| Aéris FREJLORD Messages : 33
Poros d'or : 620
Date d'inscription : 20/08/2022
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C’était un temps jeune, plus serein pour Aéris qui n’avait pas encore 20 ans à l’époque. Elle était loin des considérations d’une guerre où elle se faisait devineresse et espionne au nom d’une Colère Hivernale. Aéris était faite d’itinérance, de rencontres, d’un pouvoir qu’elle maitrisait et qu’elle apprenait à mettre au service du bien commun. C’était une notion qui était encore difficile pour celle qui lisait le monde à travers le froid. Aéris doutait, oui, que le Freljord se construisait sur des valeurs trop philosophiques. Ça ne réchauffait pas les maisonnées, ça ne chassait pas les proies pour eux. Mais Aéris comprenait la notion d’aider son prochain, que l’union faisait la force, ainsi de suite.
Sans oublier que chaque action méritait un échange équivalent. Le troque était ce qui permettait à la jeune et à la vieille devineresses de vivre dans ce monde. Il n’y avait pas de monnaie spécifique pour leurs divinations, mais les deux femmes acceptaient généralement le logis, ou le repas. Elles n’avaient besoin que peu de choses, en dehors de ça.
Bien entendu, ça ne les empêchait pas de s’aventurer dans le quartier des commerçants, pour quelques emplettes ou apprécier l’atmosphère du quartier des marchands. Aéris ne s’habituerait jamais à l’énergie constante de ceux qui échangeaient denrées. Elle avait grandi dans un petit hameau, ensuite elle avait été faite d’errance dans les régions reculées du Freljord. Un tel regroupement d’humains et d’autres créatures avait de quoi lui faire tourner la tête à chaque seconde, chaque nouveau son qu’elle percevait. « Arrête de tout regarder comme ça », railla son mentor. « Ils vont te voir comme une cliente facile. – Ce n’est pas comme si j’avais des Poros à leur donner. » Elle obtint un rire de celle qui lui avait tout appris.
Son mentor l’abandonna au détour d’une échoppe. Aéris alors erra, se laissa porter par le mouvement de la foule sur jusque une étales plus loin. Il y avait des objets qu'elle n'avait jamais vu, fait de métal finement travaillé et d'autres matériaux qu'il n'était pas donné de voir au Freljord. Elle haussa un sourcil fin, Aéris, avant de laisser trainer son index autour des objets, sans oser les toucher. « Qu'est-ce qu'ils ont de particulier? » La question fut posée au marchand, un brin de curiosité dans la voix dont elle se servit pour dissimuler le fait qu'elle doutait qu'il puisse en vendre beaucoup ici.
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