Morning has broken like the first morning — Vi

Hum

Les muscles endoloris, la tête qui tourne. Vi se tourna dans son lit, inspirant doucement. Il faisait chaud, contre-coup de l’alcool ? Non, la vérité est autre mais la zaunite n’en savait rien. Son corps était engourdi, ses yeux toujours mi-clos. Son cerveau tambourinant pour sortir de son crâne elle lâcha un juron.
Elle se redressa, cherchant de la main le bord du lit étrangement loin pour ce matin. Son cerveau est brumeux, sa vision est tout aussi brumeuse. Habituée à ce genre de moment d’égarement, d’avoir trop bu elle se levait machinalement. Connaissant par cœur son propre appartement, elle se laissait guider par ce mécanisme de mémoire inconsciente.

Se prenant la porte avec une violence, elle soupira. Se frottant la tête elle l’ouvrit avec un peu de Hargne :

Pourquoi j’ai fermé la porte ?

Se frottant les yeux, elle continuait de suivre un chemin hypothétique vers sa propre cuisine. Mais c’est quand elle ne trouva pas le canapé habituellement dans le chemin qu’elle forca ses yeux à voir autre chose que la brume de sa geule de bois.

Je …

Scrutant l’endroit où elle était, son regard prit une teinte de panique. Elle dut se frotter les yeux à nouveau, pensant d’abord à une hallucination: c'est une douleur dans sa main qui provoque la réalisation.
Elle se rappelait être descendue au Gear Box, avoir bu des verres, avoir rigolé avec Dusk, avoir bu encore… Elle compris, se rappela soudainement l’origine de sa migraine. Regardant sa main pour y voir une mini cicatrice, son sourcil se releva alors qu’elle remarqua sa tenue.

Ça c'est étrange.

Ce n’était pas ses vêtements.
Son regard se posa sur la pièce où elle était tombée.

Ce n'est clairement pas ma cuisine.

Cela ressemblait à tout sauf chez elle. Et c’était un peu la panique qui l’envahissait. Chez qui pouvait-elle être ? Regardant derrière elle, elle avait peut-être traversé un couloir, peut-être ? Oui ? Non ?

Bon.

Ouvrant la porte la plus proche pour explorer, elle tomba dans ce qui ressemblait à un bureau. Il y avait un certain luxe, une certaine splendeur dans la pièce. La perturbant au plus haut point, chez qui était elle ? Fermant la porte derrière elle, elle posa ses mains sur sa tête.

J'crois que j'ai fait une bêtise.

Ah et la douleur, la douleur de sa migraine. Elle avait peut-être été kidnappée, à ce stade, tout lui était possible.

Le courage de Vi n’est plus à prouver, comme sa bêtise. Alors ressortant du bureau, elle avait exploré pièces par pièce. Cherchant des indices, des informations sur l’endroit où elle était, un bureau, un autre, une pièce étrange - en réalité un boudoir -. Une chose était sûre, elle n'était pas chez n’importe qui. Et malgré le fait qu’elle était flic, son flair était peut être totalement endormi alors qu’elle poussait une énième porte.

Oh…  

Une immense bibliothèque, des fenêtres à en éblouir plus d’un avec la lumière dorée d’un soleil qui se lève. Le bruit d’une horloge la tira de sa contemplation, avançant dans la pièce telle une ame en peine elle se fit une réflexion, c’était le genre d’endroit que adorerait Caitlyn, silencieux, confortable, et rempli de range poussière.

Arrivant à la fenêtre elle regarda dehors, une sensation familière alors qu’un son lointain la fit se retourner. Persuadée d’avoir entendu son nom, la voila perplexe. Avait-elle rêvé ? ou bien entendu une voix?

S’éloignant finalement de la fenêtre pour retourner vers la porte, elle ré-entendit une voix lointaine. Et si sa migraine n’était pas si forte elle aurait compris la phrase, et se creusant les méninges, persuadée de reconnaître cette voix elle soupira :

J’ai dû rêver.  

Car oui, elle se disait que la voix ressemblait à celle de Caitlyn, mais c’était sûrement un rêve non ? Son regard se troubla quelques secondes alors qu’elle fixait les étagères. Peu à peu son esprit quittait la brume, peu à peu des liens se tissaient.

Oh non.  

Il faut quelques instants pour que cela fasse “tilt” C’est pas possible… . Courant vers la fenêtre elle regarda la vue, et cela la frappa. Elle était au manoir Kiramman.

Non non non non.  

Ce n’était pas de la panique qui l'envahissait non. Mais avait elle autant bu ?

J’étais au Gear Box puis…  

Elle tentait de remettre à l’envers son cerveau, à l’endroit ses souvenirs, ou l’inverse. Le trou noir qu’était sa mémoire l’inquiétait plus qu’à raison. Alors elle se mit une claque Qu’elle conne . Ce n’était pas la première fois que Caitlyn venait la chercher après tout, mais pourquoi ne l'avait-elle pas lâché chez elle ? Mais à force de tergiverser elle n’avais pas bouger de la bibliothèque, le regard dans le vague, murmurant en boucle ces derniers souvenirs.

Elle va me tuer.  

Et si ce n'était pas Caitlyn, ca serait surement sa gueule de bois.

