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D’une Zaun à l’autre ft. Lorelei

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Lun 29 Nov - 18:11
Faith Young
PILTOVER
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D’une Zaun à l’autre

Tandis que Vi et moi étions dans les ruelles de Zaun, ne sachant point du tout où je me trouvais, je remercie la gendarme d’être venue m’accompagner dans ce dédale de rues puantes et sales. Enveloppée de ma houppelande et toujours ma besace à mon ceinturon, je ne cesse de tâter le cuir froid pour me réconforter d’avoir encore mes effets personnels. Dans tous les cas, celui qui me touche aura affaire aux poings de Vi et à mon courroux. Personne ne veut voir une Faith en colère. En bifurquant dans un coin, je cherche des yeux la dame aux poings. Je crois l’apercevoir au détour d’un chemin et m’engouffre à l’intérieur. Moins lumineux, plus crasseux avec des cartons plein le sol et des tas de papiers remplis de graisse et autres saletés, je commence à douter de l’ombre que j’ai pu entrevoir. Suis-je bien sur les traces de ma bienfaitrice ou me serai-je perdue dans ce labyrinthe ? La lumière est plus dense en continuant tout droit, je me rassure en pensant rattraper la plus belle des femmes quand soudain, ce n’est pas tout à fait ce que je crois.

Sortant de ce couloir sinueux et poussiéreux, tandis qu’une vive lumière m’aveugle, je distingue trois ombres près d’une table en train de s’enjailler à jouer à un jeu de cartes. L’un d’eux ricane et l’autre grommelle en balançant le tas de pièces au visage du type qui rit. S’ensuit un long silence avant que celui qui riait attrape son coutelas et frappe du poing sur la table. Celui en recule me dévisage avec un sourire en coin et émet un sifflement, rappelant à l’ordre les deux personnes qui se trouvent devant eux. Le siffleur se rapproche avec sa main derrière son long manteau, les deux autres se relèvent et attendent, semblerait-il, des ordres. Pensant qu’ils allaient s’affronter, je me retrouve à avoir trois pairs d’yeux me dévisageant. Préférant opter pour la fuite, je commence à courir sur la première petite ruelle à ma droite. J’entends un autre sifflement et s’ensuit une course poursuite dans un dédale dont je n’ai aucun repère. Le souffle court, j’anticipe un mouvement où je baisse ma tête, sentant quelque chose éraflée le dessus de mon crâne. N’osant jeter un regard en arrière, les larmes aux yeux avec ma besace tenue bien fort entre l’une de mes mains, je continue à m’élancer telle une gazelle souhaitant échapper à son prédateur. Des gens agenouillés nous regardent passer, demandant l’aumône et se faisant renverser par les trois vauriens qui me cherchent des ennuies.

Après une dérive sur la gauche, à l’embouchure de ce dédale, se trouve une place avec en son sein, une sorte de statue ressemblant à un homme de grande envergure, plantée là, au-dessus de ce qu’il semblerait être une fontaine. J’entends les pas précipités et me mets à entendre un “pssst” avant de comprendre que quelqu’un tient une porte légèrement entrebâillée. J’avance à grand pas, arrivant à l’intérieur de cette bâtisse avant que la porte ne se referme derrière moi. La luminosité de la pièce laisse à désirer et mes yeux mettent un temps avant de s’y accoutumer. Je voulais remercier la personne qui venait de me sauver lorsque j’aperçus un homme s’approcher de moi avec une lame. Me toisant du regard, il me sort un “T’es qui ? Tu n’as pas la même odeur.” Comment ça, pas la même odeur ? Je sens le parfum des contrées d’Ionia avec un zeste de sucré, quelque chose de doux et raffiné. Je songe à Vi que j’ai égaré au détour d’une rue et qui doit très probablement me chercher. Je déglutis péniblement avant de bredouiller :

- Je… Je suis Faith. Et...Et vous... êtes qui d’abord ?

