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Jeu 25 Aoû - 1:20
Tarken
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Lorsque Tarken entra dans le Blind Rat, c’était avec son habituel sourire sur les lèvres qu’il proclama fièrement qu’il payait sa tournée, au plus grand plaisir des clients. Car le démon avait envie de se reposer un peu, de se détendre après des semaines, des mois même, de tout un tas de péripéties qui l’avaient mené ici, dans ce bouge de l’Entresol. Le moins qu’on pouvait dire c’était qu’il contrastait avec le reste des clients : il était gros et c’était visible malgré son épais trenchcoat grisâtre qui tombait jusqu’à ses genoux et qui chez quelqu’un d’autre aurait sans doute réussi à cacher un embonpoint prononcé. Cependant chez Aren, comme il aimait se faire appeler à Zaun, il ne remplissait pas vraiment ce rôle-là, son chapeau haut de forme plus réémincent de Piltover lui avait valu quelques ennuis et aurait dû lui en valoir davantage s’il n’était pas miteux. Quelques cheveux lisses formaient des mèches éparses, qui ressemblaient plus à des nouilles blanches, dépassait de sous son chapeau pour tomber jusqu’à ses tempes, des tempes creusées par l’âge contrairement au reste de son visage avec ses joues bien pleines et un second menton qui pointait le bout de son nez sous le premier. Pour ce qui était du nez, il était crochu, ou aquilin comme quelqu’un de plus attentionné dirait, juste en dessous de petits yeux bruns porcins.

Alors qu’il s’assit à la première table qui se trouva devant lui, pleine d’étrangers, il passa une main dans ses favoris impeccablement taillés alors qu’il se joignit à la conversation en cours avec un entrain qui surprit les zauniens. Jusqu’à ce qu’on l’interpelle.

« Hé le vieux, tu joues ? » Tarken se tourna pour voir un jeune homme, ou plutôt un adolescent, désigner un table sur laquelle étaient présentées des pierres démaciennes usées par le temps et les parties à répétition sur un tapis qui, probablement, avait un jour été bleu mais qui aujourd’hui semblait plutôt sortir d’une des flaques de produits plus étranges les uns que les autres qu’on pouvait trouver dans les fin fonds du puisard. « Si tu gagnes son te paies le prochain verre. »

Le démon haussa les épaules avant de reculer sa chaise pour se lever et rejoindre le groupe de gens réunis autour de la table de jeu. En réalité il y avait plusieurs groupes, formés de plusieurs gangs, les tatouages d’appartenances qu’ils portaient tous le rendait suffisamment clair pour ne pas avoir besoin d’être natif de la cité.

« Avec quelles règles ? » Demanda-t-il en s’asseyant, lançant un coup d’œil aux pierres qui, si elles étaient toutes plus ou moins effacées, étaient dans un état encore assez correct pour être jouables.
« Celles de l’Entresol. » Lui répondit-on comme s’il s’agissait d’une évidence, avec un poil de condescendance. Il ne prit pas la peine de noter qui avait parlé vu qu’il ne s’agissait pas de son adversaire.

Celui qu’il affronterait n’était d’ailleurs pas celui qui lui avait proposé une partie. Tout aussi jeune mais avec un air plus sombre, plus mature en un sens. Le démon se pencha sur le côté de la table pour gratouiller un chien couché aux pieds de son maître ; il y avait des trous dans sa fourrure courte qui laissaient entrevoir des traces de brûlure, probablement chimique. On désigna celui qui commencerait à pile ou face et malheureusement la chance ne fut pas du côté Tarken toutefois l’histolithe n’étant pas un jeu de chance, il ne s’en formalisa pas. Les tours s’enchainèrent jusqu’à ce que toutes les pierres furent posées sur la ligne et ce fut à ce moment que les autres zauniens se mirent à tenter de déconcentrer le démon en parlant de toute et n’importe quoi à côté de lui ou en lui posant directement des questions, comment il s’appelait, d’où il venait, ce qu’il faisait dans la vie. Des questions qui n’eurent que des réponses très vagues alors Tarken tentait de rester concentré sur le jeu devant lui sans pour autant être impolis. cinq tours plus tard, l’adversaire du démon, un sourire triomphale aux lèvres prit la parole en réajustant sa posture sur sa chaise.

