Masterpiece of the Evil revenge ! [Jayce & Lux]

Piltover.
La ville Haute s’élève comme un joyau au-dessus du confluent. De nombreux navires marchands y passent, lorsqu’ils peuvent entrer. Des grandes portes empêchent quiconque qui n’est pas autorisé de passer l’entrée de cette majestueuse plateforme. Les citoyens y vivent dans l’abondance, côtoyant richesse et opulence, ne se souciant plus vraiment des gens se trouvant dans la ville du dessous, ceux qui ont réclamé leur indépendance. Ville jumelée à Zaun, où de nombreuses créations technologiques se font mais les méthodes y sont drastiquement différentes. C’est pourtant Piltover qui est connue pour être la citée du Progrès.
La ville de Demain…
Cette foutue ville remplie d’irrespectueux maudites ghgnnnn… LARVES ! … !

Remonter dans Piltover, après s’être fait refoulé à la porte et jeté dans Zaun, n’a pas été une mince affaire pour Veigar, le Seigneur, autoproclamé, du Mal.
C’est avec une grande (sans blaguer) patience et une adaptation incroyable qu’il est parvenu à rencontrer les bonnes personnes, qui l’ont aidé à revenir dans la Haute-ville. Mais désormais, sa patience est arrivée au bout du rouleau… Pire encore, la resplendissante citée du Progrès a éveillé quelque chose de bien plus dangereux chez ce petit être rancunier et fou furieux.

Les civils vaquent à leur occupation et la vie s’écoule tranquillement, au rythme de la ville. Animée par les chercheurs, les scientifiques et les érudits, elle bouge beaucoup et reçoit chaque jour des nouveaux projets qui font avancer la Science. Certains font aussi des recherches dans la techmaturgie et la techno-magie, ce qui a énormément intéressé Veigar.
Venu à la base dans le but de se renseigner sur la Brume, le mage noir s’est arrêté au porte de la ville qui prétend réussir à combiner deux aspects de l'existence, si différents, mais qui ont conçu ce monde…
Cependant... il s’est fait… jeter… Vous imaginez ?! Il s'est fait jeter... comme un... UN MALPROPRE ! Ils vont me le payer, tous autant qu’ils sont !

Veigar est devenu un mage enragé, imaginant déjà mille et une façon de punir l’affront que les gardes de Piltover lui ont fait. Au milieu d’une grande place peuplée, le maléficien observe pendant un bon moment, bouillonnant et dégageant une énergie inquiétante. Il cherche l’endroit parfait où il pourra rester perché et commencer sa sombre et indélicate vengeance…
… Et il connaît déjà sa cible finale…
Cette grande tour dégage trop de magie pour me laisser indifférent…

Veigar a vu l'Académie des Sciences, surplombée d’une tour de plusieurs mètres de haut se dressant au centre de la ville. À son sommet, un faisceau lumineux se dégage d’une sphère. Le magicien se sent irrésistiblement attiré par cet effet, qu’il devine être une source magique importante. Il désire ardemment se l’approprier…

L’étrange petit être disparaît dans une ruelle. Le peu de personnes, qui l’auront remarqué, ont peut-être vu passer ce grand chapeau, sans vraiment comprendre de qui il s’agissait.
Le yordle trouve le moyen de grimper et d’atteindre un toit, suffisamment haut pour avoir en vue toute la place où il se trouvait.
Se transformant pour adopter des traits plus humains, il lève son sceptre et serre le poing logé dans son grand gant métallique, concentrant sa magie. Toutes ses sombres idées lui parviennent avec le nom de chaque maléfices associés à elles… Mais avant de faire quoi que ce soit, sa voix éraillée s’élève à l’intention de la ville qu’il maudit mille fois !
« Vous avez eu la franche et mauvaise idée de me contrarier, citoyens de Piltover. On ne contrarie pas le Seigneur du Mal sans le payer cher ! »

Ses doigts s’écartent pour laisser voir une matière étrange. De loin, elle peut faire penser à une boule énergétique noire. Elle crépite et prend de l'ampleur avant d’être balancée par son propriétaire sur le premier toit d’en face qui lui passe sous son regard vindicatif.