La panique l’envahissait totalement, et ses méninges avaient beau être creusées, aucune solution de survie ne s’imposait vraiment. Mais la réflexion tourna court.

Heureusement pour Vi, Caitlyn entra quelques secondes après. Heureusement pour elle, l’ivresse l’avait quittée car sinon elle serait tombée. Elle avait entendu des pas, s’était rapprochée un peu de la porte avant que celle-ci ne s’ouvre à la volée sur une silhouette plus que reconnaissable. Elle n'avait pas eu le temps de dire quoi que ce soit que la Shérif s’était jetée dans ses bras.  

B...Bonjour.  

Son corps retrouvait la chaleur de celui de Caitlyn, comme une chaleur qui lui manquait alors qu’elle était présente il y a peu. Vi ne remarqua pas vraiment cette sensation, elle était plutôt perplexe, perdue et pleine de questions.

Pourquoi es-tu désolée au juste ?  

Elle avait bien fait le lien, l’ivrogne, elle était au manoir Kiramman, et pour son grand désarroi. Elle lança un regard inquisiteur à Caitlyn, quittant un peu l’étreinte pour regarder son visage.

J’ai encore trop bu, c’est ça ?  

Se frottant la tête, Vi soupira un instant avant de remarquer la tenue de Caitlyn, puis la sienne. Si ses joues devinrent rouges, elle ne posa pas de question.

C’est plutôt à moi d’être désolée du coup non ?  

Un petit sourire aux coins des lèvres, elle remarqua les yeux brillants de Caitlyn, avait-elle pleuré ? Pendant un instant, de nombreuses questions (idiotes on le sait) se posèrent dans l’esprit de Vi, avait-elle fait des choses horribles ? Avait-elle dit des trucs horribles ?

Tu fais une de ces têtes cupcake.  

Ce n’était qu’un murmure inquiet alors qu’elle commençait vraiment à être réveillée.

Pourquoi n’as t elle pas cette impression étrange alors que les bras de Caitlyn lui serre la taille. Une chaleur certaine l’envahit, comme si cette étreinte était quelque chose de si doux et réconfortant que son corps cherchait. Si habituellement la Shérif était tactile, il n’en avait pas été ainsi depuis des… un temps long. Et c’était difficile de se retenir, de serrer aussi fort que la Shérif, de ne pas profiter de cette étreinte. L’odeur du savon, l’odeur de ses cheveux, cette odeur si douce qui lui avait valu son surnom des années auparavant.

L’entendre murmurer son nom la fit rougir un peu. Et si ses craintes n’avaient pas disparu de son cerveau, le sourire de la Pilto a un effet dévastateur sur son cœur. Il fit raté alors que son regard se perdait dans le bleu. Ses phrases paraissent un peu étranges, mais les réponses étaient si étrangement tristes, que cela sera son cœur.

Partie dans cette tenue ?

Elle avait envie de l’embrasser, la, tout de suite. Une envie aussi fugace qui disparaît alors que les balbutiements de Caitlyn eurent un rire en réponse.

J’ai pas percuté que je n’étais pas chez moi… je m’en suis rendue compte une fois dans une pièce. Je suis tellement réveillée que je n'ai même pas reconnu que j’étais ici. Pour être entièrement honnête.

Elle espérait calmer les peurs, qui n’avaient pas lieu d’être. Pourtant Vi trouvait cette peur dans le regard et la voix de son amie lui donnait des envie de meurtres. De détruire les gens qui pourraient lui faire avoir cette voix brisée.

Mais donc j’ai dormi dans ton lit.

Ses joues devinrent roses un peu plus à cette idée. Mais elle se rendit compte qu’elle avait effectivement trop bu. Secouant la tête, elle soupira alors que la liste de choses faites semblait longue comme le bras, ou une jambe à ce stade.

J’ai encore perdu mes clés.

C’était pas si étrange que ça, c’était pas la première fois après tout.

Aie aie aie….

Pardonnée ? Pardonnée de quoi ? C’était improbable, qu’avait elle pu faire ? Voulais t elle vraiment savoir ? C’était le retour d’une sacrée tempête dans son esprit et Vi ne savait plus sur quel pied danser. Finalement l'étreinte est finie, et si cela semble l’aider à réfléchir à autre chose que le corps de Caitlyn, ce n’est pas pour autant que la tempête se calme.

Je vais te suivre. Sinon je vais me perdre à nouveau. Je ne sais même pas comment je suis arrivée ici.

Passant la main sur le col que la Shérif vient de remettre, elle sourit.

J’ai une faim de loup. Je mangerai n’importe quoi.  

Meme toi. Non, ca elle ne le diras pas. Elle m’aurait apporté ça au lit ? Son sourire devint taquin alors que ses joues toujours roses semblaient ne pas vouloir palir. Quel embrouillassement .

Elle ne put réprimander son rire  à l’idée de partir nue. Elle en aurait été capable la veille, maintenant? Tout de même pas. Rougissant un peu aussi à l’idée elle pouffa. Très loin de se douter que si son cerveau était un réel capharnaüm elle ne pouvait s’imaginer l’esprit de Caitlyn à ce moment précis, elle aurait pu faire tant de choses pour apaiser son esprit.

Quand même pas nue.