« C’est bon, je... » ne le laissant pas terminer sa phrase, Tarkren se pencha sur le côté au passage d’un serveur, l’interpelant pour lui demander où en était sa commande ; le chien se leva brusquement, faisant bouger la table et laissant apercevoir au démon, qui était penché en avant, les premières lignes du symbole gravé dans l’une des deux pierres qu’il lui fallait pour remporter la partie. Il présenta ses excuses au serveur pour s’être trompé et repris sa position habituelle.

« Tu disais ? » Demanda-t-il avec un air innocent forcé.
« C’est bon, je les ai toutes. » Cette fois il était plus calme, suspicieux même.
« Quelle coïncidence ! » S’émerveilla le démon, son sourire allant d’une oreille à l’autre. « Moi aussi ! »

Le jeune homme plissa les sourcils. Il aurait considéré ne pas prendre de risque et concéder un point à son adversaire si ce dernier n’en avait pas déjà deux. Deux points sur les trois requis pour remporter la partie.

« Tu bluffes. »

En réalité il n’avait pas le choix, il était obligé de le provoquer car si Tarken faisait ne serait-ce qu’une erreur en révélant les pierres une par une, il perdrait la partie. Sans dire un mot, le démon toucha la première pierre.

« La couronne. » Il retourna ensuite la pierre face visible pour révéler le dessin gravé. Qu’il ait raison ne surprit aucunement son adversaire, après tout ce n’était que la première, il lui en restait six autres à deviner correctement. « Le cavalier, le marteau, la balance, le bouclier. »

Comme pour la première, et conformément aux règles, Tarken touchait une pierre du bout du doigt avant de la nommer et de la retourner avec une lenteur pleine de suspens pour révéler à tous, et notamment aux spectateurs, qu’il avait raison. Pour les deux dernières cependant, il fut pris d’un doute. Lorsqu’elles avaient bougées, il lui avait semblé voir le drapeau mais était-ce la pointe de la lance du drapeau qu’il avait vu ou la pointe de la lame de l’épée ? Il attendit un autre battement de cœur avant de suivre son instinct.

« L’épée. » Il retourna finalement la pierre et il retint de justesse un soupir de soulagement lorsqu’il vit qu’il ne s’était pas trompé. « Et le drapeau. »

Il avait gagné, et remporté, en plus de la partie, un verre de son choix s’il en croyait ce qu’on lui avait promis. Toutefois avant ça, il se retourna lorsqu’on attira son attention en se raclant la gorge. C’était le serveur qu’il avait alpagué juste avant et il avait la note de la tournée que Tarken avait offerte. Le problème c’était que le démon n’avait pas une pièce. Enfin en entrant dans Zaun il en avait mais plus maintenant, le peu d’argent qu’il avait devait tranquillement se reposer dans les poches d’il ne savait quel tire-laine. Mais ça, il s’y attendait, c’était le risque de descendre de Piltover après tout.

« Je défies le propriétaire, si je gagne la partie d’histolithe, mon ardoise est effacée sinon… » il prit une seconde pour savoir ce qu’il pourrait offrir en plus avant qu’une idée ne lui vienne. « Sinon, en plus de ce que je dois, je lui révélerais un moyen de trouver qui il veut ! »

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Dim 28 Aoû - 13:45
Iris
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Avec le temps, et la fâcheuse tendance d'Iris à se lasser rapidement, le Blind Rat a su prendre des allures de routines. Si les expérimentations du démon en matières de domaines typiquement humains que sont la cuisine et la mixologie ont de quoi donner plus de vie à son quotidien, force est de constater que l'équilibre trouvé depuis quelques mois force l'ennui. De quoi faire le choix de plus en plus régulièrement de délaisser sa propriété pour quelques heures, parfois quelques jours. Et nourrir de plus grandes ambitions, en matière de territoire.

