INCURSION DE BRUME - PILTOVER & ZAUN [mini évent]

Aujourd’hui allait être une belle journée. Oh oui. Une très belle journée. Ce soir encore, Séraphine allait se produire devant les villes jumelles qu’elle aimait tant : Piltover et Zaun. Pour cette si belle soirée, elle leur avait préparé une surprise. Une nouvelle chanson, que personne n’avait encore entendu. Cette chanson, elle la préparait depuis des semaines, et enfin elle allait voir le jour. La Zaulto -surnom qu’elle se donnait à elle-même pour ne faire qu’un avec les villes jumelles – était toute excitée. Elle ne tenait plus en place alors qu’elle venait tout juste de se lever.

La nuit dernière elle avait dormi chez ses parents, dans la chambre qui lui appartenait lorsqu’elle était enfant. Dans cette chambre, il y’avait tant de souvenirs bons, comme mauvais, et tous avait de l’importance à ses yeux. Séraphine quitta sa chambre après un moment. Ses parents n’étaient pas là, ils étaient partis travailler. Dire qu’elle voulait prendre le petit déjeuner avec eux, dommage. Elle les verrait au concert dans tous les cas, alors ce n’était pas si grave. Séraphine se servit une tasse de thé, et s’observa dans le miroir. Mauvaise idée. Elle ne ressemblait à rien. Si ses fans la voyaient avec une telle apparence, elle se demande ce qu’ils penseraient. Passons. Ce n’était pas si important. Depuis quand la chanteuse se souciait-elle autant de son image ? Ah oui. Depuis qu’elle était devenue une célébrité. Oups.

Souvent, Séraphine aimait se placer entre Piltover et Zaun en lévitation sur sa plateforme d’Hextech. Parfois elle écoutait juste les mélodies des âmes aux alentours, d’autres fois elle écrivait ce que les âmes autour d’elle chantonnaient. Mais là, elle grattait sur sa guitare, une mélodie qu’elle percevait autour d’elle. Ses yeux étaient fermés, sa voix sortit une mélodie inquiète, mais ça ne la perturba pas plus que ça. Jusqu’à elle entende un horrible son. Séraphine bascula presque de sa plateforme. Ses yeux se rouverts, horrifiés. Elle n’aperçut pas le ciel couvert en premier, non. C’est son sens le plus développé qui l’alerta. Son ouïe. En quelques secondes seulement, elle entendit une quantité de mélodie qui résonnaient de la même façon. Elles étaient terrifiées, apeurés, angoissés, et la liste était encore bien trop longue. Séraphine observa par-dessus sa plateforme, et elle y vit une fumée noire qui venait de la falaise qui reliait les villes jumelles. Sa tête bascula ensuite vers le ciel, qui s’était assombri d’une telle façon qu’on n’arrivait plus à l’apercevoir.

Séraphine n’était pas si loin de la falaise, mais elle n’était pas à côté non plus. Cependant, il ne fallait pas être stupide pour comprendre qu’ils étaient attaqués. Par qui ? Elle n’en savait rien. Son corps tremblait à cause des mélodies qu’elle entendait. La chanteuse toujours pleine d’énergie, ressentait la peur comme jamais elle ne l’avait ressenti. Son premier réflexe fut d’attraper son micro qui amplifiait sa voix, utilisée habituellement pour ses concerts. « Peuple de Zaun et Piltover. » Pas besoin de mentionner qui elle était, tout le monde ici connaissait sa voix. « Quelque chose se passe à la falaise. Je ne suis pas sûre de ce que je vois, mais nous sommes attaqués. » Elle faisait des pauses tellement sa voix tremblait. « Que vous soyez d’en haut ou d’en bas, cachez-vous ou fuyez ! Jusqu’à que les renforts n’arrivent. » Séraphine s’adressait à tout le monde. Aux personnes en danger, aux barrons, et aux pacifieurs. Elle espérait que le plus de monde possible puisse l’entendre. Même si elle se mettait elle-même en danger, car elle n’avait aucune idée de qui les attaquait. Dans tous les cas, elle ne bougea pas de sa plateforme, pétrifiée par la peur de tous ces sons qui hurlaient dans ses oreilles.

L'essentiel:

Incursion de brume

ft. x

Meteo du jour, nuageux, avec un peu de nuage vert... Attendez, comment ca des nuages verts? Il croyait qu'un de ses habitués, grand buveur devant l'eternel avait juste eu un oeil qui disait merde a l'autre et ses couleurs se sont inversées. Mais non.

Il est allé se mettre a la fenêtre et a regarder dehors. Qu'est ce que c'est que ce merdier extérieur. Il ouvre a peine la porte qu'il entend un bruit terrible. Un Zeppelin a rencontré un batiment Zaun, et les cris se font entendre.

Il est choqué. Il ne comprend pas du tout ce qui se passe. Entre le ciel noir et le Zeppelin? Ils sont attaqués? Par la "brume"? Comment est-elle arrivée ici? Elle ne doit surtout pas toucher les habitants. Il ne sait pas ce que ca peut donner comme résultat désastreux. Et il n'a pas envie de le savoir. Il se tourna vers ses clients.

- Restez a l'abri ! Prenez des armes si il faut. Promis, je ne vous ferais pas payer les bouteilles brisées, juste celles que vous avez commandé. Se permit il comme blague pour detendre très legerement l'atmosphère.

Dans un mouvement rapide, l'ancien pacifieur fonca récuperer son arme qui lui sert generalement a se vanter, a raconter des fausses histoires pour amuser les buveurs, puis il sort. Il est connu par ses collègues et a leurs procédures en tête. Il pourra les aider. Et quitte a s'être entrainer avec son arme chez lui, autant l'utiliser en combat reel, pour proteger son peuple.

Depuis plusieurs jours elle en avait peur. Depuis qu’elle avait entendu le conseil en parler a vrai dire elle savait que ça pouvait être une possibilité, que la brume pouvait attaquer ou qu’autre chose pouvait venir, et elle n’était pas rassurée Caitlyn, alors en sentant l’agitation alors qu’elle et Vi revenaient au commissariat elle eu cette impression un peu effrayante que le monde s’écroulait. Machinalement une main s’accrocha au poignet de sa camarade, à cet endroit que le gant ne recouvrait pas encore, juste quelques instants, juste le temps de reprendre son calme, et de reprendre aussi sa stature usuelle.  

