awaken — ft. camille

L’alerte avait été donnée plus tot dans la journée et la Sherif n’avait pas attendu une seule seconde pour donner l’alerte et faire revenir plusieurs gendarmes de leurs journées de repos. L’individu auquel ils avaient affaire n’était pas à pendre avec des pincettes et le dénommé Khada Jhin avait laissé un sillon de crimes et de carnage derrière lui en fuyant sa prison à Ionia. Que venait il faire à Zaun ? Elle n’en avait aucune idée, mais l’idée même qu’il vienne semer le trouble dans la basse ville et plus tard dans la cité du progrés était suffisant pour que la Shérif Kiramman réunisse ses meilleurs hommes. ━  Où est elle encore celle la ? Malheureusement le tube hydraulique qu’elle avait envoyé à sa coéquipière était resté sans réponse, et elle n’avait pas pu passer trop de temps à l’attendre, s’aventurant donc dans les quartiers les moins bien fréquentés de cette seconde ville du progrés qu’elle ne tenait pas - il fallait l’avouer - dans son coeur.

Les informations concernant les coups de feu étaient arrivées aux oreilles des badauds, et les forces de l’ordre avaient alors du faire face à plusieurs attroupements, dont un groupe de brigands de bas étages qui avaient tentés de leur faire barrage, provoquant une rixe qu’elle avait finalement calmée avant que trop de personnes n’en viennent aux mains ou aux armes.

━ Nous y sommes presque. Un murmure ferme calma la petite troupe autour d’elle, et la Sherif arrangea le beret qu’elle portait sur la tête, avant d’armer son fusil. Elle ne voulait pas forcément occire la cible, mais l’arrêter serait une belle chose. Ainsi les balles - filets étaient armées dans son fusil, auquel elle adressa un regard tendre. Il n’en fallu pas plus ensuite pour qu’elle donne l’ordre d’un mouvement de tête pour qu’ils ne rentrent dans la salle de théatre ou des bruits de rixe déja se faisaient entendre. Que s’y passait il ? Des forces de l’ordre étaient elles déja sur place ou bien d’autres gredins se mélaient à la fête ? Tout ceci n’était il qu’un piège ?  N’attendant finalement plus, elle poussa la porte elle aussi, fusil à l’épaule, masque sur le visage, prête à toutes les possibilités.

Echec. Echec. Echec.
Ils résonnent dans le programme cérébral interne de Camille.

Plus tôt en journée, une alerte a été lancée à partir du maintien de l'ordre de la ville souterraine. Ce n'est pas la première fois que les affaires des bas-fonds remontent à la surface, mais rares sont les nouvelles qui pourraient intéresser les grosses têtes de Piltover. Un individu à la renommé ô combien importante a été aperçu dans la ville embuée de Zaun, Khada Jhin. Le criminel recherché enfuit de Ionia, et ayant déjà causé de nombreux troubles à l'ordre public dans la basse-ville. Il ne serait pas convenable que les sous-terreux considèrent l'autorité de Piltover comme étant désuète et inapte à régler les affaires importantes.

Le clan Ferros en première ligne, les plus grandes affaires de Piltover et du Conseil doivent passer à la vue du clan qui a fait de Piltover la cité qu'elle est devenue. Son agent d'élite numéro 1 est belle et bien la première à éliminer ce qui s'avèrerait un engrenage mal huilé de la majestueuse machine piltovienne. C'est pour cela qu'elle est la première à avoir rassembler des agents du clan pour faire face à la menace criminelle de Zaun.

Cependant, les choses ne se sont pas déroulées comme prévues. Les pièges étaient installés, le malfrat était assis, à son piano, sur scène, en attendant patiemment ses marionnettes. Bien sûr, insensible à la peur ou la surprise, l'Ombre d'Acier s'est vue manœuvré ses armes hextech comme l'exigeait la situation. Au bout du compte, il s'agit de la seule à être restée en un seul morceau. Elle et le criminelle. dans un dernier élan pour l'éliminer, l'épaisse fumée pourpre a recouvert l'opéra et laissé s'échapper Khada Jhin.