Dans sa poitrine son cœur semble se calmer sous l’effet de l’étreinte. La légèreté naturelle de la Zaunite ayant un effet peut être dévastateur sur la Shérif sans qu’elle le sache. La pique de cette dernière la fait lever les yeux au ciel sans pour autant la blesser. Finalement, c’était ça dont elle était le plus habituée, des légères remontrances quand à son comportement irrationnel et puérile. Si elle savait que hier, si elle se souvenait de ce moment enfantin qu'avait pu avoir Caitlyn avec elle, elle aurait peine à croire que c'était réel.

Vu mon état hier…

Secouant sa tête, elle soupira avant de lâcher un juron ou deux contre elle-même, cela expliquait tant de choses, mais en cachait une montagne. Cependant elle continuait de faire face à tout cela, les mots lui échappent alors qu’elle quitte le regard de Caitlyn en les prononçant, se rendant compte du sous entendu de sa propre phrase. De nombreux flash à son esprit, son cœur qui s'emballe à nouveau. Vi pourtant habituée à ces sous entendus semble encore plus perturbé qu’à l’accoutumée. Si elle savait.

Dusk. Mes clés. C’est pas impossible qu’il les ai prises. Je les ai peut-être lancés quelque part dans le bar…

Elle repensa alors à sa main, la levant pour y voir la marque dans celle ci :

je suppose que j’ai dû me faire ça là- bas aussi.


Puis il y a l’idée de manger, de partir de cette pièce où elle a échoué et ce n’est pas son estomac noué et son esprit encore endolori qui allaient refuser l’offre. La main tendue devant elle, Vi se stoppa dans son geste, observant celui de son amie avec un air absent. Quelques secondes de réflexion avant d’attraper la main sans rien dire. Au fond d’elle, c’était une enfant heureuse de pouvoir tenir cette main sans avoir eu à la proposer. Au fond d’elle, l’amoureuse transie qu’elle cachait si bien (ou si mal) était en pamoison sur la peau douce entre ses doigts.

Au pire, si je me perds, je sème des miettes derrière moi. Comme dans les contes, et tu pourra me retrouver pour me tuer d’avoir fait ca.  

Elle parla du bureau de son père, et la Zaunite se rappela soudain l’existence des parents Kiramman.

J’ai pas envie de tomber sur eux de si bon matin. J’ai plus peur des affaires de ta mère que de ton père dans le fond.

C’était pas faux, l'exécutrice était pour les parents de Caitlyn une “mauvaise influence” qui lui faisait juste se renfrogner plus qu’autre chose. Mais ce n’est pas ses idées noires qui l'empêchent d’avancer en suivant celle contre qui elle a dormi cette nuit Ca c’est vraiment passer comme ca? Elle ne pouvait pas cacher le rouge à ses joues comme elle l’aurait fait habituellement, se contentant de détourner un peu le visage, et remercier le ciel que Caitlyn ne rebondisse pas sur le sous entendu qui lui donnait chaud à ce moment précis.

J’en suis certaine, et je sais manger p…

Sa phrase s'arrêta soudain alors qu’elle intégrait la remarque dite en entier. Quoi ? Ne pouvant cacher son désarroi, de nombreuses questions filaient dans son esprit. Ce n’est qu’une fois le pas de la porte de la chambre qu’elle sembla reprendre son souffle. Ce n’est pas possible. .


Tu as dit quoi ?

Persuadée d’avoir mal entendu, elle eu un frisson. De peur ? non, loin de là. Si d’habitude ne pas se rappeler de la veille était une bénédiction pour son propre égo, elle compris que cette fois, c’était différent.

Est ce que... , elle s'arrêta en pleine phrase, fuyant un peu le regard de Caitlyn, Tu as dit que je n’étais pas coopérative, j’ai fait quoi exactement au bar hier ? .


Qu’est ce que j’ai dit ? Qu’est ce que j’ai fait ? Est ce qu’elle me déteste ? Je dois partir. Rester ? . Vi n’étais pas sûre de vouloir savoir, mais elles n’allaient pas déguster ce thé dans un silence de mort, si elles en était capable, Vi allait surtout finir par exploser. L’odeur du thé la fit sourire cependant, si elle n’étais pas du genre à boire du thé, cette odeur douce apaisa un peu son coeur.

Je cours vite, personne n’aurait rien vu. Mais autant éviter la case arrestation.

Car elle aurait très bien pu se faire arrêter pour un nombre de motif très impressionnant, à croire que parfois la prison puisse lui manquer, alors qu’en vérité, c’était juste sa mentalité qui était condamnable, un peu. Que des gens la voient nus, cela l’interpelle aussi, même si Vi n’est pas des plus pudiques, elle n’as pas forcément le goût de l'exhibitionnisme.

Une fléchette. Bien. De mieux en mieux, j’aurais pu me tuer avec autre chose qu’une flechette.

Son regard se pose sur sa main que tient la Shérif avec une affection qu’elle lui reconnaît sans même réfléchir. Cela semblait familier, et cela perturba la Zaunite qui n'avait aucun souvenir de tout cela.  Mais cette gène, cette exaspération qui l’envahit disparaît au fur et à mesure de la déambulation dans les couloirs alors qu’elle écoute dans un silence presque cérémonieux, brisé comme à son habitude par son humour des moins drôles.


Elle serait ravie que je lui donne un motif.

