle vit un marchand étranger à la voix forte crier au voleur et un petit garçon déguerpir le plus vite possible de son étal avec une pomme entre les mains. Mais sa fuite fut vite stopper lorsque le manche d'une lance le percuta au torse et le renversa. Une membre de la milice de la ville à l'armure sommaire de bronze le regardait de haut en le sermonnant.
Vous levez la main sur un enfant affamé ? N'avez vous pas d'honneur ?
S'exclama Taliyah en serrant les poings, attirant sans effort l'attention de la femme en armure qui l'observa avec un soupçon de surprise et d'agacement trahi par ses traits tandis que le petit garçon se relevait et n'hésitait pas à profiter de la réaction pour reculer.
Et toi, qui es tu pour protéger un voleur et te mettre sur le chemin de la garde ?
Taliyah ne broncha pas à cette interrogation qui lui était dressée, mais ce qui la fit réagir fut le mouvement que fit cette femme vers l'enfant pour tenter de le rattraper. Sans prendre davantage de temps pour y réfléchir, la Shurimienne agit à l'instinct et leva le bras vers sa direction, un muret de pierre s'érigea du sol et coupa net le chemin de la soldate qui eut le souffle coupé d'avoir manqué de percuter ce dernier de plein fouet.
Vous ne le toucherez pas.
La femme en armure leva alors sa lance ornementée vers Taliyah qui se trouvait toujours plusieurs mètres plus loin et du sable environnant sortit alors un patin articulé dans une armure d'or qui ressemblait en tout point aux descriptions des histoires antiques. Ce dernier braqua son arme dans la direction de l'élémentaliste alors que d'autres gardes et membres de la milice arrivaient autour d'eux pour épauler la sculpteuse de sable et ordonner à la Shurimienne de les suivre. Taliyah observa leur nombre et remarqua également que beaucoup de civils s'étaient amassés autour de la scène. Elle n'était pas sûr de pouvoir sortir indemne de cet affrontement s'il éclatait, mais ce dont elle était certaine c'est qu'elle ne pourrait pas empêcher un innocent de souffrir de ce dernier, et elle ne se permettrait pas cela. Une idée émergea alors en son esprit.
Si je me rends... où est-ce que vous m'emmènerez ?
Cette question plutôt étrange eut son effet de surprise sur la sculpteuse de pierre qui observa un instant ses semblables de la garde avant de retourner son attention sur l'élémentaliste.
Eh bien, la magie dont tu viens de faire preuve à l'air puissante et destructrice... Tu va être gardée dans les geoles sécurisées du palais avant qu'il soit décidé si tu es une menace à la stabilité de la ville ou non.
Très bien. Alors je me rends. Emmenez-moi.
Répondit tout simplement Taliyah avec un sourire apaisé qui déconcerta plusieurs gardes présents avant qu'elle ne soit escortés prestement vers le palais. Cette escorte, une fois passé un point de contrôle et une discussion protocolaire, s'élargit quelque peu quand ils arrivèrent au début des marches de ce dernier alors que quelques Gardes Impériaux entièrement recouvert de métal la joignirent. Une fois que Taliyah passa dans un grand hall et avant qu'ils arrivent au point où ils auraient dû prendre des escaliers pour les profondeurs des sous-terrains, l'élémentaliste se stoppa net.
Je m'arrête ici.
Quoi ? Il n'en est pas question ! Tu es prisonnière de l'Empire jusqu'à ce-...
Taliyah reprit la parole avant que la scupteuse ne puisse finir.
Je suis une magicienne et je maitrise la pierre.
Et alors ?
Et alors, en quoi est fait ce palais ?
... En pierre pour-...
La sculpteuse devint presque livide alors qu'elle réalisa l'énorme erreur qu'elle venait de faire.
Trouvez votre soi-disant Empereur, faites lui comprendre que je veux le voir ici et maintenant. S'il ne vient pas ou si vous tentez quoi que ce soit, je fais s'écrouler ce batîment et je le renverrais dans les profondeurs qu'il n'aurait jamais dû quitter.
