MISSIONS : INCURSION DE BRUME : IXTAL

Les mains serrées sur la poignée de ses armes, Mil Khat-Hor restait alerte aux mouvements de chacun, même ceux de la végétation de la jungle pouvant devenir hostile apparemment à n'importe quel moment. Prenant de grande et profonde inspiration, elle s'efforçait de calmer complètement son esprit, faisant abstraction de son inconfort face à la température, heureusement plus tolérable à proximité de sa glaciale alliée de circonstance, ainsi que de l'aura malsaine entourant plusieurs de ses alliés. Elle répondit à la phrase de Valh d'un simple hochement de tête léger, ne s'offusquant pas de son ton brusque et froid, approuvant bien au contraire son impression sur la situation.

Après l'espace d'un instant sans réponse de la part d'Azir, Mil se permit de passer son attention vers l'empereur de Shurima plutôt que sur la mystérieuse mage. Une grimace fendit alors ses lèvres en le voyant tourner les talons pour fuir sans rien dire juste avant que la tentaculaire ne donne son interprétation sur cette décision. Visiblement, le transfiguré n'avait que très peu d'intérêt pour son peuple puisqu'il préférait laisser le champs libre au prophète du Néant pour s'emparer de ce qui se tramait dans la jungle d'Ixtal. Ignorant l'allégeance de ses deux autres camarades de fortune, la mercenaire ne pouvait qu'espérer pouvoir empêcher le pire par ses propres mains.

Avant qu'elle ne puisse vraiment partager sa réaction face à cette désertion, Mil leva ses armes en positions défensives car la sorcière venait de se téléporter à proximité du duo pour enfin donner quelques bribes d'informations alors que les deux autres se dirigeait directement vers la jungle. La semi-vastaya claqua un peu la langue de frustration en voyant la mage se téléporter ici et là pour faire la conversation avec tout le monde. Elle avait des jambes comme tout le monde ici et personne n'était très loin l'un de l'autre, il n'y avait donc pas de raison de faire l'étalage de se puissance comme ça à part faire la frime.

- Et bien, je suppose qu'il vaut mieux suivre nous aussi, soupira Mil en rengainant une de ses épées, gardant l'autre en main, lame au clair. Parfois il faut entrer dans un piège pour mieux le déjouer et je préfère ne pas le laisser seul avec la brume ou la sorcière, ajouta-t-elle en indiquant Malzahar d'un hochement de tête.

Mil Khat-Hor s'avança alors à son tour vers la jungle, regardant d'un air mauvais la végétation malfaisante en venant reposer sa lame contre son épaule d'un mouvement lourd, comme si elle voulait intimer aux plantes qu'elle n'hésiterait pas à jouer au jardinière en cas de besoin.

- Allez sorcière, tu voulais nous guider, ouvre nous donc la marche et réponds au question en chemin.

Incursion de Brume

[blessures graves acceptées]


Faisant fit des avertissements de Valmar ou des état d'âme de son compagnon, je prend donc l'initiative d'avancer en direction de la jungle puisque de toute évidence personne n'est capable de répondre à mes questions et que l'étrange mage tentaculaire à visiblement mieux à faire que de lever le doute sur les interrogations du groupe. Si tous ces gens sont là pour la même raison, alors je suppose qu'ils ne tarderont pas avancer si tel est vraiment leur but.

Cela dit, il y a un détail qui attire tout de même mon attention. Alors que je m'attendais à ce qu'Azir continue de s'encanailler avec les néantins du type encagoulé jusqu'à ce que l'un des deux ne se décide à céder, voila que le piaf doré tourne les talons et décide de quitter le village comme il est venu. Un sourire étire mes lèvres, les rats quittent le navire avant qu'il ne coulent c'est bien connu. Et dire qu'il osait remettre mon identité en question, je me demande à mon tour s'il mérite bien son titre d'empereur. Finalement je me contente de hausser les épaules, ça m'arrange qu'il ne soit plus là à trainer dans mes jambes et on dirait bien que la femme mystérieuse et sa lanterne a décidé de me rejoindre pour me guider au travers de la jungle jusqu'à ce qu'elle appelle de façon que j'imagine un peu sur-dramatique "La source du mal".

«Tant que personne ne me ralentit... » me contenté-je de répondre en tournant les talons.

Il me faut une courte seconde pour réaliser qu'elle à l'air d'avoir connaissance de qui je suis, ou plutôt de ce que je suis et le fait qu'elle n'ai pas l'air plus affolée, ou tout du moins intriguée par ça me laisse à penser qu'elle ne doit vraiment pas être n'importe qui.

Je ne sais pas vraiment si je peux me permettre de trainer des mortels avec moi, après tout j'ignore de quoi ils sont capables les uns comme les autres et je n'oubli pas que ce sont leur semblables qui ont anéantit les miens avant de nous faire enfermer dans nos armes. Je n'ai aucune confiance en eux. Mon regard se perd alors un instant sur le représentant du néant qui à finit par prendre la tête du groupe. Je n'arrive pas encore à me décider sur ce que je ressent à son sujet et ça m'agace. Le fait qu'il puisse appeler autant de ces créatures aussi miniatures soient-elles qu'il le souhaite ne me plait pas et je suis assez sur de moi quand au fait qu'on ne peut pas vraiment placer sa confiance envers un serviteur du néant. Cela dit je dois bien admettre que le fait qu'il attire vraisemblablement l'attention des autres m'arrange.

Est-ce que tu aurais peur ? Échappe Kai avec un timbre de voix railleur.

Ca à l'air de l'amuser alors comme simple réponse je me contente de glousser et reprend ma route dans la jungle. Les deux femmes ne tardent pas à suivre à leur tour, d'ailleurs je vois bien que le départ de l'emplumé à fortement contrariée celle qui a des airs de Vastaya. L'autre avec les cheveux blancs semble bien obstinée à vouloir obtenir des réponse de notre guide. Quelque chose me dit que lui sous-titrer des informations ne sera pas nue choses aisée mais si ça lui convient de gaspiller sa salive.

