La faible luminosité vascillante qu'offraient les rares torches de l'endroit posait des difficultés à la jeune Shurimienne pour s'avancer sans heurter de morceaux de rochers dépassant de ce sol creusé directement dans la roche. Deux gardes noxiens la trainait par les bras dans ces geôles et bien qu'elle tentait de se débattre, l'adolescente n'avait clairement pas les moyens de s'extirper de cette situation. Elle repensait à ce qui l'avait amené à ce moment aujourd'hui... Taliyah était simplement parti cherché du bois mort pour l'hiver qui approchait afin qu'elles et son mentor puissent faire du feu pour se réchauffer aux endroits où ils se réfugieraient. Mais le destin lui avait filé un très étrange chemin en lui faisant croiser la route d'une troupe d'envahisseurs Noxien qui reconnurent alors en elle, et à juste titre, la description de la mage de pierre qui s'était récemment enfuie en sautant à la mer d'un des navires de guerres qui longeaient les côtes Ioniennes. Elle avait bien essayé de se défendre, mais sans contrôle réel sur ses pouvoirs et armée d'une simple fronde, la jeune Shurimienne avait simplement réussi à en blesser un modérément et à énervé tout les autres avant de se faire capturer.
A son grand soulagement, les soldats ne la maltraitèrent cependant pas mais elle imaginait bien que cela n'était pas une preuve de sympathie de leur part. Noxus voulait simplement réussir à utiliser ses capacités un jour, c'est pour cela qu'on lui avait demandé d'ensevelir ce village il y a plusieurs mois et pour cela qu'elle n'avait pas été roué de coup pour avoir envoyé une pierre sur le crâne de ce premier soldat. Ils l'emmenèrent sans un mot jusqu'à l'entrée d'un imposant bâtiment et Taliyah y découvrit un intérieur richement éclairé de lanternes soulignant la décoration des lieux et sublimant le ring centrale de ce qui semblait être une arène. Pendant un instant elle s'était demandée si les Noxiens allaient finalement vouloir la forcer à combattre pour sa vie ou simplement chercher à l'humilier dans une confrontation déséquilibrée. Mais elle fut au contraire emmenée au sous sol. Sa précédente crainte étant retombée, une nouvelle s'installa doucement en elle, remontant vertèbres après vertèbres sur sa colonne vertébrale en y faisant circuler un froid cadavérique de peur alors que le décor environnant commençait à ressembler de plus en plus à des geôles dont elle ne ressortirait jamais.
Arrête de gesticuler!
Grogna un des deux gardes en Va'Nox avant de la frapper derrière la tête, l'autre sembla réagir pour le réprimander avec des mots dont Taliyah n'avait pas la connaissance nécessaire de la langue pour les comprendre. Elle fut finalement poussée dans une cellule que l'on referma derrière elle alors qu'elle se réceptionnait sur les mains sur le sol graveleux d'un endroit qu'elle ne pouvait plus quitter.
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Lun 19 Sep - 18:37
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Un brouhaha inopportun rompit le calme lugubre de ces sous-sols, ces fils de cachot, tandis que ses yeux se rouvrent. Jusqu’à maintenant, il était endormi. Impossible de décrire ses rêves, puisque celui-ci n’est pas persuadé lui-même de rêver. Il souhaitait simplement du repos, avant le prochain combat, la prochaine exécution publique, dans lequel on l’enverra en tant que bourreau.
Arrêtes de gesticuler, le demi-démon ouvre un œil et observe, de sa pupille ardente comme ces flammes qu’il contrôle et qui brise les ténèbres de sa silhouette. Deux gardes et une nouvelle arrivante. Vraiment ? Il n’y avait pas d’autres cellules que la sienne ? Aucun commentaire, aucun soupire ; Ce n’est pas bien important. Attaché comme il était, comme un pantin désarticulé, par les poignets et par les chevilles, que pouvait-il faire ? Il se contentait de refermer cet œil pour faire mine de dormir. Ce n’était pas une menace pour elle et à en juger par ce collier autour de son cou, comme s’il n’était qu’un simple animal, le moindre signe d’agressivité le ferait réagir pour l’étrangler par magie.
Au sens propre comme au sens figuré.