Entretenir sa place ne revient pas qu'à rester derrière le comptoir, ni même dans son bureau. Faire le tour des informateurs les plus assidus, l'air de rien, sous un prétexte ou l'autre en fait partie. De quoi occuper une bonne partie de son temps. Et puis il y a son jardin secret. Ses faiblesses. Comme ses excursions dans diverses maisons de passes et autres simili-bordels non pas pour laisser libre cours à ses tendances lubriques mais pour rendre visite à ses "protégés". Des humains abîmés par la vie, dénués de toute conscience d'eux-même tant ils ont perdu espoir et ambition. Ceux que personne ne veut protéger et à qui l'on a cessé d'accorder le statut d'humains. Les premiers à réveiller l'empathie d'un démon affublé d'une satanée malédiction.

Une excursion rapide, visant à les débarrasser des pires gêneurs, et leur offrir un vague réconfort matériel. De quoi s'acheter une conscience pour quelque jours et laisser libre cours à ces considérations humains dont il faut bien s'accommoder. Iris aura passé quelques heures à leurs côtés, pour échanger quelques anecdotes, passer du bon temps et, son œuvre terminée et disposée en petit charnier au fond d'une quelconque ruelle oubliée, revenir accompagnée d'une débutante trop perturbée à son goût. De quoi donner à la pauvrette un temps de répit, faute de mieux, et un refuge l'espace de quelques nuits. Loin de la réalité de son quotidien.

Tout juste de retour dans son établissement, le démon ne peut ignorer la différence d'ambiance. Difficile à percevoir pour le tout venant et même les habitués, certainement. Mais la propriétaire, elle, saisit instantanément la nuance et ne peut réprimer un grondement agacé. Elle glisse quelques mots à sa protégée, lui intimant de se rendre rapidement à l'étage avant que quelqu'un ne jette son dévolu sur son joli minois fatigué, avant de pénétrer la foule dont elle sent déjà l'excitation.

Le jeu. C'est cet arrière goût de cupidité et d'addiction qu'elle sent dans l'air, comme si l'endroit était d'humeur à mettre de l'argent sur la table. Si Iris devait concevoir une hiérarchie dans son esprit, les joueurs ne seraient probablement pas au plus bas. Ils sont bien moins agaçants que les ivrognes mauvais payeurs, tant qu'ils ne se font pas totalement déplumer par des inconnus. Et puis, contrairement à sa réputation et l'image qu'elle entretient soigneusement, le démon n'est pas si à cheval sur l'argent. Le pouvoir et le respect, certainement. La monnaie … C'est une autre histoire. Sans morale, il n'est pas si compliqué de s'en procurer. Et puis les joueurs, même au plus profond de l'addiction, sont bien plus vivants que les demi-cadavres au fumet aviné.

Depuis le bout de la pièce, à proximité du comptoir, Iris commence tout juste à se laisser percevoir. Ce sont les employé, habitués à ses entrées surprise, qui réalisent les premiers qu'elle est de retour. Certains se tendent, d'autres sourient. "Voyons voir." Murmure-t-elle, attirant l'attention de quelques piliers de comptoir, lesquels commencent à murmurer. Si la lumière ne semble pas tout à fait affectée comme elle le serait lors d'une manifestation franche de ses pouvoirs, il y a comme une aura de malaise qui s'installe autour d'elle alors qu'elle s'avance en direction de la voix qui l'a interpellée sans le savoir. Les clients s'écartent, pressés et manifestement angoissés, poussent les moins attentifs pour qu'ils laissent le champ libre à la propriétaire qui prend tout le temps du monde pour rejoindre le point d'attention de la foule.

Le silence commence à se faire, petit à petit, et se pose totalement lorsqu'elle arrive à la hauteur de son serveur, lequel tentait un peu plus tôt de faire valoir les intérêts de l'établissement. Il ne semble pas aussi effrayé qu'on pourrait l'attendre, presque rassuré, et un petit sourire se dessine, comme s'il s'attendait à un spectacle amusant. Iris lui accorde un salut d'un signe de tête et pose brièvement sa main aux doigts aux bouts teintés de noir sur l'épaule, comme pour lui intimer l'ordre de s'éloigner, ce qu'il fait sans attendre.