Dans notre dos le village s'éloigne doucement et autour de nous la végétation de vient plus dense. Si les plantes sont capables d'agir d'elles même par ici, alors il vaut mieux rester sur nos garde, je n'ai pas envie de finir comme le misérable humain qui essayait de nous empêcher de passer. Alors pour m'assurer que je serai prêt à réagir à la moindre attaque, je garde mon arc cristallin dégainé et ma main gauche prête à faire apparaitre une flèche de sang au moindre signe d'agressivité.

Résumé:

Ils ne sont plus que cinq désormais à suivre à peu près le même chemin. Lequel d’ailleurs ? Cette jungle n’en possède pas vraiment. Ce qu’il s’y passe n’a rien de normal et tout laisse croire qu’un piège les attend derrière les arbres. Plus ils avancent, plus un étrange brouillard s’installe.

Le Prophète du Néant a déjà eu toutes sortes de visions. Pendant son existence de simple mortel, elles lui paraissaient plutôt précises, toujours sur des détails qui concernent la vie des personnes qui lui demandaient de lire leur avenir. Mais depuis qu’il a regardé dans l'œil d’Icathia, la promesse d’un monde nouveau a été la principale image dans ses rêves éveillés. Tous les lieux qu’il a visité et toutes les personnes qu’il a approché depuis ce jour ont tous commencé à avoir le même destin. Rejoindre le Vide maintenant est la meilleure voie, à moins de finir dévoré et de ne plus exister, même dans les souvenirs.
Cela paraît être une fin terrible… Pourtant, la sensation que bien pire se cache dans cet étrange brouillard assaille l’encapuchonné.

Malzahar s’est subitement arrêté. Il ne surprend pas les néantins car étant liés à lui, ils savaient que leur invocateur n’allait pas continuer. Leurs voix multiplient le désir de chercher, de trouver, mais une autre notion parvient aux oreilles du serviteur. Danger. Le danger. Voilà une chose nouvelle pour ces créatures. Qu’existe-t-il de plus dangereux que la marée violacée se répandant sur la terre ? Qu’est-ce qui se trouve dans ce brouillard qui trouble autant la connexion entre le mage et ses petits ?
Qu’est-il arrivé aux premiers l’ayant traversés ?

L’étrange homme originaire de Shurima sort de son immobilisme en tournant la tête vers les personnes qui semblaient jusque-là enclin à le suivre. Quelques échanges se font mais peu d’informations essentielles fusent.
La seule information, la plus pressante et la plus révélatrice pour expliquer ce qu’il se passe, se formule à travers un cri strident et soudain.
Réagissant rapidement et purement par instinct, une petite douzaine de néantins se dirigent vers la source de ce hurlement presque guttural… Il semblait être animal, mais cette idée ne traversait même pas l’esprit du Prophète.
Ce dernier est trop préoccupé par ce qu’il se produit déjà, autour du groupe…

« Elle… s’approche… »

Ce brouillard s’est déplacé, il peut le sentir… Sa prudence atteint son comble alors que la magie issue du Néant agit déjà pour protéger son serviteur. Un étrange bouclier entoure Malzahar, faisant réagir les derniers néantins l’accompagnant qui se regroupe autour de lui. Ils se tiennent prêts et suivent du regard la même chose que leur maître : ce brouillard troublant qui s’épaissit rapidement.






Hrp : - Malzahar s’est immobilisé lorsqu’il se rend compte de la présence du brouillard. Il s’interroge silencieusement sur sa nature alors qu’il entend diverses autres voix venant de ses néantins, lui révélant l’approche d’un danger imminent.
- Le cri fait instinctivement réagir quelques néantins qui partent dans la direction d’où il provient.
- Malz prononce deux mots pour prévenir qu’ "elle" approche et semble préoccupé par ce fait.
- Sa magie ou ce qui s’en rapproche fait apparaître un bouclier du Néant autour de lui. Les néantins restant sont rapprochés  de leur invocateur pour pouvoir le protéger.

- Tsk, répondit Mil Khat-Hor d'un claquement de langue à la provocation de la mage, secouant la tête en voyant bien qu'elle n'avait aucunement l'intention de répondre aux interrogations de l'humaine. Sa bouche se crispa en une simple fente à la déclaration que la sorcière désirait s'opposer à la brume sans pouvoir agir directement, ce qui ne surprenait pas à outrance la mercenaire. Elle avait travaillé bien plus d'une fois pour des mages à travers les décennies de sa carrière et ils clamaient souvent des raisons similaires pour lui laisser faire le sale boulot, mais comme pour cette manie de se téléporter pour éviter de marcher quelques pas, elle soupçonnait plutôt une paresse innée à ceux qui cherchait à régler leur problème par magie plutôt qu'à l'huile de coude.

Mil suivit donc le groupe en silence, fronçant les sourcils en voyant la sorcière comploter avec l'archer mystérieux, pas complètement convaincue de l'allégeance de l'un ou l'autre. Étrangement, maintenant que l'Empereur était repartie sur ses pas, il n'y avait que le Prophète du Néant dont elle pouvait réellement expliquer la présence dans la jungle, assumant qu'il cherchait soit à éliminer un rival à son culte ou pire tenter de s'emparer d'un nouveau pouvoir pour le néant. La femme au pouvoir de glace était très clairement une vengeresse, ce qui pouvait la rendre imprévisible, d'autant plus qu'elle ignorait la source de sa haine. Quant à l'archer, il restait pour l'instant un énigme, mais ce qu'elle avait entendu de la part de la mage n'était pas pour la rassurer, elle avait entendu quelques bribes de légendes à propos de ces Darkins...