Sans cette bille orangée, l’obscurité le drape à nouveau et il ne bouge pas. Pas immédiatement. Il se met à marmonner une mélodie sinistre, avec un léger sourire. « Merde, tu n’dormais pas toi ? » fit remarque le second, pinçant et terrifié dans ses propos. Le claquement des maillons de ses chaines le fit redresser la tête et cette fois-ci, il ouvrit les deux yeux. « Comment pourrais-je, avec le bordel que vous faites ? » Le second garde se pince la lèvre et semble se retenir d’exploser. Sans doute par fierté ou par devoir. « Tss, t’feras moins le malin quand on t’feras bouffer la terre une bonne fois pour toute. Gardes cette petite pour nous et tâches de ne pas la tuer, sinon… » Un peu grognon, l’homme enchainé mis en avant ses poignets pour soulever bêtise du garde. À quoi bon menacer un prisonnier attaché comme une bête enragée dans la plus profonde cellule de cette prison ? Si ce n’est pour la frime et la gratuité.
Malgré ce qu’il considérait comme une ultime injure, le démon resta extrêmement calme. Sa voix était neutre, quoi qu’un peu rauque. La faute à la fatigue et la soif. Les gardes s’en allèrent plus loin, pour surveiller l’entrée du couloir menant à cet endroit. L’une des entrées. Un silence s’était installé entre les deux et l’individu, le colocataire de fortune, se contentait d’observer la jeune arrivante avec un regard ; vide. Il la toisait, la dévisageait, mais ne faisait aucun commentaire. Il semblait chercher à déterminer ses origines, avant de finalement prendre la parole : « Ils les prennent de plus en plus jeunes... Qui es-tu et d’où viens-tu ? »
Est-ce que cela l’intéressait réellement ? En toute honnêteté, pas réellement. Cela dit, ça pourra l’occuper. Les visites sont rares, pour ne pas dire inexistantes. Seuls ses tortionnaires viennent pour frimer et asseoir leur autorité sur lui. Jusqu’au moment où cela finira par se retourner contre eux. Que dieu les garde de savoir ce qu’il leur réservera lorsque viendra cet instant…
La phrase, prononcé en Ionien par ce second garde fut à peine compréhensible pour Taliyah qui avait reformé son sens plus par déduction qu'autre chose. Elle était encore en apprentissage bien que normalement davantage formée à l'utilisation du Ionien, mais la peur et le choc de la situation rendait son attention et sa reconnaissance bien plus floue. Elle avait cependant très bien compris que ces mots ne lui étaient pas destiné et s'était donc contenté de se réfugier dans le coin de la cellule, le dos appuyé à moitié contre un mur et un barreau. Son regard hésitant s'attarda sur l'homme qui occupait déjà la cellule, son apparence l'a surpris quelque peu et elle prit le temps d'observer ses oreilles effilées et ces étranges cornes trônant sur son crâne. En temps normal elle aurait été sur la défensive à son égard, mais le pauvre homme enchainé ne pouvait pas rivaliser avec la crainte que cette situation même engendrait chez elle.
Elle détourna rapidement le regard et ignora la discussion qui lui demandait plus d'effort qu'elle ne pouvait en mettre pour essayer d'en comprendre le sens de toute façon. Ses yeux s'attardèrent sur le sol froid à ses pieds ainsi que les divers graviers et cailloux éparpillés un peu partout. Elle finit par en ramener quelques un vers elle en une petite pile avant que l'homme ne brise le silence pour lui adresser quelques mots, causant un léger sursaut chez l'adolescente.
[...] prennent [...] jeunes... Qui [...] tu [..] où [...] ?
Taliyah cligna des yeux un instant, essayant de bien comprendre ce qui lui était demandé. Le ton n'était déjà pas alarmant, c'était une bonne chose. Ils étaient tous deux prisonniers du même endroit au final, il n'y avait aucun intérêt à envenimer la situation. "Qui es-tu" ? Elle était presque sûre que c'était sa première question et... au ton elle pouvait imaginer qu'il en avait posé une seconde avec ses derniers mots, peut être voulait-il savoir d'où elle venait, ou alors où est-ce que les Noxiens l'avaient capturé... ou même pourquoi ils l'avaient capturé elle. Cela faisait beaucoup de possibilités... Taliyah hésita, mais quitte à se tromper elle décida de faire au plus simple, sa respiration, rendue plus difficile par le stress, ne lui permettait pas réfléchir grandement à la tournure de ses phrases.
Je... m'appelle Taliyah. Je... Shurima.
