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Happy new year ❃ ft. Murasama

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Sam 3 Déc - 14:02
Soraka
TARGON
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─ Festival lunaire de Ionia ❃ 1er mars de l'an 916 ─
Feat. Murasama


“J'ai reçu mon invitation au festival du monde,
et j'ai joué tant que j'ai pu*.”

Malgré les nombreuses années qui s’étaient écoulées sur notre bonne vieille planète, bercée par tout autant de conflits que de guerres, ses petits habitants mortels restaient profondément inchangés. Si peu enclins qu’il étaient à tirer leçons du passé. Cupidité, avarice, convoitise… Il suffisait de très peu de choses pour que les peuples s’opposent et se déchirent.
C’était à peu de chose près tout ce qu’une personne simplement spectatrice aurait pu tirer de plusieurs siècles d’errances à travers tout Runeterra. N’importe qui, mais certainement pas Soraka. Après avoir été l’observatrice curieuse de la fondation des civilisations ; de celle des mortels qui devinrent Vastayashai'rei ; des tribus de Freljord, s’acoquinant avec les demi-dieux ; des colonies parties en quête de nouvelles terres aux quatre coins du monde… Jusqu’à l’émergence de Noxus comme de Demacia ; la jeune femme n’en avait pas perdu une miette. Sa curiosité était trop grande, et bientôt les cieux la punirait pour son zèle.
Lorsqu’une enveloppe physique, mi humaine mi animale, lui fut octroyé et ses pouvoirs en grande partie amputés ; Soraka se mit en quête d’arpenter le monde afin de guider les mortels du mieux qu’elle le pouvait. Mais lorsque la première guerre opposant les Demaciens aux Noxiens débuta ; lorsque Soraka, ancien être céleste maintenant déchu pris conscience de son impuissance, elle migra vers les rivages écorchés des îles Serpent. Elle y admira les prémices de la fondation de la cité qui deviendrait bientôt Bilgewater ; goûta à sa gnôle ambrée que l’on servait à grandes lampées dans toutes les bonnes adresses de la ville. Soraka s’émerveilla face à toute la vie et l’activité qui paraissaient faire tournoyer la ville sur elle-même. A cette époque, il lui sembla que les mortels étaient prompts à courir derrière ce qui leur faisaient le plus défaut : le temps. Il s’agitaient en tout sens et mettaient toute leur énergie dans chacun des détails du quotidien ; comme s’ils vivaient chaque instant comme leur dernier sur Runeterra. Une notion bien difficile à apréhender pour un ancien être céleste tel que Soraka. Des décennies s’étaient déjà écoulées depuis le jour où elle s’était vu obligée de se mêler aux mortels… Voilà ce qu’il lui avait fallut pour enfin prendre conscience de ce tout petit rien qui, pourtant, rendait les mortels si vivaces et si passionnants à ses yeux.

❃ ❃ ❃

Si les querelles étaient promptes à se répéter ; Soraka constata que les croyances des hommes et leurs commémorations l’étaient tout autant. Et en cette nouvelle année, alors que d’autres régions se déchiraient et que d’autres encore se voyaient annexées par leurs voisines, Soraka avait poursuivi son voyage jusqu’aux contrées les plus reculées au Nord de Ionia. C’était là-bas qu’elle avait décidé de passer la fin du festival lunaire, comme les nombreuses tribus Vastaya savaient si bien le faire. Parmi elles, la jeune voyageuse se sentait presque comme chez elle. Car on ne la dévisageait plus pour ses attraits physiques particuliers, sa peau couleur lilas ou la corne sur son front et ses sabots en guise de bottes. Chaque année, le festival lunaire lui faisait l’effet d’une bulle de quiétude ; même au cœur du chaos le plus anarchique. Il se pourrait même que Soraka ait sciemment rejoint le continant de Ionia pour échapper un temps aux folies guerrières qui sévissaient ailleurs à Runeterra. Même si elle ne le reconnaîtrait jamais à haute voix. Ces derniers temps la jeune femme aspirait à un peu de répit dans ce monde de brut. C’est ce qui l’avait poussé à écumer les routes de Ionia durant cette période particulière, si festive. Chaque fois qu’elle croisait un marchand itinérant ou un simple habitant local, on hésitait pas à lui sourire et à lui proposer un coup de main dans son long voyage. Cette sympathie propre aux clans vastayans lui réchauffait les entrailles bien plus efficacement que n’importe quelle bouillon fumant qu’elle aurait pu ingurgiter.