— ON SE PRESSE.  Haranguant ses hommes y compris Clint de l’acceuil avec son petit ventre rebondi, elle les motiva à prendre les armes, et il n’en fallu pas plus pour qu’ils ne s’élancent tous, comme un corps armé unique en direction des falaises.  Vi bien entendu prenait déja les choses en main — et il s’agissait de grosses mains — mais la Shérif n’était pas en reste. En quelques minutes même pas elle avait déja observé toute la situation, et l’air plus grave que jamais elle commenca à distribuer des ordres. Vous, vous faire un perimetre de sécurité autour de la zone. Vous quatre vous vous occupez de l’incendie. Assurez vous Tous qu’il n’y’ait plus de civils, la brume qui s’échappe est particulierement néfaste, ne la TOUCHEZ PAS, N’ALLEZ PAS DEDANS SI VOUS POUVEZ L’EVITER

Sautant sur une caisse elle reprit la parole bien plus fort — CITOYENS DE PILTOVER ET ZAUN, LES FORCES DE L’ORDRE SONT SUR PLACE, NOUS VOUS DEMANDONS D’EVACUER LA ZONE DANS LE PLUS GRAND DES CALMES, QUOI QU’IL SE PASSE NE TOUCHEZ PAS A CETTE BRUME ET NE RESTEZ PAS DEDANS. elle ne se sentait pas cependant de dire qu’ils avaient les choses en main, parce qu’une chose était sure, ce n’était pas le cas. Et pourtant elle devait prendre sur elle.

Déja des gens de Zaun affluaient eux aussi, et elle poussa un soupir avant de pousser un grognement peu élegant pour une fois. — ET METTEZ LA CHANTEUSE A L’ABRI, on peut pas se laisser déconcentrer.  Heureusement peut être qu’a cause de l’incendie pour le moment elle ne voyait pas le reste, et si elle cherchait un Zaunien particulier du regard, elle ne voyait pas encore, peut être que lui, il aurait des réponses, il en avait sur beaucoup de points aprés tout. Pas qu’elle ne l’avouerait aussi facilement. Contrairement à ses prédecesseurs, elle, elle n’était pas corrompue.

Ne croisant personne pour le moment, Fusil Hextech en main, elle gravissait déja un toit pour avoir une meilleure vue de la situation, se preparant à se battre si il le fallait.

HRP • Cait arrive avec Vi et des hommes du commissariat — elle ordonne qu'on boucle le perimetre + qu'on mette les civils à l'abri — elle cherche Ekko du regard en pensant qu'il aura peut être des réponses, mais finalement elle grimpe sur un batiment pour avoir une meilleure vue et pouvoir sniper, c'est son métier salut

Incursion de brume

cling cling
Quoi de plus apaisant que le léger cliquetis d'une petite cuillère contre un service à thé ? Le dernier tintement marquant le début d'un parfait interrogatoire alors que la journée débute. Une bonne et douce mélodie aux oreilles de Camille, un son pour le moins effrayant pour le sujet qui sait que son heure arrive.

Assise sur le confortable fauteuil de son bureau dans les derniers étages de la tour des Ferros, l'enlèvement du matin a porté ses fruits. L'attaque des entrepôts du clan il y a peu ne pourrait rester impuni, le coupable a été tout trouvé. Ces saletés de justiciers masqués de Zaun n'attardaient pas l'attention du clan jusqu'à cette attaque, car alors ils ne représentaient qu'une milice comme il en existe des dizaines dans la basse-ville. Mais il convient de rappeler ce qui se risque lorsque l'on s'attaque à un clan majeur de la grande cité.

Les grandes fenêtres au dos de la cyborg laissent passer la lumière dorée du soleil et donne le spectacle de toute la magnificence de la haute-ville à ce pauvre sous-terreux. Camille eut à peine le temps d'ouvrir la bouche que le visage effrayé de sa victime ne s'attardait pas sur elle, mais sur l'extérieur. Un sourcil relevé, l'Ombre d'Acier fit tourner son fauteuil et regarda la scène. Un dirigeable avait percé le rideau de nuages, fonçant droit sur les falaises marquant la frontière des deux cités. Toujours sa tasse en main, la femme se leva et porta son breuvage à sa bouche pour contempler l'explosion à la frontière. La noirceur qui s'en dégagea était assez impressionnante et ressemblait aux rumeurs de brume noire entendues dans le monde entier dont les contes étaient véhiculés par les marchands.

clic clic
Tentative d'échappatoire, mais malheureusement, la porte a été soigneusement verrouillée.

Nul ne servirait de courir, je te rattraperais.

L'attention de Camille ne quitte pas la panique résultante du crash. Elle pourrait penser à une attaque clandestine, mais avec de tels moyens, le ballon ne se serait pas écrasé à la frontière, risquant la vie des zauniens. Les forces de l'ordre sont sur place. La brume se fait menaçante, et des ombres en sortent. Pour le moment, la cyborg ne sort pas, ces escarmouches ne sont pas vraiment son terrain de prédilection. Il convient de garder un œil extérieur... dans le cas où certains en profiteraient.

Résumé:

La Brume Noire.
Le nouveau danger en vogue.
La dernière hantise de Jayce Talis, surtout.
Car comment imaginer des lendemains qui chantent avec cette épée de Damoclès pendue au-dessus de la tête du monde entier ? Et si quelqu'un ne supporte pas les obstacles, c'est bien le Protecteur du Futur, davantage habitué aux limites intellectuelles des gens qu'aux problèmes insolubles. Alors, à défaut de pouvoir foncer dans le tas distribuer une paire de coups de marteau au roi déchu Viego, il s'enferme régulièrement dans son laboratoire pour permettre à son intellect de s'exprimer. Des heures et des heures durant, chaque fait connu a été tourné et retourné et reretourné à l'infini, à la recherche d'une faille, ou tout du moins d'une information susceptible d'éclairer la situation. Rien, rien, toujours rien !

C'est donc passablement frustré que Jayce s'est lancé dans cette nouvelle journée de travail, cette fois principalement composée de réunions de préparation de projets. Budgets, matériel, délais, autant de détails à prévoir pour la bonne réussite des mois à venir. Pas la partie la plus prenante du métier d'inventeur, à ses yeux, surtout qu'il a mieux à faire, bien mieux à faire. Comme sauver le monde.

Et là, une explosion au loin, vers Zaun. Un fracas épouvantable. Des hurlements. La seconde d'après, son siège touche le sol. Dix secondes encore après, il s'élance déjà vers ses quartiers pour récupérer tout ce dont il a besoin. Une minute plus tard, il brandit déjà son immense morphomarteau dans les rues paniquées de Piltover, apaisant par sa simple présence les craintes des citoyens du cœur de la cité. C'est toujours ça de pris, même si cela ne sert pas à grand chose dans le cas présent. L'énergie hex du cristal shurimien parcourt ses veines, sature ses muscles, fortifie et renforce sa foulée. Mais il ne va pas vite, pas assez pour lui, en tous cas.