Les oreilles de Mil Khat-Hor se secouèrent quand les cris mystérieux vinrent briser l'oppressante quiétude de la jungle, les pointes se repliant légèrement vers l'avant pour former comme des conques qui pourrait plus facilement capturer et identifier les bruits. Une sueur froide traversa le dos de la Vastaya aux paroles cryptiques du Prophète malgré la température un peu moins étouffante et elle remarqua alors l'approche de la brume les entourant déjà. Resserrant ses doigts sur la poignée de son épée, elle utilisa sa main libre pour venir lever le foulard autour de son cou devant son visage et abattre une paire de lunettes de protection devant son regard, l'équipement de base pour faire face aux tempêtes de sable de Shurima. Elle ignorait si ses accoutrements était moindrement efficace contre la brume maléfique, mais la symbolique du geste lui permettait de se calmer un peu, sa respiration se faisant plus calme.

Dégainant alors une deuxième épée à nouveau, Mil prit un instant pour observer ses alliés de fortune et tenter de se faire un idée de leur capacité. Le prophète avait déjà fait l'étal de quelques pouvoirs et un bouclier peu rassurant l'entourait maintenant, elle le catégorisait donc comme étant une sorte de mage. L'humaine avait un pouvoir de froids et maniait un sabre, mais elle avait l'allure d'un spadassin qui harassait ses adversaires avec ses capacités. Quant à l'archer, il avait une musculature visiblement bien découpée, mais, bon, c'était un archer.

Ses sens en alerte, Mil s'avança donc pour prendre la tête du groupe, s'arrêtant entre la source des bruits et le prophète avec son groupe de néantins. Ses alliés du moment n'avait rien de rassurant, mais mieux valait garder la tête froide et maintenir un minimum de tactique plutôt que de simplement tourner les talons pour aller s'installer sur un trône d'or et gober des raisins offerts par un esclave à moitié à poil. Prenant place à l'avant du groupe, la mercenaire laissa ses bras pendre de chaque côté de son corps, ses lames pointées vers le sol et l'extérieur, son regard fixé sur la jungle devant eu. Bien que sa taille restait toujours aussi menue, un secousse traversait la peau de son dos visible à travers sa cape et son justaucorps, ses épaules semblant s'élargir alors que les muscles de sa nuque et de son dos devenait du plus en plus détaillés, ses cornes s'allongeant et s'épaississant.

Incursion de Brume

[blessures graves acceptées]


A mon grand étonnement, alors que notre groupe s'engage sur les chemins sombres de la jungle, la mage tentaculaire semble tout d'un coup plus enclin à répondre aux interrogations des deux femmes. Pourtant ses mots restent plus qu'évasifs. Que veut-elle dire quand elle prétend ne pas avoir la possibilité d'agir directement sur la menace qui pèse sur cet endroit ? Est-ce qu'elle s'attend à ce qu'on fasse tout le travail à sa place ? Il y a tout de même en elle, une sorte d'arrogance propre aux personnes qui possède du pouvoir, ou tout du moins une place importante en ce monde, elle s'imagine peut être que ses menaces feront mouche pour calmer l'intrépidité de la jeune fille cornue, mais je connais bien ce genre de caractère, les têtes brûlées se laissent rarement impressionner par des menaces de mort, n'est-ce pas, Kai, Valmar ?

Les deux âmes mortelles tout au fond de moi restent silencieuses, ils savent sans doute tous les deux ce qui les attends s'ils se la joue rebelle un peu trop longtemps. Oh je sais qu'il n'ont pas peur de moi. Ce dont ils ont peur, c'est de ce que je pourrais faire au monde.

Si les pas du guide des néantins se trouvent à quelques mètres devant moi, les deux filles elles sont encore à l'arrière lorsque la sorcière s'approche de moi. Le ton bas de sa voix me pousse a me rapprocher d'avantage et j'en profite pour tenter de discerner un peu plus distinctement son visage. Du peu que j'en ai vu, elle avait l'air plutôt jeune, mais j'en sais suffisamment sur les utilisateur de magie pour savoir que les plus doués sont ne craigne plus de mourir de vieillesse depuis bien longtemps. Ce n'est pourtant pas son âge qui m'intrigue le plus, mais bien sa nature. Sa véritable nature. A en juger par les mots qu'elle m'adresse, elle à clairement compris qui je suis, tout comme elle sait que j'abrite en moi les âmes des deux chasseurs Ioniens. Une prêtresse peut être ? J'ai d'ailleurs du mal à croire qu'elle soit humaine. Ou uniquement humaine. Mes yeux d'un blanc laiteux l'envisage d'un air contrarié. Je n'aime pas qu'on lise aussi facilement en moi.

« Je suis prêt à tout pour permettre aux miens de revenir. » lancé-je simplement. « En quoi est-ce que cela te regarde ? Tout ce que tu veux c'est qu'on se débarrasse de cette menace dans la jungle pour toi n'est-ce pas ? »

Pourtant je peux sentir un regain d'énergie des deux parasites. Visiblement le fait que la mage soit au courant de leur existence à l'air de les galvaniser. Il ne manquait plus que ça...

De fil en aiguille je me retrouve complètement à l'arrière de notre groupe. Mais Les trois personnes à l'avant ne tardent pas à s'arrêter alors qu'un long cri surréaliste déchire le silence. Aucune chance qu'il s'agisse d'un animal je n'en ai pas vu un seul depuis que j'ai mis les pieds dans ce village. Ou s'il s'agit d'une bête, elle n'est clairement plus le genre de créature que l'on trouve généralement dans la nature. Le brouillard commence à se lever sur la zone ou nous nous trouvons et la voix du type encapuchonné résonne alors que l'air devient de plus en plus épais. Quelque chose se rapproche oui et ce n'est pas seulement cette étrange brume.

« Dos à dos ! Ne laissons aucun angle mort. »

Et à peine ai-je lancé mon appel que j'arme mon bras et bande mon arc ou une flèche carmine se matérialise instantanément. Je reste attentif au moindre mouvement, dans l'expectative alors que la visibilité devient de plus en plus mauvaise, mais je sais que je peux aussi me reposer sur mon ouïe et sur les instincts de chasseurs de Kai et de Valmar. Je le sens, eux aussi il sont en alerte.