Expliqua-t-elle dans un Ionien approximatif, peut-être qu'avec un peu de chance cet inconnu parlait Shurimien ? Mais elle en avait peu d'espoir, et même si c'était le cas, pouvoir discuter sans limitation ne serait qu'une maigre consolation pour la perte de sa liberté et son retour prochain dans les griffes de l'Empire Noxien...
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Sam 24 Sep - 14:06
Muramasa
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Un silence, un peu gênant il faut bien l’admettre, se répand dans la cellule. L’incompréhension demeure et aucun des deux partis ne semblent comprendre ce que dit l’autre. L’enchainé note néanmoins l’effort et retient l’essentiel. Une shurimienne, du nom de Taliyah, qui vient se perdre dans ce qui reste de Ionia. Il retient un profond soupir, car malheureusement il n’a jamais eu l’occasion de mettre les pieds à Shurima et donc, n’a jamais songé à apprendre cette langue. C’est une contrée bien trop lointaine, même si voyager était dans ses projets de jeunesse. Quant au noxien, il refuse de l’apprendre par fierté. Ce qui est relativement dommage, car cela l’aurait probablement aidé à se faire comprendre dans cette situation.
Le silence revient, une fois de plus. Ses yeux orangés se figent sur ce petit tas de cailloux qu’elle avait créé par magie et il semblait curieux, voir intéressé. Ses mimiques étaient celle d’un animal mesuré et désireux d’en connaître plus, mais dont la parole faisait défaut. L’expression faciale allait peut-être débloquée la situation ? De toute façon, il n’est même plus considéré comme un humain ou un homme par ses propres pairs, alors à quoi bon. À raison, car il n’a plus rien d’un guerrier honorable.
Contraint de ne pas pouvoir bouger, ni d’utiliser sa magie, il pouvait néanmoins parvenir à pointer du doigts quelque chose. Ce qu’il fit, en désignant avec son index le petit monticule de pierre aux genoux de l’étrangère. Ses lèvres s’entrouvrent à nouveau, mais un arrêt se fait. Aucun mot ne passe, un blocage le saisit, car il réalise ne pas avoir réfléchi à la barrière principale. Elle semblait comprendre quelque mot cela dit, alors il prit soin de prononcer lentement ses mots, pour qu’elle ait le temps de les décrypter et de les déchiffrer : « Magicienne ? Pourquoi tu ne sors pas de ton propre chef ? » Elle était capable de commander les roches et les pierres, de ce qu’il voyait. Or sous leur pied, ce n’était que cela. Elle pouvait creuser et passer sous les barreaux pour s’échapper. Cela paraissait simple et bon enfant, mais efficace. D’autant qu’elle ne semblait pas avoir d’entrave magique sur elle.
À moins qu’elle n’ait plus suffisamment d’énergie ? Ce qui expliquer ait beaucoup de chose, dont son attitude docile. À quelques coups de coude près pour se défaire d’une prise noxienne déplaisante. Ne sachant quoi lui dire de plus, ni comment, le demi-démon se tait à nouveau et se contente de la regarder. Elle n’avait pas l’air d’avoir peur de lui, ce qui était une bonne chose ; probablement. Cela ne suffira pas pour lui redonner du baume au cœur, mais assez pour dénouer sa langue.
L'attention de Taliyah se redirigea vers le petit tas de cailloux quand l'homme le pointa pour visiblement l'interroger à son sujet. Elle avait récupérer la grande majorité tout simplement à la main mais la jeune Shurimienne s'était aperçu que des petites pierres suivaient souvent ses mouvements sans qu'elle s'en aperçoive quand elle était concentrée sur une tâche. C'était ce qui était arrivé lors de son passage à l'âge adulte cette nuit de pleine lune dans son désert, et c'était à priori ce qui s'était passé à l'instant pour que cela attire l'attention de cet homme. Taliyah resta davantage sur ses gardes en réalisant ce fait, l'adolescente s'était juré de ne pas faire étalage de ses capacités avant qu'elle ne puisse les maitriser pour ainsi ne plus se faire remarquer inutilement par des personnes qui chercheraient à l'escroquer ou la manipuler à cause de ces dernières. Mais le mal était fait et c'était de sa faute, elle n'en tenu pas rigueur à son compagnon de cellule qui faisait visiblement tout son possible pour avoir l'air aimable et compréhensible.
Magicienne ? Pourquoi tu ne pas sortir ?