Dans un grand bruit d’explosion, les premières tuiles sont balayées et dégringolent sur la rue en contrebas.
« Ce n’est qu’un avant-goût de ma fureur ! Vous n’êtes pas prêt à combattre ma puissance ! »

Un rire sardonique s’élève en même temps que le joyau au centre de cet étrange sceptre se met à bourdonner et à s’illuminer. La minute suivante, c’est une boule de matière, venant du ciel, qui s’écrase sur un autre toit…

Veigar agit par instinct et ne différencie pas les maisons, n’ayant pas connaissance non plus de ce qu’elles peuvent renfermer. Se trouvant dans le quartier nord, non loin de l’Académie, on ne peut qu’imaginer que de nombreux laboratoires sont situés sur le long de ce quartier.
Les dégâts potentiels ne l’émeut pas. Sa soif de vengeance est beaucoup plus grande… et Veigar doit également satisfaire sa très grande curiosité.

Fixant l'Académie des Sciences avec envie, le petit homme sautille, passant de toits en toits… Ceux qu’il n’a pas encore détruit avec ses sortilèges malveillants !

BRAOOOUUUM !

La journée s'annonçait paisible dans la Cité du Progrès, jusqu'à ce qu'une explosion de magie noire ne vienne secouer un des pâtés de maison de la Zone Nord, en plein quartier des laboratoires. Immédiatement, les citoyens proches fuient, s'enfuient, s'enferment, se barricadent où ils le peuvent. Leurs cris alarmés témoignent malheureusement d'une période troublée, tant ils sont prompts à retentir dans les rues pavées. Après tout, est encore bien trop frais le souvenir de l'attaque de la Brume aux frontières de la ville. Jusque alors, Piltover se pensait intouchable, protégée par la science, sa police et ses héros. La tour encore en ruines et les cellules de crise encore en place prouvent le contraire.

Le petit yordle avec un chapeau bleu ne pouvait choisir pire moment pour déverser sa frustration ici, au cœur de ce que la cité de demain à de mieux à offrir. Prototypes, gadgets et inventions sont légion dans ces quelques kilomètres carrés, certains inutiles en de telles situations, d'autres beaucoup plus pertinents... notamment ceux du laboratoire des Ferros, occupé nuit et jour depuis plusieurs semaines par un hurluberlu de renom, Jayce Talis, aujourd'hui cerné comme personne et rendu boiteux par une blessure à la jambe lors de l'assaut de la Brume.

Un hurluberlu qui ouvre d'ailleurs avec fracas un des velux de son lieu de travail. Tel un diablotin sur ressort, il jaillit hors de sa boîte pour saisir l'origine de tout ce raffut, de cette vague de panique. Pas de chance pour Veigar, il se trouve bien en vue de l'inventeur échevelé, qui ouvre de gros yeux ronds en découvrant la scène de chaos.

- MAIS QU'EST-CE QUI SE PASSE ENCORE ?! PERSONNE NE PEUT DONC LAISSER PILTOVER EN PAIX PLUS DE CINQ MINUTES D'AFFILÉE ?!

Une espèce de sale gosse presque dissimulé sous un haut chapeau pointu, entre l'enfant colérique, l'adolescent idiot et le jeune adulte passionné expose sa rage au monde. D'ordinaire, le péquin moyen se contenterait de hurler, et au pire de casser une vitre. Celui là, doté de pouvoirs magiques hors du commun, semble plutôt du genre à raser des bâtiments entiers pour se faire entendre.

Dévoré par la fatigue, l'énervement et la douleur encore vive dans sa jambe, Jayce ne peut faire preuve de tact: il a de bien plus importantes choses à faire, et ce n'est pas un p'tit gars pas content qui va le faire dévier de son objectif, fusse-t-il mage, surpuissant et passablement sur les nerfs. Il n'est pas le seul dans ce cas ici, et il ne va pas tarder à s'en rendre compte.

