Je vole, comme un aigle royal | ft. Taliyah

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Au voleur!! On a volé un scarabée!.

Taliyah put observer l'agitation ambiante s'élever sur cette place du marché, la foule présente et se déversant sur plusieurs allées adjacentes se resserraient pour tenter de trouver l'auteur du méfait dont on alertait à vive voix l'exécution récente. D'autres vérifiaient rapidement leurs affaires. La jeune femme soupira, quelqu'un avait-il vraiment essayé de voler au milieu d'un marché Shurimien ? Elle n'aurait normalement pas douté du fait que qui que ce soit ce voleur il serait retrouvé rapidement, mais les voix commencer à monter trop haut à son gout et l'agitation s'aggravant de minutes en minutes laissaient craindre un débordement un venir...

Ahh! Hey! Regardez où vo-...

Taliyah s'était retournée dans la précipitation et en tâtant sa besace après avoir été bousculée par un coup d'épaule, mais la jeune femme s'arrêta nette dans sa protestation quand elle ne vit aucune personne là où devrait se trouver l'impoli qui lui serait rentré dedans... Mais elle avait bien conscience d'avoir été bousculée, elle n'avait pas inventé cette sensation... Écoutant son instinct, elle décida alors de faire sortir un petit pilier de roche légèrement en avant sur le chemin de cette brise qui lui avait donné un coup d'épaule afin de l'arrêter nette.

Taliyah observa, au départ avec incompréhension, quelques petites pierres être arrachées au pilier qu'elle avait érigé et qu'elle maintenait pourtant uni, comme si l'une force s'appuyait dessus, le grattait ou l'escaladait de tout son poids. Puis la vision de ces rideaux se déformant comme pris dans une forte bourrasque eut fini de lui faire comprendre que quelque chose n'était pas normal... Elle rappela le pilier à la terre qui s'y engouffra en douceur pour disparaitre dans le sol. Puis la Shurimienne s'avança d'un pas décidé vers la bâtisse dans laquelle la force invisible s'était bien visiblement engouffrée. Alors qu'elle s'approchait de la fenêtre elle put apercevoir la silhouette d'un être humanoïde aux cheveux colorés se dessiner dans le coin. La tisseuse de pierre, comme s'était mis à la surnommer plusieurs civils depuis sa démonstration devant 'l'Empereur', allait l'interpeller lorsqu'un éclat doré s'envola à toute allure de la pièce pour manquer d'heurter Taliyah en pleine tête si elle n'avait pas réussit à se décaler au dernier moment au prix d'un souffle coupé.

Lorsqu'elle vit la personne aux cheveux coloré sortir comme une flèche pour au final dégringoler de la fenêtre , arracher une pauvre tenture et s'arrêter à lui rentrer dedans, la nomade le repoussa d'un geste simple,du bras pour rediriger sa chute sur le côté. Elle eut alors l'occasion de l'observer un peu plus et fut assez interloquée par toutes ses caractéristiques qui le différenciait de tout les humains qu'elle avait alors connu, son teint de peau particulier, ses oreilles pointues et sa queue qui ressemblait à celle d'un lézard en était les attraits les plus visibles. Elle l'aurait certainement aidé à se relevé et lui aurait posé des questions pleines de curiosité si il n'avait pas grommeler dans la foulée des paroles sur un ton irrespectueux.

Toi là, la justicière, si tu sais me foutre des cailloux dans les pattes, je suppose que tu peux l’faire à c’truc !

Taliyah quitta cet être du regard et l'ignora tout bonnement alors qu'elle avait reprise sa marche de retour vers les marchés, observant le vol de ce petit point doré. Elle leva les mains vers le ciel comme pour le viser et les rapprocha entre elles avec une lenteur méticuleuse jusqu'à ce qu'elle les claquent subitement et deux petits morceaux de roches s'envolèrent aussitôt pour se refermer autour de l'objet volant. Cette sphère en roche creuse flotta alors jusqu'à Taliyah qui l'attrapa à deux mains. Elle était de la taille d'un petit ballon et tenait bien en mains. Alors qu'elle s'attendait à ce que le fauteur de trouble aux cheveux coloré vienne à nouveau à sa rencontre, elle se tourna pour lui montrer son dos pendant que par sa simple volonté, un petit cailloux s'extirpa de la sphère, créant un trou assez gros pour qu'elle puisse observer la chose se trouvant à l'intérieur mais assez petit pour que cette dernière ne s'en extirpe pas. La Shurimienne observa cette chose et pût voir clairement qu'il s'agissait du scarabée d'or dont tout le monde parlait autour d'eux. Elle tenait donc le petit voleur, mais ce qui l'intéressait était bien davantage cette créature piégée dans sa sphère. Etait-ce simplement un petit automate ou un véritable animal vivant ? En réfléchissant à cette question, la jeune femme se tourna vers le vendeur qui s'était fait dérobé ce scarabée à l'origine et fouilla dans sa besace pour en sortir plusieurs pièces de Shurima et d'ailleurs qu'elle avait collecté de ses voyages. Il n'y en avait pas beaucoup mais certaines pourraient peut être avoir une plus grande valeur par leur métal certainement plus rare en ces terres sableuses. Taliyah les déposa sur l'étal de ce marchant en lui offrant un regard.