C'était donc pour ça qu'il s'y était intéressé ? C'était vrai en un sens, si elle aurait été capable de manier sur commande ce qui était déjà arrivé quand elle avait perdu le contrôle quelque fois par le passé déjà, alors elle aurait pu se frayer une sortie sans soucis. Mais ce n'était pas le cas... Et puis, quel chance cela lui aurait laissé au final ? Si elle se retrouvait libre dans les couloirs ou même à la surface, il lui faudrait encore dépasser tout les gardes sur le chemin et réussir à s'enfuir dans un territoire dégagé et contrôlé par un ennemi. Même sans les leçons de son mentor elle n'aurait eu aucun mal à réaliser à quelle point cette suite d'événement était improbable et que tout essai de la réaliser serait périlleux. Pour être certaine de se faire confiance elle leva une main vers les petites roches empilées et se concentra longuement pour qu'une poignée daignent finalement trembler sur place, un cailloux se hissa avec difficultés à trois pommes du sol avant de retomber quelques seconde plus tard. Taliyah leva alors le regard vers l'homme pour prononcer une phrase presque parfaite en Ionien, qu'elle connaissait très bien car son mentor l'avait sermonner pour qu'elle arrête de la prononcer.
Je ne sais pas faire.
Le savoir et le contrôle qui lui manquaient la freinaient à nouveau. Mais Taliyah ressentait quelque chose de plus profond agir comme un verrou en elle, l'appréhension de ce qui pourrait... ou plutôt la crainte de ce qui était déjà arrivé. Valait-elle vraiment le coup qu'elle se lance à l'aveugle dans une évasion sans plan et aux chances presque nulles alors qu'elle pourrait ne même pas réussir à ouvrir la porte qui était devant elle ou au contraire qu'elle risquait de s'ensevelir vivante dans une perte de concentration ?
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Lun 26 Sep - 10:22
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L’inconnu reste de marbre face à la réaction de la jeune fille. Il n’y a ni air désolé pour l’avoir surpris, ni air gêné pour toucher un sujet sensible. Tant et si bien que son visage reflétait un air involontairement peu aimable, voir froid avec elle. Elle semblait lui faire une démonstration de ses difficultés et son colocataire enchainé maintenait son silence. Il réfléchissait à comment lui expliquer, sachant qu’il peine déjà à se faire comprendre pour quelques questions banales. Néanmoins la réponse quasi-parfaite de Taliyah concernant son manque de savoir lui fit décocher un bref sourire attristé, se demandant comment elle avait pu réussir à tenir debout à l’extérieur, si elle baisse les bras à chaque difficulté rencontrée. « Tu ne sais pas ou tu ne veux pas ? Il y a une différence à faire entre le savoir et la volonté. » Des mots prononcés avec lenteur, puis à nouveau : mutisme. Ses yeux orangés se décrochent enfin de la shurimienne et dévisagent les deux gardes plus loin. Ils jacassaient de tout et de rien en noxien, dos à eux. Pour une soi-disant surveillance, ils semblaient plutôt occupés à se raconter les dernières nouvelles.
Le demi-démon n’allait pas s’en plaindre et malgré les risques encourus pour sa personne, afin de rassurer Taliyah et de lui signifier qu’elle s’adressait à quelqu’un qui savait de quoi il parlait, sa main se tordit de sorte à tendre la paume vers le plafond. Il claqua ses doigts et sitôt, une flamme jaillit. Si celle-ci est faible et suffisamment grande pour tenir entre ses doigts sans déborder, elle suffit à apporter un peu plus de lumière dans cette sombre cellule. « Je pourrais mettre le feu à ce cachot. Mais je n’en ai pas env- ! » Cette entrave autour de son cou réagit à son utilisation de la magie et se resserre d’un coup, ce qui le coupe dans sa phrase. Pas tant à cause de la surprise, mais à cause du manque d’air soudain.
Il arrête aussitôt la flamme pour que sa prison cesse de l’étouffer, mais bien trop digne et fier, même dans cette posture, il cache la reprise de sa respiration. Tête baissée, il bougonne en ionien, se laisse envahir brièvement par une haine guidée par un état de frustration et finalement, desserre ses poings.
Quelques minutes de silence se font, pour que l’enchainé reprenne le contrôle de ses émotions, son souffle et ses esprits. Pourquoi l’aiderait-il de toute façon ?