Saisissant quelques précieuses secondes, le scientifique descend de son perchoir en boitillant, attrape le manche de son marteau d'une main ferme, et sort en trombe de son atelier, sans même prendre le temps de fermer la porte.

- Hé gamin, qu'est-ce que tu fais ? Ce sont les tuiles de mon laboratoire, de ma ville, là ! J'ai pas assez dormi pour ces conneries, alors calme toi ou c'est moi qui viens te calmer.

Et comme preuve de ses dires, principalement celui évoquant son manque de sommeil, Jayce agite avec véhémence son marteau hextech hypertechnologique devant lui. Qui... n'est pas son marteau hextech hypertechnologique. Qui est plutôt une grande serpillière à poils blancs, et même plutôt noircis par endroits. Surutilisation ou pingrerie, seuls les gestionnaires de la Maison Ferros savent... quoi qu'il en soit, c'est armé de ce bout de bois et uniquement de ce bout de bois que le Protecteur du Futur se présente face au Mini-maître du Mal, Veigar.

Tout avait commencé de manière plutôt normale, de ces journées dont on se passerait bien alors que tu avais atteint la cité du progrès le matin même, une décision murement réfléchit après les événements de Targon où malgré la protection de Diana et des Lunaris tu t'étais exposé pour tenter de protéger ceux que l'ancienne défenseuse de Démacia avait pris pour cible.
Une raison auquel s'ajoutait de nombreuses autres, tu devais apprendre, tu devais parler, tu devais tout faire pour que le mal ayant frappé Démacia ne continue pas à se répandre, que cette brume et qu'importe ce qui la contrôlait cesse ses ravages, tu devais lutter. Et de tout ces dires, de ce que l'ordre avait pu te raconter jadis et de ce que tu avais pu étudier, Piltover, la cité du progrès semblait s'imposait, une cité libre doté de moyens, après tout qu'avais-tu à perdre toi qui n'était plus qu'une apatride en exile ? Une fuite que tu refuses, alors que les prémices d'un projet se dessine déjà, retourner en Démacia pour pénétrer dans cette enceinte où tout le savoir était confisqué, persuadée que des clefs de réponses pouvaient s'y trouver, pour toi et ta magie comme pour cette brume et les moyens de la contrer.

Néanmoins Piltover n'était pas vraiment ce que tu attendais, perdue et subjuguée alors que tu atteignais ces portes, les immenses tours de dressant, un décor que tu n'aurais jamais osé imaginer, les gens se baladant avec des objets étranges, des sortes de machines pour se déplacer, inconcevable pour toi venue du Nord, de ce pays renfermé sur lui-même depuis des années et des années. Et ce qui ne devait être qu'une formalité se change vite en véritable guerre de volonté alors qu'on te demande ton identité pour pénétrer dans la majestueuse cité. Un laissé passer ? Quoi ? Tu ne sais pas, ne comprend pas ce fonctionnement, qui plus est la langue n'aide en rien alors que ton accent est prononcé et que tu ne comprends pas toutes les subtilités. Une carte que tu décides de tenter.

"Mon nom est Luxanna Crownguard, héritière de la maison Crownguard, émissaire mandatée par le royaume de Démacia. "

Un silence qui suit ton annonce alors que tu fais tout pour paraître ce que t'on avait toujours enseignée, altière et noble, droite et le visage assuré, un coup de bluff que tu devais tenter et qui au final n'était pas si loin de la vérité, toi qui était bien décidé à tout faire pour sauver ta patrie autant que la faire évoluer vers la tolérance et l'ouverture. Et alors que l'homme hésite, cherche, le vacarme surgit, retentissant de l'intérieur de la cité, et ton regard se fait plus pressant alors que tu tends la main, une sphère de lumière blanche se formant en son creux alors que tu le dévisages de ton regard d'azur.