Et il arrive enfin sur le lieu du crash sous les hourras des témoins.

Qu'il aime et déteste cela, tout en même temps.

Suivant sans le savoir le même processus que son amie, désormais installée là où elle est la plus dangereuse, autrement dit perchée sur un toit, fusil à la main, Jayce vient se positionner bien en vue de tous, marteau brandi haut:

- POPULATION DE PILTOVER ET DE ZAUN, NOUS AVONS LES CHOSES EN MAIN... CAR LA CAVALERIE EST ARRIVÉE ! ALLEZ VOUS METTRE A L'ABRI, NE JOUEZ PAS LES HÉROS: JE SUIS LÀ POUR ÇA !

Un rapide examen de la situation plus tard, et la sentence tombe. Jayce n'a beau pas être un architecte de formation, il a assez étudié de plans de modernisation de la ville, ces dernières années. Matériaux, méthodes de construction, faiblesses et forces de l'ensemble... Et vu ce dont semble être composée la structure endommagée, ravagée par le brasier, le constat est simple:

- La tour est fichue.

Simple, mais pas si dramatique que prévu: dans tout ce malheur, quelque part, voilà une bonne nouvelle.
Il n'est certes jamais bon de se rendre compte de l'effondrement prochain d'un si grand bâtiment, mais ici, cela pourrait servir. D'abord, pour détruire la source d'où émane la Brume noire. Ensuite, pour limiter, encercler, étouffer le feu ardent qui ne demande qu'à avaler l'entièreté des deux villes.

Il sait donc ce qu'il lui reste à faire.
Quelques mots sont lancés aux Pacifieurs, pour que tous les agents assermentés reçoivent l'information: il va falloir abattre la tour. Quelle assurance a-t-il qu'on lui obéisse ici ? Il est Jayce Talis, cela devrait être bien assez.
Masque à gaz à la main, très vite posé sur le visage, il s'élance alors droit vers les décombres. S'il reste des survivants, il se doit de les sauver. Après, et seulement après, il pourra défoncer les dernières bases solides de l'édifice, le condamnant à la destruction, pure et simple. Son corps, alimenté par le cristal shurimien, fend l'air et l'espace qui le sépare des premiers infectés, pour frapper, pour se frayer un chemin jusqu'aux victimes potentielles de cette attaque.

Il ne peut pas échouer. Il n'en a pas le droit.
Il est Jayce Talis. Il est le Protecteur de Piltover.
C'est sa mission. C'est son devoir.

Spoiler:

C'est en pleine séance de bricolage que le yordle avait été dérangé par du bruit inhabituel provenant de la surface. Une explosion, un son qu'il maitrisait à la perfection et qui l'avait instantanément fait bondir sur ses pieds, sauter à bas de son tabouret et abandonnant absolument tout en plan dans son atelier, courir en direction de la falaise.

Le spectacle était de toute beauté, le ciel teinté de vert offre un décor original au Zeppelin venu s'encastrer dans la tour permettant de transiter entre le haut et le bas de la falaise, entre ces quartiers à la pointe du progrès et ceux où véritablement les avancées technologiques les plus folles se créaient. Aujourd'hui, personne n'était laissé de côté et si des cris d'angoisses commençaient à retentir, si la foule commençait à fuir, le yordle lui s'était arrêté non loin du lieu de la catastrophe, regard levé vers Piltover, pupilles brillantes et dilatées, émerveillé.

• Qui est donc ce magicien. C'était beau, il était sans doute le seul à le voir, Jinx n'était pas à ses côtés, c'était magnifique et terrible à la fois. Soudain il réalisa, s'arrachant à sa contemplation émerveillée pour se rendre compte que là-bas des gens hurlaient, quel là-bas des gens mourraient. Il n'avait rien d'un héros le yordle, mais il n'était pas non plus sans cœur, et s'il admirait l'explosion du zeppelin, la fumée qui se dégageait du bâtiment abîmé, la brume qui se répandait... il sentit aussi son cœur se serrer en voyant cette femme blessée, trébucher et tomber.

• Ne restez pas là, vous allez y arriver. Il s'était approché, tendant une main à la femme à taire, l'exhortant à faire l'effort de se remettre debout lui-même n'étant pas vraiment en mesure de faire grand chose du haut de ses 80 cm bien tassés. • Eh vous, venez plutôt jouer par là ! Des ombres fantomatiques ? Des spectres ? Il avait entendu parler de la brume, comme beaucoup d'autres, une part de lui avait hâte de pouvoir l'observer de plus près. Et il n'était pas déçu non, bien que conscient du danger il ne pouvait empêcher son regard encore de s'émerveiller. • Hop là ! Qu'est-ce que vous dites de ça ? Des bombes lancées, par ci par là, en direction des spectres alors que lui-même sautillait d'un mouvement semble-t-il plutôt chaotique. Il semait la confusion, il aidait, il s'amusait, c'était pour le moment loin d'être une mauvaise journée.

Dégagez! J’les retiens! Sa voix résonne avec puissance, l’instant d’après couvert par le rugissement d’un tir de son pistolet. Sauvez tous ceux qu'vous pouvez! Chacun de ses tirs fait mouche, abat un spectre. Comptant les balles minutieusement, elle lâche l’arme après un dernier tir, se saisit d’un autre pistolet. Pas le temps de recharger si elle veut couvrir le repli de ses hommes. Un tir. Deux tirs. Trois tirs. Quatre tirs. Cinq tirs. Six tirs. Plus qu’une balle, elle glisse l’arme dans son dos. Plus de pistolets qu’elle peut dégainer en vitesse. Un coup d’œil, elle voit ses hommes qui parviennent à fuir, traînant les blessés avec eux. Pas toucher la brume hein... Elle ne peut s'empêcher de sourire avec cynisme sous son masque à gaz. C’était trop tard pour elle. Son masque ne l’avait malheureusement pas protégée. Un instant plus tôt elle avait dû abattre un spectre à bout portant et, en expirant la créature Lorelei avait inhalé un fragment de la brume. Plus qu’à espérer que, quel que soit le danger… Merde!