En était-elle réellement cappable ? Taliyah n'en avait pas la moindre idée. Mais ce qu'elle savait, c'est qu'aucune personne ici ne connaissait l'étendu de ses capacités, l'ignorance de ses ennemis étaient sa plus grande force présentement et elle contait bien en jouer jusqu'au bout s'il le fallait.
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Dim 25 Sep - 17:21
Omah Azir
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Azir pencha la tête sur le côté ce qui fit grimacer Senos. De profil, adossé au mur, dans l’un des nombreux couloirs du palais, elle le suivi alors qu’il reprenait sa marche, tendue, attendant sa réponse avec une certaine appréhension. Ce n’était pas vraiment l’endroit propice mais le temps de sa majesté était précieux et le décorum, le cérémoniel, avait une importance moindre.
« Et où est-il? » « Dans une pièce de ma demeure, retenue par ma garde personnelle. » « Tu as des preuves de sa culpabilité? »
C’était bien là le problème et une nouvelle grimace apparue sur le visage de la shurimienne qui regardait partout sauf Azir alors qu’elle devait presque courir pour réussir à suivre le transfiguré qui marchait à son rythme, ses longues jambes lui assurant une allonge supérieure aux simples mortels. Et puis le son de ses serres grattant le marbre à chaque pas faisait frissonner l’humaine.
« Il fouinait vers chez moi depuis des jours, c’est sûr, les Xentid tram... » « As-tu des preuves de sa collusion avec Xerath? » L’arrêta l’empereur avant que Senos ne se lance à nouveau dans une explication tordue d’un complot dirigé contre elle et les siens qui l’était tout autant que l’explication en question. « Et bien... » commença-t-elle, prenant un instant pour choisir correctement les mots qu’elle allait prononcer. « Pas encore. » « Que dois-je dire à Sivas Xentid qui a demandé la libération de son cousin ? »
Il y eut plusieurs secondes de silence alors que Senos préparait sa réponse mais alors qu’elle allait parler elle manqua presque de rentrer dans l’empereur qui s’était brusquement arrêté. Elle releva la tête pour voir pourquoi et s’amusa presque de voir une jeune femme menacer la garde palatiale avec tant d’aplomb. Malheureusement Azir ne partageait pas cet amusement qui fit un pas en avant, le silence rompu par le grattement de ses serres sur le sol fit tourner les têtes des soldats dans sa direction. D’un mouvement de griffe le marbre sous les pieds de la prisonnière perdit sa couleur et sa texture pour retrouver sa nature sableuse et se dégagea pour créer un trou afin de l’y emprisonner.
« J’aimerais bien voir comment tu comptes t’y prendre. »
Dim 25 Sep - 18:11
Taliyah des Nasaaj
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Taliyah n'eut visiblement pas à attendre bien longtemps pour que son souhait soit exhaussé alors que pendant qu'une partie de la garde présente perdait patience, elle put apercevoir une gigantesque silhouette, dépassant les deux mètres, pénétrer dans ce hall à partir d'un des nombreux couloirs qui le rejoignaient. Cet individu svelte, couvert de la tête aux pieds d'une armure d'or étincelante à motif d'oiseau de proie... Il n'y avait aucun doute, c'était lui, il s'agissait de l'Empereur Millénaire. Le tyran esclavagiste des histoires d'antan qui régnait d'une main de fer sur les peuples du désert. Le visage de la jeune femme se fronça et elle ne le quitta alors plus du regard. La garde et la sculpteuse de pierres s'écartèrent de chacun de ses côtés comme pour lui former respectueusement un couloir.
Veuillez me pardonner mon Empereur, elle... nous a manipulé.
Le changement de la texture du sol prit cependant de court la Shurimienne, qui ne s'attendait pas à le sentir se dérober sous ses pieds.
J’aimerais bien voir comment tu comptes t’y prendre.
Taliyah disparut quelques secondes dans ce piège formé par l'empereur avant que son visage, puis l'ensemble de son corps ne réapparaisse lentement comme si la nomade s'était mise à flotter. La réalité apparut à Azir quand elle décida de s'arrêter à sa hauteur pour qu'elle n'ait pas à lever la tête pour s'adresser à quelqu'un qu'elle ne reconnaissait pas comme son Empereur. Un pilier de roche, certainement extrait des murs rocheux sous la fine couche de sable créé par l'être millénaire, s'était érigé pour porter la jeune prodige en dehors de ce piège basique.