« Concentre-toi sur ce que tu veux faire. Pas sur tes échecs. » C’est l’hôpital qui se fout de la charité, entend-t-il l’esprit démoniaque lui soufflait à l’oreille cette remarque. Il devine aisément un sourire sur son visage en disant cela et lui-même se sent particulièrement stupide d’insister. Surtout pour prêcher des conseils qu’il n’arrive pas à s’appliquer à lui-même. Enfin bon ; Si cela peut l’aider à sortir. Ce n’est pas le genre d’individu à souhaiter le malheur des autres et en l’occurrence, le malheur actuel est d’être enfermé à double-tour dans un cage. D’autant qu’avec un peu de motivation, elle a la possibilité de sortir d’elle-même de cette geôle. Ce serait dommage de passer à côté de ça.
Tu ne sais pas ou tu ne veux pas ? Il y a [...] faire entre le savoir et la volonté.
La première phrase, d'une clarté absolue pour elle, commença à résonner dans l'esprit de Taliyah. Dans un certain sens elle sonnait juste... Elle... ne voulait pas user de ses pouvoirs, pas à outrance, pas dans leur état présent. Mais, elle avait de bonne raison, trop souvent elle n’était pas arrivée à exécuter ce qu'elle voulait et autre chose s'était déroulé devant-elle à la place. Un autre chose qu'elle ne contrôlait pas, quelque chose de destructeur. Quelque chose qui avait blessé sa mère et manqué d'enterrer vivant son mentor...
Mais dans cette situation, cet homme avait probablement raison, elle était dos au mur, dans tous les sens du terme et ce qu'elle redoutait et daignait utiliser était probablement la seule porte de sortie qui lui était accessible si elle ne voulait pas retomber sous l'emprise de Noxus. Elle leva les yeux grands ouverts par la surprise alors que la lueur de cette flamme, petite mais vive, illumina son visage.
Je pourrais [...] le feu [...]. Mais je [...] pas env- !
La Shurimienne remarqua soudainement la suffocation lente de l'homme causé par cette entrave qui réagissait certainement à sa magie. Elle se lança à son niveau en s'inquiétant pour son état avant d'observer et de tenter de manipuler cette entrave. Mais il ne s'agissait de rien qu'elle connaissait et elle n'avait aucune emprise magique sur ce matériau. Alors, à contre cœur, et en voyant que l'homme reprenait finalement son souffle, elle stoppa ses efforts et croisa simplement son regard à nouveau.
Quel est votre nom ?
Avait-elle demandé sur un ton reposé et avec une formulation plutôt soutenue, du peu qu'il avait eu le temps de lui apprendre, son mentor avait souhaité qu'elle puisse s'exprimer avec respect. S'il venait à l'aider à trouver le chemin de la sortie, l'adolescente voulait savoir qui était cet homme pour pouvoir le remercier une fois qu'ils seraient de l'autre côté. Elle regarda à nouveau les barreaux et la roche les entouraient de toutes parts en formant les murs, sols et plafonds de ces cachots et tunnels. Peut-être avait-il raison, peut-être avait-elle encore une chance ?...
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Lun 26 Sep - 16:24
Muramasa
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En l’espace d’une seconde ou deux, tout alla très vite. L’enchainé, voyant la jeune femme avoir un élan vers lui, fut pris par surprise et se mit presque aussitôt sur la défense. Du moins, le voulait-il, car son attention préférait se focaliser sur sa santé et la perte de contrôle de sa propre respiration. Ses mains étaient crispées par la tension soudaine qui l’envahie, mais incapables de saisir quoi que ce soit pour s’y raccrocher. Elles pouvaient juste forcer sur ses entraves, comme si leur contraction seule suffirait à les briser. Finalement à la troisième seconde, le calme revient. Ses yeux se focalisent sur le sol, comme si cela l’aidait à se concentrer et finalement, il releva la tête. Il ne semblait pas spécialement à l’aise que l’on s’inquiète pour lui et encore moins que des mains d’adolescente viennent trifouiller si près de son cou.
Son aura de frustration était moins dure, moins froide, mais toujours aussi ronchonne. Néanmoins il ne pipait pas un mot et il la laissait faire, n’étant pas en position, ni ayant les disponibilités, pour la repousser afin de restaurer les distances de sécurité. Au moins, elle semblait avoir compris où il voulait en venir. Ses yeux se reposent sur elle et lorsqu’elle lui demande son nom, il garde le silence. Il réfléchit et tente de s’en rappeler, mais une fois encore, un morceau manque dans sa propre mémoire.