Son autre main se pose alors sur le dossier d'une chaise de métal grossièrement sculptée à l'assise surmontée d'un coussin rouge usé. Si elle était occupée jusque là, le client se lève brusquement, manquant de s'emmêler les pieds en libérant le siège qu'elle saisit d'un geste vif avant de s'asseoir à la table où semble s'installer confortablement l'audacieux qui l'interpelle.

Alors qu'elle s'installe et que tous ceux qui semblaient profiter du spectacle ou y participer s'éloignent de quelques pas, libérant leurs places à leur tour sans que personne n'ose s'y asseoir, son regard s'assombrit. "Tiens donc." Gronde-t-elle d'une voix qui tranche à la fois avec son minois et ses habitudes. "Plus d'un an sans être emmerdée et voilà que deux autres pourritures des profondeurs viennent prendre leurs aises chez moi, coup sur coup. Il y a un festival qui se profile ou c'est ma réputation qui me précède ?"

Quelle audace. Venir sur son territoire comme s'il n'y avait aucune conséquence à craindre, et la défier en plus, selon ses propres termes et sur des promesses de charlatan. Quelque chose de sombre émane d'Iris, poussant les quelques chuchotements parcourant l'assemblée à se taire à nouveau, et quelques commentateurs à s'éloigner. Seule la musique continue. "Dans quel monde moi, Iris, serai-je aux abois au point de m'en remettre aux prétendues informations d'un vagabond parieur désespéré de voir son ardoise effacée ?" Elle pose finalement le regard sur l'individu, posant du même coup le poing sur la table. "Donne moi une bonne raison de ne pas faire de toi un exemple, au beau milieu de mon établissement."
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Dim 28 Aoû - 20:02
Tarken
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Le tumulte de la victoire ne dura guère, les divers gangs s’arrêtèrent bien vite de jurer en se lamentant sur la défaite du zaunien ou sur la victoire de l’étranger ; c’était dommage parce que c’était quelque chose que Tarken aimait bien. Après tout ça faisait vivre l’endroit et c’était toujours intéressant de créer des vortex d’activité, qu’on en soit ou non le centre. Cependant le démon est content que le propriétaire, ou du moins la propriétaire, est présente parce que sinon il se serait retrouvé bien stupide avec une dette dont il ignorait même le montant mais sans personne pour le lui pardonner. A moitié affallé sur sa chaise comme les vieux qui ont fini de manger, les jambes tendues, les pieds croisés, se tenant les mains sur son ventre, il regarda les autres clients reculer, laisser leur place à la patronne. Une patronne qui n’avait pas l’air de s’être levé du bon pied, nota Tarken.

Son expression eut un sursaut de joie lorsqu’il entendit parler d’un festival, c’était une des inventions de l’humanité qu’il préférait : tout le monde avait faim, tout le monde mangeait, tout le monde buvait, tout le monde s’amusait. Il aimait ces festivités parce qu’il pouvait y prendre part comme n’importe qui d’autre, ce qui était suffisamment rare pour être apprécié et noté. Malheureusement il semblait qu’il n’était pas question d’un véritable festival alors sa joie se transforma en déception. Mais alors qu’elle parlait, l’expression de Tarken passa de la déception à la surprise alors qu’il sentit la lumière s’amoindrir, au point de le faire hausser un sourcil. Mais il ne fit pas de remarque, se disant que c’était peut-être l’un des ventilateurs de la cité qui venait de se réactiver et de plonger le quartier en partie dans la pénombre.

Avec la paume de sa dextre il vint se taper le front comme s’il se sentait stupide d’avoir oublié quelque chose d’évident avant de se lever.