Désireuse d’apporter toujours plus de nouveauté à son périple, Soraka s’était décidée à faire escale le temps de quelques jours dans la ville de Shon-Xan pour y fêter la nouvelle année. Les festivités y battaient leur plein depuis plusieurs jours déjà lorsqu’elle arriva à bon port. Fort heureusement pour elle il lui restait encore un jour pour en profiter avant que tous ne se décident à remballer leurs étales et leurs marchandises dans l’attente de la prochaine nouvelle année. Qui disait dernier jour de célébration disait aussi feux d’artifices une fois la nuit tombée ainsi que dernières représentations et spectacles hauts en couleur. Soraka se félicitait d’être arrivée à temps pour ne rien rater de tout cela.

En route pour le centre de la ville de Shon-Xan, où elle avait eu des échos d’une auberge réputée, Soraka profitait des décors lumineux installés partout en ville. Elle appréciait tout particulièrement les lanternes en papier carmin qui semblaient danser avec les bourrasques de vent qui s’engouffraient dans les rues étroites. Le nez en l’air et son lourd sac de voyage fermement accroché dans son dos, Soraka ne vit pas tout de suite la petite boule d’énergie qui lui fonça droit entre les côtes. La puissance du coup fut suffisante pour bloquer l’air présent dans les poumons de la jeune femme, qui accusa le choc en sautillant de quelques bonds en arrière. Elle baissa les yeux vers le projectile qui venait de la toucher et se rendit compte qu’il ne s’agissait pas d’une chose mais d’un enfant, pas beaucoup plus haut qu’une arbuste de quelques mois.

« —Par tous les saints ! Est-ce que tout va bien ?  »

S’enquit la jeune femme avec une sollicitude authentique. Elle tendit une main secourable au garçon qui venait de choir sur les pavés sales de la ruelle.

« —Excusez moi petit homme, je ne regardais pas où j'allais.  »

Tenta Soraka avec un sourire.

* Citation de Rabindranàth Tagore.
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Dim 4 Déc - 16:14
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« Laisses-moi le temps de finir, petit sauvageon. Je sais que tu es pressé d’y aller, mais il faut que tu sois présentable, tout de même. » Une femme, à la longue chevelure ébène, était en train d’ajuster le yukata d’un petit garçon. « Mais m’man, j’veux aller voir les feux d’artifices ! ». Cette mère, débordée par l’énergie et l’empressement de son fils, ne se laissait pas abattre. Elle lui souriait même, face à tant d’engouement pour le festival lunaire marquant l’arrivée de la nouvelle année. Elle parvient néanmoins à serrer l’Obi, une large ceinture de la même couleur que ses yeux, à savoir jaune, pour faire tenir son Kimono, qui arborait dans son dos un dragon s’envolant vers les cieux. Ses gestes étaient professionnels, comme habituée à l’agitation de son garçon, lorsque vient le moment de le vêtir. « Ça devrait tenir. Va mettre tes Tabi et tes Geta, mon petit Ryû, on va pouvoir y aller. » Elle n’allait pas lui répéter deux fois.
“Petit Ryû” avait filé vers la porte d’entrée, attrapée ses chaussettes à deux doigts au vol de sa course et s’était pressé de s’assoir sur l’unique marche pour les enfiler, elles et ses sandales en bois. Il fût très vite rejoint par son père, qui n’avait pas échappé au même traitement vestimentaire que son fils de la part de son épouse, et par cette dernière lorsqu’elle fut disposée à régler les derniers détails de sa propre tenue.