L’homme étrange avait une allure de dégénéré avec des yeux gros comme des ballons, grossit par des lunettes rondes avec une armature totalement déséquilibré. Des cheveux bruns et sales avec une peau laiteuse. Ses vêtements étaient dans des tons très foncés avec des chaussures troués, notamment au niveau du gros orteil. Il avait tendance à sortir le bout de sa langue près des commissures de ses lèvres, me toisant avec son regard vitreux et pas très nets. Son œil droit partait dans tous les sens tandis que le gauche restait fixé sur mon joli minois, sans sourciller. Il attend là un instant avant de baisser la lame et de regarder derrière moi avant de dire :

- Pardonnez-moi ma Dame, j’ai attrapé un menu fretin.

Une sensation de malaise, comme si, sans l’entendre ni le sentir, quelqu’un s’était immiscé dans mon dos. La peur se mit à hérisser le peu de poils que j’avais sur les bras. Serrant très fort ma sacoche, je n’ose pas me retourner et reste le regard rivé sur celui de l’homme laiteux. Bon sang. Dans quoi me suis-je fourrée ?

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Lun 29 Nov - 22:30
Lorelei
ZAUN
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D'une Zaun à l'autre
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Sublime. Quand la femme de Dwight disait que son homme n’était pas futé… Lorelei ne pouvait qu’être en désaccord avec elle. Aussi gentil puisse t-il être avec l’élue de son cœur, il était d’une stupidité abyssale. Une gamine pilti! Enfin gamine… Elle devait avoir dans les… Vingt ans? Vingt-cinq ans? Plutôt jolie, avec un parfum d’épices sucrées. Soi une pilti soi une étrangère. Tout sauf ce qu’ils cherchaient. Ils cherchaient un homme, que Dwight avait aperçu roder dans le coin. Pas une gamine ne lui arrivant même pas aux épaules. Sans dec’ Dwight… Du menu fretin! Et je t’ai déjà dit d'arrêter avec les “ma dame”. A la limite un “patronne”, mais, “ma dame"? La baronne aurait pu continuer encore longtemps à pester ainsi pour libérer sa frustration mais, elle savait qu'il avait voulu bien faire. Et maintenant ils se retrouvaient avec une gamine paumée et imprudente sur les bras.

Sortant de l’ombre, surgissant tel un fantôme de derrière l’invitée impromptue, Lorelei s’avançait calmement vers son homme de main. Il était aisé de voir son exaspération profonde. Tant pis pour leur proie, elle allait devoir s’occuper de la crise immédiate. Une probable pilti qui s’était égarée au mauvais endroit. Et Glimer Industries avait pour principe de ne pas s’en prendre aux piltis qui s’égaraient chez eux. Meilleur moyen pour que ceux d’en haut les laissent tranquilles. Tant que ceux-ci n'allaient pas mettre le nez dans ses affaires bien évidemment. Ce qui n’était probablement pas le cas de celle qu’elle se retrouvait à devoir gérer.

Du haut de sa stature, avec sa musculature marquée, ses tatouages et ses yeux… Il n’y avait aucun doute qu’en cet instant la baronne avait de quoi être intimidante. Bon. Va fall… Tambourinements brutaux sur la porte, des voix agressives leur ordonnent d’ouvrir, comme quoi ils savent que la gamine est planquée ici. Prenant une inspiration profonde, comme pour se calmer, elle retrousse entièrement les manches de sa chemise. Décidément, les turpitudes les plus ridicules de la vie ont décidé de la provoquer aujourd'hui. Attendez, j’arrive vous ouvrir! Et alors qu’en quelques pas elle se retrouve devant la porte…

