La mâtiné touchait doucement à sa fin, laissant sa place à un début d’après-midi relativement tranquille dans la demeure de la chef d’entreprise. Les allées et venues étaient courantes : marchant, artisan, représentant de Clan ou de Baron, rien d'exceptionnelle juste là. Pourtant, une silhouette malingre se faufila rapidement entre les différentes personnalités. Elle dépassa le hall d’entrée, empruntant le chemin le plus directe vers une porte fermée, dont un homme d’une forte stature observa la personne, l’arrêtant avant même que l’inconnu puisse être à portée d’ouverture.
« Tu attends, comme les autres. »
La silhouette se figea, prête à recevoir une punition douloureuse, mais l’homme ne fit rien d’autre que de barrer l’accès à la porte. Surprise et confuse, la silhouette abaissa sa capuche miteuse, dévoilant le visage d’une enfant, à peine entrée dans l’adolescence. La gamine tendit le bras, dont la mécanique bancale, fait de brique et de braque craquait à en faire grincer les dents. L’homme inclina la tête, levant un sourcil circonspect.
« Pour Madame Glasc, les Caves et les moineaux de la volière parlent de... »
La voix de l’enfant tremblait, mais se voulant forte, de façon à ce que la personne concernée puisse entendre. La porte s’ouvrit d’un coup sec, révélant une femme de vêtue de blanc, de noir et de violet. Le regard inhumain et sévère se posa sur la gamine, qui se tut immédiatement. Reconnaissant la Baronne de la Chimie.
« C’est Mademoiselle Glasc. Entre, mais ne touche à rien. »
L’homme se décala d’un pas sur le côté, permettant à l’enfant de pénétrer dans la pièce. Une odeur de lavande, de rose et miel parfumait l’atmosphère du bureau de la chef d’entreprise, que seul le cliquetis d’une prothèse claquant le bout de ses doigts en rythme brisait le clame ambiant. La gamine, exécutant l’ordre bien trop à la lettre restait debout proche d’une chaise richement décoré et terriblement confortable.
« Assis-toi, je t’ai simplement demandé poliment de ne rien voler. »
L’enfant retenu tant bien que mal une quinte de toux, ne voulant pas courroucer la femme en faisant des tâches de glaire noirâtre sur le sol ou l’ameublement. Renata sourit légèrement, s’approchant de l’enfant en sortant un mouchoir d’un blanc immaculé de sa poche.
« Garde-le. »
La gamine sous la surprenante générosité accepta le cadeau avant de s’asseoir, se mouchant et essuyant ce que ses poumons avaient expulsés.
« Merci... »
Glasc la coupa aussitôt, la brutalité de cette action la fit sursauter.
« Pas si vite, tu as quelque chose à me dire et moi aussi à vrai dire, n’est-ce pas ? »
La gamine se recroquevilla, effrayée des futures paroles de la Baronne avant de se redresser, déposant une lettre sur le bureau.
« Monsieur Spindlaw m’a aussi demandé de vous transmettre ce message : "Les Caves et les Moineaux de la Volière parlent du feu d’artifice." »
Le regard de Renata s’assombrit aussitôt, faisant peur à la gamine. Mais aucune hostilité ne se manifesta envers l’enfant, bien au contraire. La baronne observa la messagère, comme un contre-maître examinerait un travail terminé.
« Je vois... Merci de ton déplacement, mademoiselle ? »
La messagère hésita un moment avant de reprendre la parole.
« Lena, Mada...demoiselle Glasc. Pas noms de famille. »
Un hanchement de sourcil curieux se fit, donnant une impression d’amusement venant de la Baronne. La gamine aurait pu jurer que Renata se moquait d’elle.
« Tu as pour habitude de servir de messagère ? »
L’enfant se figea, ne croyant pas une seule seconde ce qu’elle venait d’entre.
« Non... C’est la première fois. »
Renata continuait son interrogation, mettant mal à l'aise la gamine.
« Combien de temps as-tu mis pour venir jusqu’ici ? »
L’enfant répondit aussitôt.
« Une bonne heure mademoiselle Glasc. Depuis Factorywood. J’avais pour consigne d’éviter d’être vue. »
La Baronne sourit de façon féline. Se rapprochant de la messagère. Une main ferme se déposa sur ses frêles épaules, se volant rassurante.
« Que dirais-tu de travailler pour moi ? »
L’enfant savait le prix à payer, elle avait entendu les rumeurs et aussi vu tout ce que pouvait apporter la terrible femme. Sa fierté lui hurlait de refuser et de partir aussi sec, mais la faim et la maladie la tenait, elle ne pouvait qu’accepter cette offre. Elle dévisage la Baronne, l’observant comme on le ferait pour un démon. Mais sa voix et ses paroles furent douces.