Essayant d’imiter le visage sérieux et fermé de la mère de Caitlyn, le regard de Vi s’illumina brusquement à la seconde réflexion. Savoir qu’ils n’étaient pas la rendait sa présence ici plus facile à penser et imaginer. Serrant la main de la Piltovienne qui marchait bien trop vite pour le cerveau ralenti de l’exécutrice, elle était de plus en plus perplexe quand à ce qu’il c’était passé la veille. Son sourire s'effaça si vite alors qu’elle s'arrêtait sur le pas de la porte de son amie.

Si ce mot était réel, si ce n’était que de l’amitié qui existait entre elle, si ce n’était que de l’amitié pour Vi peut être aurait elle juste rigoler, fait une blague douteuse -- ou deux -- mais dans son esprit, ou plutôt dans son coeur, c’était loin d’être si simple.  Ses yeux se posent sur le visage de cette dernière, devenue livide Vi prend encore plus peur des simples mots prononcés.

Elle est accrochée aux lèvres de la Shérif, à ces mots qui semblent perdus alors que cette main ne la lache pas, peut être est-ce bon signe ? Vi serre un peu la main de sa partenaire.

Je ne sais pas, à toi de me dire si c’est raisonnable. Je ne te forcerai pas à me dire…

Vi ne se rappelle pas, de lui avoir demander de lui raconter, elle se rappelle de rien et c’est un autre problème. Cependant sa voix est douce, peut être plus douce qu’habituellement et la main de cait dans la sienne n’y est pas pour rien.


Puis finalement les mots fusent, dans une manière de faire que la policière reconnaît la, elle énonce les faits comme lorsqu’un rapport de police est écrit, et si cela amuse un peu l’exécutrice, son visage perd de ses couleurs au fur et à mesure du discours de cette dernière. C’est pas possible… non j’ai pas fait ca

Je…

Refermant sa bouche aussi rapidement qu’elle l’avait ouverte, elle retira doucement sa main de celle de Caitlyn, attrapant sa tête dans ses deux mains, comme si appuyer dessus allait faire revenir des souvenirs, comme si ce n’était qu’un mauvais rêve dans lequel elle était elle ne sait pas au fond d’elle.

La honte.

Passant sa main devant ses yeux, elle soupira.

Je suis désolée Cupcake.

Le mot lui échappe, preuve qu’elle est pourtant la même au fond. La même, mais totalement désemparé. Combien de fois as-t-elle imaginer ce genre de choses ? Combien de rêves l’on fait sourire en pleine nuit pour ce même genre de moments ridicules ? Pourquoi fallait-il que sa manie de boire pour mettre ses problèmes de côté gâche tout. Pourquoi fallait-il que Vi gâche tout.

C’est tout à fait mon genre de vouloir me battre partout tout le temps. Mais…

Un sourire étire ses lèvres, taquine elle cherche au fond à se rassurer de tout cela, et ce mécanisme est clairement visible.

Qui a gagné ?

Son visage reprend un peu de couleurs alors qu’elle imagine trop de choses. Elle cherche à dédramatiser, à rendre les choses légères comme à son habitude. Qu’est ce que j’ai pu dire ? Est ce que j’ai dit… . Elle secoue la tête, chassant ses pensées pour ne pas attirer la vérité trop vite alors que son cœur lui, tambourine à en percer sa poitrine.  

L’auto-destruction était un aspect de Vi peu connu et peu recommandable. Combien de fois alors s'était-elle mis en tête que tout était de sa faute et s’était renfrognée, peut être de trop nombreuses fois. La voix de Caitlyn était si douce sur cet instant.

Oui Heureusement que tu étais là.

Elle aurait pu se blesser, comme de nombreuses fois où elle repart de soirées avec des bleus ou des blessures légère de bagarre d’ivrognes, ou se tuer rien qu’en se frottant aux mauvaises personnes. Combien de fois Caitlyn avait dû l'aider à panser ses blessures stupides ? Combien de petites cicatrices étaient dues à ses moments de colère.


Et pourtant ce n’est pas de la colère qui l’envahit, si ce n’est de la colère contre elle. Elle a juste si peur Vi, d’avoir dit, fait des choses qui ne se pardonnent pas, dit ou fait des choses qu’elle ne pourrait effacer de la mémoire de sa partenaire. Tant de choses qu’elle ne dit pas en temps normal, pour ne pas tout briser, pour ne pas avoir à prendre son courage aussi, peut-être.

Je t’ai demandé ça ?

Cela ne la choque pas, mais peut-être aurait-elle préféré ne pas savoir tout cela J’ai tout gâché, j’ai tout gâché Des mots qu’elle se répète sans arrêts alors que Caitlyn tente de la rassurer.  Ses mains attrapées par cette dernière, son regard finit par replonger dans celui de Caitlyn, et si Vi tente de cacher son inquiétude elle sait qu’elle aura beau faire, cette femme lis en elle comme un livre ouvert.

Je… attends.

Ses joues devinrent écarlates alors qu’elle imagina la scène. Non pudique ? Mais totalement désemparée par cette information, elle soupira doucement, chassant les images de sa tête, tentant de calmer son cœur emballé mais ce n’était pas chose aisée.

Dire que je ne m'en rappelle même pas.