"Je peux aider. "

Une nouvelle hésitation avant qu'il ne te laisse finalement passé au moment où un autre vacarme retentit. Décidée à faire tes preuves autant que de pouvoir être écouté, tu ne te laisses pas happer par la peur, jeune fille qui avait déjà connu l'horreur et la noirceur, bien loin de cette naïve adolescente qui avait grandit seule et isolée dans l'immense demeure des Crwonguard. Et si sous la panique la foule te ballote, tu réussis néanmoins à te faufiler, jouant de ta frêle silhouette alors que ta capuche tombe, laissant flotter ta longue chevelure blonde dans ta course. Très vite tu attends la zone visée, les hurlements happant ton attention alors qu'un homme est là, l'air passablement énervé avec son marteau brandit, serais-ce lui la cause de tout ceci ? Mais tu n'as pas vraiment le temps de t'en soucier plus que ça alors que déjà l'attaque reprend, tu ne réfléchit pas, ne discernant qu'au dernier moment la petite silhouette sur les toits, une silhouette familière mais dont tu dois faire abstraction alors que ta magie éclate, pointant ton sceptre vers le bâtiment ébranlé dont une autre frappe aurait surement raison la lumière se répand, l'englobe des dizaines de filets venant retenir les décombres pour les faire dévier d'un mouvement de foule cherchant à quitter les lieux. La pierre tombant lourdement au sol alors que tu inspires lourdement, ayant déployé une forte quantité de magie d'un coup, prise par l'adrénaline et l'urgence de la situation. Ta voix s'élevant finalement à l'attention de la silhouette sur le toit alors que tu n'es qu'à quelques mètres de l'homme étrange au marteau.

"Mais tu es l'enfant qui a aidé à repousser la brume de Targon ? Je t'ai cherché après l'incident mais tu avais disparus.... Comment peux-tu déjà être ici ? "

Trouble et confusion persistants alors que tu ne comprends pas comment un gamin aussi puissant soit-il aurait pu faire la route entre le mont et ici aussi rapidement, seul qui plus est.

"Tes parents sont quelque part ? Tu as besoin d'aide ? "

Veigar a déjà parcouru bien des lieux, vu et revu les mêmes choses. Souvent, il ne se passe tellement rien dans certains endroits qu’il se sent fier d’aller bousculer les habitudes de ces paysans qui ne se rendent pas compte qui est leur véritable maître ! Lui, destiné à être le plus grand et le plus mauvais des maléficiens, pose son regard sur un énergumène, un grand brun qui a passé sa tête par une fenêtre et qui vient de lui offrir une nouveauté, quelque chose qu’il n’a encore jamais vu. Un détail qui lui vient ainsi, d’une manière aussi spontanée et qui réussit à surprendre celui qui pensait avoir “tout vu”.
Veigar plisse les yeux vers l’homme qui lui gueule dessus et qui brandit un… un … ?!
Est-ce… un foutu balai ?!

Pas une arme, pas une menace quelconque… un balai ? Un truc qui sert à frotter le sol, un outil de ménage… Comment peut-on le menacer avec une chose aussi ridicule alors qu’il vient de démolir un pan du toit voisin ??!!
« Tu te fous de ma gueule ?!? »

Si le magicien est arrivé sur les lieux plein de colère et de contrariété, désormais c’est son orgueil qui prend le dessus. Parfois démesuré par rapport à sa taille, il encaisse très bien qu’on ne le prenne pas au sérieux. Et là… On ne le prend définitivement pas assez au sérieux…
« Où tu as vu un gamin ?! N'ai-je pas été assez clair ??? »

Le mage au air de jeune homme lève son sceptre au-dessus de sa tête et fait gronder son joyau. Il pulse et bientôt des filins sombres s’en dégagent. Ils atteignent des recoins stratégiques dans la rue, formant ainsi un cercle autour de cette maison où est planqué le fou qui a osé l’insulter. De grands piliers noirs où sont inscrites des runes anciennes forment une prison idéale. Personne ne peut plus s’échapper dans ce rayon de plusieurs mètres de diamètre. Les quelques citoyens coincés ont beau frapper sur cette étrange barrière quasiment invisible, ils ne peuvent pas s’échapper.
Fort heureusement pour eux, Veigar n’est pas du tout intéressé pour les attaquer. Son regard jaune ne fait que fixer l’homme connu pour être l’Inventeur du Futur.
« Peut-être devrais-je me montrer plus convaincant et détruire ta niche, pierre par pierre, avec TOI à l’intérieur ! »