Je n'abandonnerais pas aussi facilement, Azir ! Maintenant nous pouvons parler, ou nous pouvons nous battre. Le choix est vôtre, sachez cependant que je n'ai pas peur de vous ! Mais je suis certaine que vous, vous seriez terrifié à l'idée de perdre votre palais et votre Disque Solaire à nouveau.
Menaça la jeune femme en tendant ses mains vers les murs du hall sur lesquelles des fissures commencèrent à craqueler et à s'étendre tandis qu'elle fermait lentement ses poings. Elle lui avait laissé une porte de sortie disponible s'il souhaitait éviter cet affrontement. Taliyah n'était pas certaine de pouvoir vaincre cette menace et encore moins d'en ressortir en vie s'il éclatait. Sa mort ici même pourrait très bien s'avérer inutile et ne ralentir en rien l’avènement de cet Empire qu'elle combattait. Mais s'il acceptait la discussion, alors pourrait-elle peut être en apprendre plus sur ses motivations et... sur ses faiblesses. Le choix était désormais entre ses serres.
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Lun 26 Sep - 22:14
Omah Azir
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L’empereur balaya les excuses de la sculptrice de sable d’un geste vague de sa main libre avant de reprendre sa marche, suivie comme son ombre par Senos bien que la chef de clan ne répondit toujours pas à la question que son suzerain lui avait posé un peu plus tôt. Il leva les yeux au ciel pour la première fois depuis des millénaires. C’était même la première fois depuis qu’il était monté sur le trône de Shurima. Ce roulis princier lui aurait probablement valu une remontrance de la part de ses tuteurs s’ils avaient toujours été vivants. Et si Azir n’avait été ni empereur ni un guerrier-divin.
« La prochaine fois ne dis pas que tu n’as pas peur. » Lança-t-il en s’approchant d’elle, tenant fermement son sceptre dans sa dextre, juste au-dessus du sol. « Si tu n’avais réellement pas peur tu n’aurais pas besoin de le préciser. »
Il poursuivit sa marche jusqu’à arriver à côté de la prisonnière et d’un simple mouvement, comme il l’avait fait quelques instants auparavant, le sable retourna former les murs du palais qu’il avait retiré pour lui montrer qu’elle aurait besoin de puiser plus profondément pour faire disparaître le palais. Mais il ne s’arrêta pas, il passa à côté de la shurimienne sans s’arrêter. La milice et la sculptrice de sable le regardèrent passer avec une poignée de questions en tête mais sans oser les poser. Toujours sans marquer de pause, sans même se retourner, il reprit la parole.
« Si tu veux parler dépêches toi sinon va-t’en. » Des grains de sable provenant des murs se rassemblèrent devant la nomade pour former un soldat qui, d’un coup aussi net que précis, coupa les liens qui entravaient ses poignets avant de disparaître comme il était venu. « Et si tu veux toujours discuter sois brêve. »
Le mur gauche se transforma en un péristyle qui donnait sur les des jardins aquatiques. Il s’agissait d’un gigantesque réseau de canaux et de bassins, parfois assez grands pour que plusieurs centaines de personnes puissent y nager, qui menaient directement jusqu’à l’Oasis de l’Aube ; à l’intérieur du palais on ne trouvait pas de bannières, outre le fait que personne ne pouvait douter d’à qui il appartenait, les symboles de l’empire servaient ses citoyens : maintenus à une dizaine de mètres du sol par le savoir magique et technique d’une civilisation qui n’a jamais connu, et ne connaîtra jamais, son égal, de l’eau s’échappait en cascade d’une représentation stylisée du Disque Solaire et de la Mère de la Vie. Ce qui avait fasciné, et fascinait toujours, les visiteurs des Grands Jardins Impériaux, c’était que l’eau ne sortait pas d’un système de canalisation masqué ou caché comme ça pouvait être le cas ailleurs mais semblait être créé directement, comme à partir de rien, comme magiquement. Le tout servait à créer un tableau idyllique d’azur ; d’un vert verdoyant bien que les plantes et autres arbres étaient encore en train de pousser ; d’or scintillant, solaire même, qui pouvait éblouir pour peu qu’on s’arrêtait dessus trop longtemps ; mordoré comme un ciel à l’aube grâce, en partie, au marbre rosé utilisé.