« Permets donc à cet humble vagabond de se présenter ! Aren, pour te servir. » Il retira son chapeau, laissant les quelques mèches de cheveux blancs voleter à l’air libre alors qu’il entreprit une grossière révérence qui lui aurait valu l’ire de n’importe quel précepteur digne du nom. « Pour ce qui est de la raison. Et bien… »

Avec son chapeau sous le bras, il se gratta le sommet de son crâne à moitié chauve, réfléchissant, levant les yeux au ciel comme s’il cherchait si quelqu’un ne lui avait pas laissé, par hasard, la réponse inscrite au plafond. Malheureusement ce ne fut pas le cas. Alors il compta sur son sens de l’improvisation, un sens qu’il aurait peut-être dû aiguiser davantage que ça, maintenant qu’il y pensait.

« Et bien parce que ça serait salissant et j’imagine que ce ne serait pas à toi de nettoyer or si tu épargnes ça à tes fidèles employés alors ils t'en seront reconnaissant. » Il se tourna alors vers le serveur qui avait, un peu plus tôt, signalé qu’il devait payer la tournée qu’il avait offerte. « Et si tu peux m’amener un Rejet du Puisard c’est moi qui t’en serais reconnaissant. Ah et sans glace, tu seras charmant. »

Il regarda la salle comme s’il cherchait où il en était avant de se rappeler Iris et de se retourner vers elle, son visage s’illumina comme s’il venait d’avoir une épiphanie avant de se rassoir sur la chaise sur laquelle il avait gagné sa partie d’histolithe, et par extension, le cocktail qu’il venait de commander. Enfin ça c’était en supposant que l’arrivée de la maîtresse des lieux n’ait pas fait fuir le gamin qui lui avait promis un verre.

« Et on sait tout les deux que c’est difficile de trouver du bon personnel de nos jours. Mais imaginons que le bienêtre de tes employés n’est pas dans tes priorités alors peut être l’idée de te mettre à dos Karvyq te dissuadera, pour quelqu’un qui veut être tranquille dans son bar, s’attirer les foudres d’un baron pour un pauvre vagabond, c’est quand même pas génial, t’en conviendras. » Bon il ne bossait pas pour Main d’Argent, du moins pas encore, cela dit c’était un détail qu’il verrait plus tard. Pour le moment il posa son haut de forme sur la table devant lui et plongea une main à l’intérieur de son manteau pour en sortir un journal d’expédition qui avait vu des jours bien meilleurs, ça, c'était le moins qu'on pouvait dire. Il était rongé par la pourriture et les champignons qui le rendaient difficilement lisible mais il était tout de même possible de déterminer qu’il venait de Piltover bien que les marquages claniques sur la couverture n’étaient pas identifiables. « Et puis imaginons que tu n’aies pas peur d’un des pires barons de Zaun, laisses moi te présenter l'ouvrage de… bon je sais pas son nom parce qu’il est mort avant que j’ai pu lui demander. On va donc l’appeler Calleb, ça sonne piltovien. Mais ça c’est pas important, ce qui est important en revanche, c’est que Calleb et son équipage m’ont lancé sur la trace de Valentina Zindelo et que j’ai peut-être retrouvé sa formule qui permettrait alors de réactiver son Incognium Runeterra, tu sais la grosse boule en plein milieu de la place.... de la place, de je sais plus le nom mais bon ça non plus c’est pas important, c’est là-haut, c’est tout ce qui compte. Ça serait quand même dommage de se débarrasser d’un pauvre hère qui a tant à offrir à quelqu’un de si charitable, tu crois pas ? »

Il offrit alors son plus grand sourire édenté pour appuyer son propos ; un sourire qui lui donnait l’air un peu simplet, naïf, l’air même de l’innocence.
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Sam 3 Sep - 14:41
Iris
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A l'échelle de tout ce que les culs-de-basse-fosse de Zaun ont à offrir, l'individu qui se présente là a tout à fait de quoi se vanter de son culot, de même que sa capacité d'improvisation. Le regard froid, toujours immobile, Iris ne bronche pas lorsqu'il se présente sous un nom qu'elle suppose faux. Elle-même n'aurait pas de leçons à donner sur le sujet, son véritable nom étant oublié dans les profondeurs depuis la naissance de son alter-ego humanisé. Elle hausse alors simplement les épaules après quelques secondes, se délectant de le voir chercher difficilement de quoi se sortir de l'impasse dans laquelle elle l'a mis avec un plaisir difficilement dissimulé.