« Muramasa. » répondit-il finalement, après de longues secondes mutiques. Il ne voit pas ce que ça pourrait lui rapporter. Il n’est personne, si ce n’est peut-être un sacré entêté. Plus personne ne se souvient de qui il avait été autrefois. À présent, son nom raisonne dans l’arène de Weh’le comme le bourreau de son propre peuple. Celui-là même qu’il voulait protéger à tout prix et pour qui il s’est damné. Celui qui exécute les condamnés, tel un loup enragé dans une cage trop petite et l’un des plus puissants gladiateurs de cet endroit. Il n’est précédé que d’une personne pour le moment.
Mais Muramasa ne dit rien de plus pour se présenter et la regarde dévisager la porte. Il respecte son temps d’analyse et de réflexion en gardant le silence en arrière, mais finalement reprend : « Qu’est-ce que tu veux maintenant ? Rester ou sortir ? » lui dit-il, pour la pousser à essayer. Quand on est au fond du trou, on ne peut que remonter. Elle n’a rien à perdre à essayer et si par mégarde, elle l’ensevelit, elle lui rendra service. Si c’est lui ou ces deux gardes un peu plus loin. « Essaye de le faire en silence, en revanche. » Cela sonnait comme un reproche, comme une mise en garde.
Le demi-démon avait déjà reproché le raffut aux gardes, serait-ce aussi pour se rendormir ? Peut-être. Tout comme cela pourrait être pour la prévenir qu’ils ne sont pas que deux et seule, elle pourrait très vite revenir à son point de départ.
Il ferme les yeux, mais en parallèle, l’air de rien, il pointe une direction du doigt. Elle désigne le couloir, côté gauche et lui dit : « Il y a un ancien tunnel de service par là. À gauche, troisième à droite, puis tout droit. Celui qui a servi aux mineurs pour creuser cette prison sous l’arène, afin de rejoindre l’extérieur et réapprovisionner le matériel à l’abri des regards. Il n’est pas condamné, mais faudra un peu pousser sur la porte. »
Muramasa... Muramasa. La Shurimienne répéta ce mot quelques fois dans sa tête afin de faire en sorte que son accent ne l'écorche le moins possible quand elle le prononcerais. Elle s'était cependant rapidement écarté en voyant la réaction défensive, presque apeurée de l'homme face à l'inquiétude qu'elle lui avait témoigné.
Excusez moi. C'est... un jolie nom, Mouramasa.
Presque... peut être que ses difficultés de prononciation le ferait sourire ? Cet homme avait l'air désespéré... ou plutôt vide, vide de toute espérance. Un sentiment de révolte grandissait doucement en elle alors qu'elle l'écoutait et l'observait, elle ne voulait pas finir de cette façon et elle ne voulait pas que Muramasa reste enfermé dans ces geôles sombres, privé de la chaleur du soleil. C'était injuste. L'adolescente était ainsi, s'inquiétant toujours davantage pour les autres que pour elle même, trouvant plus de motivation pour venir en aide aux démunis que pour s'occuper de ses propres problèmes.
Je... veux sortir. Je ne vous laisserais pas.
Limitée par ses connaissances, elle continuait d'employer des phrases courtes et simples bien que ses intentions continuaient d'être portées par ses intonations et son regard. Il lui était à ce moment impossible d'imaginer qu'elle laisserait cette homme en arrière pour se sauver seule.
Je suis désolé... J'ai besoin d'un peu de bruit.
Elle s'approcha alors des barreaux et en agrippa deux en essayant d'observer les gardes plus loin alors qu'elle reprit la parole en leur direction, utilisant un mélange de Va'Nox et de Ionien pour combler ses lacunes linguistiques et se faire comprendre.
IL MEURT! AIDEZ NOUS! QUELQU'UN, S'IL VOUS PLAIT!
S'exclama-t-elle pour attirer l'attention des deux Noxiens qui, surprit mais agacés, commencèrent à s'avancer doucement vers la cellule, l'air peu intéressé. Taliyah prit une profonde inspiration et fixa son regard sur la paroi rocheuse d'un point sur le mur qu'ils venaient de dépasser, et alors que l'un des gardes commençait à hausser le ton pour demander l'origine de ce désordre, deux pierres se détachèrent du mur dans un craquement sourd pour filer droit contre les casques de ces hommes. Le choc résonna dans le couloir et les deux hommes tombèrent au sol, inconscient. D'autres pierres, extraites du mur filèrent entre les barreaux et manquèrent de frapper ou d'infliger des coupures à la jeune élémentaliste, mais par chance toutes s'écrasèrent simplement dans le fond de la cellule.