Rien ne peut davantage exacerber la cyborg que l'échec d'une mission. Les pertes, se ne sont que des détails. Les hommes se remplacent, mais le travail doit avancer. Les cris et les alarmes à l'extérieurs sont les signes que les forces de l'ordre viennent d'arriver sur les lieux. Hissée au sommer de l'opéra, sous un excédent de toiture, à l'ombre de toute source lumineuse, seuls les deux yeux illuminés de Camille sont visibles. La police de Piltover a fait le déplacement. En tête de troupe, la shérif, Caitlyn Kiramman. Les grappins de Camille se détendent pour que le silhouette fine, lancée et élégante de la cyborg se pose derrière la shérif. En alerte, toutes les troupes autour de la shérif prirent l'Ombre d'Acier en joug, surpris par l'arrivée si soudaine et silencieuse de le deuxième du clan Ferros. Elle pris la parole de sa voix mi-humaine mi-robotique.

Il s'est enfuit.

Le spectacle qui l’attendait quand la porte s’ouvrit finalement et que sa brigade pénétra dans l’amphithéâtre était une scène digne d’un mauvais roman, un massacre si l’on pouvait le dire. Un carnage. Des morceaux de miliciens se trouvaient répandus ça et la, tandis que des spectateurs de ce théatre malchanceux se trouvaient morts ça et la, des traces d’impact en plein milieu de leurs cranes. Le démon qu’était Khada Jhin, ne laissait aucun survivant, et le coeur du Sherif de Piltover se serra tandis qu’une nausée la prit. Elle avait assisté a de nombreux massacres au fil des temps, elle n’était pas née de la dernière pluie et n’était pas une jeune rookie inutile, et pourtant, à la vue des miliciens du clan Ferros éparpillés sur le sol, elle senti une peine et un sentiment d’impuissance, qu’elle n’avait plus eu depuis trés longtemps.

Mais ils n’étaient pas seuls. Se redressant en face de l’ombre qui venait d’atterir derrière elle et que ses hommes prenaient déjà en joug, elle releva la main, puis la baissa, leur faisant comprendre de baisser leurs armes. Faisant de même, elle secoua la tête, une moue lasse sur son visage. « Fouillez les environs, et faites attention aux pièges. Vous deux, cherchez des survivants. Et toi, va envoyer ça. » Sortant un tube hydraulique sur le quel elle inscrivit quelques informations, elle le tendit à son plus jeune et plus agile coéquipier, esperant qu’il arrive à temps pour prevenir le reste des forces armées de Piltover. Il y’avait un démon en liberté dans leurs deux villes, et il était hors de question qu’il ne passe a nouveau les portes du soleil en vie.

« J’ignorais que le Clan Ferros était déja sur place. » Elle adressa finalement toute son attention à l’ombre d’acier en face d’elle, la Seconde du Clan Ferros était un genie de métal et il ne faisait nul doute que l’échec qu’elle venait de subir devait l’avoir secouée. Si leurs clans n’avaient aucune inimitié il y’avait donc un respect entre les deux femmes, et Caitlyn finit par reprendre la parole. « Nous allons le retrouver. Etes vous blessée ? Enfin, détériorée quelque part ? » Aussi puissante soit la femme robot en face d’elle, les balles du démon qu’était Jhin ne pardonnaient que trés rarement.

Ce théâtre est l'un des lieux de la basse-ville restant encore en adhésion avec le bel univers piltovien, à la frontière de la surface. L'opéra est un symbole de la culture de Piltover dans les bas-fonds, et du lien entre les deux villes. Par chance, les explosions n'ont que peu touché la structure, le bâtiment ne risque pas de s'effondrer, le seul travail ici ne relève que des inspecteurs et de nettoyeurs.

Les pacifieurs piltoviens entrent les uns après les autres dans le grand bâtiment vaquer à leurs différentes tâches, laissant la shérif et quelques uns d'autres policiers en sa compagnie. L'Ombre d'Acier reste droite au milieu du grand hall, la main droite derrière son dos et sa main gauche tombant le long de son corps, ses yeux bleus en direction de la salle s'étant vue dérouler le combat sanglant et les membres éparpillés des victimes du criminel.

J'ai toujours une longueur d'avance sur la police, je ne suis pas contrainte de suivre n'importe quel protocole qui me ralentirait. Je suis intervenue à l'instant où l'alerte a été donnée. L'affaire méritait que l'on s'y intéresse.

La silhouette longiligne de la cyborg ne laisse voir qu'une élégance sans la moindre égratignure. La dextérité de Camille lui a permis d'éviter bien des balles qui lui ont été envoyée. Nul besoin de relever la question de la shérif, le travail doit avancer.

Des pièges sont probablement encore en place au sol et aux murs, du moins ceux ne s'étant pas déclenchés. Le Conseil doit savoir que Khada Jhin court encore dans les rues de Zaun et Piltover.