Lorsqu’Azir posa une serre à l’intérieur des jardins le soleil se mit à faire se refléter su son armure ce qui suffit, sans qu’il n’ait besoin de dire quoi que ce soit ou de faire le moindre bruit, à alerter tous les promeneurs de sa présence.
Lun 26 Sep - 22:54
Taliyah des Nasaaj
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L'absence de réaction face à cette démonstration de la part du transfiguré prit de court l'élémentaliste. Voyait-il si clairement dans son bluff ? D'un côté son attitude reposée était rassurante, Taliyah n'aurait peut-être pas à affronter le courroux d'un Dieu aujourd'hui, mais d'un autre, cette nonchalance à son égard était extrêmement agaçante, c'était comme si son apparition, ses revendications, son opinion, tout cela ne valait rien dans la journée de cet 'Empereur-Soleil'.
Si tu n’avais réellement pas peur tu n’aurais pas besoin de le préciser.
Il marquait cependant un point, et Taliyah haïssait le fait qu'elle devait le reconnaitre intérieurement. Elle avait du mal à cacher sa frustration lorsqu'il se contenta tout simplement de passer à côté d'elle comme prêt à l'ignorer, ou en tout cas comme s'il ne comptait pas ralentir son rythme une seule seconde pour l'écouter. Elle avait voyagé pendant presque un an pour cette rencontre, alors il allait prendre le temps !
La Shurimienne décrocha une partie du pilier qu'elle avait hissé par un simple mouvement de poignet et se tomba avec pour le déplacer sur le sol à une vitesse similaire à celle du Grand Oiseau, restant sur son côté droit.
J'ai fait énormément de chemin pour venir jusqu'ici, je ne serais pas brève. Tout d'abords vot...
Elle avala de la salive pour faire passer ces mots qui lui donnait l'impression d'avaler une dague. Puis elle reprit sur un ton plus calme bien qu'il n'était en rien plus apaisé. La jeune femme était toujours prête à se défendre s'il le fallait et son mental avait toujours pour objectif de confronter l'Empereur sur tous les points nécessaires.
Votre peuple à faim. J'ai vu un enfant voler de la nourriture aujourd'hui même, si vous ne fournissez pas de la nourriture aux personnes qui ont voyagé des mois et tout abandonnés pour votre ville, vous ne méritez pas de les guider.
Guider était un mot qu'elle avait choisi avec soin, bien qu'il fût venu naturellement pour cette fille de berger. Il en décelait pour elle plus un sens d'accompagnement et de protection que de soumission et de direction. Même si son message se faisait plus subtil, il était bien là. Elle parla du fait que Shurima était depuis des millénaires une contrée sans dirigeant où les peuples nomades vivaient en autonomie, qu'elle s'était déjà échappé des griffes d'un Empire et ne souhaitait pas y revenir et ne souhaitait pas l'esclavage pour les siens, sa famille, sa tribu, son peuple, ainsi que de pleins d'autres choses qui était soit des craintes liées à son imaginations, aux anciens contes de l'ancien Empire ou à des observations qu'elle avait fait de son temps sur la ville. Ils continuèrent à traverser les fresques décoratives et florales à couper le souffle de ce palais tout en ne leurs octroyant aucune attention, son regard était rivé sur Azir qui avait même réussit à la distancer un peu, elle et son caillou, par sa marche soutenue. Ils sortirent alors dans les jardins et la réflexion du soleil sur l'or de l'armure impériale éblouit la jeune femme qui dut se couvrir les yeux un instant. C'en était assez, il fallait qu'il l'écoute ! Taliyah se pencha légèrement en avant et, prit d'une impulsion soudaine, la pierre sur laquelle elle se tenait debout, surfa à toute vitesse en arc de cercle pour la placer droit sur la trajectoire de l'Empereur et lui faire face et le forcer à se stopper.
C'est donc cela votre façon d'aider votre peuple ? M'avez vous même écouté ? Vous ne réussirez rien si vous ignorer les personnes qui composent votre royaume. Si vous n'étiez ne serait-ce qu'un peu intéressé, vous prendriez le temps qu'il faut.