Un coup d'œil vers le haut lui permit de percevoir les créatures méprisables attaquer Seraphine, emmenant avec elle la chanteuse. Et un problème de plus sur les bras. Mais après tout… en était-elle à ce détail près? Après tout, la voilà qui se retrouvait isolée, entourée de monstres n’ayant qu’un seul désir, la réduire en charpie. Elle gorge de nouveau ses poumons de shimmer, exacerbant encore d’un cran ses sensations, nourrissant son corps du poison zaunien. L’heure n’était plus à l’hésitation ou à se poser de question. Elle percevait au-dessus d’elle les lueurs du gang des feu-volants. Au moins ils se bougeaient le cul eux aussi. Et la shérif de Piltover était là aussi. Zaun et Piltover allaient-elles collaborer ensemble? Ou alors s’agissait-il là du rassemblement des idéalistes?

Dans tous les cas son objectif était clair, la tour. Elle devait tirer la jeune fille aux cheveux roses du guêpier dans lequel elle s’était fourrée. Ou au moins la protéger. Malgré la drogue qui parcourait ses veines, malgré son sang corrompu qui exacerbait ses pulsions de violence… Une partie de son esprit restait calme, froid, calculateur. Elle devait pénétrer dans cette foutue tour, monter chacun de ses étages si nécessaire et, trouver sa cible. Mon sang pour Zaun. Ses mots furent prononcés avec calme, presque murmurés alors qu’elle s'élançait vers la tour.

Bondissant, elle percute un premier spectre de toutes ses forces, genou en avant. Perception des mouvements accrus, sens poussés à leur paroxysme, douleur. Lorelei avait l’habitude de mener cette danse, son âme hurlant avec fureur, désirant prélever sa dîme sur les morts. Elle parcourt plusieurs mètres dans son élan, roulant pour se réceptionner. Se redressant elle décrocha un uppercut à un autre spectre, muscles bandés, comme sur le point de se déchirer. Malgré le désir sauvage de se livrer à un carnage sans fin, la baronne reste concentrée sur son objectif. Inutile de chercher à abattre toutes les créatures, flux sans fin de morts et de désolation. La tour. Volte pour contourner un ennemi, dans sa rotation elle abat son coude sur ce dernier. Toujours en mouvement.

Et, sur le point d’atteindre la tour, une sphère d’énergie bleutée couvre l’entièreté de la base. A peine le temps de s'arrêter, une de ses mèches de cheveux passe à travers, son mouvement devenant étrange. Derrière elle. Pas de côté sur la gauche, son bras droit saisit la chose, la jette à l’intérieur. Ses yeux s’écarquillent, le spectre chute au ralenti. Petit con. Elle entend la voix du petit sauveur à l’intérieur. Réverbération. Pas le temps de réfléchir, pas moyen qu’elle passe par là. La baronne se précipite vers la paroi rocheuse. Plus que deux doses. Elle jette son masque à gaz.

Se saisissant d’une seringue d’étain elle s’injecte le poison à la base de la nuque. Ses yeux deviennent deux rubis. Muscles distordus sous l’effet du shimmer modifié, amplifié. Sa mâchoire se serre, ses dents crissent. La douleur traverse son corps, déchirant ses entrailles, vrillant son esprit, ravageant ses os. Son instinct primal s’éveille, désir de sang exacerbé. Briser. Mais l’esprit ne perd pas pied, chevauche la bête. Un bond. Ses doigts gantés d'acier s'enfoncent dans la masse rocheuse tandis qu’elle s’élance le long de la falaise. Silhouette mouvante presque bestiale, seule la maîtrise et l’expérience lui permettent de garder un semblant d’humanité. Maudit gosse inconscient, la forçant à user d’un atout précieux.

Un jour elle lui briserait les genoux par principe. Qu’il comprenne que toute action avait des conséquences. Mais pour l’instant les feu-volants avaient leur utilité, pouvaient sauver des vies.

Arrivée à un aplomb rocheux elle aperçoit la shérif loin de l’autre côté. Shérif! Ici la baronne Lorelei! Je vais protéger les gens à l’intérieur! Évitez de tirer sur les feu-volants! Qu’ils puissent évacuer les civils! La voix de la baronne est comme un coup de tonnerre sous l'effet de la drogue, vibrant avec puissance et gravité. Sauvagerie difficilement dissimulée. Pour autant son esprit ne précise pas la véritable nature de son objectif. Ne pas oublier. Chevaucher la bête, la guider. Ne pas être son esclave.

Une fenêtre à portée, le verre brisé lui permet de se faire une idée de la situation. Plusieurs innocents mais surtout celle qu’elle cherche. Aucune hésitation, à peine de quoi prendre de l’élan. Ses jambes se contractent et de nouveau elle bondit, muscles distendus, distordus. L’espace d’un instant la gravité n’a plus d’emprise sur elle, l’air fouette son visage, la griffe. Sa réception est brutale, l'inertie impitoyable, elle roule sur elle-même, se redresse sous les yeux écarquillés des survivants rassemblés. Profitant de l’énergie qui l’anime, dans le même mouvement elle percute de toute sa masse un spectre. Vraiment gamine, dans quoi tu t’es foutue! Ses deux yeux, rubis entiers, semblent flamboyer. Sur son visage un sourire alors qu’elle se tourne un instant vers la chanteuse. Euphorie. L’adrénaline et la satisfaction de pousser son corps à des limites extrêmes.

Elle était impuissante, face à la situation Seraphine. Elle savait que la brume noire viendrait un jour, mais elle n’aurait jamais imaginé qu’elle arrive aussi vite, et de cette manière. Est-ce qu’on l’avait entendu ? Avait-elle aidé certaines personnes avec son annonce ? Ou alors, peut-être qu’au contraire, elle avait d’autant plus inquiétée la population avec sa voix toute tremblante ? Trop de questions se posèrent, et la chanteuse était incapable de faire le moindre mouvement. Elle était à genoux sur sa plateforme, les mains contre ses oreilles. Les mélodies étaient douloureuses à entendre, et elles devenaient de plus en plus nombreuses. Seraphine en avait la migraine.

Si la jeune célébrité vivait un cauchemar, elle était loin de se douter que ce n’était que le début. Sans qu’elle ne comprenne ce qui se passe, elle fut emportée dans les airs par des ombres hideuses. Seraphine paniqua. Elle tentait de se débattre, mais c’était des coups dans le vent. Elle était apeurée, et cette peur était amplifiée par les mélodies autour d’elle. La Zaulto murmura à un « A l’aide. » à peine audible. C’était la première fois que Seraphine était en danger. Et si elle vivait dans un monde de bisounours en temps normal, cette catastrophe la ramena vite sur Terre. Qu’allait-il lui arriver ? Est-ce que ses parents allaient bien ? Ses amis Zauniens avaient-ils réussir à s’échapper ? De même pour ses proches, et ceux en danger ? Toutes ces pensées l’horrifièrent, tandis qu’elle fut lâcher dans une tour, comme un animal à l’abattoir.