Le coup de pied est brutal. La porte qui n’est pas censée s’ouvrir vers l’extérieur est arrachée de ses gonds. Dans le mouvement elle sent l’impact de la porte sur un être humain de l’autre côté. Sans hésiter Lorelei se jette sur un des deux autres types encore debout, poing droit armé elle le frappe tout en continuant d’avancer sur lui. Visant le visage, elle perçoit cette fois le choc des os contre les os, la mâchoire se brisant sous la violence du coup. Coup de couteau visant ses reins. Elle ne fait même pas l’effort d’esquiver pleinement, se contentant de se décaler pour que la lame se plante dans les muscles lombaires. Sa chair cruellement pénétrée, Lorelei lâche un grognement. Mais, impassible, au lieu d’ignorer la douleur, elle chevauche celle-ci. L’adrénaline et l'endorphine se déchainent dans son organisme, plaisir indescriptible. Minutieuse malgré tout, elle se saisit du bras armée qui peine à retirer la lame et le sert. Suffisamment fort pour sentir l’os de l’avant bras se fissurer. Et de toutes ses forces, percevant l’épaule qui se disloque, tire. Le corps est projeté avec puissance, la tête de l’homme s’écrase contre le mur dans un craquement sinistre.

Moins de dix secondes se sont écoulées. A l’extérieur les gens croisent le regard de la baronne. Impassibles. Ils ont l’habitude. Ok les trois bâtards. On va faire simple. Vous êtes sur le territoire de Glimer Industries. Personne ne chasse sur MON territoire! Alors si on vous y reprend, j’irais moi même éventrer vos chats et noyer vos putains de poissons rouges! Les éclats de violence de la baronne à l’égard de ceux pensant qu’ils peuvent agir comme bon leur semble sont connus. Pour les âmes sensibles ou les idiots naïfs cela peut paraître bien trop brutal. Mais la tribu sait que jamais elle n’agirai ainsi à l’égard des siens. Et la tribu sait que dans les rues sous le contrôle de Lorelei ils seront toujours protégés.

Vous, vous restez en bas. Son regard se tourne vers l'intruse. Quand à toi gamine, tu monte à l’étage avec moi, on a à causer, je veux savoir qui t’es et, c’que tu fous chez moi à te faire courser par trois pervers. Elle ne prête même pas attention au sang sur ses mains. Ou à ses tatouages qui luisent, réaction à l’adrénaline et l’endorphine qui se mêlent à son sang altéré. Sa voix a perdu de l’exaspération et de la rage qu’elle pouvait avoir un instant plus tôt, son cœur rassasié par cet éclat de brutalité. Non, elle s’exprime avec un calme empreint d’une autorité qui n’accepte aucune protestation. Et sans attendre de réponse, Lorelei monte un escalier usé, à moitié dissimulé dans la pénombre. La pièce au-dessus est simple, quelques chaises, une table sur laquelle il est possible de voir quelques bouteilles et verres à la propreté douteuse.

S’asseyant sur une chaise, elle se sert un verre d’un alcool à la couleur indéfinissable, faisant signe à la jeune femme qui l’a suivi de s’assoir. “T’inquiètes pas, j’vais pas te manger. Ici on s’en prend pas aux piltis tant qu'ils foutent pas la merde.



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Mer 1 Déc - 11:45
Faith Young
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D’une Zaun à l’autre

Malaise. J’admirais la scène avec un semblant d’angoisse et d’admiration, le regard grand ouvert et la bouche tremblante. Je voyais tout ce sang giclé, les trois hommes venus me retrouver étaient désormais dans un état pitoyable. A mon avis, cette étrange dame aurait pu tous les tuer sans sourciller. Étais-je chanceuse de me retrouver dans cette bâtisse, sur le territoire de Glimer Industries ? Ce nom ne me disait rien, il faut dire que je n’ai aucune connaissance des lieux ni de Zaun en général. J'aurais dû faire plus attention à Vi plutôt que de détourner ma tête à chaque recoin, contemplant la crasse et les gens aux regards mauvais. L’ambiance qui y règne est un mélange de crainte  et de désespoir, comme si tout le monde appréhendait tout le monde, gardant sous son manteau une arme prête à être dégainée.