Se calmer ne semble pas être à l’ordre du jour. Jayce a au moins réussi à attirer l’attention sur lui, si c’était bien là son projet, qui malheureusement risque de devenir potentiellement dangereux pour sa propre sécurité…

Alors que le Maître du Mal éclate d’un rire se voulant mauvais, une étrange énergie commence à se former dans la paume de son gant métallique. Menaçante, elle n’est clairement pas faite pour jouer avec Jayce. Cependant, elle n’est pas immédiatement lancée car une autre voix interpelle Veigar.

La frêle silhouette qui est venue aider les citoyens de Piltover est restée non loin du conflit. En posant ses yeux sur elle, le maléficien la reconnaît immédiatement.
« Toi … »

Il ignore son nom mais il sait déjà pas mal de choses sur ses talents. Une lumière qui balaye l’obscurité et qui a su tenir tête à la Brume. Voilà ce qui a suffisamment intrigué le yordle pour qu’il lui vienne en aide plutôt que de la laisser s’occuper seule d’un ennemi inconnu et déjà relativement puissant…
Mais la vue de ce visage amical et de cette bonne volonté ne calme aucunement la colère du mage noir.
« Comment je suis arrivé ici, c’est un secret jalousement gardé.
Par contre je saurais te faire cracher tous les renseignements que tu connais sur la Brume ! »

Cette magicienne sait bien plus de choses que lui. Si elle possède des renseignements, Veigar est prêt à les lui arracher, détestant ne pas savoir. N’importe quel élément sur la magie est bon à connaître. Mais en plus du désir infatigable d'acquérir toujours plus de connaissances, Veigar est tout aussi prêt à se battre pour restaurer sa fierté récemment blessée. Rancunier et buté qu’est ce petit monstre … !
« Je veux tout savoir ! Mais d’abord, j’ai un truc très important à faire… Quelque chose qui ne peut pas attendre. Si tu m’aides à atteindre cet homme là-bas, sache que je saurais me montrer clément à ton égard. »

Veigar pointe enfin du doigt dans la direction où se trouve Jayce tandis que l’énergie dans son autre main prend d’un seul coup beaucoup plus d’ampleur.
« Je ne suis pas un gosse !!
Je suis Veigar, le seul et unique Maître du Mal.
Et tu vas payer pour ton impudence ! »

Le sortilège est lancé. L’énergie est envoyée vers cette maison d’où Jayce a passé la tête par l'une des nombreuses fenêtres. Bientôt, c’est tout un mur qui vole en éclat, suivi d’un nouveau rire hystérique…

La situation s'envenime vite, beaucoup trop vite.
En bien mauvaise posture avec une simple serpillière à la main, Jayce contemple le danger dans lequel il vient de sauter à pieds joints sans le moindre filet de sécurité. Un gosse a volé la baguette magique de son papa (ou de sa maman, pas de sexisme dans la Ville du Futur !) et par on ne sait quel miracle il parvient à s'en servir. Il n'est pas content, il casse des choses, et ne supporte pas la contradiction. Et lui, le protecteur de Piltover, s'arrange pour le tacler à l'ego, sans arme pour se défendre. Habile, Talis, habile. Une habitude problématique qu'il va lui falloir perdre un jour, s'il compte survivre à ses quarante ans.

- Je suis vraiment beaucoup trop fatigué pour ces conneries, moi.

Profitant de l'intervention fortuite d'une jeune femme blonde, apparemment au courant de l'identité de cet enfant capricieux, le scientifique retourne en trombe dans son laboratoire. Du fatras de papiers, de plans, de matériaux entamés et de maquettes remplissent la pièce, comme d'ordinaire. Retrouver le Mercure dans tout ça pourrait relever de l'impossible, du surnaturel. Mais Jayce a passé assez de temps avec son arme fétiche pour créer un lien avec... un lien qu'il compte bien mettre à profit en fermant les yeux, main tendue.