Résumé:

Les bras croisés proches de son torse, l’encapuchonné survole toujours le sol d’un bon mètre. L’étrange bouclier violacé semble presque avoir sa propre conscience. Des effets de déplacement se dessinent autour du Prophète, tels des serpents définissant un cercle parfait. La barrière venue du Néant émet pourtant une faible lueur… rien qui n’aide à éclairer le chemin qu’ils ont emprunté plus tôt et qui s’est dérobé depuis. Ce détail n’a peut-être pas échappé aux membres du groupe… Ils ne peuvent plus reculer.

Avancer est également une tâche ardue. Malzahar l’a pressenti depuis que ses premiers néantins se sont fait… abattre ? Manger ? Annihiler ? Il veut le savoir. Nous voulons découvrir ce que leur a fait cette Brume.

Le serviteur du Vide l’a su, mais n’a pas bougé d’un cil. Le lycaon percute son bouclier. Aucun son n’est produit et la sensation du choc n’est pas ressentie. Seuls les néantins entendent, ressentent le danger et écoutent des ultrasons très spécifiques qu’émettent ce bouclier. Il est fait pour… Si leur maître est attaqué, ils le savent immédiatement. Ils n’avaient nul besoin d’être à ses côtés ni de le voir. La réaction est rapide… Dévorer !
Le loup sous les pieds du Prophète se fait attaquer par ces créatures insectoïdes, venus d’ailleurs, et qui ont terriblement faim et soif… soif d’apprendre de lui !
Mais s’ils veulent survivre, ils vont devoir se disperser.

Malzahar met un peu plus d’écart entre lui et le sol. Il se concentre sur ceux qui se trouvent autour de lui. La guerrière aux pouvoirs de givre s’est rapprochée. Un loup la menace. La Vastraya n’est pas très loin et est acculée par deux créatures. L’archer intriguant s’est déjà armé et combat déjà sa proie.
Vaincre le nombre par le nombre…

Le regard de Malzahar change du tout au tout. Brouillé par une magie plus présente encore, il fixe un des deux lycaons qui s’approche de Mil. Une partie des néantins sur leur premier loup foncent vers leur nouvelle cible, attaquant d’abord les pattes… pour ne pas tarder à s’en prendre aux restes de l’animal. Le Prophète peut enfin se concentrer sur ses mains, dont les paumes couvrent déjà une énergie… extrêmement dérangeante…








Hrp : - Malzahar observe ce qu’il se passe. Il a compris qu’ils ne pourront pas s’échapper d’ici.
- Le loup à ses pieds est immédiatement attaqué par les néantins.
- Malz décolle un peu plus au-dessus du sol.
- Il opte pour s’en prendre à d’autres loups.
- Quelques néantins attaquent un des deux loups de Mil.
- Pendant ce temps, Malzahar prépare quelque chose, tissant de la magie entre ses mains. (un sort de cauchemar)

Précision : Dix néantins sont avec le groupe. Une douzaine étaient parti vers la source des premiers hurlements.

- Ils nous entourent ! prévins Mil d'une voix forte dès qu'elle réalisa l'embuscade avant que la première bête ne perce le nez hors de la végétations corrompues.

Habituée des champs de bataille, la mercenaire ne perdit pas de temps à s'émouvoir pour le destin funestes des premiers victimes des créatures, leurs familles auraient tout le temps pour se faire une fois la brume chassée de la jungle. Pour en arriver à ce point, Mil devait donc s'assurer de survivre pour voir la conclusion de cette invasion surnaturelle, elle devait donc s'occuper des ennemis déjà présent. Bien qu'elle n'avait pas pu forcer une confrontation avant que des loups puissent assaillir leur flanc, elle avait au moins réussi à attirer l'attention de deux des bêtes sur elle plutôt que ses compagnons, c'était mieux que rien.

Toisant en retour les deux bêtes, Mil prit une grande inspiration en contractant les muscles de son torse puis expira l'air de par son nez, repoussant sa raison et la logique dans un coin de son esprit tout en se laissant submerger par ses instincts guerriers, mais aussi ceux plus bestial de son côté Vastaya. Comme son surnom et ses traits particuliers le laissait deviner, la mercenaire avait un affinité particulière avec les aurochs, anciens bovins qui avait certainement été la proie des ancêtres de ses adversaires présents. Cependant, loin d'être une créature craintive qui comptait sur la discrétion pour survivre, l'auroch utilisait surtout ses cornes et ses muscles saillants pour démolir sans pitié les assaillants qui s'y risquaient sans profiter de l'avantage du nombre pour contourner les défenses de l'animal. Il était l'heure de rappeler ce fait aux prédateurs mutants.

La remarque cryptique de la magicienne et les instincts guerriers de Mil lui criait cependant de ne pas trop s'avancer sur les deux loups qui lui faisait face et qui ne l'attaquait pas encore alors que deux autres moins timides prenaient déjà d'assaut deux de ses compagnons. Elle soupçonnait donc un embuscade de leur part, un moyen de la séparer des autres aventuriers et l'entraîner vers là où d'autres confrères, ou même d'autres végétations tordues comme celle qui avait décapité le villageois plus tôt. Elle s'avança donc d'un pas court, ouvrant momentanément sa garde pour tenter de leurrer un loup à l'action.

C'est alors que l'avantage numérique vira de son côté sous la forme d'une petite nuée de petit néantins tentant d'engloutir sous le nombre l'un des lycaon. Ne se laissant pas ralentir par la surprise, Mil planta solidement son pied droit devant elle puis tourna sur sa hanche en avançant sa jambe gauche, propulsant son épaule gauche en suivant l'élan de son mouvement pour se fendre un un coup d'estoc de sa lame du même côté, la tête légèrement penchée pour se protéger avec ses cornes en cas de besoin. Utilisant son épée et son allonge comme une lance, elle tenta d'ouvrir les hostilités en visant l'intérieur de la gueule de la bête dans l'espoir de percer le cerveau de l'animal à travers son palais où son crâne serait moins solide. Une fois son mouvement complet, elle ramena son épaule vers l'arrière, poussant l'autre vers l'avant pour trancher l'air de sa lame droite, empêchant au loup de profiter de sa position instable le temps qu'elle récupère de son attaque.