Encore sous le choc de sa réussite, Taliyah reprit ses esprit et accroupie au sol, près des barreaux pour poser ses mains sur la roche s'y trouvant. Rapidement, la pierre à ses genoux se mit à trembler avant d'être légèrement creusée pour former un creux en arc-de cercle passant sous les barreaux et qui pourrait permettre à une personne de passer. La nomade s'y engouffra sans attendre, un sourire nerveux sur le visage causé par le mélange entre l'idée enivrante d'être de l'autre côté de ces barreaux et le stress d'être retrouvée avant d'arriver à la surface. Stress qui trouva rapidement une origine concrète quand les échos de bruits de pas, soutenus, se firent entendre dans le tunnel, on descendait dans leur direction, certainement attiré par les bruits causés par Taliyah. La Shurimienne se retourna alors vers Muramasa, encore dans la cage et croisa son regard, un air fatigué sur son visage mais ses yeux ne trahissait pas la crainte et l'espoir qu'elle ressentait entremêlés au fond d'elle.
Venez! C'est dangereux !... Sortez avec moi. Nous... sommes libre !
Implorait l'adolescente, ne voulant pas laisser derrière l'homme qui l'avait aidé et s'imaginant déjà lui faire rencontrer son mentor. Elle était sûr que les deux hommes allaient s'entendre. Mais... l'homme... ne bougeait pas ?
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Lun 26 Sep - 18:08
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Eh bien, c’est encore mieux que je ne pensais… Une pensée fugace qui traverse son esprit, alors que ses yeux continuent de dévisager la scène. L’espace de quelques secondes, Taliyah était parvenu à faire sourire Muramasa. Une esquisse aussi brève qu’usée, alors que celle-ci s’était très vite effacée de son visage. Les deux gardes étaient assommés et il ne faudra pas longtemps pour que les autres plus loin soient alarmés à cause du bruit. Il fait mine de dormir, alors qu’elle se sauve. Dommage qu’elle ne comprenne pas parfaitement l’ionien, il lui avait pourtant dit un peu plus tôt, qu’il n’avait pas envie.
Muramasa ne bougeait pas et était bien décidé à rester dans sa geôle. « Je … » Libre ? À quoi bon être libre sans but ? Il ne sait pas ce qu’il adviendra de lui dehors, ce qui l’attend au tournant et ce qu’il pourrait faire de cette liberté. Il sert ses dents, en colère contre lui-même cette fois-ci. Ses crocs se dévoilent et son cœur saigne à l’idée de ne plus rien avoir dehors. Plus aucune motivation, plus aucune raison de sortir ou de se battre, alors qu’il a dévoué sa vie à combattre. L’incendie a été éteint et pourtant, l’orage continue de gronder au loin. Il grandit.
« Il n’y a pas idées d’aider des inconnus, tss… » La remarque vaut autant pour Tailyah que pour lui. Il a été le premier à aider une inconnue dans cette histoire, hm ? Cela l’agace. Il ne peut décidément pas s’en empêcher. « Cela me ferait plaisir, mais je ne peux pas. Je ne sais pas où j’irais une fois dehors, ni à qui je pourrais être utile. Je n’ai plus rien, sauf mon honneur à récupérer et à défendre ici. » Un morceau de confession prononcé avec beaucoup d’amertume et de regrets, mais qu’elle ne comprendra probablement pas dans son entièreté.
Les yeux toujours fermés, la tête baissée jusqu’à lors, Muramasa l’avait relevé pour regarder Taliyah. Un sourire apparaît, se voulant rassurant et reconnaissant pour ces quelques minutes en sa compagnie. « Je ne peux pas, Taliyah de Shurima, car je suis le danger. » Le leur. Son regard pivote jusqu’à l’origine du bruit. Un bruit de pas, lourd et pressé, alors qu’il fait un signe de tête vers la direction qu’il lui avait indiqué plus tôt. « File. Je vais les ralentir. » Il lui dirait bien que ça ira. Qu’ils se reverront plus tard. Que ça allait bien se passer. Seulement l’enchainé n’est pas le genre d’homme à promettre des choses impossibles ou futiles. Bien sûr que non, ils ne se reverront probablement pas après cela. C’est évident qu’elle allait se mettre en danger pour échapper aux griffes noxiennes et que non, tout ne fera pas sans encombre. En revanche ce qu’il peut lui assurer, c’est qu’en effet, il parviendra à les retenir.
