Things have changed | Sejuani

«  Ëlk, Vadir, Priëth, j’espère que la chasse sera bonne, il semblerait que l’on ait de nouvelles bouches à nourir ce soir. » Aprés avoir salué ses chasseurs phares, et leur avoir tapé sur les épaules pour les motiver, la chef de guerre de la Griffe Hivernale était rentrée dans la tente de commandement, la où des cartes de Freljord se retrouvaient en compagnie de quelques épingles et même d’une statuette de mammouth qu’elle avait trouvé un jour dans un campement dévasté. Peut être la statuette avait elle appartenue a un enfant, peut être avait elle était un jouet cheri, précieux, elle n’avait jamais connu ça Sejuani, elle avait connu le manque, et la désolation, la crainte que son clan n’avance plus. Un soupir la prit, et elle se laissa tomber dans la chaise recouverte de peaux d’ours et de fourrures qui était sienne désormais, et jouant quelques instants avec un couteau qui trainait par la elle essaya de se concentrer.  Des éclaireurs étaient venu lui parler d’agitations dans le Sud au niveau de la Frontière avec Demacia, et même si les territoires la bas étaient ceux de sa trés chère soeur, la pacifiste et impotente Ashe, elle ne pouvait s’empêcher de se demander si elle devait envoyer quelques hommes. En plus de ça, des étrangers avaient été aperçus non loin, se dirigeant droit vers eux. Marchands ? Probablement. Mais si il s’agissait de ces fichus prêtres du givre elle les étranglerait à main nue.

Autant dire les choses, elle était contrariée.

Un soupir la prit à nouveau et grognant elle lança le couteau sur le sol, tandis qu’une jeune fille qu’elle avait pris sous son aile quelques temps plus tot rentra dans la tente en lui bredouillant qu’un homme la cherchait. Ah. C’était rare. En general les gens de son clan s’appelaient tous par leur prénom, et les gens qui la cherchaient la trouvaient toujours sans avoir a envoyer de messager ou de petites filles appeurées. Cette pensée la fit rire doucement. Alors elle se leva, laissant les fourrures où elles étaient et le couteau planté dans un bloc de glace sur le sol, et d’une demarche un peu plus légère que d’usuelle, maintenant qu’elle ne portait pas son armure, elle sorti de la grande tente.

« On dit que tu me cherche ? » Elle n’avait pas encore posé les yeux sur l’homme, mais sa voix était assez forte pour attirer l’attention des gens autour d’elle. Et puis finalement elle le reconnu, avec sa moustache et son air perdu, il lui tira un eclat de rire tandis qu’elle s’approchait plus vite pour lui donner une accolade virile et assez brutale. « Dimitri ! Et bien ? Tu t’es perdu dans le grand Nord ? » Une boutade, tandis qu’elle le lachait pour le regarder un peu mieux. «  Qu’est ce qui t’ammene ici ? Attend viens, TOI LA, Elle héla un des garçons qui passait Emmene nous un tonneau ! On va aller se rechauffer. » Et sans plus attendre elle entraina le moustachu à sa suite vers la tente dont elle venait de sortir.

La force de l’etreinte fit presque lever taire à l’homme à ses cotés désormais. Dimitri avait été son ami, et il le restait, malgré les changements qui avaient frappés sa vie récemment. Sa mère était morte, le clan lui appartenait, et la Griffe Hivernale revenait, plus forte que jamais. Les quelques hommes autour d’eux cessèrent de les regarder finalement comprenant que le bronzé n’était pas une nuisance ni un ennemi. Non, il était bienvenue et acceuilli par leur chef même, et cela faisait de lui un invité de marque. « Ah! Tu t’es bien perdu en effet. » Le rire fut offert, plus leger que ce que les autres membres de la griffe avaient l’habitude d’entendre, et l’espace de quelques instants Sejuani ne fut plus la Cheffe de Guerre, ni la Cheffe du clan, elle n’était qu’une enfant qui retrouvait un camarade.

La question de l’Exilé la ramena néanmoins à la réalité, et la pragmatique colère de l’hiver perdit de son sourire. L’etreinte cessa, et elle se redressa. « Viens. Ne restons pas ici. » Quelques instants passerent et elle ferma la peau qui servait de porte à sa tente, n’attendant plus que l’enfant revienne avec son tonneau ce qui ne tarda pas.

« Assieds toi. » D’un mouvement de tête elle lui montra les peaux qui constituaient une assise, et elle s’y dirigea, le tonneau sous le bras, sortant deux cornes qu’elle rempli à rabord avant de lui en tendre une. «  Je n’ai fais que prendre ce qui me revenait de droit. Il fallait quelqu’un de fort pour guider la Griffe. C’est ce que j’entends à faire. » Depuis des mois maintenant le changement avait eu lieu, et la Griffe ne s’en portait que mieux.

 « Mais beaucoup de choses ont changées en effet. Que m’apportes tu comme nouvelles du Sud ? » elle était toujours cette femme terre à terre, allant droit au but.