Elle ne put cacher la lueur a demi entendu qui passa dans ses yeux quand elle realisa que oui, effectivement l’ombre d’Acier avait on ne peut plus raison. Les Ferros étaient souvent les premiers sur les lieux des crimes, quelques fois parce qu’ils les avaient causés - bien que ça ne soit jamais prouvé - mais le plus souvent parce qu’ils n’avaient justement pas les entraves que les pacifieurs et Caitlyn elle même avaient. Il y’avait tout un protocole, et nul doute qu’elle allait devoir passer une longue nuit à remplir des rapports sur les membres déchirés qu’ils allaient retrouver dans ce théâtre. Elle le ferait. C’était une partie un peu plus blasante de son métier, mais elle l’aimait tout autant, contrairement à certains de ses collègues.

— Je n’en doutes pas. Le ton un rien las, la shérif regarda un peu mieux la femme robotique devant elle. Une part de Caitlyn d’ailleurs, la fille d’artisan passioné par l’hextech ne pouvait s’empecher de s’emmerveiller devant un tel prodige de la science et de la technologie. Camille était une machine finement ouvragée, et tout son corps était une arme bien huilée. Une arme, qui n’avait visiblement pas la moindre égratignure, bien entendu. Et bien entendu la femme ne répondit même pas à sa question sur son état de santé. Ça ne choqua pas la Shérif outre mesure, elle avait l’habitude de travailler avec des fortes têtes, et Camille avait ses propres interets et façon de faire aprés tout. Tant qu’elle ne génait pas la police, leurs liens restaient cordiaux.

— Vous avez entendu ? harangua t’elle alors les deux policiers qui commencaient à se fouiller entre deux sièges. — Faites attention aux pièges. Comme un rappel à l’ordre de ces hommes pour qu’ils evitent de finir eux aussi en charpie — des heures de rapport en moins si tout le monde rentrait vivant —.

— Le conseil vient d’être prevenu. Des mesures seront prises. Que conseille de faire le Clan Ferros a cet effet ? Elle n’avait pas envoyé un tube hydraulique pour rien quelques minutes plus tot, et si il n’y’avait pas de question d’orgueil dans le travail bien fait, elle n’était néanmoins pas devenue Shérif de Piltover en ramassant des poires. — Aucune idée d’où il aurait pu aller je suppose ? Aucun survivant non plus…

Il est vrai que la police de Piltover se montre souvent bien trop lente pour Camille. Elle n'a pas le temps pour patienter derrière des protocoles et passer d'autant plus de temps à remplir des rapports. Tout ce qu'elle a à savoir, elle peut le garder pour elle. Elle ne se réfère à personne. Même si la dame en gris reste au ordre de sa cheffe de clan, du moins officiellement, sa nièce ne la surcharge pas de devoirs auprès du clan. Camille sait ce qu'elle doit faire et à quel moment. Toutes les ressources du clan lui sont offerts aveuglément car, au fond, chacun sait qu'il s'agit de son membre le plus fidèle.

Le temps tourne alors que les premières équipes de la police se met à l'œuvre sur les lieux du carnage. Le travail de Camille se poursuit, mais pas en ces lieux. Elle doit maintenant se mettre en chasse, car aucune proie ne peut s'échapper de son viseur. Elle détourne donc son attention de la salle de théâtre et se reconcentre sur la shérif.

La politique ne me concerne pas, madame Kiramman. Je laisse le Conseil prendre les décisions qui s'imposent. Le criminel dénommé Khada Jhin court dans les rues de Zaun. Il serait risqué pour lui d'entrer à Piltover à présent que, j'en suis certaine, la police mettra les moyens nécessaires afin de protéger la haute-ville. Il va se terrer ici.

Et Camille ne peut pas rester très longtemps à la vue des habitants de Zaun. Elle n'est pas vraiment connue ici, mais dispose de particularités physiques assez piltoviens. Et elle tient à rester inconnue aux yeux du monde. Elle doit se remettre en chasse dans les rues - enfin sur les toits - de la basse-ville.

Avoir l’attention de la dame de fer même pour quelques instants seulement était une experience assez étrange, et Caitlyn ne doutait pas que certains aient pu trouver ce regard insistant trés perturbant. Elle n’était pas de ceux la, Fierement elle soutint le regard lumineux, et hocha la tête. Les mots de Camille étaient dur, comme toujours, comme tout dans son attitude, mais la Shérif ne le prenait pas mal. Elle savait quelques petites choses sur le clan Ferros et sur Camille en particulier, et  elle admirait en un sens cette femme qui elle aussi avait refusé de venir à la tête du clan, pour au contraire oeuvrer pour le mieux. Certes, elle, Caitlyn, luttait pour Piltover dans son entier tandis que Camille ne semblait lutter que pour les intérêts du clan Ferros, mais c’était tout autre chose.