Elle ne s'impatiente même pas, le regarde faire, chercher à discerner à travers son petit manège ses intentions et sa nature profonde. Si elle n'a aucun mal à garder à l'esprit qu'ils partagent une même origine, elle n'est pas tout à fait certaine de mettre le doigts sur sa substance exacte. Il n'est manifestement pas gouverné par la peur ou par la souffrance à proprement parler. Elle aurait perçu l'orgueil, c'est en tout cas ce à quoi elle pense en laissant sa tête se pencher sur le côté, plissant les yeux comme pour mieux voir les détails. Qu'est-il exactement ? Il sent l'humain. Bien plus qu'elle.

"C'est mal me connaître que de penser que je suis salissante." Commente-t-elle. "N'est-ce pas ?" Quelques rires gênés s'élèvent, plutôt tendus, principalement de la part d'employés ou d'habitués. Beaucoup ont été témoins des colères d'Iris qui n'a pourtant jamais donné la moindre démonstration de ses méthodes en spectacle. Ils l'ont souvent vue partir dans la ruelle arrière, entendu parfois quelques cris, mais c'est souvent le silence assourdissant qui nourrit sa réputation de propriétaire pas toujours commode. Et pourtant, elle semble sévère mais juste aux yeux de ceux qui reviennent encore et encore. Pas de coup de sang inconsidéré ou inexplicable. C'est certainement ce qui passe l'esprit du serveur qui s'éclipse pour aller préparer la nouvelle commande d'Aren en toussotant, non sans avoir confirmé l'ordre d'un échange de regard avec la patronne.

"J'ai l'impression que tu ne sais vraiment pas où tu as mis les pied. Hein ?" Lâcher des noms menaçants est certainement une méthode qui fait ses preuves à Zaun. Iris elle-même en est coupable et en a fait son fond de commerce. Au fond, elle ne peut le reprocher à Aren à qui elle adresse un petit sourire entendu, presque compatissant. Pourquoi la menace-t-il avec des noms de mortels ? "Je pourrai toujours en parler à Karvyq le jour où il viendra profiter du cocktail à son nom qu'il vient prendre une fois par semaine depuis quelques mois." Le ton est fier. L'orgueil dégouline. Et pour cause, il s'agit là d'un travail de longue haleine, effectué alors qu'elle était au plus bas. Un équilibre solidifié à grand renfort d'une souffrance purement humaine dont elle se serait bien passée.

Mais dans son flot de mots et de pensées semblant interminable, il vient finalement de toucher juste. Le visage d'Iris se transforme alors, laissant paraître sa curiosité - probablement son pire défaut selon elle. Et sa plus grande faiblesse. Sourcils froncés, l'air contrit, elle précise. "Place Incognia." Après ce qui a semblé être une éternité, elle finit par se pencher sur la table, le regard absorbé par le journal. "Et tu ne pouvais pas restaurer un objet aussi inestimable, j'imagine ? Prouve moi qu'il a vraiment la valeur que tu lui donnes et je ne jouerai pas ta vie et ta tournée, je te les offrirai sans discuter. A condition, bien sûr, d'une petite garantie sur le résultat de tout ça."
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Jeu 8 Sep - 13:54
Tarken
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Il fit la moue lorsqu’elle fit mention de sa relation avec Karvyq mais si elle n’avait pas l’air de se soucier du courroux du baron, au moins ça ferait probablement en sorte que d’autres laissent le démon en paix durant ses pérégrinations. Maintenant qu’il s’était vanté d’être au service de Main d’Argent en public il était plus ou moins certain que la nouvelle allait se propager via les clients présents. Toutefois ça risquait de lui poser des problèmes lorsque le bruit remontrait aux oreilles du baron lui-même et qu’il se rendrait compte que parmi ses gens ne figurait aucun Aren. Mais ça c’était un problème que le Tarken du futur aurait à régler, le Tarken du présent s’en moquant comme son dernier repas. Pour le moment il avait son lot de soucis dont il devait s’inquiéter et ils prenaient, tout logiquement, précédence sur ceux qui s’annonçaient. Au moins, il semblait en bonne voie pour se sortir de l’impasse dans laquelle il s’était plongé tout seul comme un grand. Il réprima un sourire triomphal lorsque la patronne se pencha en avant après l’avoir corrigé. Du moins il supposait qu’elle l’avait corrigé car elle aurait bien pu donner n’importe quel nom, pour ce qu’il en savait ça ne changeait pas grand-chose. La question le prit par surprise et Tarken était un démon plutôt expressif, ça pu se lire sur son visage quand bien même ce dernier n’était pas son véritable visage.