« Ai-je vraiment le choix ? »
Renata contint un rire, ne voulant pas vexer sa futur employée. Elle ordonna à ceux travaillant pour elle de s’occuper de la gamine, de façon qu’elle puisse être présentable à venir.
La chef d’entreprise reprit ces entretient et termina ses derniers après que la course du soleil commençait à décliner. Il faisait encore jour, bien que le soleil rougissant donnait, une tinte orangée à travers la vitre. Renata prit un coupe-papier et ouvrit l’enveloppe, lisant cette dernière avec toute l’attention requise.
979an
Cher Melle Glasc,
J’ai de mauvaise nouvelle à vous faire part. Depuis l’incident dans la salle de balle de Monsieur Midenstokke, des répercutions inattendue se sont manifester :
Des gaz chimiques ont pus remonter vers Piltover, profitant des dommages sur les conduites d’air purifié situé dans La Promenade. Ces derniers ont pu polluer l’air si sain et si pure des gens d’en haut qu’ils cherchent par tout les moyens de trouver un ou des coupables, bien entendu, si ses derniers pouvaient venir de Zaun, cela serait parfait à leur yeux d’ignorant aveugle.
Evidemment, Glasc-Industries n’est pas remis en cause publiquement dans cette affaire, mais le bruit court que cet accident isolé, ne serait pas vraiment accident, parce que cela profite bien trop à votre entreprise. De ce fait une enquête à été ouverte sur Glasc-Industries, de prime à bord, cela sert à vous écarter de soupçon. Beaucoup de Clan et de Baron ont terriblement à perdre qu’à y gagner en vous faisant "chuter", mais je n’ai pas l’audace de vous apprendre que ce n’est pas le cas de tous.
Amicalement, S.
Un long soupir de frustration s’échappa de ses lèvres. Ses yeux se fermèrent alors que sa tête partit en arrière, faisant descendre derrière sa chaise, telle une cascade d’ébène sa chevelure noire. Renata se redressa d’un coup, faisant grincer sa chaise dont le bruit résonna lourdement. La Baronne se pressa de se préparer, espérant que les "Très Argentés" n’envoyaient pas leurs plus gros limiers enquêter sur elle.
Un petit lexique pour les mots/expressions peu habituelles:
Caves : Policiers.
Moineaux : Prisonniers.
Volière : Une Prison.
Feux d'artifice : Explosion de quelque chose/quelqu'un faite de façon volontaire.
Mar 27 Sep - 17:33
Camille Ferros
PILTOVER
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Date d'inscription : 26/06/2021
Il y a de l'eau dans le gaz
Remise en fonction des programmes Réactivation dans 3 - 2 - 1 ...
Une musique douce aux oreilles, les ondes parcourent l'immense pièce comme des myriades d'échos s'envolant de mur en mur, emplissant tout l'espace de leur présence si belle. Deux lumières bleutées viennent troubler la pièce sombre, avant que les immenses fermetures aux fenêtres ne s'ouvrent et ne laissent passer les premiers rayons du soleil baignant sur la cité de Piltover. Debout, tenue par des bras mécaniques, l'élégante silhouette, la seule présente dans la colossale pièce tout de marbre recouverte, se défait de ses entraves et touche pour la première fois de la journée le sol dur en deux clics parfaitement distincts, un pour chaque jambe métallique atterrissant sur le sol. Un réveil qui ne se fait guère inconnu car presque immédiatement, la grande porte s'ouvre, laissant entrer un homme en uniforme parfait tenant un plateau au bout de son bras coiffé d'une cloche.
Le personnel proche de l'élite des Ferros est toujours d'une irréprochable qualité. Le bruit métallique des jambes d'acier sur le sol marbré parcourent la pièce jusqu'au centre de la pièce et de son valet.
Madame, des nouvelles d'en bas.
D'en bas. L'endroit est loin d'être méconnu. Chaque recoin de cette ville d'en bas a été parcourue de tous les pires rejetons qui peuvent se trouver en ces lieux de Runeterra. C'est bien pour cela que l'agent d'élite du clan les connait si bien. Comment pourrait-elle sinon protéger son clan de tous les dangers qui le guettent ? Les promenades dans le Gris Zaunien sont loin d'être désagréables. Cependant, rares sont les nouvelles permettant cela. La main droite gracieuse de la cyborg rejoignent la poignet de la cloche et la lève, l'offrant par la suite à son servant. Il s'agit d'une feuille de journal détachée de son enveloppe. Quelle nouvelle importante mériterait d'être si urgemment connue ? Les yeux bleus de Camille parcourent à douce allure les écritures scriptes de la feuille de papier puis s'arrêtent. Le souffle du valet se coupe quelques instants, avant que les yeux de Camille ne se posent sur les siens.
Je ne serai pas présente ce midi. Repoussez mon déjeuner avec ma nièce.
Suivi d'une révérence, le valet replace la cloche sur son plateau et fait fit de son départ, refermant la grande porte derrière lui.