Puisque le prophète semblait en avoir une source intarissable, et sinon chacun tombé dans ce combat serait un de moins à combattre plus tard, Mil laissait donc les néantins prendre les devants alors qu'elle restait sur sa position. Tous ses sens à l'alerte, son visage semblait serein malgré la violence environnante, elle restait consciente des mouvements de chacun sur le champs de bataille restreint, se préparant déjà à une deuxième vague d'ennemis.

- Tricorne, dans ton dos !

Incursion de Brume

[blessures graves acceptées]


J'en étais sûr. Cette jungle est animée par une volonté qui lui est propre, comme si elle était consciente de notre présence en son sein. Sans doute l'influence de cette brume dont parlaient les autres ainsi que la sorcière. Mon arc bandé, je ne peux qu'attendre de voir surgir la source de la  menace qui nous encercle dans cette nappe de brouillard qui s'élève autour de notre groupe. Et soudain, ça commence.

Ce sont des loups, mais ils sont bien plus gros que le genre de créatures canines que j'ai déjà eu l'occasion de croiser, et leur apparence semble différente, comme altérée. J'ignore s'il s'agit de faim ou d'un simple désir de faire couler le sang, mais à en juger par les restes humains déchiqueté qui se trouve sous nos pieds, je dirais que l'un comme l'autre son tout à fait possible. Ma flèche de sang prête à être relâchée, part immédiatement en direction de la créature qui me bondit dessus et j'en profite pour m'esquiver habillement. J'enjoins le reste du groupe à rester dos à dos pour couvrir nos arrière et faire en sorte que personne ne puisse se faire surprendre. C'est un peu sortit tout seul, malgré moi. Une idée de Kai et Valmar sans doute, ils ont l'habitude de combattre ensemble, moi je n'ai jamais eu personne pour me soutenir. De toute façon ce n'est pas comme si le sort de ces inconnus m'importaient plus que ça.

Ce qui m'intrigue le plus en revanche, c'est le fait que notre guide disparaisse après nous avoir lâché une bonne phrase énigmatique en guise de conseil, qui du coup n'aidera probablement personne. Savoir hésiter ? Mais hésiter sur quoi au juste ?

Il va attaquer une nouvelle fois ! Gronde Valmar.

Mon regard se pose alors sur le loup qui grogne et se plie sur ses pattes, probablement pour me bondir dessus, mais mes yeux s'écarquille de surprise en constatant que c'est la jeune femme au cheveux blanc qui finit par lui rentrer dans le lard pour le trancher à coup d'épée. Je profite de sa diversion pour armer une nouvelle flèche, comme il est déjà blessé il n'en faudra pas beaucoup plus pour le finir, j'imagine.

J'ignore tout particulièrement se qui se passe dans mon dos mais je suis sur que le type au néantin et la fille à corne se débrouilleront, notre formation est faite de façon à ce qu'on ne puisse pas se faire surprendre... enfin...

Lorsque la voix de la Vastaya s'adressant à ma voisine arrivent jusqu'à mes oreilles, je remarque que Miss tricorne est encore bien trop occupée à faire joujou avec mon loup pour remarquer qu'elle est en train de se faire attaquer par derrière alors je lâche un râle de frustration et me retourne pour viser l'animal qui chargeait sur elle et tirer ma flèche qui aurait supposément pu achever celui qu'elle avait déjà entamé. Alors que ma flèche transperce le loup. Je fusille la jeune femme du regard.

« Fais attention ! J'avais dis de rester dos à dos ! Tu veux mourir, humaine ?! »

Tu pourrais au moins la remercier de t'avoir aider... souffle Kai.

« Et puis quoi encore ? Je n'avais pas besoin de son aide, et j'ai du sacrifier la mise à mort d'un de nos adversaire pour lui éviter de finir en casse-croute. »

Mais tu l'a sauvé. Tu y a pensé ? Répond la voix toujours aussi insupportable de Kai.

Je me contente de garder le silence, alors qu'une nouvelle flèche de sang vient se matérialiser dans ma main et bande la corde de mon arc. Cette fois j'ai bien l'intention de terminer ce maudit loup que Miss Tricorne avait commencé à entailler de sa lame.

Résumé:

Des cris se font entendre. Ils sont lointains, perdus dans le fouillis du combat. Derrière l’épaisse brume, dans cette jungle devenue maudite, les hurlements ne cessent pas. Ils souffrent tous d’un mal qui les ronge, petit à petit. C’est une magie froide qui se répand sur chacun d’eux. Les arbres ne s’arrêtent plus d’exprimer leur agonie…
À moins que ça ne soit qu’un mirage ?

Toutes les voix se taisent pour laisser la place à une information urgente, celle provoquée par une blessure bien vive. L’incompréhension se lit dans le regard dur du Prophète. Cette pauvre créature a eu assez de force pour attaquer une seconde fois son bouclier et créer une brèche. Il n’a pas le temps de s’écarter qu’il subit l’assaut inévitable des néantins. Derrière son écharpe, Malzahar exprime une grimace de douleur.
Est-il vraiment blessé ? Comment a-t-il pu passer la vigilance de ses petits et la magie du Vide ? Quelle est donc cette … sensation bizarre ?

L’invocateur n’a pas subi une blessure très grave, mais l’idée même que ça lui soit arrivé le ramène loin dans des souvenirs. Il les touche de son esprit, avec une fébrilité qu’il ne connaît plus depuis longtemps. Un message essaye de passer, avec lui le doute d’avoir oublié une existence vécue et passée.
Puis, au bout d’un bref instant, plus rien ne se montre hormis le Vide.