« Euh, et bien, non. Je n’ai pas vraiment les talents des restaurateurs des musés de Piltover. » Ce qui n’était pas faux évidemment mais il n’avait surtout pas essayé parce qu’il n’y avait même pas pensé. L’idée ne lui avait pas traversé l’esprit alors qu’il avait le journal depuis un certain temps déjà et maintenant qu’elle l’avait émise, il se sentait un peu stupide. Toutefois il retrouva rapidement sa langue, préférant s’accrocher au reste de ce qu’avait répondu la maîtresse des lieux. « Mais bien évidemment ! »

Il s’empara du journal, s’installa aussi confortablement qu’il était possible dans la chaise d’un bar des bas-fonds de Zaun, l’ouvrit et entreprit de chercher la page qui l’intéressait. Du moins il essaya car les pages collées entre elles se montrèrent plus coriaces qu’il n’avait anticipé et il dû déployer des trésors de délicatesse pour trouver ce qu’il cherchait, prenant bien plus de temps que prévu. Lorsqu’il posa les yeux sur la page qui lui semblait être la bonne sa langue claqua d’agacement : elle n’était plus lisible alors il retourna en arrière d’une page.

« Ah, voilà. » Il posa un doigt sous le premier mot et tua une partie des champignons qui avaient infesté l’ouvrage ; il ne put malheureusement pas en tuer autant qu’il l’aurait voulu sans détruire la page elle-même ce qui aurait été contreproductif. Il se racla la gorge et entreprit de lire ce qui était lisible. « L’orage m’a force à nous arrêter pour caréner le navire. Je ne sais pas où nous sommes, la tempête nous a… »

Tarken s’arrêta brusquement et tourna doucement les pages pour avancer un peu dans un récit qu’il trouvait ennuyeux et qui ne risquait pas de captiver son audience. Du moins c’était son avis et comme c’était lui qui avait le livre entre les mains c’était le seul qui comptait. L’idée que là où il s’était arrêté pouvait intéresser autrui lui vint tout de même à l’esprit et il releva la tête.

« Il explique des details qui n’ont aucun intérêt. » Il accompagna son explication d’un vague signe de la main pour appuyer son désintérêt. Puis il arriva à une partie qui semblait être davantage à son goût. « A partir de là, l’écriture change, je ne sais pas qui a repris l’héroïque tâche de consigner les mésaventures de l’équipage mais je lui en suis reconnaissant même s’il aurait pu faire des efforts sur son orthographe quand même, si vous voulez mon avis ça fait pas sérieux, surtout pour quelqu’un qui travail pour un clan. »

Avant de reprendre sa lecture il tenta de nettoyer l’ouvrage de son mieux mais s’il ne voulait pas l’endommager davantage il se rendit compte qu’il n’avait qu’une marge de manœuvre bien fine. Après un soupir il abandonna et remonta ses lunettes rondes aux verres épais sur son nez.