Lui dit-elle, ne le quittant pas du regard et cette fois elle ne s'était pas hissé sur une pierre pour être à sa hauteur, elle n'avait pas honte de lui tenir tête de sa taille et souhaitait que le transfiguré le comprenne le plus clairement possible.
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Lun 26 Sep - 23:27
Omah Azir
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Un couple venant de terminer leur promenade dans les Grands Jardins s’inclinèrent devant l’empereur lorsqu’ils arrivèrent à sa portée avant de faire un bond en arrière pour éviter de se faire renverser par l’ancienne prisonnière et son rocher qui lui servait de moyen de transport. L’homme se releva rapidement pour aider sa compagne à faire de même avant de s’éloigner lançant un regard colérique mêlé de peur à la géomancienne, un filet de sang coulant le long de son visage depuis son arcade à cause des roches qu’elle avait propulsée pour se déplacer.
Quant à Azir, il résista de peu à lever une fois de plus les yeux au ciel, cette fois littéralement vu qu’il n’y avait plus de plafond. Il dû admettre qu’elle était particulière pour réussir à obtenir ce genre de réaction et presque deux fois en si peu de temps. Toutefois il se demanda si c’était un talent utile à cultiver. Dans tous les cas elle avait réussi à l’arrêter dans sa lancée.
« Et qui te dis que je n’écoutes pas mes sujets ? » Demanda-t-il en lançant un regard amusé. « Tu as vu Shurima et les gens qui y vivent. »
Ce n’était pas une question mais une remarque, du moins s’il pouvait en croire ce qu’elle lui avait dit, qu’elle s’y était un peu attardé et qu’elle n’avait pas directement filé jusqu’au palais avec les miliciens qui l’avaient capturé.
« Saches que davantage de gens y vivent que dans n’importe quelle autre cité. D’où crois-tu que leur nourriture viens ? » Il répondit à sa question rhétorique en embrassant d’un geste du bras les jardins qui se dévoilaient merveilleusement sous leurs yeux. S’il ne l’avait pas choisi, Azir devait admettre qu’il aimait beaucoup la théâtralité que les lanières pourpres attachées à ses gantelet rajoutait à chacun de ses mouvement. Le petit plus de majesté que ça lui donnait était toujours ça de pris. « Penses-tu qu’ils resteraient s’ils mourraient de faim ? »
Sur cette question à nouveau rhétorique il reprit sa marche en faisant le tour de la shurimienne et d’un geste de sa main le sable se leva en un tourbillon pour former une estrade flottant à une cinquantaine de centimètres du sol.
« Si tu veux me suivre dans les jardins laisses tomber ton cailloux, tu leur rends la tâche plus difficile que nécessaire. »
D’un signe de la tête il désigna des gens s’occupant de placer et d’entretenir des arbres fruitiers, des arbres fruitiers qui produisaient le genre de fruits qu’avaient volé l’enfant affamé. Il l’invita ensuite à monter sur l’estrade qu’il avait créé alors qu’il s’engageait dans un chemin entre deux canaux de lapis lazulis qui acheminaient deux ruisseaux jusqu’à un bassin qui lui-même se déclinait en plusieurs autres bassins autour desquels une petite jungle luxuriante commençait à pousser.
« Que sais-tu de cet enfant ? » Demanda-t-il enfin sur un ton neutre et calme. « Es-tu certaine qu’il volait par faim et non pour obtenir de l’attention ? Pour la pointe d’adrénaline que provoque le danger de se faire attraper ? Par simple désœuvrement ou que sais-je encore ? »
Mar 27 Sep - 0:06
Taliyah des Nasaaj
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La jeune femme se tourna horrifiée vers la scène de ce jeune couple qu'elle n'avait pas vu arriver dans son angle mort alors que son attention était entièrement tournée vers Azir. Elle leur adressa des excuses sincères et profondes avant de sauter de sa roche pour suivre le rythme du géant à pied. Ses tournures de phrases et ses grands gestes l'ennuyait au plus haut point, tout ces artifices n'allaient pas l'acheter.
Penses-tu qu’ils resteraient s’ils mourraient de faim ?