— Nul doute que le conseil saura prendre les décisions qui s’imposent pour la sécurité de tous. Elle s’en doutait déja, ça ne serait pas le cas, mais ce n’était pas avec Camille Ferros qu’elle discuterait de l’inutilité du conseil quelques fois.  

Au lieu de ça elle se contenta de hocher la tête. — Bien entendu. C’est ici que nous devrons donc chercher. Déja des secours venaient récupérer les corps, pour les installer sur des espèces de brancards métalliques qui les guideraient vers leur derniere demeure. La police était bien huilée et savait ce qu’elle faisait, et si Caitlyn ne voulait pas pas laisser ses hommes prendre trop de risques dans les rues de Zaun — ce qu’elle pourtant n’aurait pas hésité à faire — elle savait que cela allait s’imposer. Le conseil allait vouloir barricader Piltover pour éviter le Demon Ionien, mais personne ne protégerait les habitants de Zaun si ce n’étaient eux même.

— Je suppose que vous allez vous mettre à sa recherche également ? Une simple question dont la réponse ne serait probablement pas surprenante.

Même si, par le passé, Piltover et Zaun ne constituaient qu'une seule et même cité, les choses sont bien différentes aujourd'hui. La basse-ville de Zaun s'est décidée à devenir un minimum indépendant de la cité du progrès. Pour cette raison, rares sont les occasions de Camille de se rendre dans ses rues mal famées si ce n'est pour l'intérêt du clan Ferros. Khada Jhin en était une, car il menaçait les usines de productions des gemmes hextech tenues par le clan. Là seuls sont les intérêts du clan dans cet afflux d'immondices agglutinées en ces lieux.

Même le Conseil de la haute-ville en a conscience. Zaun est devenue semi-indépendante, rares sont les instants où les yeux du Conseil sont tournés vers elle. Mais la venue d'un criminel si renommé ne peut que retenir l'attention des deux villes.

Je ne vais pas perdre du temps à chercher un rat dans les égouts. La sécurité sera renforcée dans nos usines et aux frontières de Piltover. Pour ce qui est de Zaun, les barons devront bien tenir ce à quoi ils tiennent.

La basse-ville est loin d'être du ressort de Camille. L'agent d'élite du clan Ferros ne court jamais derrière des criminels cachés ici, car ils sont légions. La seule raison pour laquelle elle s'est rendus en face de Jhin est qu'elle a reçu l'alerte de son passage dans cet opéra, et que l'arrêter pouvait mettre fin à la sécurité renforcée des usines du clan. Tant qu'il n'a pas redonné signe de vie, nul besoin pour elle de lui courir après.

Mais il n'est nul besoin de douter de l'efficacité des agents de police des deux villes, après tout.

L'Ombre d'Acier fait quelques pas en direction de la sortie, faisant claquer ses lames de fer contre le marbre du grand hall raisonnant. Ses hanches laissent apparaître les deux mécanismes pour libérer ses grappins, la lumière bleue et paraissant instable qui s'y dégage contrastant avec l'atmosphère sombre du lieu.

La basse ville en effet était loin du ressort de qui que ce soit qui ne vienne pas de celle ci. Cependant Caitlyn contrairement à la plupart des habitants de Piltover n’était pas le genre de personne décidée à laisser la ville basse sombrer dans le chaos en fermant les yeux comme tant d’autres avaient pu le faire avant elle. Diantre, son prédecesseur avait même fait un pacte pour tout laisser couler de ce qui se passait ici, tant que Piltover n’avait pas de problemes. C’était une situation qu’elle ne reproduirait bien entendu jamais. Elle n’était pas ce genre de femme. Point. Néanmoins elle allait de gaffe en gagffe dans sa conversation avec l’Ombre de Fer, et elle se tut pendant quelques instants.

— Bien entendu, je peux comprendre. Chercher un rat d’égout n’était donc pas dans les cordes de la femme de métal qui terrorissait quelqeus fois les troubles fêtes. Du moins, ceux qui désiraient troubler le clan Ferros. Caitlyn n’était pas la quand Camille avait été « crée » et même si leurs clans n’avaient aucun grief l’un contre l’autre, les Kiramman et les Ferros demeuraient tout de même assez éloignés l’un de l’autre.