Le dôme impénétrable se forme, similaire à celui qui a emprisonné Shyvana au pied du Mont Targon. Une grande portion de la rue entourant le laboratoire Ferros est prise dans le piège magique, et avec elle des citoyens terrifiés par le courroux du mini-maître du mal.

Mais contre toute attente, lorsque le maléfice de Veigar fonce droit vers l'espace de recherche du malotru qui l'a insulté, le mur... n'explose pas. Pire encore, le sortilège ne l'atteint même pas. Un grand champ de force doré est venu entourer le bâtiment, faisant même ricocher la déflagration jusqu'à un des piliers arcaniques. Une faille se crée alors, par laquelle s'engouffrent les derniers innocents.

Le terrain de jeu désormais dégagé, Jayce ressort de son laboratoire, cette fois plus lourdement équipé, cette fois correctement vêtu et son extraordinaire marteau à la main. La gemme de Brackern brille au cœur de la masse, témoin presque vivant de la puissance dont est capable l'arme.

- Bla bla bla, ça papote ça papote, mais ça ne fait pas grand chose pendant ce temps.

Une nouvelle provocation.
Voilà comment le héros de Piltover se bat face aux plus grandes menaces, celles qu'il ne peut simplement terrasser en un contre un.
Il agace ce type d'adversaire, le déstabilise, le force à tout donner sans se ménager, et une fois épuisé, BLAM, coup de masse dans le nez. Même si, ici, ce Veigar inconnu au bataillon ne semble pas si dangereux que ça. Pour le moment. Ses sorts ne semblent pas encore réussir à rivaliser avec sa grande bouche et ses airs de seigneur du mal d'opérette.

Un style que lui emprunte volontiers Jayce, avec plus de gravité, et surtout un grand sourire indiquant ni plus ni moins qu'il est prêt à combattre.

- Et moi, je suis Jayce Talis, le Protecteur de Demain. Sache que nous n'aimons pas trop les gens comme toi par ici.

Depuis quelques années, avec la Hextech, la magie jusqu'alors honnie a retrouvé ses lettres de noblesse. Les mages, vus comme des experts du fonctionnement du monde, sont même accueillis à l'Académie pour travailler de concert avec les scientifiques les plus émérites. Mais pas le genre de mage qu'est Veigar, non. Piltover promeut l'échange, le respect, la grandeur et l'amélioration pour des jours meilleurs. Des concepts étrangers au Yordle sous glamour, ici.

Et même si Talis n'a aucun idée de qui il combat, il voit bien les idéaux derrière la personne, à travers sa posture, ses humeurs et ses paroles. Une position idéologique à laquelle il ne pourra jamais adhérer, et qu'il compte combattre encore une fois ici.

- Alors à nous deux, GAMIN.

Une incompréhension totale, totale et brutale alors que l'enfant dévoile son vrai visage, un visage de colère et de haine, une profonde désillusion, véritable incompréhension alors que tu l'as pourtant vu aux pieds du mont Targon se battre à vos côtés. Pourquoi ? Comment et pourquoi alors que la menace est lancée, te faire cracher tout ce que tu sais ? Toi qui pourtant ne sait que peu de choses, un monde à l'envers alors que tu assistes stupéfaite à la déferlante d'énergie sombre, une énergie que tu avais déjà croisé, une énergie cette fois tournée contre un bâtiment et les civils qu'il contient... Un flash pour te hanter, un fait pour te secouer, alors que tu replonges dans ce jour honni, dans ce jour où la brume a tout balayé, qu'elle s'est imposée sur les murs blancs et immaculés de Démacia, à travers la cime de la forêt des nuages et de tout ce qui y vivaient. Qu'elle s'est imposé pour tout ravager sous le poids de ses spectres informes, comme avides de destructions et de sang avant de finalement se retirer, ne laissant qu'une ville meurtrie, à la population endeuillé et amputé alors que beaucoup avaient disparus, comme emporté par ce mal venu les frapper sans que la pétricite ne puisse les sauver. Un moment d'absence durant lequel une larme vient couler le long de tes yeux d'azur, une larme de tristesse et de deuil.