Elle y allait pour se frotter la tête alors que la Shérif la prend dans ses bras. Si cela aurait pu l’apaiser, cela fit monter un certaine panique alors que son cœur continuait de tambouriner contre sa poitrine. Et pourtant la suite était dite pour la calmer, elle le sait la Zaunite.

C’est un peu la honte quand même.  

Ne pas se souvenir de ce rire, ne pas se souvenir d’un moment aussi incongru, au fond d’elle Vi espère s’en rappeler un moment donné, plus tard peut-être. Était-ce ce dont elle avait rêvé plus tôt ce matin ? A cette pensée le rose devint rouge écarlate à ses joues alors qu’elle passait ses bras autour de son amie qui venait de se blottir contre elle.

Je t’avais promis une bonne soirée j’ai réussi sans même le savoir ? En me ridiculisant, ça marche ? C’est bon à savoir.  

Un rire la secoua alors qu’elle disait cette phrase, elle voulait bien y croire à cela. Ses bras passèrent autour de la shérif de manière totalement inconsciente, un contact qu’elle apprécie toujours après les années. C’était ces moments-là qui la faisait espérer, dans son fort intérieur, que les moments du passé appartiennent au passé, que ce qui existait entre elles n’était pas qu'une amitié.

Faut peut être que j’arrête de boire quand même. Je vais finir par dire des choses qui dépassent mes pensées, même si l’idée que tu viennes me sauve à chaque fois est amusante.

Que je me taise, qu’on me fasse taire Elle soupira doucement, calmant peu à peu son palpitant. Se raccrochant aux branches, à l’idée que rien n’allait changer, que rien n’était différent elle murmura :

Va falloir me lâcher si tu veux boire ton thé un minimum chaud. Mais je peux aussi te traîner jusqu’au plateau s’il faut.

Je te trainerai partout s’il suffit que je te garde dans mes bras . Son cœur eut un raté à sa propre imagination alors qu’elle était toujours écarlate. Elle voulait entendre son rire chaque jour, et la prendre dans ses bras chaque jour aussi. Elle voudrait aussi plein d’autres choses mais ce n’est qu’un rêve enfoui.

Tu m’as tout dit du coup ? J’ai plus qu’à attendre de me rappeler des bribes lors de mes prochaines cuites ?

Cherchant à apercevoir le regard réprobateur de la Shérif, elle fini par avancer, entraînant littéralement Caitlyn avec elle. On ne change pas Vi.

Le sourire de Vi est radieux malgré tout, à l’idée qu’elle puisse toujours vouloir être présente à ses côtés, semble rassurer une petite flamme au creux de son cœur de battante. Car elle a entendu son murmure, si proche d’elle, Vi semble même capable de pouvoir compter les battements du cœur de la shérif, ou alors est ce le sien ? Elle ne sait pas, elle s’en moque. C’est ce qui manquait à la jeune Vi d’avant, un repère, et finalement, c’est ce qu’est devenue Caitlyn au fil des années, un phare dans la nuit, une lumière qui ne semble jamais vouloir s’éteindre.

Cependant cela n'empêche pas la honte, cela n’empeche pas Vi de se maudire, car elle ne dira jamais à quel point elle espère garder cette confiance, cette amitié pour laquelle elle briserait n’importe quel mur, porte, barrière. C’était plus que de l’amitié, mais elle ne peux se l’avouer, à elle-même ou bien à Caitlyn.

Tu va me la sortir longtemps celle là je pense…

Levant les yeux au ciel, elle réprima un sourire doux alors qu’elle riait. Le rire de Caitlyn réchauffa l’humeur de l'exécutrice.

Tu parles de toi ou de moi ?

Regard interrogateur alors que la Zaunite rebondissait sur l’idée que Caitlyn s’était amusée à la voir si ivre la veille.

Arrête un peu de te moquer de moi.

Mais le rire est communicatif alors qu’elle fut secouée par son propre rire, apercevant le regard amusé de la femme à ses cotés.

J’arrive toujours à te dérider. C’est mon talent caché.  Même à 4h du matin.

Une heure dite de manière totalement aléatoire alors que sa tête semble la rappeler à sa condition de gueule de bois. Elle continue de parler la Zaunite, racontant des bêtises, cherchant à faire continuer ce rire qui disparaît au profit d’un ton bien plus sérieux. Elle le reconnaît cet air réprobateur, elle l’a cherché, elle l’a trouvé. Et si certains auraient été attristé, cela rassurait Vi. Cela aurait pu tout changer, cela aurait pu faire vaciller le doux équilibre, mais il était toujours là. Contre elle sur l’instant, mais toujours la.

Je n'ai pas bien entendu. Tu peux répéter encore une fois ?
Mais la phrase était cependant si adorable que les joues de Vi redeviennent de ce rose si caractéristique.

Je ne bois pas pour ces raisons. Je te rassure.

Elle avait vu. Vi avais vu les joues écarlates de la jeune femme contre elle, elle pouvait même sentir sa chaleur dans son cou. C’était pas vraiment la réponse qu’elle attendait à sa boutade. Vi aurait plutot imaginer la jeune femme reculer, remettre ses vetement en place, et redevenir la noble bien élevé qu’elle croisais chaque jour.

Tu l’auras voulu.