Le regard toujours illuminé par sa magie, Malzahar fait un tour d’horizon, pour voir si les autres s’en sont sortis. Les voidlings sont revenus près de leur maître. Ils sont nerveux, voire agressifs, certains abattent même leurs crocs sur les cadavres des lycaons. Ce n’est pas terminé, ils le savent, ils le sentent… Ces loups ne seront pas les derniers à les attaquer. Les Voidlings attardent leurs regards vers les derniers mouvements qu’ils ont aperçu. Une liane s’est faite la malle avec le dernier loup, probablement mort à l’heure désormais.

« Le temple… Nous devons nous y rendre. »

Il est toujours assez difficile de savoir si le Prophète parle du groupe ou de l’ensemble des créatures du Void qui se trouvent dans cette jungle. Combien ont survécu d’ailleurs ? Pourquoi ne sont-ils pas revenus vers leur maître depuis les premières attaques ? L’invocateur les cherche, en vain. Cela n’est jamais arrivé…

« Rester ici, c’est subir le supplice de la Brume. Elle est ici… Elle nous traque. »

Toute retraite est impossible, alors il convient d’avancer. C’est ce que semble penser l’encapuchonné, qui lévite non loin des autres, faisant réapparaître un tout nouveau bouclier à l’aspect violine.







HJ : - Malzahar semble percevoir quelque chose dont il n’est pas certain lui-même de sa nature. Est-ce que ce sont les arbres qui hurlent ou autre chose ?
- L’attaque du loup lui rappelle ce que c’est la douleur d’un mortel, mais il refoule les souvenirs qu’il pense appartenir désormais au Néant.
- Les voidlings se regroupent autour de leur maître et ont vu la liane emporter le dernier loup.
- Malzahar est persuadé que se rendre vers le temple est la meilleure solution pour leur éviter le supplice de la Brume, précisant que celle-ci les entoure déjà et qu'elle les traque.
- Il est prêt à y aller, formant un nouveau bouclier mystique pour le protéger.


Précision : Dix néantins sont avec le groupe et une douzaine sont toujours portés disparus et ne sont plus détectés par Malzahar.

Le coup d'estoc de Mil rencontra la résistance du crâne du loup avant d'atteindre l'apex du mouvement, mais la bête arrêta son avancé avant que la pointe ne puisse percer sa boîte crânienne. Son attaque déviée par le mouvement de retrait du lycaon perça à travers peau et muscle, tranchant dans la joue du monstre et lui élargissant son sourire bestial alors que la deuxième attaque de la mercenaire pour couvrir sa retraite ne dessina qu'une fine ligne de sang dans la fourrure matte de la créature corrompue, le geste manquant de profondeur pour créer de réels blessures.

Son attention autant sur son duel que sur l'évolution du champs de bataille, Mil avait fait l'erreur de considérer le second loup l'ayant approché comme déjà éliminé sous les assauts des néantins. Elle n'eu donc que le temps de remonter sa garde quand il lui bondit soudainement vers la gorge, sa lame coupant dans l'air au dessus du crâne de l'animal avant que les mâchoires de ce dernier ne se referme sur son poignet.

- Gnnn !

Grognant, stoïque sous la douleur, Mil Khat-Hor recula d'un bond vers l'arrière tout en tirant son bras d'un mouvement sec, faisant gonfler ses biceps en ayant bien l'intention de soulever l'animal pour le punir de son attaque. Cependant, la masse grouillante des petites créatures d'un autre monde avait meilleurs prises sur la fourrure de l'animal, l'arrachant à elle pour le réduire en charpie comme un banc de piranha affamé, laissant quelques crocs dans la lanière de cuir de son gant, la douleur lui confirmant qu'il lui avait tout de même percé la peau. Malgré tout, la mercenaire occulta la douleur et resserra la poigne sur ses armes, du sang s'écoulant de son bras sur le sol humide de la jungle, prête à continuer le combat contre le dernier loup, du moins jusqu'à ce que la jungle intervienne à nouveau, éliminant encore une fois un obstacle sur leur route pour mettre fin au combat.

- Hmmf, grommela Mil en rabattant ses épées dans leur fourreau d'un coup sec avant de venir arracher les quelques dents encore plantées dans son bras, les rangeant dans un petit sac à sa ceinture puis rabattant son gant pour exposer sa blessure et constater les dégâts. J'accepte volontiers ton aide, déclara-t-elle en direction de Valh, levant le bras pour lui montrer la plaie. Elle tira alors une de ses gourdes, plus petite que les autres, pour la porter à son visage, l'ouvrant d'un coup de dent et laissant un odeur d'alcool infecte s'en échapper. Elle en prit alors une petite rasade accompagnée d'une grimace en réponse au goût aussi acerbe que l'odeur puis versa un mince filet sur sa blessure. Elle referma alors le contenant puis s'apprêta à le ranger quand un hésitation la prise un instant puis, éventuellement, elle leva la gourde en regardant le prophète du vide.

- Pour désinfecter, expliqua sobrement Mil avant d'ajouter, enfin, si tu en as encore besoin.

L'être était peut-être une menace latente pour Shurima et même éventuellement tout Runeterra, mais il avait très certainement sauvée Mil de blessure bien plus grave. Malgré la folie ou voir même l'inutilité du geste, la mercenaire se devait d'au moins offrir en guise de gratitude, puis l'affrontement contre la brume priorisait sur l'invasion du Vide dans l'immédiat.

Attendant les réactions des autres, Mil envoya un regard plat en direction de la sorcière, arquant d'un sourcil tout en secouant son poignet blessé. - Allons explorer ton temple, je ne vois pas bien d'autres options pratiques, dit elle en jetant un coup d'œil sur le mur de végétation derrière eux. C'est la deuxième fois qu'une liane nous enlève un obstacle, soit la jungle nous utilise pour chasser l'infestation de brume, soit c'est un piège. Restons alerte.

Une fois les soins prodigués à son poignet, Mil recouvrit la blessure avec son gant et en resserra l'attache pour servir de bandage de fortune, ne voulant pas traîner dans la région tel que le prophète l'avait fait remarqué. Remerciant l'humaine d'un hochement de tête, elle s'équipa à nouveau d'un épée avec sa main indemne puis s'avança dans la direction ouverte par la végétation elle-même.

