Les abords de Rochemuraille▬ Une longue route attendait notre petit bout de cailloux, une route semée d'embûches, de péripéties, mais surtout et avant tout de rencontre. Alors oui Pierre était triste de devoir quitter sa terre qui l’a vu tomber. De devoir dire au revoir à la Sentinelle, à Pierre et quitter l’apaisante aura bleu de la cimier d’éveil. Tous les habitants du mont lui manqueront durant cette période, peut être qu’en chemin il croisera la route de son père.
Pierre avait comme projet de passer en premier lieu à Valorant et plus précisément aux Monts d’Argents et finir par les montagnes des Varju. Il en avait souvent entendu parlé par les différents voyageurs qu’il a pu accompagner sur les escaliers en colimaçons et les sentiers escarpés de la région.
Ze veux partir maintenant ! Z’ai dézà dit au revoir à tout le monde ici ! Nous z’allons marcher pendant très longtemps, mais z’est pas grave ! Parze que mes pattes zont aussi zolide qu’un roc !
Pierre regarda Ladybug s’envoller autour de lui, avant de se poser sur une petite branche à sa hauteur, elle secoua ses petites ailes avant de les remettres en sécurité sous sa carapace rouge et noir. Elle fit quelques petits pas vers la gauche puis vers la droite.
Toi aussi tu veux m’accompagner ? Mais tu n’as pas peur de devoir traverzer la mer ?! Moi z’ai très peur, z’aime pas être mouillé !
Les aventures de Pierre et de Ladybug allaient être relativement mouvementées. Nous compterons une autre fois ce périple digne des livres de la mythologie où fantastique. Rappelons qu’ils doivent tous deux marcher jusqu’à Shurima pour atteindre le premier port les menant vers Demacia, trouver un navigateur suffisamment fou pour accepter une pierre et une coccinelle dans son navire, survivre et enfin passer de Demacia à Noxus sans encombre. Les aventures de Pierre et Ladybug, prochainement sur votre forum.
Cela faisait quelques années que les deux aventuriers étaient partis de Targon, ils avaient rencontré beaucoup de personnes et de créatures. Pierre s’était enrichi de tout ce nouveau savoir, les Monts d’Argents n’avaient désormais quasiment plus aucun secret pour lui. Certes il avait dégringolé quelques fois, fini dans quelques crevasses et du se creuser son chemin dans la glace. Mais sa fougue de découverte ne se tarissait pas.
Les sentiers gravillonneux menèrent Pierre jusqu'à la ville état de Rochemuraille. Il s’était étonné de voir autant de grandes portes en pierre trônant sur les routes menant à cette paisible cité. Sur ces mêmes chemins il rencontra une espèce qu’il n’avait vu nulle part ailleurs : des Dunpors.
La manière dont elles avaient la façon de brouter le fascinait. Il se demandait même si lui aussi pouvait brouter de l’herbe et produire ce fameux lait. Après tout pourquoi pas dans ce monde de magie.
Ladybug tu penses qu’il ze passe quoi si ze manze de l’herbe ? Z’ai zamais faim ni soif donc zamais ze me suis posé une question zi compliquée…
Pierre se coucha, les pattes sous son ventre pierreux, trônant le long d’un chemin, confondu facilement avec les autres pierres sillonnant les abords. La petite coccinelle se posa sur la petite feuille de Pierre et observa, curieusement, les dunpors.
Dim 11 Sep - 14:13
Arrel
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La soirée venait tout juste de commencer lorsque je venais d’atteindre la cité de Rochemuraille.
La traversée du bras de mer entre Shurima et Valoran avait été calme, rien d’étonnant après toute les exténuantes péripéties qui s’étaient écoulés. J’étais fatiguée et encore un peu tendue de la découverte alarmante des cauchemars vivants. Ces horreurs violettes allaient hanter mes nuits, à l’instar des autres fantômes du passé.
Je regardais Premier, encore marqué par l’odieuse rencontre, la flattant et la rassurant comme je le pouvais.
La rencontre avec la Forgerune à Bel’zhun, m’avait légèrement rassuré. Au moins, des personnes compétentes avaient été alarmées de la situation dans le Grand Sai. Malgré tout, je restais nerveuse et même un légèrement paranoïaque, voyante en chaque rencontre humaine, un potentiel hôte pour ses choses innommables.
Je devais prendre du temps pour moi, ça devait plus que vitale. Mais je ne pouvais pas prendre les chiens avec moi. Ils allaient sentir ma gêne et mon inconfort pourrait les rendre bien plus irritables envers les inconnus. Je souriais en levant la tête vers le soleil qui déclinait lentement. Premier sentit que j’allais la confier à d’autres éleveurs le temps que je puisse me reposer.
Elle me fixait de ses yeux remplis de tristesse de ne plus pouvoir m’accompagner. Premier se frotta contre ma jambe, montrant à sa manière qu’elle serait toujours là pour ma personne. Je me penchais, prenant le bas de sa gueule entre mes mains, lui grattant le menton avec toute la tendresse que je pouvais lui offrir. Premier grognait, heureuse. Ce fut à contre-cœur que je confiais donc mon chien à un Maître local, ne voulant pas la laisser au chenil le temps du repos, payant ses services et un extra concernant son état, avant d’aller trouver une caserne pour passer la nuit.