C’était totalement improbable, ou totalement fou. Mais c’était une vengeance alors qu’elle se baissait pour attraper les jambes de la Shérif, la portant dans ses bras comme un prince porterait une princesse.  Une démonstration de force alors qu’elle ne vacillait pas, droite sur ses appuis. Ses grommellements la faisant sourire.

C’est noté, faudra le dire à Dusk, histoire que je ne meurs pas de manière prématurée.

S'avançant dans la pièce, Vi, bien plus réveillée et reconnaissant l’endroit sans peine posa Caitlyn sur le lit aussi délicatement que possible, se retournant pour récupérer le plateau qu’elle avait vu en passant et le poser à côté d’elle.

Tenez princesse.

Car c’était un peu de ce qu’elle était à ses yeux sur le moment, c’était un peu de la sorte qu'elle venait de la traiter sur le moment. Et si pour des milliers de gens cela était plus que Romantique, Vi tentait au fond d’elle de ne pas y penser.

Ne pas se vanter à l’avenir Était une phrase qu’il faudra que Vi se rappelle régulièrement dans l’avenir, quoique, pourquoi pas tenter de se faire rappeler ce délicieux moment ? L’hésitation existe, car si elle avait des qualités et des compétences, c’était bien son habileté qu’elle mettait en avant en général, sobre elle était capable de traverser la ville en courant sur les toits… ivre, les dégâts sont là et existent.

J’arrive aussi à te faire sourire sobre.

Rabat-joie, mais réaliste et Vi le sait très bien. Trop sérieuse, du moins c’est ce qu’elle pensait encore jusqu’à ce matin. Et c’est peut être pour cela que la taquinerie revient, que Vi se laisse aller à une “menace” qui n’en est pas une. Elles sont seules ici, sans personne pour les voir, qu’est ce qui l'empêche d'embêter Caitlyn ? Rien. Et c’est pour cela qu’elle ose la porter de la sorte, sans réelle gêne si ce n’est de ne pas tomber stupidement en la portant. C’est étrange, comme façon de faire, mais bien plus simple que de la porter autrement.

Tu as peur que je te fasse tomber ? Je ne vais pas me faire mal en te portant.

Son dos n’est pas d’accord avec sa phrase, mais cela ne se voit pas et ses bras compensent si bien que heureusement pour elles.

Je suis désolée.

Le visage de Vi se ferme un peu, la leçon de morale est passée. Leur relation a toujours été ainsi, capable d’osciller entre le sérieux et [s] l’amoureux [/s] le chaleureux. Cependant elle n’as pas tord, boire est un vilain défaut, et pourtant c’est si simple et si agréable d’oublier un instant les choses, d’oublier tout simplement. Disparaitre. Elle ne peut pas lui dire ça, elle ne peut pas lui dire que parfois, ses muiscles ne suffisent pas à porter les fardeaux, que s’ils sont capable de la porter elle, ils ne suffisent pas pour de nombreuses félures. Vi sais que la Shérif ne les ignorent pas, et c’est peut être pour cela qu’elle lui cache après tout, parcequ’elle a cette impression de devoir paraitre forte et imperturbable.

Mince, moi qui espérais que cela fonctionne.

Son sourire revint alors, doux et amusé, elle aurait pu lui dire qu’elle la traite toujours comme une princesse, car dans le meilleur des monde, c’est ce qu’elle est à ses yeux, une princesse de Piltover qu’elle a peut être un peu corrompu avec ces mauvaises idées d’enfant des bas quartiers. Et il y a cette main qui se pose sur sa joue, et ces dernières qui redeviennent un peu rouge. Parce que ce simple geste a un effet sur elle, parce qu'elle a un effet sur elle qu’elle espère parfois oublier. Et si elle se détourne pour aller chercher le plateau et en profiter pour faire disparaître ce rouge à ces joues, elle ne perds cependant pas de temps pour s’asseoir à coté de son amie.
Faisant mine de fermer ses lèvres à la phrase, elle avait compris le message alors qu’elle s’installais, fixant le plateau avec un regard affamé. Alors que sa main attrapait de quoi grignoter, la phrase tomba et elle répondit du tac au tac :

Le ménage encore, mais pas la douane. Ce que tu veux mais pas la douane.

mangeant en prenant une précaution particulière à ne rien faire tomber elle rajouta :

C’est d’un ennui mortel, je vais vraiment croire que tu veux ma mort.

Au fond, valait il mieux la douane, car le ménage et Vi n’étaient pas un bon mélange. Mais faire attention était possible normalement.

Je fais CE QUE TU VEUX. Mais pas ça.

Elle appuyait sur chaque mot, sachant pertinemment qu’elle y passerait, juste comme punition de son comportement. Tant pis.

C'était une telle victoire personnelle, avoir le dernier mot avec la jeune Kiramman était chose rare et le sourire vainqueur de Vi le montrait peut-être un peu trop. Et ce n'est pas son "mmh" qui dirait le contraire, elle s'était mise en tête cette petite victoire la Zaunite. Elle ne serait même pas vexée par la vérité non, elle n'en voudrais jamais à Caitlyn d'être bonnette, elle-même ou bien seulement présente.