Beaucoup ont payé ce voyage très chers, en énergie, en nourriture, en pertes. Le désert ne pardonne pas et ceux qui ne sont plus en mesure de repartirent ne quitteraient pas le seul oasis de la région, même s'ils étaient affamés !
Elle devait parfois se mettre à courir sur quelques mètres pour revenir à son niveau. Les remarques sur les intentions de cet enfant furent les paroles de trop pour la jeune Shurimienne, elle savait ce qu'elle avait vu. Taliyah s'arrêta nette au milieu de la végétation formée par les canaux et le fixa alors qu'il s'éloignait, elle ne comptait plus lui courir après.
NON ! Ce n'est pas le cas ! Je connait davantage les Shurimiens que vous ! Ceux de cette époque, leurs craintes et leurs vies ! Vous êtes vieux et dépassé. Je ne suis pas idiote, j'ai bien vu que vous adorez le son de votre voix et être le centre de l'attention. Et je sais bien que vous n'écoutez pas vos sujet, sinon vous les nommeriez avec plus de respect. Sinon, vous m'auriez demandé mon NOM !
Sa petite démonstration et le haussement de sa voix pour être perceptible par l'Empereur qui s'éloignait ne resta pas inaperçu alors qu'une petite foule de Shurimiens s'étaient mis à observer la scène et à se regrouper aux alentours, intrigués, effrayés ou intéressés de voir la réaction de ce soit-disant Empereur.
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Mar 27 Sep - 16:36
Omah Azir
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Il se retourna, lui faisant face de son plein gré pour la première fois depuis leur rencontre, penchant la tête sur le côté dans un mouvement très avien, il l’écouta en appuyant son sceptre sur le sol juste à côté d’une de ses serres. Et puis il secoua sa tête impériale comme un professeur ayant entendu une réponse idiote de la part du trouble-fête de la classe. Non pas que ça l’étonnait mais c’était décevant tout de même.
« Permets-moi d’en douter. » Se contenta-t-il de répondre alors qu’elle se lançait dans une tirade à propos de ses soi-disant connaissances sur son peuple. « C’est toi qui te lances dans des monologues pédants qui te montent sur un piédestal. »
Restant toujours calme, il s’approcha d’elle, la traine de ses lanières pourpres créant de petits sillons sur son passage. Il avança jusqu’à ce que, si jamais il en avait encore des poumons et une bouche, son souffle n’atteigne la géomancienne alors qu’il baissait la tête pour la regarder dans les yeux, la dominant de toute sa taille divine.
« Je vais être brut : tu ne m’as donné aucune raison de te demander ton nom. Tu ne m’as informé de rien que je ne savais déjà et tu ne m’as proposé aucune solution. Tout ce que tu as fait c’est te plaindre, te plaindre et faire des caprices ; des caprices que même ma fille ne faisait pas lorsque je lui apportais le mauvais jouet alors qu’elle était de sang impérial. » Et puis il leva la tête pour lancer un coup d’œil à l’entrée du jardin qui donnait sur le couloir qu’ils avaient quittés mais les deux shurimiens étaient partis, sans doute pour chercher à se soigner. « Enfin non, tu as aussi détruit une partie du palais et tu as blessé deux de mes sujets. »
Il secoua alors la tête de façon désapprobatrice avant de retourner son attention sur elle.
« Est-ce que ce sont les problems des shurimiens que tu veux que je règle, ou les tiens ? Sois un peu honnête, on gagnera un temps précieux. »
Mar 27 Sep - 20:50
Taliyah des Nasaaj
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Voir le Transfiguré finalement se retourner pour lui faire face apaisa un instant Taliyah qui pensait alors que ce dernier avait enfin réellement écouté le sens et l'importance de ses inquiétudes. Mais en l'espace de quelques secondes ce voile d'espoir fut déchiqueter par le ton et les paroles de l'Empereur. Au moins cette approche plus directe était surprenamment bien moins désagréable que l'attitude désinvolte et relâché qu'il lui avait témoigné jusqu'à présent. Si elle l'avait énervé alors elle avait au moins son attention, enfin.
C’est toi qui te lances dans des monologues pédants qui te montent sur un piédestal.