Incursion de Brume

[blessures graves acceptées]


Aussi fulgurante et imprévisible ait pu être l'attaque de ces loups, ils ne font clairement pas le poids fasse à notre groupe. Pourtant je ne peux leur ôter une certaine voracité extrême. Nul doute que cette histoire de brume n'y est pas pour rien. Mais je n'ai pas vraiment le temps de me préoccuper des autres car les canidés corrompu sont plutôt tenaces et je me vois contraint de changer de cible pour sauver les miches de la femme aux cheveux blancs qui avait cru intelligent de s'interposer entre moi et ma cible. Intention fort louable certes, mais profondément gênante puisque je n'avais pas pu l'achever comme escompté. Cela dit ma flèche parvient tout de même à faucher le loup qui cherchait à s'en prendre à elle et un sourire satisfait étire mes lèvres en voyant l'animal se retrouver empalé sur mon projectile de sang et épingler contre un arbre.

Je me retourne sur le second loup contre lequel Miss Tricorne avait plus ou moins servit de bouclier humain et m'apprête à lui transpercer le flanc également mais la créature à déjà l'air en piteux état et la blessure causée par l'épée semble faire se répandre de la glace sur les poils de sa fourrure altérée. Intéressant, au moins cette humaine à de la ressource. Cela dit le combat n'est pas encore tout à fait terminé puisqu'il reste un animal à mettre en déroute, mais personne n'a vraiment le temps de s'en prendre a lui, puisque c'est la forêt elle même qui se charge d'éliminer cette menace par l'intermédiaire d'une liane qui vient l'enserrer et l'emporter dans les tréfonds de la jungle. Je frissonne un peu malgré moi.

Cette jungle est terrifiante. Elle pourrait sans doute s'en prendre à nous d'un moment à l'autre.

Et pourtant nous n'avons pas été agressé une seule fois par la végétation, pas pour l'instant en tout cas. Les remerciements de la bretteuse me font hausser un sourcil alors que nos regards se croisent un instant avant qu'elle n'aille s'occuper des blessés.

Ce n'est que maintenant que je peux jauger de comment c'est passé le combat pour les autres et hormis quelques blessures superficielles tout le monde semble avoir triomphé de son adversaire sans mal. Finalement, peut être qu'ils pourront se montrer utile pour la suite de cette expédition. C'est aussi à cet instant que la sorcière réapparait après avoir disparue le temps du combat pour nous informer de la présence d'un temple non loin et du fait que l'origine du... mal. Je me penche un instant sur les cadavres des loups pour les étudier.

Je n'avais jamais vu ce genre de chose avant. Me souffle Valmar. Ce n'est pas juste une infection ou une maladie, on dirait quelque chose de bien plus... mystique.

« Est-ce qu'il y a un risque pour les personnes blessées ? »

Je ne sais pas...

Ma langue claque contre mon palais. Ca ne nous avance pas beaucoup. Mais puisque le groupe semble vouloir se diriger vers ce temple, je ne vois de toute façon pas de raison de ne pas m'y rendre également. Je ne peux m'empêcher également de reconnaître que les paroles de la Vastaya sont assez vrai. Est-ce que la jungle serait une alliée inattendue ? J'en doute. Quelque chose me dit que ces lianes qui sortent de nulle part pour emporter les obstacles qui nous barrent la route attendent simplement le bon moment pour s'en prendre à nous.

Je m'approche donc de notre guide, mais mes paroles sont suffisamment forte pour être entendue de tout le monde.

« Cette chose qui à l'air d'avoir altéré les loups. Cette brume. Elle pourrait également s'attaquer à des humains ? Comment s'y prend-elle pour corrompre ce qu'elle touche ? »

Résumé:

Un tumulte grandit dans l’esprit déjà bien parasité du Prophète. Les nombreuses informations rapportées par ses néantins font du bruit. C’est surtout leur réclamation incessante de nourriture et leur envie irrépressible d’atteindre l’ennemi invisible qui s’en prend à eux qui assomme presque le serviteur du Vide. Pendant un moment, il avance dans une direction, sans entendre ce qu’il se passe autour de lui. Hormis ces cliquetis, ces grincements, ce grattage interminable contre les parois de ses songes.
Et tout d’un coup, des voix s’élèvent.
Malzahar s’arrête et tourne un regard sans émotions vers Valh et Mil Khat-Hor.

C’est étrange. D’habitude, les voix des personnes vivantes qui arpentent ce monde bourdonnent et n’atteignent pas vraiment le Prophète, lorsque sa magie du Vide prend si bien la place. Cette fois-ci, il a parfaitement entendu leurs mots et compris leurs intentions. Qu’est-ce que ça peut vouloir dire… ? Au fond, est-ce réellement important ? À quoi bon lutter lorsque l’on sait que le Néant dévorera tout sur son passage ?

Le bouclier mystique violacé s’évapore dans une brume presque aussi étrange que celle qui les menace depuis le début. Il se contente d’acquiescer à leurs propositions de l’aider et de lui procurer les soins nécessaires. Malzahar n’avait plus reçu de blessure depuis longtemps, plus étonnant encore c’était que le lycaons ait pu passer ses défenses… Cela l’intrigue.
Refuser de l’aide donc serait stupide et ça même le plus dévoué des serviteurs le sait.

Ce ne semble pas spécialement être le cas des néantins qui se montrent assez hostiles à l’égard de ses compagnons de route. Leurs pinces claquent nerveusement et ils se déplacent comme s’ils tournaient autour de leurs prochaines proies. Ils ne tentent pourtant rien… Aucune action, pas d’agression… Le calme du Prophète doit les inciter à rester tranquille.