« L’équipage est d’avis que c’est la faute du capitaine si on est dans cette situation, le timonier l’a prévenu plusieurs fois que passer par là n’était pas une mauvaise idée du coup on s’est réunis tous ensemble et on l’a jugé coupable d’incompétence. En attendant qu’on se décide de son sort on l’a placé dans le fond de la cale, on l’a attaché directement à la charpente. La maîtresse des machines bosse depuis près de deux semaines et elle m’assure que tout sera bientôt réparé et que nous pourrons reprendre la mer mais je ne sais pas où nous pouvons aller. Lorsque nous avons appréhender le capitaine le combat qui s’ensuivit a renversé une lampe sur la table de sa cabine et les flammes ont dévoré les cartes. Certains pensent qu’on devrait rentrer à Piltover mais Hector a rappelé que si on tombe sur des agents du clan… » Tarken s’arrêta, sa langue claqua à nouveau, cette fois causé par de la frustration, parce que la moisissure empêchait de poursuivre sa lecture. Posant un doigt dessus il réutilisa sa magie pour la détruire et s’il réussit sans problème, il ne fit que créer un trou dans la page du fragile journal. Alors il reprit. « ils nous tueraient sans poser de question parce que nous sommes partis à la recherche de madame Zindelo.  »

A nouveau il se trouva face à une partie illisible du livre et passa plusieurs pages colles entre elles qui formaient d’épais blocs de cette histoire somme toute assez courte.

« Je suis allé voir Hazel pour lui demander où en étaient les réparations, ça fait presque une semaines qu’elles sont censés être terminées, et en fait elle passait son temps à lancer des bouts de métal dans des boîtes bizarres, c’est même pas une vraie ingénieur ! Elle s’est faite lynchée par l’équipage, du moins ce qu’il en reste. Ceux qu’on a envoyé dans les terres pour trouver de la nourriture ne sont toujours pas revenu et on a déjà deux morts de faim sur les bras. Hier Hector a rappelé qu’on avait toujours pas décidé de la punition du capitaine et il a ensuite suggéré qu’on le dévore. Il  y a eu un moment de débat mais il fut bref ; il a été décidé que le capitaine expierait ses fautes en nous permettant de survivre. » Tarken ricana avant de pousser un soupir envieux, teinté de désir. Il aurait aimé pouvoir continuer sa lecture sur sa lancée mais malgré ses efforts de purification il ne put pas et sauta encore une fois plusieurs pages. « Ah! Voilà, on arrive au moment qui nous intéresse, l’écriture change encore une fois. Ça leur coûterait tant que ça de dire qui écrit ? »

Il s’emporta, lançant sa question rhétorique à la salle, sans la poser à qui que ce fut en particulier alors qu’il s’énervait contre quelqu’un de probablement mort depuis il ne savait trop combien de temps et qui n’aurait de toute façon pas l’occasion de rectifier son erreur éditoriale.

« Le second s’est suicidé en se pendant avec les chaînes qui ont servis à retenir le capitaine. Le cannibalisme a produit la formation de groupes qui se disputent le navire, on commence à les appeler clans parce que ça nous rappelle la maison. Y’a deux jours le bosco et son clan sont remontés de la cale et ont attaqués le tillac, j’étais à terre quand c’est arrivé mais je me suis dépêché d’escalader la coque quand j’ai entendu le début des combats. Je suis arrivé trop tard. Lorsque j’ai fini de grimper à bord je les ai vu se replier dans leur antre en emportant Ethan qui hurlait. Hier on a fait un feu avec les livres dans la cabine du capitaine et un mousse a demandé pourquoi on était partis. C’était un zaunien, le pauvre a dû se dire que cette expédition était sa chance pour sortir de la fange du puisard. Quand on lui a répondu il a explosé de rire, un rire hystérique qui nous a glacé le sang. On s’est jeté sur lui en lui ordonnant de fermer sa grande gueule de peur qu’il n’attire le clan du lamaneur qui rôde juste en dehors du navire. Son fou rire a été court et quand il s’est arrêté on lui a demandé ce qu’il y avait de si drôle et il a répondu que la formule de Zindelo c’est un de ses cousins qui l’a. »

Tarken referma violement l’ouvrage et le son en fit sursauter quelques-uns. Cependant il regretta bien vite son geste en se disant que finalement, l’effet théâtrale ne valait pas le coup des dommages qu’il avait pu infliger au journal déjà bien mal en point.

« Ça vaut bien une tournée, non? » Demanda-t-il avec le même sourire innocent et un peu stupide qu’il avait affiché plus tôt.
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