Veigar. Tel était donc son nom alors que sa proposition te soulève d'une légère nausée, comment ? Pourquoi ? Une incompréhension grandissant toujours davantage alors que ses actions te dépassent, que tu es bien incapable de comprendre son fonctionnement, si cet enfant ne voulait que destruction pourquoi vous as-t-il aider contre Shyvanna ? Un besoin de comprendre, un besoin de savoir, un besoin fondamental d'y croire alors que l'homme rerentre dans la bâtisse pour en ressortir avec un marteau. Jayce. Jayce Talis. Un nom que tu tente de retenir alors que tu l'observes se lancer dans la provocation, un profond soupire de dépit comme ultime réponse à ce qui se joue devant toi alors que tu as l'impression de te trouver devant une mauvaise pièce de théâtre que tu avais eu l'occasion de voir au théâtre de Douxruisseau racontant la rivalité entre un générale Démacien et un générale Noxien sur fond comédie.

"Je ne sais pas qui vous êtes Veigar, mais ce que vous faites n'a aucun sens, je vous ai vu combattre le fléau à Targon, alors pourquoi ? Avez-vous vous aussi succomber à la brume pour ne semer que malheur et destruction ? Pourquoi ? "

Un agacement pour chasser tes larmes alors que tu inspires profondément, tes doigts commençant à bouger doucement comme si ils étiraient un fil invisible, un fil puis un autre alors que tu visualise la barrière se former, une barrière pour envelopper et séparer les protagonistes et toi-même du reste de la ville alors que le dôme lumineux se forme, d'abord faiblement, puis prenant de plus en plus d'éclat alors qu'ils vient vous emprisonner tout les trois tel un périmètre de sécurité. Un périmètre de sécurité que tu rétrécis dans un souffle alors que le dôme vient heurter sous l'impulsion de ta magie le dos de l'enfant pour le faire tomber de son perchoir en se solidifiant sous sa forme définitive sous l'impulsion de ta magie.

Un échec ? Inadmissible ! Veigar n’échoue jamais !
Pourtant, son dernier sortilège touche la maison où s’est caché son adversaire sans pour autant causer les dommages recherchés… Le sorcier reste immobile devant ce phénomène, le visage exprimant une profonde haine à l’égard de celui qui continue de le défier, de tacler là où ça fait mal, de faire bouillonner davantage une personnalité volcanique. Troquant un balai contre un étrange marteau, qui dégage une magie à laquelle Veigar y est sensible, le fameux Protecteur de Demain Jayce Talis est prêt à en découdre. C’est donc avec cette arme qu’il est parvenu à préserver les murs de la maison … ?
J’ai changé d’avis… Laissons tomber cette foutue Tour de l’Académie. Je vais lui chourer son marteau après lui avoir donné une bonne leçon !

Le petit maléficien gonfle son torse, son égo en a pris un bon coup et sa colère est fulgurante … !
« Qu’on ne m’aime pas, je m’en fiche ! Du moment que vous apprenez à me CRAINDRE ! »

Le yordle dissimulé sous les traits d’un humain très énervé en oublie presque la véritable raison qui l’a poussé, à la base, à t’attaquer à Piltover. Au départ, la ville entière méritait son courroux pour l’avoir humilié. Maintenant c’est sur Jayce Talis sur qui il compte se venger. C’est … une amélioration non ?
« Qu’est-ce que tu viens de répéter … ? »
Je vais tuer ce type !