Elle tomba sur un groupe de personnes, lui faisant amortir sa chute. « Excusez-moi, je… » Elle ne finit pas sa phrase, horrifiée par ce qu’elle vit. Tous ses membres se mirent à trembler, et son souffle commença à lui manquer. Seraphine en oublia même toutes les mélodies qui la submergeait tellement elle était stupéfiée. Elle n’était pas tombée sur des personnes vivantes, mais bien sur des cadavres. C’était la première fois que la chanteuse voyait un mort, et là c’était beaucoup trop d’un coup pour elle. Elle ne put s’empêcher de retenir ses larmes face à l’horreur à laquelle elle assistait.

Seraphine regarda autour d’elle, et heureusement elle n’était pas la seule survivante. Mais tant de mélodies s’éteignaient les unes après les autres. Comment allait-elle faire pour ne pas succomber à sa propre peur et cette migraine crée par ce carnage ? La chanteuse hurla « Donnez-moi toutes les migraines du monde mais ne vous éteignez pas je vous en prie ! » Elle pleurait. Mais elle refusait d’attendre que tous périssent. La chanteuse se précipita vers un groupe de blessés. « Tenez bon. On va survivre d’accord ? » Elle n’y croyait pas elle-même. Mais elle refusait que les autres y croient.

Une fenêtre se brisa, et par réflexe Seraphine tenta de faire bouclier devant le petit groupe face à elle. Ce n’était pas qu’une simple expression, un bouclier magique s’était réellement crée autour d’elle, et également autour du petit groupe qu’elle avait voulu protéger. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle aperçut… Lorelei ?! Le bouclier se désactiva automatiquement, et la chanteuse sauta sur la baronne pour la prendre dans ses bras, alors qu’elle se noyait dans ses larmes. « Je suis si heureuse que tu sois là Lorelei. » Elle resserra son étreinte contre la baronne, oubliant totalement que, bah c’était une baronne. Mais la présence de la zaunienne la rassura. Elle se sentait plus en sécurité, et son optimisme revint. « J’ai des pouvoirs qui peuvent t’aider. Je ne m’en sers jamais car je ne suis pas une combattante, mais ils sont bien là. » La démonstration du bouclier était une belle preuve, non ?

L'essentiel:

Incursion de brume

ft. x

Il repere certaines personnes autour, le duo des plus fines limières de Piltover, la chanteuse qui ferait mieux de se tailler avant de se faire tuer, des personnes de Zaun, qu'il a pu voir de loin ou non. C'est un bordel absolu, au point ou ca l'a perdu. Il a eu du mal a tout ingurgiter. La brume est a piltover. Bon dieu. Pourquoi il a fallu que ca vienne jusqu'a eux.

Lui aussi s'est mit a combattre, a sorti son arme et s'est mit a trancher, et trancher, les spectres qui se rapprochaient. Mais il ne put empecher Séraphine, la coqueluche des jeunes, comme disent les gens de son age, de se faire enlever par certains d'entre eux. Il grogne. Bordel.

Et pendant ce temps la, il se bat, encore. Au point ou il a préféré changer son épée en une faux pour faucher le plus de créatures. Il ne va pas pouvoir aider plus pour le moment. Sortir sa faux sera un moyen de contenir autant que possible. Il se place cependant un peu ecarté du reste des combattants. Il n'est pas LOIN mais son arme est longue, et il ne souhaite pas faucher quelqu'un par accident. Balayant du regard le champ de bataille, il donne des coups de faux sur des groupes de Spectres pour tenter de les faire disparaitre au plus vite.

- Hey Vi dit il en reperant la femme aux gros poings hextech. Bien remise de ta dernière cuite? Fait moi plaisir, si t'es submergée, envoie moi des spectres si tu veux que je les tranche !

Il se tient pret a rattraper au vol des spectres qu'elle pourrait lui envoyer, pour les trancher a la premiere occasion. Ca fera du bien a tout le monde qu'ils travaillent en équipe.

Le pire est en train de se dérouler et Caitlyn aimerait plus que jamais avoir accepté de prendre des vacances. Cependant elle ne serait pas elle même si c’était le cas, alors au contraire elle reste perchée sur les containers et elle assesse la situation, en donnant des ordres — et en s’assurant que Vi ne fasse pas trop de grabuge inutile. Cela étant dit, c’est Jayce qui débarque, et tel un outil de chantier il commence à foncer sur la zone. NON JAYCE, ELOIGNE TOI DE LA. L’ordre est clair, elle n’est pas une amie inquiète sur le moment, elle est le shérif de Piltover et elle doit se faire ecouter.  

Elle n’a pas le temps d’en dire davantage, que des spectres arrivent et attrapent la petite chanteuse, avant même que les pacifieurs ne puissent l’attraper pour la mettre à l’abri. Et si elle est sur le point de donner des ordres, elle peut voir de son point de vue en hauteur que les feux volants et d’autres joyeux lurons de la basse ville sont en action. Lorelei lui parle d’ailleurs, et si Caitlyn essaye de ne pas le montrer elle est presque soulagée que ce soit cette chem-barrone la qui se soit deplacée. VOUS AVEZ ENTENDU ? Pacifieurs. On s’occupe des spectres, gardez les loin de la tour le temps que les civils soient évacués  et assurez vous que personne ne frappe les fondations. OUI Talis. Ça vaut pour toi aussi.  Le cri est assez fort pour être entendu par tout le monde, et déja ses hommes l’écoutent et se mettent à faire rempart autour de la tour et des civils, attaquant les spectres pour tenter de les repousser .

Du coin de l’oeil elle, elle voit Vi aux cotés de Dusk, et tandis qu’elle les observe, elle apperçoit un spectre qui se rapproche d’eux, lui tirant une balle dans la tête le faisant s’evaporer en brume sur le sol, avant qu’il ne revienne. N’oubliez pas. On ne peut pas les tuer. Juste les repousser assez longtemps. Et que quelqu’un lui trouve ces fichus sentinelles qu’elle a envoyé chercher dés qu’a commencé le grabuge. Même si elle ne sait pas où ils peuvent être, elle sait qu’ils existent c’est suffisant.

HRP • Cait est blasée de l'intervention de Jayce - Elle est soulagée de voir Ekko, les feux volants et Lorelei et ses sbires qui ont la situation pour les civils en main - Elle ordonne aux pacifieurs de repousser les spectres et de proteger les entrées de la tour le temps que tout le monde soit evacué - elle a envoyé quelqu'un chercher des sentinelles, sans trop savoir si c'est possible, mais elle a espoir - elle tire sur un spectre mais le voit se relever.  