Shon-Yan n’échappait pas au traditionnel festival de fin d’année et elle était en effervescence. Les rues étaient animées par divers musiciens, jouant flûtes et tambours, ainsi que des restaurateurs. Beaucoup de lanternes en papier avait été accroché ici et là, beaucoup de guirlande également et de talisman pour souhaiter une bonne fortune durant la nouvelle année. « J’peux l’avoir ? » demande le garçon, qui pointe du doigt un masque du roi dragon du doigt. « Tu en as déjà beaucoup à la maison. » - « Oui, mais pas un rouge. » L’excuse était légère. Si légère et innocente qu’elle ne pouvait que faire sourire ses parents face à cette incroyable attirance pour les masques du roi dragon. Muramasa leur en demandait un tous les ans et tous les ans, il prétextait qu’il n’avait pas cette couleur. Ses parents osaient espérer qu’au fil des années, il aurait tous les coloris, mais chaque année, un nouveau apparaît.

Son père avait néanmoins réussi à négocier un prix, pour obtenir ce masque pour quelques pièces seulement. Il l’avait mis sur la tête de son propre dragon, puis avait attrapé sa main pour être certain de ne pas le perdre dans la foule.

Même dans les coins les plus reculés de la ville, d’autres personnes s’amassaient pour avoir un peu de hauteur, afin de mieux voir le feu d’artifice. “Petit Ryû” avait dû être mis sur les épaules de son père pour pouvoir y voir quelque chose et lorsque les premières fleurs de feu se mirent à éclore dans le ciel, ses yeux se sont mis à s’illuminer. À refléter chacune des pétales incandescences et à allumer la mèche de son émerveillement. Son masque ne le gênait pas, puisqu’il l’avait fait glisser sur le côté, afin de profiter pleinement du spectacle et non pas au travers des interstices taillés dans les yeux du dragon.
Cela avait duré que trop peu de temps et il en voulait encore. Malheureusement, les artificiers n’étaient pas illimités en ressource et le bouquet final offert, les munitions étaient dorénavant vides. « Il faudra attendre l’année prochaine. Si tu veux, on peut aller manger quelque part, qu’est-ce que tu voudrais ? » Sa mère caressait sa tignasse ébène, alors que Muramasa était boudeur. Il n’était pas fatigué, mais il manquait d’inspiration. Il était descendu des épaules de son père depuis et hormis le stand de tir à l’arc, dont il était trop jeune pour qu’on lui autorise sa participation, il n’avait pas trop d’envie. « Des yakitori ! » Son énergie revient au galop. Son ventre venait de parler.

Ses parents voulant leur faire plaisir, ils avaient relâché leur attention sur lui. Grave erreur, puisque le fripon, attirait par une drôle de lumière, s’était mis à pourchasser celle-ci, comme fasciné de la même façon qu’un chat aurait été envouté par un laser. Cela ressemblait en tout point à une luciole, mais elle brillait d’une couleur bleutée. Son masque était retombé sur son visage. Il ne le gênait pas, au contraire. Dans son esprit, pourchasser la luciole bizarre était devenu un jeu, s’imaginant puissante créature faisant la course avec une autre plus petite, qui voulait semer la terreur incarnée qu’il était. Distrait par ses rêveries, il n’avait pas vu la personne immobile face à lui et patatra, ce qui devait arriver arriva.
« Aïe-aïe-aïe… » gémit-il, alors que ses fesses venaient de rencontrer brutalement le sol et que sa tête lui faisait subitement mal. Moins que ses fesses et ses genoux, cela dit. « Hein ? » Petit homme ? C’est bizarre comme façon de l’appeler. « Non, moi c’est Petit Ryû. Enfin ; c’est comme ça que m’man m’appelle. Petit Homme, ça me va aussi, mais ça fait bizarre ! C’est plutôt petit garçon, d’habitude. »

Ce missile était confus, mais l’innocence faisant qu’il était sans doute moins que cette … dame ? « Euh… Pas grave, j’étais dans mes pensées aussi. T’es un esprit ? Elle était à toi, cette drôle de luciole ? » Il montre du doigt la boule de lumière bleue, qui s’éloigne un peu plus à chaque minute. Ce qui ne manque pas de faire fleurir la déception sur son visage.  