Les rues sont calmes par rapport à d'habitude. Cela est probablement du aux dizaines de pacifieurs qui quadrillent la zone suite aux grabuges de la nuit passée. Les fumées toxiques emplissent toujours l'air des poumons des miséreux vivant dans les parages, sans autre moyen pour se recouvrir le visage que de quelques tissus rapiécés. Les toits le sont aussi, les petits zauniens préférant rester terrés pendant que les choses se calment, assez de bruits pour les 24 heures à venir. Le doux bruissement de la fendue de l'air aux oreilles de Camille est agréable alors qu'elle passe de bâtiments en bâtiments jusqu'à arriver à destination. Le bruit d'un crissement de verre au bout de sa jambe introduit celui plus soudain d'éclats s'écrasant sur le sol intérieur d'un bureau non des plus méconnus pour l'agent d'élite de Piltover.
Ven 30 Sep - 18:12
Renata Glasc
ZAUN
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Poros d'or : 538
Date d'inscription : 08/09/2022
Localisation : Zaun
Il y a de l'eau dans le gaz
Le bureau baignait dans la lueur orangée du soleil donnait une impression de vieux vitrail shurimien. Le rouge feu qui illuminait le dos de Renata se mariait avec la teinte non naturelle du magenta qui parsemait son corps par touche, remplaçant le blanc immaculé de sa tenue et de sa prothèse, donnait à quiconque qui regardait dans sa direction une sensation étrange et déstabilisante, presque surréaliste.
De l’agitation s’entendait de l’autre côté de la porte, rien qui n’alarmait la chef d’entreprise et en sommes classique de la vie. Son respirateur n’avait pas encore refermé la partie centrale, lui lançant encore l’occasion de sentir le parfum qui s’émanait d’un distributeur automatisé. Une main gantée de cuir fin et noir attrapa la poignet de porte allant tournée cette dernière vers la droite avant de stopper tout mouvement subitement à cause d’un bruit. Presque imperceptible de prime à bord, puis crissant légèrement.
Son masque se referma complètement dans un bruit sec et métallique. Sa main lâcha la poignet tandis qu’un autre long soupire cette fois-ci déformé part le respirateur, s’échappa de ses lèvres.
Une seule personne était capable de percer du verre avec autant de délicatesse et de rapidité.
Une ombre imposante venait d’apparaître dans le champ de vision de la chef d’entreprise, large, mouvante, couvrant une partie du bureau en se déformant légèrement à cause de la course du soleil. Renata glissa sa main gantée vers son revolver, sans le sortir de son étui. La baronne leva son bras, frappant exactement trois fois à la porte de son bureau. Une voix se mit à tousser de façon forte, sans rien de plus. Elle se détacha de la porte visiblement rassurée, se retournant au moment même qu’une partie de sa vitre venait de succomber à la précision chirurgicale d’une lame montée. Sa mâchoire se serra en voyant la silhouette, non pas d’horreur ou de peur, mais de frustration et de haine. L’inconnue, qui ne l’était pas tant, venait avec impertinence de s’infiltrer dans son bureau et durant une heure tardive.
Renata lâcha son emprise sur son arme à feux, ne voulant absolument pas donner une raison de se faire agresser par le plus grand chien argenté de tout Piltover : Camille Ferros. Elle montra ses mains, de façon à faire passer un message, s’il devait avoir de la violence, ce ne serait certainement pas la Baronne qui lancerait le premier coup.
« Si je m’attendais à une telle visite de votre part... »
La voix de Renata fut légèrement déformée part le respirateur, lui donnant une résonance et un aspect mécanique, sans faire dans l’excès des autres personnalités augmentées.
« J’aurais fait en sorte de vous accueillir dans un endroit plus approprié à vos "standards" très cher Ferros. »
Le ton était narquois, flirtant avec la moquerie brute et la haine. Renata observa le désastre qui fut fait à sa vitre, secouant la tête de gauche à droite de façon théâtrale et réprobatrice.
« Tss, tss, tsss... J’espère que la toiture et les façades n’ont pas souffert autant que mon pauvre bureau... Vous savez ô combien il dure de trouver des maçons et des décorateurs digne de ce nom ici-bas ? »
Renata se rapprocha non chalament vers une armoire vitré, l’ouvrant afin de prendre deux verres et une bouteille d’alcool ambrée. La Baronne se dirigea vers son siège, déposant les verres et la bouteille, s’assaillant en croisant une jambe, la tête légèrement inclinée sur le côté, soutenue par sa prothèse.
« Allons, mettez-vous à l’aise, je sais que vous n’êtes pas venu ici pour parler tapisserie, n’est-ce pas ? »
Les yeux de la chef d’entreprise exprimaient un sourire masqué par le respirateur et un profond dégoût durant l'attente d'une réponse de son interlocutrice.
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