Cela devrait suffire pour le Scarabée. Veuillez excuser le dérangement.

Selon toute apparence, et pour tout dire, Taliyah semblait plus stressée qu'au début de cette étrange interaction avec l'être dont elle ne connaissait toujours pas le nom. Elle se contenta de maintenir un regard ferme envers les personnes alentours qui les épiaient avec une certaine malice alors qu'elle s'approchait du petit voleur. La nomade lui attrapa le poignet et le tira rapidement vers une ruelle toute proche pour qu'ils s'y réfugie tout deux avant qu'elle n'érige un mur derrière eux pour bloquer le passage qu'ils venaient d'emprunter et ainsi sauver cet énergumène en quelque sorte, ou au moins temporairement. Elle se retourna alors enfin vers le voleur.

Qu'est-ce que tu pensais ?? Tu es inconscient ou quoi ?! Essayer de venir voler sur un marché, tu n'a jamais mis les pieds à Shurima avant, je me trompes ?

N'attendant pas réellement de réponses, elle reprit son souffle pour se calmer, autant psychiquement que physiquement, avant de reprendre avec un visage et un ton plus neutre à défaut d'être apaisé.

Et ne penses pas récupérer ça. C'est moi qui l'ai acheté.

Dit-elle en observant à nouveau l'animal ou l'automate piégé.

Décidément, l'attitude de cette étrange être était très agaçante, mais la jeune femme s'efforçait tout de même de ne pas perdre patience, ce n'était pas parce qu'il était désagréable qu'il méritait d'être abandonné et ce n'était certainement pas par ce qu'il lui manquait de respect qu'elle allait baisser la tête devant lui.

Qu’est-ce que tu veux ? Que je te dise merci ? Tss. Ne compte pas là-dessus. Tu ne m’as pas rendu service. Loin de là.

Taliyah fut surprise par sa vitesse alors qu'il lui avait agrippé et arraché des mains la sphère qu'elle avait formé autour de ce petit scarabée. Elle avait hésiter à faire quelque chose mais cela lui sembla inutile, même s'il disparaissait à nouveau comme tout à l'heure, elle pourrait toujours voir, sentir et manier la pierre qu'il tenait entre ses mains. La Shurimienne écouta toutefois ce qu'il avait à dire avec patience, encaissant les remarques blessantes sans faire monter la tension avant de lui répondre.

Je me fiches que tu me remercie ou non. J'ai simplement fait ce qui me semblait juste. Je t'ai écarté de la place pour éviter que quelqu'un ne se mette en tête de faire de toi la prochaine marchandise en vente. Et non, je n'ai pas acheté cette chose pour te narguer et je ne compte pas la conserver.

Taliyah n'avait en effet que faire de ce petit scarabée mais elle voulait s'assurer de quelque chose en l'achetant, chose qu'elle n'avait pas eu le temps de faire pour le moment à cause de son interlocuteur. Elle écouta avec attention les réponses de ce dernier et equissa un léger sourire alors qu'il lui renvoya la sphère rocheuse.

J'ignore pourquoi tu as en toi autant d'animosité pour les humains, mais je ne suis pas ton ennemie. Je m'appelles Taliyah, si l'envie te vient de me partager ton nom. Tu as raison sur un point à mon sujet néanmoins, je n'ai aucune idée de ce que je viens d'acheter mais c'est exactement pour ça que je l'ai fait. Je compte l'observer et découvrir s'il s'agit d'un simple objet ou d'un animal doué de conscience. Si c'est le dernier cas je le libérerais. Mais en attendant, ton récit m'a donné une idée. — Dit Taliyah avant de lui lancer à nouveau la sphère. — Tu compte rechercher cette porte, si elle existe, pas vrais ? Je connais très bien le désert et ses ruines, si tu te lances dans ce projet je pourrais t'accompagner. Un tel projet pourrait être mortel seul et nos talents respectifs pourraient bien se complémenter. Tu pourras prendre toutes les richesses que nous y trouverons, tout ce qu'y m'intéresse c'est de trouver quoi que ce soit qui m'aidera à faire face à l'oiseau de proie qui a pris place sur ce trône.