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Dim 4 Déc - 17:09
Soraka
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“J'ai reçu mon invitation au festival du monde,
et j'ai joué tant que j'ai pu*.”

Le petit garçon répondit à Soraka avec des mots emplis de l’innocence propre aux enfants des mortels ; et cela suffit à émouvoir l’être céleste déchu. Ses lèvres s’étirèrent en un grand sourire amusé.

« — Soit ! Enchantée de faire ta connaissance, petit Ryû.  »

Répondit-elle à son tour en détaillant le masque rouge de roi dragon qui était attaché au front de son interlocuteur.

« — Et bien je suis navrée de devoir te répondre par la négation, mais je ne suis pas un esprit. Tout du moins pas de la façon dont tu l’entends, j’imagine.  »

Les pupilles de Soraka suivirent la direction que le doigt du petit garçon lui pointait et seulement à cet instant elle prit conscience du feu follet qui s’éloignait déjà en virevoltant dans les airs.

« — Non, cet esprit-là ne m’accompagnait pas !  »

Dit-elle sur le ton de la rigolade. Elle ne doutait pas qu’il puisse s’agir d’un résidu du feu d’artifice, ou bien simplement d’une luciole comme l’avait pressentit Ryû… Mais la blague était trop tentante et Soraka s’était laissée aller sans réfléchir une seule seconde à la portée que pourrait avoir ses mots sur l’esprit d’un si jeune garçon. Aussitôt elle regretta d’avoir user du terme d’« esprit » de peur que Ryû ne le prenne au pied de la lettre. Mais le mal était déjà fait. Soraka tourna à nouveau son regard vers celui de Ryû, qui semblait brusquement beaucoup plus grave.

« — Ne fais pas cette tête-là voyons, ils sont fugaces et rapides comme le vent. C’est très compliqué de les attraper et tu as même eut beaucoup de chance d’en apercevoir un… Cela prouve que tu es très sensible au monde qui t’entoure. C’est un don très rare, tu sais. J'espère que tu sauras le conserver en vieillissant.  »

Évidemment Soraka ne prenait pas tant de risques à dire cela, puisqu'à peu très tous les êtres vivants sur les Terres Premières étaient sensibles aux énergies et à la magie qui les entouraient. La jeune femme s’en était rendue compte à force de les côtoyer durant ses nombreux voyages. Sans doute que cela pouvait s’expliquer par le faire que la magie et les énergies mystiques étaient présentes en plus grand nombre dans les contrées de Ionia… Toujours était-il que cet état de fait continuait à l'émerveiller au plus haut point. Surtout chez les plus jeunes mortels qui y étaient réceptifs sans vraiment en être conscients ni même réussir à l’expliquer. Cela pouvait prendre plusieurs formes, de l’apparition spectrale, à l'intuition, jusqu'à l’intime conviction que l’on aurait entendu une voix nous susurrer quelque chose à l'oreille… C’était là une partie de la magie de ces contrées.

« — Mais dis-moi, que fais un dragonneau tel que toi tout seul, au beau milieu du festival ? Où sont tes parents ?  »

Lorsque le garçon fut remit d’aplomb sur ses pieds Soraka l’étudia du coin de l’œil pour s’assurer qu’il ne montrait pas de signe de douleur, mais à cet âge une chute était vite oubliée, se rassura t-elle.