En moins de vingt minutes, ma vie aurait tout simplement pu s’arrêter ici, à Zaun avec ces trois vauriens. Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même et à mon manque de concentration. Le type qui se trouve devant moi se nomme Dwight, j’imagine qu’il est au service de cette femme. Sans broncher, il continue de vaquer à ses occupations tandis que je me retrouve à suivre celle qui vient de me sauver la vie. M’ordonnant de la suivre, je me relève et emboîte le pas de celle-ci, sentant mes bottes franchir cet escalier délabré dans le fond de la pièce. Je la vois tirer une bouteille avec une mixture, certainement de l’alcool avec une couleur bien étrange et se servir un verre. Je m’exécute lorsqu’elle me tint de m’installer en face d’elle et de discuter sur le pourquoi du comment je me retrouve avec trois types au cul. J’inspire profondément, serre ma besace contre ma hanche et explique plus ou moins calmement.

- Je… Je me nomme Faith. J’étais accompagnée par une camarade quand je l’ai perdu du regard. Pensant l’avoir retrouvé, j’emprunte un chemin qui mène jusqu’aux trois types à l’allure douteuse. Ils jouaient à un jeu de cartes, je n’osais pas les déranger seulement, je pense qu’ils n’étaient pas trop d’accord que je sois ici. Ils commençaient à m’encercler ! J’ai préféré la fuite, comme une lâche. Je n’ai pas d’arme, rien, mis à part ma camarade qui elle sait se servir de ses poings !

Plongée dans le regard sombre de la patronne des lieux, gesticulant une de mes mains libres, je lui déclare sans une once de mensonge ce qu’il venait de m’arriver. Mon tempérament n’est pas celui d’une personne qui cherche la bagarre, loin de là ! A savoir que si je me retrouve à Zaun, c’est pour une raison bien personnelle et propre. Ne me sentant pas à ma place, je n’avais qu’une hâte, retrouver Vi. Malheureusement, coincée ici, il me serait difficile de m’extirper de ce trou à rat. J’avais choisi exprès cette houppelande, pensant pouvoir passer entre les mailles du filet qu’est Zaun. De ce que j’ai compris, mon stratagème n’est pas assez efficace. Peut-être devrais-je sentir le poisson mort pour pouvoir me fondre dans ce décor ? Beurk. N’étant pas en position de force, je me permets tout de même une remarque.

- Pardonnez mon ignorance mais, qu’est-ce que Glimmer Industries ?

J'espère sincèrement que cette question ne la froissera pas. Après tout, la dame qui se tenait face à moi avait l'air bien mature et peut potentiellement comprendre que je n'ai rien à voir avec les pacifieurs ou la gendarmerie de Piltover. Enfin presque. Dans tout les cas, mes recherches étaient loin d'être terminé et il me fallait trouver les traces de Viktor. Je dois en apprendre plus sur lui, sur ses recherches, sur ce qui l'a poussé à se détourner de Jayce. Je jette un coup d'œil à l'étrange boisson, l'odeur qui s'en dégageait était forte. Définitivement, mes narines ne s'accoutumeront pas encore à cette étrange ville de Zaun.
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Jeu 2 Déc - 10:51
Lorelei
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D’UNE ZAUN À L’AUTRE
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Vraiment? C’était une mode chez les pilti à ce stade non? Se perdre dans les rues de Zaun, accompagné ou non. Si les zauniens n’étaient généralement pas vraiment les bienvenues à Piltover, l’inverse tendait à être vrai. Vrai et pire. Tant qu’un zaunien ne semait pas le désordre en haut, il risquait au pire les plaisirs d’un enfermement temporaire. Qui parfois pouvait s’avérer plus confortable que ce qu’il pouvait vivre en bas. Mais à Zaun… il y avait toujours un imbécile pour voir en chaque pilti qui passait une proie potentielle. Était-ce l’ignorance de ceux d’en haut ou, simplement de l’inconscience? Ca n’était pas si compliqué de rester dans les grandes artères non? Ou alors, elle était accompagnée de quelqu’un du coin qui, n’était pas des plus consciencieux.

