Milieu Août-été 988. Encore une semaine de chasse bien remplie, la proie avait donné pas mal de fil à tordre, mais au final, comme toutes les autres, elle s'était inclinée devant la férocité de la traque.
Je rejoignais la capitale pressée de terminer le contrat, non pour l’attrait de l’or, mais afin de pouvoir en reprendre une autre. La fierté d’un travail accomplie se voyait sur mon visage. Un demi-sourire carnassier sur les lèvres, ma posture droite et la tête du déserteur dans un sac prévue pour le transport de marchandise périssable ne détrompait pas sur la raison de mon retour.
Sur le trajet jusqu’à la caserne la plus proche, les soldats ou tous ceux capable de reconnaître le sac, s’esclaffaient en se réjouissant de la mort d’un traître, tandis que certains s’écartaient discrètement de ma personne, comme pour fuir leurs propres ombres malicieuses. Mes quatre chien-dragon se pavanaient tout aussi fièrement que moi jusqu’à mon point d’arrivée.
La caserne était bondée de soldat en plein entraînement, pour la plupart de nouvelles recrues. Certains s'étaient arrêtés observant mes quatre chien-dragon avec un mélange d’envie et d’admiration. Je le remarquais assez vite et en profita pour remettre certains un peu trop curieux ou trop ambitieux à leurs place. Mes chien-dragon mordaient volontiers ceux qui s’approchaient de trop près ou tous ceux qu’elles ne pouvaient pas sentir, ce qui dissuada les autres de faire de même.
Un homme d’une stature imposante m’interpella d’une voix ne correspondant pas avec sa carrure familière. Je ne souris pas en le voyant malgré le fait que j’appréciais cette personne : un cousin qui avait dû prouver à la force de ses poings sa valeur dans l’Arène avant de se ranger et de finir comme entraîneur de jeune recrue. Un vieux souvenir me frappa doucement, je le revoyais déposer son armure d’arrènaire et prendre un uniforme noxien et se retourner vers moi, qui le regardais incrédule : "Les futurs soldats sont comme des chiots, qu’importe qui les a pondu, il faut bien les dresser." Je me souviens d’avoir bien ris ce jour-là.
« Arrel, par ici, la femme t’attend. »
« Varok, ça me fait plaisir de te revoir. »
L’homme m’accompagna dans un bâtiment et avant de pousser un lourd drap, il reprit la discussion.
« Tu es de bonne humeur, on dirait, ça tombe plutôt bien, car l’autre envoyer n’arrête de pas cracher son venin, en pestant que les soldats ne sont pas prêts. »
Un fin sourire s’invita sur mes lèvres et lui fit signe de pousser le drap. La pièce était petite, un peu trop pour quelqu’un qui s’occupait de mes récents contrats. Je savais que la femme était de haut rend, elle puait la noblesse et la voir dans un espace aussi restreint m’amusais énormément.
« Arrel, au rapport. »
Mes quatre chien-dragon c’étaient assis, dont premier réclamait des caresses de la part de Varok, qui ce dernier ne se privait pas de faire. La femme ignora tous les codes, ce qui me fit serrer les dents sans rien dire de plus.
« Déposez votre machin sur la table et vous pourrez signer les papiers correspondant. Faites vite, l’odeur est immonde !»
Je m’exécutai, déposant la tête sur la table et la découvrant de façon à ce qu’elle puisse l’observer. Elle mit un mouchoir devant sa bouche et observa le reste, attestant qu’il s’agissait bien de lui. La femme resta rude de bout en bout, me pressant de signer toute la paperasse. Ce qui me motiva à faire exactement l’inverse, juste pour l’emmerder. Mes chien-dragon pestaient contre la femme, sans jamais la toucher. Une fois mes contrats clos et repris un autre, la noble se pressa à quitter les lieux et Varok pris la parole après son départ.
« Et ben, en voici une de bien coincé... Il observa les nouveaux contrats. Tu repars déjà ? Tu viens à peine d’arriver...»
Je tournais la tête vers mon cousin, presque coupable.