« — Il vont se faire un sang d’encre si tu tarde à les rejoindre. Laisses donc les esprits retourner à leurs bosquets pour la nuit.  »

* Citation de Rabindranàth Tagore.
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Dim 4 Déc - 19:47
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Le garçon se met à cligner des yeux plusieurs fois devant la dame cornue. Il se fige dans son scepticisme, ne saisissant pas tous les termes que venaient d’employer celle-ci. « Que je l’entends ? Oh ! Est-ce que ça veut dire que t’es une va- ! » Il s’arrête dans sa phrase, car le mot s’effondre sur lui-même alors qu’il s’apprêtait à sortir de sa bouche. Des soucis de prononciation de toute évidence ou de mémoire, ou les deux ! C’est une espèce très rare selon son père. Rare et précieuse. C’est une chance de les voir ou un signe du destin. « Une va-sta-ya ! » Ryû prit le temps qu’il faut pour que ce nominatif soit convenablement dicté par sa langue.
Quelle déception se fût d’entendre qu’elle n’était pas avec cette luciole bleue. Ses yeux s’assombrissent et se teintent de tristesse à l’idée de perdre la piste de cette lumière magique. Un instant triste qui fut bref, puisqu’il était attentif à la tentative de réconfort de cette dame bizarre. C’est l’intention qui compte et visiblement, elle donnait tout ce qu’elle avait à sa disposition pour lui faire oublier ce terrible incident de chute retardatrice, même s’il ne comprenait pas tout ce dont à quoi elle pouvait faire référence.

La preuve en est : « Moi aussi, j’suis rapide ! J’l’avais rattrapé, j’l’avais presque dépassé même ! » Si rapide qu’il s’est dérobé de la surveillance de ses parents aisément, aussi. D’ailleurs ceux-ci semblaient inquiéter la dame. Ses propos lui firent réaliser d’ailleurs qu’il n’était plus avec eux et qu’il les avait laissés au stand de yakitori, dont il n’avait pas préalablement mémorisé son emplacement. Bien entendu. « Euh, je … » Sa bouche entrouverte, il ne prend pas le temps de regarder les alentours avant de donner une réponse. Si bien que celle-ci traine en longueur, scandant une évidence : il n’en avait aucune idée.

« M’man voulait me prendre à manger et p’pa l’a accompagné pour payer, parce que c’est lui qui avait les sous. J’ai vu cette luciole, j’ai fait la course avec. J’ai pas fait très attention où on était. J’étais trop concentré sur la luciole, je voulais pas la perdre de vue M’dame. »

Ce n’était pas un mensonge, mais la stricte vérité. Ses parents ont fait en sorte que leur fils soit le plus honnête possible. Ils l’ont soigneusement éduqué de sorte que mentir ne lui traverse jamais l’esprit et c’est une leçon qu’il apprend très bien, car Muramasa a compris très vite que l’honnêteté attirait l’affection des autres et la confiance des adultes.
Tout en donnant sa version des faits, il a croisé ses mains dans son dos et il se balance de gauche à droite avec l’énergie de la culpabilité. Ses parents, qu’il aimait énormément, il les avait laissés sur le carreau et ce n’était pas bien. « Ah parce qu’ils ont un bosquet ?! J’veux le voir ! S’il vous plait ! S’il vous plait ! S’il vous plait ! » La mine penaude était très vite repartie. Petit Ryû se mettait à sautiller autour de cette gentille dame, ce qui confirme dans le même temps qu’il n’était pas plus marqué que ça par sa chute, bien décidé à obtenir ce qu’il voulait. « Puis si j’suis pas tout seul, ils auront pas b’soin de s’inquiéter, hein ? » affirme avec une évidence naïve et innocente Muramasa, qui se fige face à la dame, impatient de connaître la réponse.  