Les spectres continuaient d'affluer, la brume de se répandre, et les yeux émerveillés du yordle commençaient finalement à voir la vérité, autour de lui des gens tombaient, et s'il avait pu sauver cette femme, cette autre avaient été, comme avalée, rattrapée par la brume et happaient par des mains spectrales. Son cri s'était fait plus aigue avant de brusquement s'éteindre et le yordle entendait encore des échos de ce cri qui s'était évanouie. Une part de lui mesurait la gravité de la situation alors qu'il continuait à lâcher des bombes aux alentours. Son regard balayait les environs, anxieux un peu, il cherchait... un échappatoire, un visage connu ? Et soudain il la vit, cette lumière s'élevant dans les airs, ce fumigène multicolore qui ne pouvait avoir été lancé que par une seule et unique personne. La Chem-baronne était là, et un petit sourire s'étira sur le visage du yordle. Bien sûr qu'elle était là, où pourrait-elle être d'autre alors que l'on avait besoin d'elle ici ?

Aussi étrange que cela puisse paraître c'était une pensée réconfortante, le coup de pouce dont il avait besoin, et voilà qu'il reculait un peu finalement, se mettant à l'abris pour préparer la suite, ce n'était pas tout de lancer des bombes dans la mêlée, parfois l'art hexplosif requérait un peu plus de doigté, de précision, d'organisation. D'un œil il regarda au-dehors alors que les bruyants feux-volants faisaient leur entrée, et brusquement le temps au pied de la tour sembla se figer. Voilà, c'était ça, il tenait son feu d'artifice, il tenait le moyen de se rendre utile à ce combat, et le moyen d'être reconnu pour ça. Lourdement chargé il s'avança, au plus près du dôme, sans le toucher, exhortant la foule à reculer, ce que la plupart avait déjà fait. Et alors il s'activa, disposant ses bombes, ses pièges, ses explosifs plus ou moins sophistiqués tout autour du dôme, ne laissant qu'un passage dégagé à proximité de l'entrée du bâtiment délabré.

• Attention messieurs dames, ça va péter ! Reculez, reculez, et bouchez-vous les oreilles si vous ne voulez pas les perdre. Oublié l'inquiétude, la peur, l'incertitude, il était à nouveau dans son élément, tout était près, tout était là et il n'avait qu'à allumer la mèche pour protéger la retraite des fous entrés là-dedans dès lors que le dôme arrêtant le temps disparaitrait. • Eh là-dedans ! Restez au milieu quand vous sortez, je protège les côtés. Il espérait que sa voix portait suffisamment, que les occupants du dôme l'entendrait, ce serait dommage de les faire sauter mais il ne pouvait se permettre d'attendre trop longtemps et dès qu'il sentit l'énergie de la structure vaciller il alluma la mèche, laissant alors son talent parler.

Oui, la Shérif de Piltover a parlé. Oui, lui, Jayce Talis, l'a entendue. Elle sait hurler quand elle le veut, et lui écouter. Mais il est déjà bien trop avancé dans la structure, et trop de gens sont en danger pour seulement imaginer temporiser. S'il abandonne bien vite son idée de faire s'écrouler la tour lorsque sont emportés des prisonniers, l'inventeur reste convaincu de la force de son plus fidèle compagnon, même face aux spectres. L'alliance de la magie et de la technologie du Marteau Mercure saura faire ses preuves ici, sur ce champ de bataille ô combien déchirant.

Saurait faire ses preuves, si les Lucioles ne venaient pas d'arriver avec moult fracas, et surtout avec une stop-bomb à même d'altérer le cours du temps dans la tour. Ces vauriens veulent faire le bien, mais ne savent que créer le chaos partout où ils passent. Aujourd'hui, Piltover bénéficie de leur intervention. Demain, elle la subira; vols, intimidation, violences... rien n'arrête le groupe d'Ekko lorsqu'il est question de leur bien-être. Lorsque le chuintement caractéristique de l'explosif hypertechnologique alerte Jayce, il n'a que le temps de déplacer sa main jusqu'à un point de pression particulier du manche, et... boom. Tout mouvement s'arrête. Le gel est total autour de lui, ou presque.

Les spectres ne bougent plus. Des cibles faciles... s'il pouvait... ne serait-ce... que presser sa paume sur son marteau...
A l'Hextech, rien n'est impossible, en est la preuve le dôme temporel généré par les Lucioles; renforcé par le pouvoir sans limite de la gemme naturelle de Brackern, le Protecteur du Futur parvient à défier le temps, et à activer l'une de ses dernières contremesures spécifiques. Un craquement retentirait sans le gel imposé au son quand du marteau jaillit une gerbe bleutée, très vite modelée en une aura toute aussi intense. L'instant d'après, Jayce inspire de nouveau, alors que le monde reste figé. Son travail sur les inventions lucioles a porté ses fruits, et le voilà de nouveau libre d'agir !

Enrobé d'énergie hextech, il se rue alors vers là où sont retenus les prisonniers, fauchant préemptivement tout spectre et tout possédé sur sa route; avoir un aller aisé, c'est bien, se faciliter le retour c'est encore mieux. Le métal rencontre la brume, la magie frappe la magie. Jayce martèle, tourbillonne, distribue les frappes comme un habile forgeron modèle une lame: avec une précision extrême... et étonnante. Enfin, celui que les Piltoviens voient comme un héros atteint les survivants.

Les Lucioles ont été efficaces, très efficaces. Il ne reste plus désormais que deux civils, la chanteuse Séraphine et... ce qui a dû être une humaine avant une consommation excessive de chem-tech. Au premier abord repoussé par cette vision, l'esprit réputé génial prend le pas sur les émotions. Comme un plus un font deux, un monstre chimique allié pour affronter ces émanations du chaos ne peut qu'être une bonne chose. Au moins temporairement. Car le dôme commence à montrer des signes de faiblesse, et au travers Jayce peut voir ce qui s'apparente à des explosifs être déposés pour... détruire la tour.

- Grands dieux, pourquoi est-ce qu'on m'écoute autant !

Le timing va être serré.
Une infinité de calculs passent et repassent dans la tête de l'inventeur, alors qu'il se tourne vers la seule des "prisonnières" à même de l'épauler: celle qu'il connaîtra un jour sous le nom de Lorelei.

- Madame, il me faudra votre concours pour sortir d'ici.

Par quelques gestes brefs et clairs, il lui indique quoi faire pour protéger le dernier petit groupe de survivants.

- Ouvrez la voie devant, je ferme la marche. Tout devrait bien se passer.