Lendemain matin, après un rapide passage chez le Maître pour me manifester auprès de Premier, je quittais la ville. Aujourd’hui, pas de contrat, pas de traque, ni de créature tout droit sortie des cauchemars, juste une balade le long de la route.
J’observais le paysage, verdoyant et montagneux, propice à l’élevage. Je repensais à la terre qui m’avait vu naître, bien plus dure et aride. Je n’avais pas de la jalousie envers les habitants côtiers, bien au contraire, avec toute cette facilité et fertilité, ils devaient redoubler d’efforts pour s’endurcir et se montrer digne de Noxus. Je ris intérieurement, dépassant l’une de ses nombreuses portes en pierre noire. J’étais loin de l’image de la traqueuse, taciturne et froide que je m’étais forgée avec fierté, le cœur plus allégé par la vue de ma patrie.
La fatigue et la faim me surprirent, me forçant à faire une pause dans ma randonnée. Le soleil était devenu bien haut dans le ciel, je n’avais pas remarqué les heures s’engrenaient aussi rapidement. Je décidais de faire demi-tour, ne voulant pas trop m’éloigner de la ville sans être préparé.
Une fois la noxtora atteinte, je pris une pause. Mes yeux observèrent la scène, voyant le bétail brouter tranquillement. Je vis un rochet, ma fois assez grand pour m’asseoir et profiter du soleil et de la petite tome de fromage de dunpor. La brise fraîche me fit soupirer de contentement et avant de m’asseoir, j’observais le rochet un peu moussu et remarquai une coccinelle sur une feuille. Je soufflai du nez, amusé de constater que la nature restait un être impitoyable, capable de faire naître des choses qui l’étaient clairement moins. Je finis par m’asseoir sur le rochet, dégustant le fromage. Une pensé se faufila à travers de mes lèvres, me faisant l’exprimer à voix haute
« je me demande bien ce que les pierres auraient à nous dire, si elles pouvaient s’exprimer. »
Les abords de Rochemuraille▬ Pierre s’était assoupi après la longue journée qu’il venait de passer à crapahuter dans toute la montagne aujourd’hui. Le sommeil le prenait que très rarement, il fallait vraiment que sa petite tête doive emmagasiner beaucoup de nouvelles connaissances pour que cela arrive. Ladybug s’envola à l’approche d’une personne venue admirer les dunpors également.
Les rêves de Pierre restent très trouble il y revivait des événements marquants de sa vie, mêlés à des moments de remises en questions sur son existence, ses rêves de voler par-dessus les terres. Parfois des souvenirs de son père faisaient surface, mais d'événements que Pierre n’avait pas vécu de son vivant, comme s' il était une part de la mémoire de Malphyte.
Quelque chose vint faire pression sur Pierre s'extirpant de son repos, un poids s’était mis sur son dos. Il ne dit rien, comme à son habitude lorsqu’il ne maîtrisait pas l’inconnu. Une fois, c'était des oiseaux qui s’étaient installés pour construire leur nid sur lui, il fut bloqué 2 ans sans pouvoir bouger. Une voix se fit entendre et par la même occasion fit réagir Pierre immédiatement :
Elles z’auraient à vous dire qu’il y a beaucoup de choze à voir de ses propres zyeux et qu’il ne faut pas perdre son temps à autre choze. Le monde est beaucoup trop vazte ! Moi z’est Pierre, ze suis une zuper pierre !
Pierre avait un large sourire, content de sa surprise. Il est vrai que sur toutes les pierres qu’elle à choisit pour s’y asseoir, s’était la seule qui comportait des éléments de réponses à sa questions.
Jeu 29 Sep - 13:47
Arrel
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Un morceau de fromage se coinça dans ma gorge lorsqu’une voix étrange et rocailleuse survint. Sur le coup de la surprise, je lâchais ce que j’avais en main afin de m’aider à recracher ce qui était en train de m’étouffer. Une quinte de toux suffit à effacer toute trace d’objet non voulu dans ma gorge et mon attention se concentra vers la voix : jeune et presque innocente, répondant à ma question existentielle sans demi-mesure.
Par la suite, j’observais tout autour de moi, cherchant le ou la gosse en train de se payer ma tête. Les pâturages n’offraient pas beaucoup de couvert et le bétail n’avait pas l’air d’avoir été dérangé. Un doute étrange m’envahit, me poussant à regarder vers le bas. La voix était si proche, comme si la pierre elle-même avait prononcé ses paroles. Je secouai la tête de gauche à droite soupirant, pensant que le soleil m’avait un peu trop taper sur la couenne. Pour être sûr que je n’étais pas la cible d’une mauvaise blague, je sautai du rochet, observant si des petits malins ne se cachaient pas.