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Dim 4 Déc - 20:32
Soraka
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« — Une va-sta-ya !  »

Et aussitôt, le petit coeur de Soraka devint aussi mou qu’un morceau de marshmallow tendu vers une source de chaleur. Les enfants avaient toujours eu cet effet là sur elle, mais celui-ci en particulier en tenait une bonne couche ! Sans doute que sa tenue tirée à quatre épingles et le mignon petit masque qui était apposé contre son front jouaient pour beaucoup… L’espace d’un micro instant, pareil à la prise qui vous caresse une seconde la joue avant de vous dépasser pour disparaître dans le lointain, une image saugrenue passa derrière les paupières de Soraka. Elle s’imagina, la main d’un petit bambin tout sourire au creux de la sienne. Mais n’était-ce pas purement voué à l’échec ? Jusqu’ici l’envie de procréer ne lui avait pour ainsi dire jamais vraiment effleuré l’esprit. Non, je dois simplement être fatiguée par mon long voyage, songea-t-elle intérieurement en reniant tout en bloc. Elle préférait encore éviter la question plutôt que se torturer à s’imaginer un hypothétique futur potentiellement impossible à atteindre. Dès qu’il était question de ses propres capacités, la demoiselle était tout de suite beaucoup moins encline à faire preuve d’optimisme ; alors que lorsqu’il s’agissait de racheter une conscience à tous les mortels existants à Runeterra, là, l’affaire lui semblait ironiquement beaucoup plus simple à traiter.

Soraka secoua la tête pour chasser ses pensées toutes ces pensées importunes qui obscurcissaient son esprit et constata à nouveau à quel point il était facile de lire sur le visage du petit Ryû comme il aurait été aisé de lire un livre ouvert. Elle sourit face à sa mine déconfite et se retint avec beaucoup de difficulté de lui ébouriffer ses cheveux noir de geai.

Soraka tenta le tout pour le tout afin d’éloigner ces pensées moroses du petit garçon, notamment en changeant de sujet et à son grand soulagement cela marcha à la perfection. Les grands yeux lumineux de Ryû sonda la foule durant une bonne minute au moins, comme s’il avouait par ce simple geste avoir effectivement perdu quelqu’un. Il détailla la situation à Soraka comme un enfant aurait pu le faire : avec beaucoup trop d’informations. Sans s’enquiquiner à faire le tri entre ce qui méritait d’être dit et le reste. Mais au moins la mage comprenait mieux comment le petit dragonneau avait terminé sa course entre ses cotes.

Soraka attendit la fin de la longue tirade de Ryû avant d’hocher simplement la tête pour lui signifier qu’elle avait bien tout comprit et tout enregistré. Mais sans qu’elle comprenne trop comment cela était possible, l’intérêt du petit Ryû qui, la minute précédente semblait presque coupable, venait de bifurquer du tout au tout.

« — Ah parce qu’ils ont un bosquet ?! J’veux le voir ! S’il vous plait ! S’il vous plait ! S’il vous plait !
Quoi ? Non attends…  »

Prise au dépourvue, la mage ne su comment calmer l’ardeur nouvelle du petit garçon. Une chose était sûre : les parents de ce dernier n’apprécieraient sûrement pas que leur fiston s’acoquine avec une parfaite inconnue et l’accompagne au fin fond des bois. Non non non, très mauvaise idée. L’enfant commença à sautiller tout autour de Soraka, ce qui ne fit qu’accentuer la détresse émotionnelle de cette dernière.

« — Puis si j’suis pas tout seul, ils auront pas b’soin de s’inquiéter, hein ?
Dis donc voir une seconde toi ! Tu n’essayerais pas de m’embobiner par hasard ! Si ?!  »

Tenta Soraka d’un air courroucé qui n’avait rien d’authentique. Elle décroisa les bras qu’elle venait de croiser par-dessus sa poitrine pour prouver son désaccord, et d’un geste vif elle déposa une main tendre sur l’épaule de Ryû. Un geste ayant pour principal but d’arrêter au garçon de gesticuler mais surtout pour l’éviter de se mettre tout à coup à courir vers le chemin qu’avait emprunté la lueur bleutée un peu plus tôt.