Expliqua-t-elle en indiquant d'un mouvement d'épaule le disque solaire qui s'érigeait au loin derrière eux avant d'échanger un regard avec le voleur, attendant son verdict.

Un léger sourire s'afficha sur le visage de la jeune femme, satisfaite d'avoir réussi à percer un petit éclat dans la coquille désagréable de son futur partenaire de voyage.

Très bien, on va faire un truc. Tu m’accompagnes pour traverser le désert et trouver cette porte, je garde cette clé et tu pourrais te servir dans les richesses en guise de dédommagement. Ça te va ?

Taliyah haussa les épaules avant de répondre.

Oui, mais comme j'ai dis, je me fiche de l'or que cet endroit pourrait contenir, ce qui m'intéresse c'est de trouver quelque chose d'utile pour contrer Azir et sa soif de pouvoir. Ah, et surtout, cette chose - dit-elle en pointant la sphère rocheuse dans laquelle était enfermée le scarabée - retournera et restera auprès de cette porte là où est sa place, les êtres vivants ne sont pas des objets de recherches. J'espère qu'on est d'accords là dessus.

Avait fini la tisseuse de pierre sur un ton plus ferme mais pas agressif, ce dernier point n'était pas négociable. Esclavage ou expérimentation sur le vivant, cela démontrait le même comportement abusif selon elle et elle s'y opposerait si elle devait en être témoin à l'avenir.

La jeune femme recula tout de même d'un demi pas, surprise par la transformation soudaine de son interlocuteur qui ressemblait à s'en méprendre à un humain. Elle fut quelque peu jalouse de ne pas pouvoir faire la même chose l'espace d'un instant, cela aurait été si utile dans sa fuite des forces de Noxus ou même ici et maintenant. Taliyah s'avança finalement vers l'être au cheveux bleu devenu rouquin et lui tendit la main comme pour sceller leur pacte.

Eh bien, j'imagine que l'on a un deal. ... J'aimerais vraiment connaitre ton nom, à moins que tu ne souhaite que je t'appelle le bleuet ? Ah et on va certainement devoir se presser plus qu'en une heure avec la scène qu'on a fait au marché. Et moi je ne peux pas changer d'apparence... Mais mes affaires sont prêtes, tu as besoin d'aller chercher quelque chose avant notre départ ?

Ça, c'est toi qui le dis. Tu n'es pas d'ici et même moi j'ignore ce que cette chose est réellement. Une fois qu'elle aura ouvert la porte ou le passage qu'elle garde elle sera libérée, c'est non négociable.

Répondit-elle une dernière fois au sujet de l'étrange scarabée. Taliyah était cependant satisfaite et soulagée du fait qu'ils tombaient d''accord sur le partage éventuel des ressources qu'ils dénicheraient bien que cela faisaient d'eux d'étrange explorateurs, des chasseurs de trésors dont aucun ne recherchait la richesse de ce même trésor. La shurimienne eut soudainement un léger sursaut et un pas instinctif en arrière face au feulement de son partenaire. Elle lui montra ses mains grandes ouvertes comme pour témoigner de son absence de volonté néfaste à son égard avant de reprendre la parole.

Oh, du calme Kyl'rian, c'est juste que de là d'où je viens pour sceller un serment on se serre généralement les mains.

Taliyah hocha de la tête à sa réponse et le suivit dans sa quête au milieux des étals de la capitale. La jeune femme fut prise de court par son retour accompagné de deux animaux dont elle connaissait l'espèce pour être très utilisés par les caravanes marchandes et les nomades de son désert natal. Elle était sur le point de lui demander comme il se les était procuré quand Kyl'rian lui coupa l'herbe sous le pied.

Eh bien... allons y alors. On va suivre la direction que nous à donné le scarabée jusqu'au lever du soleil. On dressera un camps pour se reposer  si on y es pas encore arrivé et on laisseras nos montures repartir, ils sont intelligents, il sauront faire le chemin inverse. Si besoin on continuera demain au coucher du soleil pour marcher dans la nuit, il fait trop chaud de jour pour voyager.

Expliqua-t-elle en prenant place sur sa monture avant de marquer le départ en ouvrant la longue marche de leur voyage.