Je monologue parce que tu ne me réponds pas, ignore ce que je dis ou le balaye en essayant de m'impressionner avec ce palais que tes ESCLAVES ont construit. Mais étant donné que tu n'y a toujours pas répondu, j'imagine que l'esclavage ne te pose toujours aucun soucis et que ce n'est pas un problème pour les Shurimiens ?
Non, je n'ai pas blessé deux de TES sujets, car ces personnes ne t'appartiennent pas !
Tu veux des solutions ? Très bien, ce sont les problèmes des Shurimiens qui m'intéressent oui, mais tu n'a pas à commencé par les miens. Sors donc de ce Palais, parles aux personnes vivant dans ta si grande Cité, demandes leurs ce dont ils ont besoin, ce qu'ils voudraient, ce qu'ils ont perdus pour venir ici ! Sans ça tu ne sera jamais un dirigeant, simplement un mégalomane avec un beau palais au mieux.
Elle reprit son souffle après cette longue réponse, plus par désillusion que par réel manque d'endurance. La nomade ne voyait pas ce qu'elle pouvait ajouter, si cet homme... si l'on pouvait encore le qualifier ainsi, était encore l'Empereur esclavagiste des anciens contes et qu'il passait ses journées dans son Palais à ignorer les problèmes de sa propre ville, alors ils n'avaient plus rien à se dire... Alors, elle devrait partir à la recherche de... solutions alternatives.
Ecoutez... Je suis venu ici sous l'emprise de la peur au départ. La peur du retour de l'Empereur qui avait réduit mes ancêtres en esclavages, la peur de voir Shurima écrasé sous le poids d'un Empire comme celui que j'ai eu le malheur de connaitre à Noxus. Si ces craintes n'ont pas d'importance à vos yeux et que vous n'avez pas d'intentions de vous inquiéter de ce que désire le peuple que vous vous êtes mis en tête de guider, alors nous n'avons plus rien à nous dire.
Le cœur de la Shurimienne battait à la chamade, assez pour qu'elle ressente les palpitations jusqu'à dans sa gorge et potentiellement assez pour qu'Azir lui même en prenne conscience. Elle était le centre de l'attention de plusieurs dizaines de personnes, impressionnée et peut être terrifiée, mais elle restait sur place, attendant la réponse du Transfiguré, si elle n'était venu que pour ses pauvres intérêts, la pression et la peur l'auraient depuis longtemps fait rebrousser chemin.
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Mer 28 Sep - 16:21
Omah Azir
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« Au risqué de te décevoir, j’ai reformé ce palais. » D’un geste de la main le sable s’anima et une maquette miniature du palais se forma à côté d’eux avant que les grains qui le composaient ne retournent au sol. « C’est moi qui ait reconstruit le Chemin des Empereurs, le Collège Solaire, l’Amphithéâtre de l’Eclipse, l’Arène des Cent et le reste de la ville. Aucun mortel, qu’il soit libre ou non, ne m’a aidé car aucun mortel n’était capable de m’aider. Et non, l’esclavage ne me pose aucun soucis. »
Il se tourna, se mettant de profil et désigna de son index un homme dans la fleur de l’âge aux cheveux noirs coupés courts et à la barbe soigneusement taillée qui mangeait une pêche entre deux tirades assis sur la margelle d’un des bassins devant un groupe de jeunes gens qui eux étaient assis en tailleur directement sur le sol, prenant des notes sur des tablettes à l’ombre des larges feuilles d’arbres tropicaux.
« As-tu considéré que certains peuvent choisir l’esclavage de leur plein gré ? Prends par exemple Nhe’Mash. » L’intéressé s’arrêta en plein milieu de sa phrase en entendant son nom et se tourna dans la direction de l’empereur, son fruit à moitié dévorée en main et du jus coulant dans sa barbe, dévoilant un tatouage qui représentait le disque solaire sur son front le désignant comme un esclave au service direct de l’empire. Son auditoire l’imita montrant qu’eux n’étaient pas marqués et découvrirent Azir en pleine discussion. « Il s’est enfui de chez son ancien maître pour venir jusqu’ici et m’a proposé ses services comme tuteur pour mes enfants. Quand je lui ai dit que je n’en avais plus, qu’il était libre et qu’il pouvait partir il m’a supplié de le garder à mon service. Depuis il enseigne, entre autres, la poésie shurimienne antique. »
Tournant le dos à Nhe’Mash et sa classe, le guerrier divin refit face à la jeune femme avant d’hocher la tête.