Difficile de retenir son fou rire face à cette histoire classique. Un jour il allait falloir en faire une blague. C’est l’histoire d’un pilti qui se promène dans Zaun. Au détour d’une rue, il voit quelque chose qui brille et va voir. Et lorsqu'il reçoit l’objet de son intérêt, ses yeux s'écarquillent pendant que la lame de couteau brillante lacère ses entrailles… Non, pas comme ça. Vraiment, il allait falloir travailler un peu plus la blague pour qu’elle ait de l’impact. Actuellement c’était… juste une description des faits récurrents qui pouvaient avoir lieu. Même sur son territoire, la sécurité était loin d’être complète. L’équilibre entre sécurité et liberté était complexe à maintenir et, la baronne préférait la liberté à la sécurité. Comme tous les siens.

Mais si vous voulez un conseil, faites attention avec qui vous descendez dans les rues de Zaun. Lorelei bu une gorgée d’alcool, le feu liquide et toxique des puisards se répandant en elle avec force. Et il vaut mieux être lâche et en vie que, courageuse et morte. Ou pire. Vous avez fait le bon choix. Ne restait plus qu’à espérer que sa comparse, qui savait se servir de ses poings, ne mette pas le bazar en cherchant la dénommée Faith. Si tel était le cas, la situation deviendrait inutilement compliquée, surtout si cela devait avoir lieu sur son territoire. En tant que baronne, elle ne pouvait permettre que les étrangers sèment le chaos chez elle.

Décidément, c’était dans ce genre d’histoire qu’elle ne pouvait s'empêcher d’aimer sa ville. Ce fil en constante tension, ce semblant de calme avant que tout n’explose subitement. Aucun avertissement, aucun signe avant coureur. Personne ne pouvait véritablement contrôler Zaun, Piltover avait été obligé de l’avouer. Au mieux, des individus comme elle parvenaient à canaliser cette énergie, à la maintenir dans un équilibre instable. Et même ainsi, l’harmonie restait une chimère. Tout du moins pour l’instant, tant que les zauniens restaient divisés, dans la crainte des barons, dans la colère à l’égard des puissants.

Quand à ce qu’est Glimer Industries… Nouvelle gorgée d’alcool. Un gang? Une entreprise? Ce sont ces gens qui sont en bas. Pas ceux à qui j’ai collé une dérouillée. C’est moi aussi. Ou encore, les habitants de ce quartier. Une des rares véritables tribu de Zaun voir, la seule véritable tribu que vous pourrez trouver avec ses racines dans les tréfonds de Zaun. Et cette tribu est guidée par la baronne de la chimie Lorelei. Elle ne précisa pas que, la dite baronne n’était autre qu'elle-même. Plus curieuse de voir si la jeune femme allait réussir à assembler les informations, qu’aussi bien la baronne que ses hommes avaient pu laisser échapper. “Normalement, le danger est minime pour les non zauniens ici, mais lorsqu’on s'égare dans les ruelles sombres… Disons qu’il vaut mieux éviter de s’y égarer, Zaun regorge de surprises et, certaines ne sont pas des plus amicales.”

Son regard s’attarda plus longtemps sur Faith, comme pour la jauger. Observant son visage et sa manière de réagir. Oui, elle était plutôt jolie. Parfaitement propre malgré le vêtement qu’elle portait. N’importe qui venant du puisard aurait remarqué qu’elle n’était pas d’ici. L’odeur était un marqueur évident même si, il fallait pour cela être suffisamment proche pour remarquer que le fiel de Zaun ne s’était pas encore déposé sur elle. Mais il n’y avait pas que ça, l’air de santé, de douceur qui se dégageait des piltis était un autre indicateur. Le confort autant que l’inconfort marquaient les gens.

Mais, avant que nous ne partions à la recherche de votre camarade. En espérant qu’elle ne se mette pas à semer le chaos. J’apprécierai de savoir pourquoi vous êtes descendue dans Zaun. On ne vient pas faire du tourisme par ici après tout. Le regard de Lorelei se fit plus perçant, plus inquisiteur alors qu’elle fixait son interlocutrice. Sous des paroles à l’aspect détendu, il était clair que la baronne attendait une réponse. Elle doutait que Faith ait des intentions particulièrement néfastes mais, les piltis qui venaient fouiner avaient tendance à provoquer plus d’ennuis que nécessaire. Pour après prendre la fuite dans leur cité si tranquille, sans avoir à assumer le désordre qu’ils avaient provoqué. Et c’était alors aux individus comme elle qu’incombait l’obligation de gérer le désordre qui restait.