Oui.
Il y croit.
Il n'a pas le choix d'y croire, de toute façon.
Parce que si lui doute, tout le monde doutera. Et avec ça viendra la panique.
Or, le rôle qu'il s'est fixé, c'est de rassurer, de protéger, de sauver tous ceux qui ne peuvent l'être autrement.
Alors sans l'ombre d'un remords s'il venait à mourir, même s'il s'en voudrait quand même de ne pas pouvoir protéger Piltover et Zaun d'une nouvelle attaque de cette brume obnubilante, Jayce s'élance avec espoir en tant qu'arrière-garde du dernier groupe de survivants, vers la seule sortie que semble suggérer ce réseau de bombes ô combien marqué par la folie d'un petit yordle.

Spoiler:

Incursion de brume

Loin de la scène de chaos au niveau des falaises entre Piltover et Zaun, le calme est total dans le bureau de l'agent du clan Ferros. Seul le cliquetis de la cuillère à café résonnant sur la tasse de thé rompt le silence sous les yeux ahuris du jeune homme prisonnier de l'Ombre d'Acier. À l'en croire, la cyborg reste de marbre devant le spectacle macabre qui s'offre à elle. Des explosions, d'épaisses volutes de fumées noires et colorées, des cris, des citoyens qui s'enfuient laissant derrière eux nombre de victimes et, au milieu de tout cela, la grande tour symbolisant une collaboration entre les deux villes qui menace de s'effondrer à chaque seconde.

Vous... vous allez pas aider ?

Elle ne daigne pas se retourner, que vaut l'intervention d'un misérable comme lui ? Lui aurait certainement foncé tête baissée avec les Feux Volants comme le montre la vue en face d'elle. Ils sont déjà sur place, quelques minutes seulement après le crash de l'aéronef. Foncer tête baissée au milieu d'une escarmouche, voilà la meilleure des manières d'empirer les choses. La tasse portée à sa bouche, la douce vapeur s'y émanant contraste avec les couleurs opaques de la scène.

Y aller ? Il faut apprendre à observer avant d'entrer en jeu. Les tentatives de tes amis n'ont pas l'air de porter leurs fruits pour le moment.

Trois soldats entrent dans la pièce. Casques, armures, les hommes d'élite du clan au service de Camille. Elle n'attendait réellement rien de ce jeune impétueux, mais leur leader n'est resté que peu de temps en prison comme elle le prévoyait, et la ville a toujours besoin d'un bouc émissaire pour chaque infraction. D'un geste, le jeune est emporté, alors que l'attention de la femme d'acier ne se détourne pas de la tour. Cette escarmouche est loin d'être son terrain de prédilection, mais qui sait.
Une partie de la grande baie vitrée s'ouvre, assez grande pour qu'en un geste, elle puisse se propulser dans la ville.

Résumé:

Un nuage de poussière s'élève là où les débris sont tombés. Tout autour de la tour, un fin voile opaque plus léger que l'air vient perturber les sens, obstruer la vision, déranger l'odorat et le goût pour ceux qui s'en servent ici. Un peu gêné par le manque d'air pur, Jayce ne peut retenir un toussotement douloureux.

- Kof kof argh... quelqu'un pour me rappeler pourquoi j'ai quitté cette fichue réunion ?

La gestion de projets, ça reste quand même une activité nettement moins dangereuse que se jeter à corps perdu dans une tour pleine d'explosifs, de spectres et de drogués à la chemtech. Mais s'il ronchonne, peut-être en raison des vagues de douleur qui émanent de sa jambe droite, Jayce Talis ne regrette à aucun instant de se relever au milieu des décombres de la tour. Qu'on se le dise: il ne se réjouit pas de ce chaos, de ces agonies, de ces morts. C'est même tout le contraire. Arme merveilleuse en main, il se bat pour protéger les habitants de Piltover de tout ce qui pourrait leur nuire. Pour autant, il préfère jouer un rôle sur le champ de bataille que rester loin derrière, coincé entre un tableau blanc de craie mal nettoyée et un bureau poussiéreux sur lequel s'élèvent des tours de dossiers.

Même si avec sa jambe en vrac, tous ces blessés autour de lui (notamment ses proches Vi et Caitlyn) et son marteau planté dans le sol à quelques dizaines de mètres de lui, l'imposant golem de spectres qui s'élève non loin pourrait lui faire reconsidérer la question. Si, et juste si il avait un brin de réflexes de survie. Ce qui n'est, bien sûr, pas le cas. Très impressionné, et quelque peu dégoûté par cette infâme manipulation de la vie et de la mort, Jayce claudique un petit pas en arrière.

- Oh... mon... d-marteau...

Le colosse embrumé a de quoi laisser pantois, il faut dire. Un instant, très bref, un puissant instinct hurle dans son esprit de fuir, de courir à toutes jambes loin de ce champ de bataille maudit où les gens ne font que tomber, que se blesser, que mourir. Cela ne dure qu'une seconde, avant que le Protecteur de Demain ne serre la vis de sa volonté, pour l'imposer à ses gestes. Et à ses paroles, quand il voit un pauvre gus se retrouver nez à nez avec la créature éthérée.

- Hé, citoyen ! Monsieur ! Mon gars ! Bouge !

Avertissement inutile: l'homme à la faux ne résiste guère plus qu'un fétu de paille devant une tempête. Encore appuyé contre un énorme bloc de la tour, Jayce contemple ce qu'il considère comme le seul outil viable pour sortir de cette situation catastrophique: son technomarteau. A la fois très proche et très loin pour quelqu'un d'aussi lourdement amoché, la gemme de Brackern semble narguer son propriétaire. Echaudé, sentant qu'il allait le regretter le lendemain, Talis quitte avec moult grognements son soutien de pierre pour boîter pitoyablement sur quelques mètres.

- Unnnngh...

Juste ce qu'il faut pour atteindre son arme, et retrouver le contact familier de sa garde de bois, de cuir et d'alliage magicométallique, et l'énergie qui circule en elle comme le sang qui circule dans les veines. Ca a été long, un peu ridicule, mais maintenant bien équipé, l'inventeur se sent mieux, plus fort, et apte à lutter pour se débarrasser de cette terrible menace.

- Si tu venais plutôt te frotter à quelqu'un de ta taille, hein ?