Cette colère, s’il parvenait à la détourner pour en faire un usage noble… Bien trop de bruit et d’agitation autour de lui. Bien trop de haine grandissante et de chagrin. Pourquoi je me fais chier… Ah oui, peut-être pour essayer une dernière fois de sauver quelqu’un… Essayer est le mot juste, alors qu’il revoit les images de son village rasé et de tous ces cadavres à ses pieds, dont ceux de ses proches et de ses amis. Allez, laisses-toi tenter, ça fera de l’animation. De toute façon, ça ne sera pas la première fois qu’ils essayeront de te tuer… Lui-aussi l’énerve et nourrit le brasier qui monte, monte et monte encore.
« MAIS FERMEZ LÀ ET CASSEZ-VOUS, Y’A RIEN À VOIR ! » Tout ce bruit ; Sa tête allait exploser. C’est pour ça qu’il aimait le calme, car il peinait à ignorer l’esprit qui jacassait sans cesse au creux de son oreille, jusqu’à le rendre fou de rage. Son rugissement résonne dans le couloir, alors que les torches de celui-ci se mettent subitement à croître de manière exponentielle, jusqu’à créer un mur de flamme ardent. Ce collier l’étranglait encore une fois, mais cette fois-ci Muramasa avait comme le diable au corps. Il ne les arrêtait pas, il gesticulait et rugissait en tirant dessus, car c’était une autre entité qui s’en servait et ladite entité était dans le mur de feu. Une forme de visage dansait dans les flammes, alors que celles-ci se mirent à grignoter le corps des deux gardes. « Barre…. Toi… » Les lèvres de Muramasa bougeaient, mais la voix provenait du feu, qui rongeait les os des téméraires et des forcenés, répandant l’odeur de chaire calcinée dans le couloir.
L’ordre, dicté par l’entité qui avait altéré l’humain, ne pouvait pas être plus clair, car prononcé en shurimien.
Je ne peux pas, Taliyah de Shurima, car je suis le danger.
L'intéressée se figea, le regardant avec un début de sanglot. Est-ce que quelqu'un allait... se sacrifier pour qu'elle puisse partir ? Elle désirait terriblement lui rétorquer « Tu ne peux pas ou tu ne veux pas ? » comme lui même lui avait dit quelques minutes plus tôt. Lui répéter ces mêmes mots à l'origine de cette situation. Mais elle n'en fit rien, comprenant avec difficultés que c'était quelque chose d'important pour Muramasa. Alors... elle se contenta de hocher faiblement la tête quand il lui demanda de filer. Elle ne comprenait pas tout les mots qu'il lui confiait, mais le ton faisait parvenir l'important de ce qu'il lui manquait...
Nous... nous reverrons... Je t'interdis de mourir.
Elle avait prononcé cette seconde phrase en Shurimien, comme s'il s'agissait d'une formule presque magique, pour elle même avant d'être pour cet homme qu'elle n'avait connu que pour quelques minutes. Mais Taliyah ne lui souhaitait aucun mal, et par dessus tout, elle ne désirait pas sa mort, surtout pas pour elle... Les pas se faisait de plus en plus pressants et proches cependant et elle avait conscience que son petit tour avec les deux gardes était un coup de chance. Jamais elle ne pourrait rivaliser avec le groupe qui s'approchait. Alors qu'elle allait prononcer des derniers mots avant de s'engouffrer de le tunnel que lui avait indiqué Muramasa, elle vit ce dernier comme prit d'intenses douleurs, l'adolescente hésita un instant à s'approcher avant qu'une gerbe de flamme n'engouffre le tunnel devant elle, dans la direction d'où venait les pas qui se transformèrent rapidement en hurlement de douleur et firent reculer d'effroi Taliyah.
Barre…. Toi…
Tremblante, Taliyah échangea un dernier regard avec cet homme avant de se mettre à courir sur le chemin de la surface. Elle n'avait pas fait sa promesse sur un coup de tête cependant, elle ferait tout pour le retrouver un jour. Et ce jour là, elle le remerciera.
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