Tournant autour du caillou, je vis un drôle de paterne, mais aucun mauvais blagueur. Je me frottai la nuque, fixant le drôle de paterne, qui ressemblait étrangement à un visage, mal dégrossi, un peu comme le dessin d’un gosse. La sorte de visage semblait sourire. Non, la sensation était que le rochet me souriait et de façon naïve. Je me tendis, pensant devenir folle le temps d’un instant, puis pour être sûr de ne pas avoir hallucinée, je me penchai vers le visage, très peu convaincu de mes futures actions, surtout si je me faisais surprendre à parler à un stupide caillou.
« Pierre, hein ? Euh... Un prénom très original pour euh... Une pierre... »
Je tapotai le caillou, comme pour me rassurer qu’il n’était qu’un simple rochet inerte avant de continuer à parler.
« Alors Pierre... Euh... Tu sais parler ? Ce n'est pas mon crâne qui a pris un sale coup de soleil hein ? »
Je pris une grande inspiration, surveillant les environs afin de voir si personne n’était arrivé entre temps.
« Mais qu’est-ce que je fais... Je parle à un caillou ! Mes chiens me manquent à ce point pour me trouver un ami imaginaire ? »
Je ne préférai pas continuer à penser à voix haute la suite de mes pensée, réfléchissant aux monstruosités qu’Ionia était capable d’engendrer et dans le doute ne voulant pas fâcher une de ces choses et se retrouver à fuir ses monstres invincibles, à la condition que cette pierre était vraiment capable de parler et qu’elle était une de ces monstruosités et pas le fruit de mon imagination malade.
Les abords de Rochemuraille▬ Le mouvement de sursaut et les instants de confusion de la jeune inconnu excita de bonheur le petit Pierre qui était relativement fière de sa blague. Elle lui tournait autour cherchant si les voix provenaient réelement de la pierre et non de sa tête tourmenté par d’anciens souvenirs de guerre. Son regard ahuri, cherchant à se rassurer, se posait sur les alentours scrutant d'éventuels témoins à cette scène pouvant décrédibiliser quiconque.
Pierre se releva faisant apparaître ses quatres petites pattes, quelques insectes qui étaient venus trouver refuge à l’ombre de sa pierre s'échappant à toute vitesse dans toutes les directions possibles. C’est au même moment qu’une petite coccinelle vint se poser sur l’épaule de la jeune guerrière, elle l’observa. Le sourire niais de Pierre s'élargit en l'apercevant.
Oui moi c’est Pierre ! Ze parle très bien et beaucoup de langues ! Vous zavez z’ai rencontré beaucoup de monde ! Et vous madame ? C’est quoi votre prénom ?
Le petit caillou (si on pouvait vraiment dire qu’il était petit…) se secoua légèrement pour se dégourdir les pattes. Il fit un petit tour sur lui même pour observer les alentours avant de reprendre :
Ouf ! J’ai pas dormi trop longtemps, une fois j’ai dormi dix z’ans ! Et c’est long dix z’ans pour les z’humains ! Dit il d’une voix tout à fait enjouée.
Pierre se rapprocha de la dame en panique et l’observa avec son splendide sourire. Il était heureux de rencontrer une nouvelle âme, de toute son innocence, il n’avait pas fait attention à ses habits.
Jeu 22 Déc - 15:28
Arrel
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Je restais immobile un instant, observant le rochet se mouvoir. La chose se secoua tel un chien-dragon après une nage. Je pensai être en pleine hallucination. Le rochet se mit à parler sur un ton bien trop innocent. Je l’écoutai, incrédule, pensant qu’à tout moment, il allait changer d’attitude.
« Arrel... »
Je vis la coccinelle virevolter avant de se poser sur mon épaulière. Je déglutis, me forçant à ne pas imaginer le pire. Je soupirai en essayant de détendre, comme je le ferais pour un animal sauvage non agressif, puis je tour ma tête vers ce Pierre.
« Alors... Euh... Je ne t’ai pas réveillé ? Tu es tout seul ici ? Il n’y a pas de Papa et Maman Pierre, de Madame Pierre ou des Petits Pierre ? »
Par réflexe, je surveillai les environs afin de voir si quelques choses ou quelqu’un n’étaient arrivé entre temps et cette fois ci, ce n’était pas motivé par la peur de la honte. Lorsque le rochet s’approcha de moi, je restai sur place, ne voulant pas céder à la panique ou encore faire un geste brusque qui pourrait le rendre en colère et mourir piétiner par un caillou.
« Ce...C’est bien que tu saches parler autant de langue... Mais qu’est-ce que tu fais ici ? Je veux dire, pourquoi tu es en bordure de ce champs ? Tu te balades ? »
Mon timbre de voix était neutre, mais non froid et à force de parler ma gorge commençait à m’irriter. Je pestais intérieurement contre ce jour maudit, me raclant la gorge plusieurs fois. Je pris sur moi la douleur, voulant l’ignorer le plus possible, sachant que je devais encore discuter avec la chose pour ne pas déclencher le moindre incident. Je n'avais toujours pas bougé de place et j'attendais ses réponses en observant lui et la coccinelle encore posé sur mon épaulière.
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