Mais va-t-il réellement y parvenir, sans être troublé par une nouvelle intervention de la jeune femme. Une mage, elle aussi, et qui cache bien un énorme potentiel. Veigar le sait car ce n’est pas un élément qu’il peut ignorer, pas après avoir passé des centaines d’années à l’étude de la magie. Elle pourrait plier le monde à sa volonté, le façonner comme elle le souhaite. Elle pourrait même dépasser le maître, comme on dit dans le jargon. C’est davantage pour cette raison que Veigar se méfie de tous les mages qu’il croise sur son chemin…
« … »
Alors pourquoi il éprouve de la sympathie pour elle ?
« … Pourquoi … ? »
C’est vrai, Maître Veigar, pourquoi tout casser et montrer à tous combien vous êtes effrayants ?
« Parce que ce monde ne comprend que ce langage pour qu’il daigne écouter. »
Pourquoi je lui dis un truc pareil ?! Mais je suis vraiment qu’un … c… *** !
« Je n’ai pas succombé à quoi que ce soit ! Je ne sers plus personne, à par moi-même ! »
Veigar pointe du doigt la tour astronomique qui surplombe l’Académie de Piltover.
« C’est juste pour devenir plus fort que je suis en quête de plus de pouvoir ! Un jour, j’annihilerais cette Brume et je serais alors le plus grand ! »

Luxanna, un nom que le petit emmerdeur ignore encore, est parvenue à attirer suffisamment son attention pour qu’il ne remarque pas ce qu’il se passe dans son dos. Ses gestes font tiquer Veigar et il devine ce qu’elle est en train de faire. Mais au moment de se retourner, la barrière lumineuse était déjà en place… Elle le percute pour le pousser à l’intérieur du dôme, l’isoler avec la magicienne et le Héros de Demain.
Bordel de… !!!
Quelle erreur de débutant…
Elle m’a bien eu… Si c’est comme ça je vais les massacrer tous les deux !
Honte de lui-même, sa frustration n’en est que plus grande. En se relevant, Veigar fixe d’un air contrarié les deux protagonistes qui lui font face.

CRAC
Et c’est là que les choses se gâtent pour le Maître des Maléfices…
C’était quoi ça… “crac” ? Comment ça … Qu’est-ce que…

Le destin en a décidé autrement et fort heureusement pour Piltover, le sceptre de Veigar, après la chute, vient de devenir inutilisable… Le joyau à son centre comporte une fissure. Et au vu du visage du maléficien mi surpris, mi énervé et mi terrifié par-dessus, il se peut que cela signifie qu’il est désormais vraiment dans la mouise.
« Ah.. oh… »
C’est pas possible… Si j’utilise un sortilège avec mon sceptre, aurevoir toutes mes ressources magiques … ?!
Impossible… Comment cela a pu arriver ?! Pourquoi les pires choses et les plus ridicules surviennent dans les PIRES moments ??

Garder son calme n’est pas le point fort de Veigar. Pourtant, la tension vient d’un seul coup de redescendre. Un long silence gênant s’installe pendant lequel le petit magicien nerveux passe son regard tantôt sur Jayce, tantôt sur la jeune femme qui vient de les emprisonner au centre de son dôme. Un Jayce armé, un Veigar sans son sceptre pour renforcer ses sortilèges, dont la plupart ont besoin de s’écraser sur le sol et un dôme de lumière capable d’arrêter les projectiles.
Même s’il ne le montre pas, l’esprit erratique du sorcier est en panique.
« Elle a raison ! Je suis un héros à Targon et si tu ne veux pas que je devienne un terroriste à Piltover tu… tu ferais mieux de présenter tes excuses au plus grand héros et Maître du Mal en même temps ! »

Veigar cache son sceptre, l’attachant à sa ceinture, pour le mettre en sécurité… et surtout pour que personne ne remarque rien. Même si ce second point il peut se le mettre au cul, car personne n’est dupe ici.
« … et ne crois pas que je suis incapable de me battre. C’est juste que… je suis clément, voilà tout ! »
Même moi je ne parviens pas à me croire… Comment vais-je faire pour me sortir de là ? Si j’essaye de me téléporter, boom dans la barrière. OU PIRE, ils pourraient voir mon VRAI visage. Hors de question !

Le maléficien ne sait pas quelle posture adopter, alors il opte pour les poings serrés et dressés. Des petits coups face à un énorme marteau, impossible de ne pas perdre, n’est-ce pas ?
Pourtant, même dans une aussi mauvaise posture, l’orgueil du yordle sous glamour reste démesuré…