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Ven 3 Déc - 15:09
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D’une Zaun à l’autre

La femme qui me fait face m’effraie, je ne saurai dire pourquoi. Son aura, peut-être ? En tout cas, dans sa façon de s’adresser à moi, il y a un certain respect. J’apprécie également l’honnêteté dont elle fait preuve. J’en apprends également plus sur ce qu’est cette “industrie”, d’autant qu’elle est guidée par celle-ci. Lorelei. Elle l’avait dit un peu plus tôt “Personne ne chasse sur mon territoire”. Ses explications m'ont permis de remettre de l'ordre et de comprendre qui elle est. Je me trouve vraiment dans de beaux draps. Ou du moins, c’est ce que je crois. Au vu des circonstances, elle aurait pu me dépouiller et me charcuter à peine un pied dans sa demeure. Sachant que j'ai pu observé de mes propres yeux la patronne du coin éclater mes trois poursuivants. Je n’aurai pas aimé être à leur place. Souhaitant m’aider à retrouver ma comparse, je la remercie grandement pour ce geste. Seulement, la question qui s’ensuivit me laissa perplexe, ne sachant pas si je devais inventer une excuse ou dire la vérité. Dans tous les cas, je ne suis pas à ma place ici et mieux vaut éviter de faire la maline. Éclaircissant ma voix, les poings serrés contre la table, je mets un temps avant de répondre :

- Je suis à la recherche d’un homme. D’un génie. Quelqu’un qui aurait accompli de grandes choses il y a plus de vingt ans et qui aurait disparu, sans laisser de traces. Des échos auraient tendances à dire qu’il se trouverait à Zaun. C’est pour cela que je suis ici.

Pourquoi une jeune femme de l’académie de Piltover, moi en l’occurrence, se retrouve ici à errer parmi les plus démunis, les plus misérables tandis que je mène une vie prospère et de rêve là haut ? D’un côté, cela me permet de retirer mes œillères en pensant que tout le monde vit une vie aussi exaltée qu’à Piltover. Jamais je n’aurai cru voir autant de rues désolantes, autant de maux qui détruisent la population de Zaun, tout en respirant cet air rempli de toxines. Misérable. Je n’ai pas d’autres mots. Pensant que le conseil s’occupait de tout le peuple, même celui d’en bas, j’en tombe des nues. Piltover n’est que le côté propre, beau et cultivé là où Zaun regorge de gens dans le mal être, le désarroi et la violence. Les deux versants d’une même médaille. L’un dans l’ombre, l’autre dans la lumière. Cette vérité dans laquelle je plonge aujourd’hui me rend nerveuse, agacée avec un goût d’amertume dans la bouche. J’ai failli perdre la vie si je n’avais pas décidé de fuir, de plus, sans Lorelei je serai très certainement encore en train de courir et à me perdre plus profondément à Zaun. Quel enfer. Je continue alors à expliquer ce que je fous ici avec un ton un peu plus triste.

- Je dois dire que je ne m’attendais pas à tout ça en venant ici. C’est le jour et la nuit. Je regrette sincèrement que le conseil n’ai rien osé faire pour vous. Nous sommes pourtant pas si loin, l’un de l’autre et pourtant, tout un monde nous sépare. Je fais partie de ces gens qui aiment le progrès et l’innovation, qui cherchent à rendre le monde meilleur. Je dois dire que, de ce que je vois, Piltover n’a hélas pas fait les choses dans le bon ordre. Enfin bon. Venir ici m’a sûrement mis du plomb dans la cervelle.