« — Tu ne crois pas qu’on devrait plutôt rejoindre tes parents ? Comme ça nous pourrons peut-être partir en exploration tous les quatre. Ce serait plus sûr, si jamais nous croisons la route du grand méchant ours blanc. Tu sais, celui qui descend depuis les cimes enneigées de Freljord pour croquer les vilains petits garçons qui osent s’aventurer dehors la nuit... dans la forêt.  »

Tenta Soraka en ultime recours. Et dire qu’un enfant réussissait à la mener en bateau...

* Citation de Rabindranàth Tagore.
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Mer 14 Déc - 20:27
Muramasa
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Bien trop enthousiaste, il n’y avait plus aucun danger autour de lui à cet instant. Muramasa ne voulait qu’une chose : foncer dans ce bosquet pour revoir sa lumière bleue et ses potentielles amis, pour encore plus de compagnons de course. À défaut d’avoir d’autres fleurs dans le ciel, un nouveau centre d’intérêt pour cette fête venait de profondément s’ancrer dans son cœur. Cela dit, avant qu’il ne puisse courir vers les bois, la main de cette dame s’ancra sur son épaule et d’une poigne dont il n’aura pas un instant soupçonné la force, il est retenu. Surpris, le garçon arrête de s’agiter et se fige avec une expression interloquée sur son visage. Ses yeux clairs dévisagent la cornue et il écoute inconsciemment, même s’il ne voit pas tout à fait ce dont à quoi elle fait référence.

« Un ours ? Il y a des ours à Ionia ? »  Demande-t-il, pour trouver une excuse rassurante. Que viendrait faire un tel monstre dans les terres ioniennes ? Petit Ryû se met à triturer ses doigts et il ne sent pas très bien. À cet âge, l’imagination est débordante. Il n’en faut pas plus pour que ce petit bonhomme se mette à imager l’ours blanc dans son esprit. Il l’imagine haut comme les montagnes qu’il descend, les écartant avec ses grosses pattes qui pourraient le broyer d’un simple coups de griffes. Ses crocs, son haleine putrides et ses yeux tout aussi blancs que sa fourrure n’aurait aucune trace de son passage en tant que mise en bouche. Des cicatrices de ses précédentes batailles, il en aurait. Il n’aurait cependant remarqué que celle lui traversant le visage, de la babine supérieur gauche jusqu’à l’œil droit.

À ce vent glacial de terreur qui le prend, cette scène se superpose avec une autre. Cette fois-ci, c’est le visage courroucé de ses parents, déçus et en colère contre lui, qu’il voit. S’imaginer enfermer à nouveau dans le cellier, dans le noir … ; C’est terminé.

Muramasa se met à pleurer, à renifler grossièrement et à cacher ses yeux remplis d’eaux salés derrière ses poings serrés. « M-mais… Ils voudront pas ! Et moi, j-je… Je veux juste jouer avec les lucioles ! » Il ne veut pas être puni pour sa soif d’aventure. Que ça soit par l’ours blanc ou par ses parents d’ailleurs. Ce qui laisse à penser que ce n’est pas la première fois qu’il essaye de se soudoyer à ces derniers pour aller voir l’extérieur.
Pauvres parents… Diabolisés autant que l’ours de Freljord. Les punitions ne sont pas pensées pour être agréable et peut-on réellement leur reprocher de vouloir écarter leur garçon du danger des bois, une fois la nuit tombée. Muramasa ne comprend pas cela. Il ne comprend pas qu’ils le font pour son bien. Il ne voit que la terrifiante pièce baignée dans le noir. Seul et enfermé à double-tour.

Cette vision est visiblement plus terrifiante que l’histoire de la dame, puisqu’il n’arrête pas de pleurer. Le tissu de ses manches absorbe encore ses larmes, mais pour combien de temps ? Il ne cherche même pas à se débattre ou à se défaire de la prise, par peur de faire une nouvelle bêtise et de recevoir le châtiment en conséquence.   


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