Comment lui en vouloir après tout, comment lui en vouloir alors qu'avec le rayon de lumière elle semble si brillante. Secouant doucement sa tête pour changer ses idées elle se concentre pour ne pas trébucher c'est vraiment arrivé hier ? Mais… . Il y a ces doigts sur sa joue, et cette chaleur qu'elle lui prodigue, cette sensation si douce et brutale à la fois qui traverse son cœur. Elle est partagée par tant d'émotions qu'elle ne sait laquelle s'affiche sur son visage, laquelle est la bonne. La honte, la gêne, la colère, l'amitié ? L'amour ? L'envie ? C'est ce flou presque artistique qui pourtant rappelle que Vi est le genre de pierre précieuse cachée au sein d'une roche non taillée.

Je trouverais ce qu'il faut pour.

C’était de l'humour, une lueur de défi dans les yeux, elle ne pensait pas réellement sa phrase. Elle préférait de loin réellement se racheter elle plutôt qu’acheter les faveurs de Caitlyn. Il y a des choses que le coeur ne peut acheter, il y a des choses que la raison refuse d’acheter aussi. Son regard cherchait l’humour dans celui de la shérif, espérant vraiment qu’elle disait cela pour rire.Elle n’y trouva cependant qu’un regard sérieux ponctué d’un sourire mutin. Elle veut ma mort . Levant les yeux au ciel, malgré un sourire, elle lâcha :


Elles ont peur de moi les petites bourgeoises. Elles ont peur que je veuille leur voler leurs sacs. C’est un enfer et si cela fait marrer les gens je vais finir par leur voler hein leurs sacs. On ne me mettra plus à la douane après.

Quelques mimiques sur le visage, quelques imitations un peu stupide, elle disais cela avec humour, mais en était totalement capable dans le fond. Son air bourru ne plaisait pas à tous les nobles, mais plaisait- il à Caitlyn ? C’était la question à son cerveau, et sa présence dans sa chambre comme il y a plusieurs années la rappelle à ses émotions alors qu’elle fut rappelé sur la terre ferme par un geste totalement improbable. Encore une fois elle touchait son visage, enlevant des miettes comme elle avait pu le faire l’autre jour. C’est anodin, n’importe qui fait ca . Elle se mentait si bien à elle-même.

Tout ne peut pas changer en 5 ans. Tu m’as appris d’autres choses.

Rien n’a changé en 5 ans, la seule différence est qu’elle n’est plus en prison, plus à Zaun, plus seule contre le monde aussi. Mais rien n’a changé, elle aime toujours autant son vis à vis alors qu’elle s'est efforcée de tenter d’oublier ces sentiments. Rien n’a changé, son humour est toujours aussi claqué au sol et ses blagues ne font rire qu’elle. Rien n’a changé et la violence est toujours la solution qu’elle préfère aux mots. Il n’y a qu’avec la Piltovienne qu’elle utilise les mots, comment pourrait-elle lever la main sur quelque chose d’aussi précieux ? Et pourtant des choses ont changé, peut-être cette nuit a-t-elle fait remonter des choses chez Vi, oh non, elle n’as fait que rallumer quelque chose qu’elle aurait voulu oublier, mais pourquoi ? Effrayée par ces propres sentiments que pourrait trahir son visage elle laissa échapper :

Tu aurais pu gagner une semaine de ménage si tu m’avais laissé avec mes miettes tu sais ?

Ainsi l’humour était la dernière chose qui échappa à ses lèvres tandis qu’elle se retenait d’attraper la main de Caitlyn, se contentant de sourire et d’attraper la tasse qui lui avait été servie pour se faire taire elle-même. Tais toi Vi putain . Le thé était bon, surprenant Vi qui était une inconditionnelle du café elle ne pu cacher dans son regard une petite lueur de surprise.

Et si ce moment durait toute la vie ? Cela serait parfait peut-être. La lumière rend Caitlyn si belle que Vi ne peut finalement quitter des yeux cette dernière, cela va puisqu'elles discutent, cela ne parait pas étrange n’est ce pas ?
Elle ne doute pas que Vi puisse trouver une manière de l’acheter ? Haussant un sourcils, elle fixe un instant, son sourire voulant tout et rien dire.

Alors la voilà, de retour avec son caractère un peu bourrin et brute. La fatigue quittant peu à peu son cerveau et ses muscles, elle s’étire une fois que le contact est rompu, sa main tirant un peu elle secoue cette dernière, manquant de mettre des miettes partout.

Mais je ne vais pas le faire… quand même !

Levant les yeux au ciel, Vi se penche un peu pour croiser le regard de la Shérif avant de se repencher dans l’autre sens.

Ah non recommence pas avec cet histoire d’uniforme.

Secouant la tête elle continua :

Je fais si peur que ca ? Avoue le.

Les uniformes de Piltover n’étaient pas à la taille de la carrure de Vi, pourtant Caitlyn avait essayé, et essayait encore de lui faire porter. Electron libre, la Zaunite n’était pas du genre à porter l’uniforme.

Ma tête suffit comme uniforme.

Tirant la langue, elle s’avachit à son tour.

Mais si tu veux VRAIMENT, je peux réessayer. Tant qu'on ne me demande pas de porter une jupe.