« Oui, je suis pas mal occupée ces derniers temps... »
Je m’avançai vers lui, sans dire un mot de plus et quittai la pièce après avoir sifflé mes chiens. Dehors, l’animation était restée la même. Je pris la direction des portes de la ville, non sans avoir équipé mes chien et moi -même. Je lisais le contrat durant le trajet : une mission simple malgré tous ses ronds de jambe et tournure de phrase pompeuse. Je regardais le ciel en pestant sur la manie des nobles à avoir toujours plus que ce qu’ils possédaient. Je cherchai donc un homme du même âge que le mien, mercenaire et détrousseur de faible, charmant. J’atteignis enfin la grande porte, voulant quitter la capitale afin de fouiner dans les environs avant de cherchant dans la grande ville le moindre indice.
Par réflexe, j’observais les allées et venues des soldats, marchants, artisans, mercenaires et simples habitants ou touristes.
Dim 25 Déc - 18:44
Taliyah des Nasaaj
SHURIMA
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Je vous fais visiter ?
Feat Arrel
Taliyah se tenait aux portes de la capitale Noxus Prime, contemplant la vue de l'imposante ville qui se dressait devant elle. Elle avait entendu de nombreuses histoires sur cette nation puissante, racontées par les soldats qui l'avaient escortés jusqu'ici, mais la voir en personne était une toute autre expérience. Alors qu'elle se frayait un chemin dans les rues bondées, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir à la fois admiration et nervosité. Malgré sa nervosité, Taliyah était déterminée à tirer le meilleur parti de cette visite. Elle avait toujours rêvé d'explorer le monde et de voir tout ce qu'il avait à offrir, et elle n'allait pas laisser cette peur la retenir. En se promenant dans la ville, elle a été frappée par la taille et la grandeur des bâtiments. L'architecture ne ressemblait à rien de ce qu'elle avait vu auparavant, les motifs complexes semblaient s'étendre jusqu'aux cieux.
Malgré ces vues impressionnantes, la Shurimienne ne pouvait s'empêcher d'avoir l'impression d'être observée, oppressée même. Partout où elle allait, les étroites ruelles noire de jais dont la lumière du soleil semblait être rejetée par les murs, la rendait mal à l'aise. Elle pouvait sentir des regards s'attarder sur elle, la jaugeant et la jugeant. Alors qu'elle se dirigeait vers le centre de la ville, Taliyah se retrouva au pied du Grand Colisée de Noxus. La structure massive la dominait, un témoignage de la puissance et de l'architecture Noxienne. Taliyah ne pouvait s'empêcher de ressentir un sentiment d'excitation à l'idée d'assister à l'une des légendaires batailles de gladiateurs qui se déroulaient dans ses murs. Elle n'appréciait pas spécialement la violence mais on l'avait rassuré sur le fait que les gladiateurs ne se tuaient pas au combat. Tout ceci n'était que du spectacle et cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas put assister à un spectacle. De brefs souvenirs de sa cérémonie du passage à l'âge adulte et des blessures infligées à sa mère l'avaient un peu attristé avant qu'elle ne se décide à assister à un combat pour se changer les idées.
Une fois bien installée dans les gradins, Taliyah s'est surprise à se sentir intéressée par ce spectacle et à soutenir l'un des combattants, un féroce guerrier dont elle ignorait le nom qui s'est battu avec une férocité et un courage qu'elle avait jamais vu auparavant malgré le fait qu'il était donné perdant.
À la fin, c'est l'autre homme qui est sorti victorieux, son épée haute en signe de triomphe alors que la foule éclatait en acclamations. Mais la Shurimienne ne regrettait pas d'avoir soutenu le perdant, elle était persuadé qu'il s'améliorerait bien plus encore, comme elle qui cherchait à s'améliorer également et contrôler ses nouvelles capacités..
Alors qu'elle quittait le Colisée et retournait au centre ville de Noxus Prime, Taliyah se prit les bottes dans les pattes d'une créature étrange et tomba face la première au sol. Plusieurs grognement sonnèrent à ses oreilles alors qu'elle tentait de se relever.
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