Je me lève de ma chaise, rabattant ma houppelande ainsi que la capuche par-dessus ma tête. Prête à partir à la moindre occasion, sans vouloir importuner plus longtemps celle qui se tient devant moi. Après tout, je ne suis qu’une gamine qui tente de comprendre dans quel monde on vit.
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Sam 4 Déc - 16:18
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Un homme? Un génie? La dénommée Faith avait pris le temps de répondre, semblant choisir ses mots avec prudence. Bien. Si elle avait fait preuve d’inconscience en se promenant hors des sentiers battus de Zaun, elle semblait au moins s’être reprise. Mais disait-elle vraiment la vérité? Prudence et paranoïa étaient deux choses différentes. Et, si la baronne n’avait aucune raison de croire ce qui lui était dit, elle n’avait aucune raison de ne pas le croire non plus. Tout ce qui lui avait été dit était crédible. Il n’était pas rare non plus que des piltis déambulent dans les méandres de sa cité en quête de chimères et de fantasmes. Chimères et fantasmes qui, tendaient à s’avérer parfois être vrais au plus grand désarroi de ceux qui les cherchaient. Puis, elle n’avait pas surpris la jeune femme en train de fouiner dans ses affaires.

Mais un génie? Ce mot aurait pu décrire nombre d’individus à Zaun. Les esprits éveillés tendaient à quitter la cité haute, à s’enfoncer des les brumes toxiques lorsque le carcan de Piltover se faisait trop lourd après tout. Un génie hein… qui je le parie serait originaire de Piltover? Les gens intelligents mais trop fous étaient monnaie courante ici. Et ceux originaires de Piltover n'étaient pas si rares. Avec un nom je pourrais vous dire si je le connais ou, s’il travaille pour moi. Ce que vous décrivez est plus courant qu’on ne le croirais ici Malgré un mépris certain pour le pilti moyen, Lorelei réagissait au cas par cas, ne souhaitait pas directement de mal aux individus. Aider quelqu’un ne faisait pas de mal non plus si elle n’avait aucun effort à fournir. Que vous sachiez dans les meilleurs des cas où chercher. Ou bien où ne pas chercher au pire.

Et l’espace d’un instant, alors que son interlocutrice s’exprimait de nouveau, l’attitude de Lorelei changea immédiatement. Ses muscles se tendirent par réflexe, son regard se durcissant immédiatement. Colère rampante, fureur sourde. En harmonie avec ses émotions, ses sens s'intensifient, elle perçoit la douleur de sa blessure récente avec force. Pouvant presque sentir sa chair qui, petit à petit se referme, métier à tisser de sang et de muscle en action. Son esprit se concentre sur la sensation, aiguisant la douleur pour reprendre son sang froid. La jeune femme n’a aucune idée de ce qu’elle exprime, n’a pas vécu la libération de Zaun.

Et face à l’ignorance, presque innocente d’une pilti, le rire. La tension en la baronne disparaît aussi vite qu’elle est apparue, fou rire incontrôlable. Et quelques secondes après, parvenant à se calmer, elle vide d’un coup son verre. Feu liquide agréable. Je vous invite à vous rasseoir. Avec l’énormité de ce que vous venez de dire… vous auriez bien besoin d’une petite leçon d’histoire. L’ignorance ne devait pas forcément être sanctionnée après tout. Puis, l’avenir qu’elle voyait pour Zaun avait besoin que de l’autre côté certains prennent conscience de la réalité. Il était nécessaire de donner une chance à ceux qui voyaient encore Zaun comme leur appartenant après tout. Vu que vous n’avez pas connu l’indépendance de Zaun il y a vingt ans, je ne peux pas vous reprocher vos mots. Contrairement à bien des personnes ici je ne sanctionnerais pas votre erreur par la violence. Tout du moins dans un cas comme celui-ci. Et puisque vous cherchez quelqu’un à Zaun, pourquoi pas, comme vous venez de le dire, en profiter pour repartir avec encore un peu plus de plomb dans la cervelle?

Invitation à prendre ou à laisser, elle déciderait de la manière de percevoir celle qui était sur le point de partir selon ses choix et non ses mots.


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