Il ne laissera pas ce fantôme blesser davantage de gens, que sa mort soit l'offrande pour l'empêcher de nuire ou pas. Alors avec un enchaînement de micro-mouvements dont il a le secret, il active ce qu'il aime à appeler "le mode tourelle". Bien qu'encore chancelant, Jayce tient sur ses pieds, assez pour serrer les dents alors que le bleu crépitant de l'énergie et le gris du métal sali s'associent au bout de la masse, pour charger une énergie folle. Une énergie qu'il relâche sans tarder, et à distance en de puissantes projections. Toutes filent dans les airs, jusqu'à percuter le monstre de spectres de plein fouet. Une première vague, une deuxième, une troisième. Parmi elles, quelques tirs malchanceux, ternis par les douleurs, par le manque d'équilibre ou la fatigue, tout simplement. Des trous s'ouvrent là où les blasts explosent... bien heureusement, c'est la créature qui subit le plus cet assaut. La magie au service de la science est à l'œuvre ici, mais est-ce que ce sera bien suffisant ?

Spoiler:

Tout se passait presque trop bien. L’intervention de celui qui aimait se faire appeler le protecteur du futur n’était pas quelque chose dont Lorelei avait à se plaindre. Alors elle suivait sa proposition sans avoir rien à redire. Après tout, pour ouvrir la voie elle préférait ne compter que sur elle. La baronne de la chimie ne laissait personne se dresser en travers de son chemin. Que ce soit sur le long terme ou dans l’immédiateté, telle était sa nature. Humains, esprits, démons ou spectres… tout ce qui se dressait sur son chemin s’écarterait ou serait balayé. Quelle ironie cependant, sauver des piltis quand elle pensait à ce qui arriverait dans le futur. Mais ils n’étaient que de simple civils, elle n’avait rien de personnel à leur égard. Les sauver n'était pas incompatible avec sa volonté.

Coups de pieds, de poings et d'épaule. Elle se préoccupait à peine de se défendre, concentrée sur l’offensive, repoussant les spectres, les projetant aussi loin que possible. Inutile de chercher expressément à les détruire, ils se reformeraient dans l’instant suivant… Quant aux blessures subies… la drogue avait des effets miraculeux sur elle. Déchirures parcourant ses muscles, le sang s’écoulant de ses plaies. Mais aucune inquiétude, mille aiguilles lacérant son esprit, sa chair se refermant, perception de souffrance décuplée, sens à vifs. Sa régénération ferait son office.

Ils allaient y arriver. Éclair de saphir faisant trembler les fondations. Souffle destructeur. Ils n’allaient pas y arriver. Chaos sublime qu’elle perçoit, souriant presque face à l’inévitable. Une partie de la baronne de la chimie s’exalte face à l’implacabilité du destin. Mais elle garde le contrôle, n’hésite pas un instant. Que Jayce Tallis soit enseveli sous les décombres, que tous les autres soient soufflés. Peu lui importe leur destin. Elle n’a aucun intérêt à leur mort. Elle n'a aucun intérêt à leur survie. Elle n’est pas une héroïne, à se sacrifier pour quelques vies sans intérêt. Elle est Lorelei, baronne de la chimie, fille de Zaun. Pour l’avenir de Zaun elle les laissera tous mourir. Sans le moindre remord, sans le moindre doute. Ses priorités sont évidentes. Sa vie n’a pas d’importance, seuls les idées importent. Leur transmission. Un seul individu compte, une seule personne.

Alors ils sont tous balayés. Encore et toujours ce même souvenir alors qu’elle perd pieds, que le vide de nouveau l’étreint. Lorelei sourit, embrassant la chute, le doute est absent. Sans hésitation, le temps comme ralenti dans le flux du mouvement, l’esprit plus clair que jamais, elle se saisit de Séraphine, voyant celle-ci être emportée, incapable de reprendre le contrôle. Tout n’est qu’affaire de contrôle alors qu’elle rattrape la jeune femme. Tout n’est jamais qu’affaire de contrôle. Savoir ce qui peut être fait, ce qui ne peut l’être. Si elle ne peut s'empêcher de chuter elle n’a qu’à l’accepter, exploiter ce qui peut l’être. La chute sera violente, mais elle a connu pire, inutile de céder à la panique alors qu’elle protège la chanteuse. Survivre et assurer l’avenir de celle qu’elle sert d’un bras contre elle. Apprendre à tomber pour mieux se relever. Pour sauver l’âme qu’elle protège elle se retourne, muscles détendus, parés à l’inévitable.

Le plus dur dans la chute n’est jamais l'atterrissage. Le plus dur est toujours l’attente, lorsqu’il semble impossible de faire quoi que ce soit. L’important n’est pas la réception, l’important est de savoir lâcher prise. Lâcher prise lorsqu’il le faut. Reprendre le contrôle au bon moment. Alors elle bande chaque muscle de son corps, s’arquant, déplaçant brutalement son centre de gravité. Un pied touche le sol, dans cet infime instant, alors qu’elle ne s’est pas encore réceptionnée elle se redresse, reprend le contrôle. Son genou droit s’abat contre la pierre, le choque parcourt son corps, sentant celui-ci à la limite de se fêler, commençant immédiatement à se reformer. Impossible d’agir ainsi sans le shimmer. Sans le shimmer et sans ce corps profitant de tous les aspects de la drogue. Souffrance décuplée, la baronne de la chimie célèbre l’instant. Détente du pied droit, elle se jette contre un fragment de mur qui s’abat, le percute de tout son corps, l'empêche de s’effondrer tout en protégeant Séraphine. Retenant la pierre, son corps lui hurlant qu’elle est en train d’atteindre ses limites, elle les abrite toutes les deux en partie. Pour le reste, son corps fait son office pour protéger la jeune femme.

Tout est terminé. Équilibre instable des décombres.

Vraiment, j’aurais rien contre une chansonnette pour un peu de baume au cœur. Elle sent la drogue qui atteint ses limites, son organisme l’ayant presque entièrement consommée. La tentation est présente, l’idée de prendre la dernière seringue alors qu’elle relâche Séraphine. Maintenant il va falloir sortir d’ici. Et sans attendre, résistant à la tentation, Lorelei se met à l'œuvre. Ensevelie sous les gravats, la nostalgie des mines la prendrait presque. Elle commence alors à dégager avec prudence un chemin, cherchant à les tirer toutes les deux du piège dans lequel elles sont. Attention, l’endroit n’est pas stable. Heureusement qu'elle a toujours opté pour l'étain plutôt que le verre, autrement la seringue serait sans le moindre doute détruite. Utiliser la dernière lui restant est séduisant… Mais son instinct lui dit de la garder, tant pis si la drogue perd effet. Peu importe que la douleur soit à la limite du supportable, que sa régénération soit déjà en train de ralentir à toute vitesse. Elle composera avec ses limites, les dépassera encore une fois. Car qui sait quelle mauvaise surprise les attend dehors.