« Tu as raison, ils ne m’appartiennent pas. Ils appartiennent à l’empire, l’empire dont je suis le premier serviteur et garant. » La suite l’amusa, suffisamment pour le faire rire même. « J’aimerais beaucoup savoir ce que tu as fait pour les shurimiens, toi qui me fait des leçons sur l’art de gouverner. As-tu ramené la Mère de la Vie, la rivière Renek et Khaleek ? As-tu ramené la vie dans le désert ? As-tu ramené de l’ordre et l’unité dans un océan de chaos et de méfiance ? As-tu ramené l’espoir et un idéal, un but commun ? As-tu empêché des clans nomades de s’exterminer à cause de querelles millénaires ? Des querelles dont ils ont fini par oublier l’origine tant elles sont anciennes. As-tu ramené les merveilles d’une civilisation disparue ? »
Il aurait pu continuer mais il s’arrêta, sentant une colère sourde monter en lui, lui faisant former ses poings suffisamment fermement pour lui faire blanchir les phalanges s’il en avait encore. A la place c’était ses griffes qui cherchait à rentrer dans l’or de ses gantelets.
« Tu oses comparer l’empire à ces sauvages du nord ? A ces barbares incapables de faire autre chose que de détruire et s’approprier les hauts-faits de leurs supérieurs ? » Une deuxième fois il embrassa les jardins d’un geste majestueux du bras. « Regardes encore, regardes bien, lors de mon premier règne c’était la norme et non une merveille magique mais depuis la Trahison personne n’a réussi à recréer quelque chose d’aussi grandiose. Que tu cherches à Piltover ou Noxus, personne n’a été capable de faire ne serait-ce qu’aussi bien. Je n’ai pas besoin de sortir de mon palais pour écouter mon peuple parce que, comme tu l’as fait, il vient de lui-même me dire ce qui le trouble et je me charge de régler ses problèmes. Ce que je m’empressais de faire avant que tu ne m’interrompes. »
Mer 28 Sep - 17:46
Taliyah des Nasaaj
SHURIMA
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Service Réclamation, Bonjour !
Feat Azir
Offrir un travail à quelqu'un ne nécessite pas et ne pardonne pas de forcer cette personne à vous appartenir pendant des décennies ou jusqu'à sa mort !
La patience de Taliyah également avait titillé ses limites lors de cette conversation animée. Cette réflexion autour de l'esclavage volontaire lui semblait au mieux lunaire, au pire complètement stupide et détachée de la réalité. La présence de la marque du disque solaire sur le front de cet homme rendit malade l'élémentaliste. Non cet homme n'appartenait pas à son 'Empire', non sa servitude n'était pas ce que les Shurimiens désiraient en se rendant sur ces lieux et non, le fait qu'il ait utilisé la magie pour recréer ce qui avait été fait par la dure labeur des ancêtres de Taliyah, ni qu'il ait pris un bain de soleil glorifié, ne justifiait ses pensées et son attitude abjecte, traitant l'exploitation d'autrui comme un sujet bénin et tous les habitants de ce désert comme des ressources dociles. Elle ne vocalisa aucune de ces réponses cependant, sachant très bien que l'être qui lui faisait face n'en aurait aucune compréhension ni intérêt.
Oui, je vous ai comparé avec les Noxiens et je le referais. Quoi que vous dites, vous ne valez pas mieux. Au moins leur brutalité est apparente, la votre est furtive, honteuse mais tout autant abjecte. Nous en avons fini. Azir.
Taliyah recula d'un pas en tenant son regard avec un air de défiance et de désapprobation, puis elle se retourna et pris le chemin de la sortie. La jeune femme ne comptait pas en rester là et l'Empereur apprendra tôt ou tard l'erreur qu'il avait faite en considérant le peuple Shurimien de cette façon. Mais avant cela, il lui fallait regrouper ses possibilités et s'organiser, une confrontation frontale étant hors de sa portée.
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