Son regard était sans équivoque, elle était capable de détruire tout s’ils tentaient une chose du genre sur elle. Vi fit comme Caitlyn dans sa tête, une liste de tout ce qui avait changé, et si par la parole elle disait l’inverse, finalement beaucoup de choses avaient changé. Trop de choses peut être.  Elle n’était plus une sauvage aux yeux de nombreuses personnes de la ville haute, et ses accès de colère se soldaient par des sermons, elle s’était rendue utile. Et c’est pour cela qu’elle sera à vie reconnaissante à la femme devant elle.

J’ai pas dit que rien n'avait changé.

Son regard se perd un instant alors qu’elle sourit doucement. La suite de la phrase lui faisant plaisir plus qu’elle n’aurait cru.

Tu ne voulais pas me voir faire le ménage. Tu as bien raison.

Un rire lui échappa alors qu’elle reposa la tasse.

Je sais pas, tu doutes de notre Duo Cupcake ?  

Attrapant sa main avant qu’elle puisse se relever :

Où tu vas comme ça, tu réponds d’abord à ma question. Après on ira au commissariat.

Se regardant un instant elle souriait :

Quand tu m’auras rendu mes fringues.


Et si le stress grimpait dans les veines de la Shérif, la main de Vi n’allait clairement pas lâcher celle de Caitlyn. Parce qu’elle n’en avait pas envie, tout simplement, et parce qu'elle ne voulait pas stopper ce moment non.

C’est un rire qui répond au grognement de Caitlyn. Il était de plus en plus rare que Vi ne se retrouve à devoir justifier ces agissements, de plus en plus rare mais cela arrivait encore, malheureusement pour tout le monde. Caitlyn devait rappeler à de nombreuses personnes tout ce que Vi apportait à la ville, toutes les arrestations qui n’auraient pas eu lieu, toutes les informations sur Zaun aussi, mais ça, le conseil ne le vois pas. Alors elle se concentre plus sur la suite.

Faisant semblant de rugir elle manqua de s'étouffer dans son propre rire :

Je fais attention à ne pas leur crier dessus. Mais parfois c’est dur. Leurs regards c’est…

Elle détourne les yeux un instant avant de finir dans un soupir :

Parfois j’ressemble trop à ce qu’ils détestent. C’est tout.

Mais le sujet est peut être clos, Vi sais qu’on ne peut pas aimer la tronche de tout le monde, et que la sienne a de quoi être mémorable dans tous les sens du terme. Alors parler de l’uniforme semble plus simple, plus doux et amusant. C’est un sujet de moquerie même si il est sérieux.

Laissez donc ma joue libre Shérif. Je vous laisse m’habiller ou me déshabiller quand vous voulez mais…

Venait-elle vraiment de dire ça ?  Tant pis, cela n’avait pas vraiment d’importance, cela ne voulais rien dire Pas vrai hein ? Pas vrai ? . Son cerveau venait de juste switcher alors que Cait avait continué de parler. Elle de se concentrer sur autre choses que ses lèvres en train de remuer pour répondre.

Oui ça me va.

Elle n'avait clairement pas écouté mais hochait la tête alors qu’un silence s’installait. Et peut être est ce de sa faute --Clairement-- la suite. Sa main ayant attrapée la fuyarde alors que les questions avaient fuit ses lèvres son geste pour l'empêcher de partir avait été si instinctif que la suite la laissa sans voix. Si loin, puis si proche. Son cœur qui s'emballe. Un flash, quelques microsecondes, un souvenir qui revient. Son regard qui fixe son amie qui lui est tombée dessus. Est ce que son cœur s’entends dans ce silence gêné ? Est ce vraiment son cœur qui bat. Vi n’as pourtant pas relâché sa main, perplexe et totalement absente, abasourdie par le visage de Cait aussi prêt d’elle. Calme. Calme. Était-elle aussi rouge ? Bien sûr que oui. La Zaunite lâcha finalement cette main qu’elle aurait voulu garder. Elles sont si proches que cela ne change pas grand chose.

Je…

Sa voix est enraillée, et si elle diras que c’est la gueule de bois, elle est juste subjuguée par le moment. Elle savait très bien ce qu’elle avait demandé. Elle savait très bien pourquoi. Mais ce n’était plus le moment, cela aurait une dimension trop étrange dans dans cette situation

tu sais quoi ? C’est pas important.

Non, cela ne l'était plus vraiment sur le moment. Clairement pas alors qu’elle continuait de fixer stupidement le visage de la Piltovienne. Et c’est à contre coeur qu’elle murmura :

Tu as raison, on devrait y aller avant que mes bêtises ne te mettent trop en retard.

Car si la raison était sortie, le cœur lui serait pour l'empêcher de partir d’ici une bonne fois pour toute. Restons la Caitlyn, j'ai tant de choses que j'aimerais te dire . Utilisant sa main pour remettre une des mèches de Caitlyn derrière son oreille, son visage était devenu souriant et doux. Et si des œillères l'empêchait de comprendre pourquoi sa partenaire était rouge comme une tomate, si cela l'empêchait de voir tous les signes, cela ne l’empéchait pas de vouloir la prendre dans ses bras, embrasser son visage illuminé et totalement perdu. Mais Vi n’était clairement pas prête à pourrir la seule chose à laquelle elle tenait pour le moment, elle ne se le pardonnerait jamais. A peine eut-elle prononcé sa dernière phrase qu’au creux de son cœur naissait un légère inquiétude.