— Mais effectivement nous ferons ce qui doit être fait. Regardant la femme sortir ses grappins maintenant, l’officier de police marchant à ses cotés quelques instants. — Je présume que vous ne désirez pas d’escorte ? Aprés tout, remonter à la surface serait probablement une mince affaire pour Camille Ferros, mais Caitlyn demeurait l’incarnation du leitmotiv de la police, Proteger et Servir, et même si elle était une des rares personnes non souillée de ce monde, elle continuerait à respecter ses devoirs.

Les rues de Zaun sont bien différentes des grandes avenues de Piltover. Le gris imprègne n'importe quelle particule de l'air, la couleur d'un vert toxique vole dans l'air et embrume totalement la moindre parcelle de la basse-ville. Des zauniens trainent au bord des rues, errant pour ramasser n'importe quel semblant de nourriture ou de richesse passant à leur portée. Le regard aussi impénétrable que si elle contemplait les hexgates, Camille ne ressent aucune compassion pour les miséreux des souterrains.

Elle me ralentirait.

Son mécanisme des hanches ouverts et laissant se dégager quelques étincelles bleues éparses, la cyborg tourne légèrement sa tête pour apercevoir la shérif à son dos. Elle n'a dévoilé que peu de choses sur les possibles intentions du criminel ionien. Pour sa part, elle ne s'en occupera que peu s'il reste éloigné des installations des Ferros dans la basse-ville.

La sortie par laquelle il est sortit mène vers le puisard. Je doute qu'il ait pu prendre un chemin différent prenant en compte votre arrivée par la Promenade.

Une information servant davantage à la police de Piltover qu'à Camille, l'Ombre d'Acier ne compte en aucun cas pourchasser un criminel dans ces rues, là où les obligations de la shérif la pousseront à s'y intéresser. Les grappins se mettent en marche, laissant les deux fils d'acier s'échapper à une vitesse telle qu'ils se plantent sans aucun souci dans la pierre des bâtiments de Zaun, ses mains se préparant à l'impulsion vers la bâtisse.

— Bien entendu. Le contraire l’aurait de toute façon étonné, l’ombre d’acier était peut être venue dans la basse ville accompagnée des hommes du clan Ferros, mais il s’était agi d’une mission extremement importante, et maintenant qu’ils n’étaient plus que des corps fumants sur le sol, symboles de la cruauté du démon fou, Caitlyn n’avait aucun mal à imaginer Camille beaucoup plus à l’aise dans les airs, passant d’un batiment à l’autre. La Sherif savait admirer l’hextech et la merveille qu’était l’agent d’élite du clan Ferros. Et même si elle n’appréciait ni n’approuvait pas toutes leurs manières elle savait ce qui n’était pas sous sa juridiction.

Une aide fut néanmoins donnée en l’espèce d’un commentaire et la Sherif hocha la tête dans sa direction. — Merci. C’est vers cette zone que nous allons concentrer nos efforts. Un moment de silence s’en suivit, et la Sherif fit signe à trois de ses hommes de se rapprocher d’elle, s’appretant déja à leur donner de nouveaux ordres.

Le bruit des fils d’aciers se mettant en marche elle ne put néanmoins pas quitter du regard la forme de la presque automate, se préparer à partir. — Merci de votre coopération Camille, une fois de plus nous sommes redevables au clan Ferros. Et qu’elle le pense ou non, elle savait être polie et respecter les convenances. Les simagrées politiques l’ennuyaient, mais Caitlyn demeurait une pièce clef dans Piltover et elle ne laisserait pas une quelconque lassitude ou impulsion se mettre en travers de sa soif de justice. Elle savait être polie et respectueuse quand il le fallait. De toute façon, n’était elle pas un peu rigide elle aussi.

— Si vous avez fini de fouiller les environs, je veux deux hommes qui restent à attendre avec les corps que l’on vienne les chercher, le reste, vous venez avec moi, on va vers le Puisard. Elle n’avait pas grand espoir de trouver Jhin, pourtant, elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour le faire. Haranguant ses hommes comme elle savait si bien le faire, elle regarda du coin de l’oeil l’ombre de fer s’en aller. La rencontre avait été imprévisible, mais elle ne pouvait s’empecher d’admirer ce bijou d’hextech, prise par un sentiment de tristesse. Qu’avait sacrifié la femme pour devenir cette merveille ?