« Par le toucher, par la vision… Simplement par sa présence. La Brume peut probablement tout atteindre. Les loups, la jungle… Les néantins. Personne n’est à l’abri. »

C’est une possibilité. Ce n’est clairement pas un hasard si le Prophète ne détecte plus la présence de ses premières créatures. La jungle défend peut-être simplement son territoire ou elle peut être du côté de la Brume. Seront-ils encore vivants pour témoigner et répondre à ces nombreuses questions, s’ils continuent vers le temple, la source du danger ?
Quoi qu’il advienne, ils finiront tous par appartenir au Vide. C’est inéluctable.

Sur le chemin, ils ont l’occasion d’écouter une histoire à faire froid dans le dos. Pourtant, elle ne semble pas atteindre Malzahar, qui se contente de garder un œil sur la sorcière. Cette chanson sonne comme la dernière. Quelles seront les paroles de la suivante ? Y aura-t-il seulement du son … ? Non. Peut-être pas. Ce sera une récompense promise, celle de la quiétude éternelle. En attendant, cette histoire d’une prophétesse qui lutte désespérément contre l’impossible en est presque inspirante.

Le temps passe et ils font face à ce temple. Pas d'âmes qui vivent aux alentours. La végétation recouvre tout mais pas l’impression tenace qu’un danger rôde. Malzahar fixe longuement ces escaliers et ces ténèbres insondables. Il a vu des profondeurs bien plus vastes que celles-ci… Pourtant, l’impression qu’ils leur restent encore beaucoup à voir demeure dans un coin de sa tête. Celle-ci est à nouveau parasitée par les cliquetis insistants et répétitifs de ses congénères du Néant.

« La corruption n’est pas une fin en soi… »

Une des lanternes à la main, Malzahar plane lentement vers l’entrée, passant d’abord la lumière vers l’intérieur. Il ouvre la voie pour ses néantins, qui commencent déjà à descendre en éclaireur. Peu leur importe l’épaisseur des ténèbres, ils sont entièrement faits de ce bois là…
… Mais ils vont y trouver quelque chose de différent en ce lieu. Une explication. Une réponse.
La mort, peut-être.







HJ : - Malzahar contrôle les voix dans sa tête.
- Il fait disparaître son bouclier mystique et accepte l’aide de Valh et de Mil.
- Il essaye d’apporter des réponses aux questions de Varus, en imaginant que la Brume puisse tout corrompre rien que par sa présence (finalement comme le Néant quelque part)
- Pendant la traversée, Malz écoute la chanson de la sorcière en silence.
- Il éclaire l’entrée du temple avec une des lanternes offertes et envoie des néantins en éclaireurs.


Précision : Deux néantins restent avec Malzahar, tandis que huit descendent dans le temple. Les douze premiers sont toujours portés disparus.

Mil Khat-hor sentit un frisson le long de son échine quand le givre commença à envelopper son poignet, une légère inspiration surprise se coinçant dans sa gorge. Au vu des effets sur la créature qui avait encaissée les coups de l'humaine, elle avait bien eu un idée de la nature des soins offerts, mais la froideur avait tout de même pris la semi-vastaya par surprise. Elle se laissa cependant traitée sans geindre, hochant la tête aux explication de sa sauveuse. Une fois la blessure recouverte de givre et le saignement tarit, elle replaça son gant qui lui couvrait jusqu'à l'avant bras et en resserra le ceinturon comme une sangle afin de créer un attelle de fortune.

- Merci. Il n'y a pas risque d'engelure ?

Native du désert, Mil n'avait pas vraiment l'habitude de la neige et du givre, mais les nuits de Shurima étaient parfois frigorifiques et elle avait déjà vu un mercenaire perdre ses doigts après qu'ils soient devenus tout noir à la suite d'une nuit sans protection. Tout en parlant, elle bougeait légèrement les doigts de sa main blessée pour s'assurer qu'elle pouvait toujours le faire et manier son épée sans trop de soucis. Mieux valait éviter les manipulations trop complexe, mais sa main devait tenir le coup jusqu'à ce qu'elle puisse se trouver en lieu un peu moins glauque.

Les pensées de Mil divaguait dans cette direction, permettant à son visage de garder un air impassible alors qu'elles aidaient également le prophète, cachant sa nervosité face à l'attention des créatures du Néant. Heureusement, les petites créatures gardèrent leur distance et le groupe pu reprendre leur route avec les accompagnement de la sorcière aux chants. L'histoire était macabre, et peut-être biographique se demanda la guerrière, mais les compagnies de mercenaire avait l'habitude de partager ce genre de récit et des blagues d'encore plus mauvais goût, elle ne s'en troubla donc pas particulièrement. De toute manière, en pleine jungle, elle ne risquait pas de devoir s'en remettre à manger les cadavres de ses camarades comme une goule si elle se retrouvait perdue, aussi corrompue soit la végétation. De toute manière, les néantins et l'allure des loups lui avait coupé l'appétit pour le moment.

Arrivée à l'entrée du temple, Mil envoya un regard dubitatif en direction des ténèbres puis s'approcha de la sorcière pour prendre la lanterne offerte de sa main au poignet endolori, ses lèvres serrées en une ligne. Bien que la mystérieuse tentaculaire ne semblait pas leur avoir mentit jusqu'ici, elle ne pouvait se résigner à lui faire confiance, mais elle n'avait pas non plus l'intention d'avancer à l'aveugle simplement pour la contrarier. Elle s'avança alors vers les ombres, levant la lanterne et tentant de regarder à l'intérieur.

- J'espère que les néantins sont un peu plus résistant à la corruption quand même... »

Avec ce commentaire sur un ton glauque, Mil s'enfonça alors à l'intérieur du temple à la suite des néantins, accélérant le pas pour rejoindre Valh. La situation ne semblait pas particulièrement propice à se retrouver isolés les uns des autres.

Incursion de Brume

[blessures graves acceptées]


Notre route continue en direction du temple perdu dans la jungle et j'ai tout le loisir de m'interroger sur les intentions de la végétation qui nous entoure. Agressive au point de décapiter un homme et d'emporter un loup mutant, d'aucun dirait une alliée, moi je me demande simplement si cette brume maudite dont parle la sorcière n'est pas simplement en train de nous attirer dans un piège. Supposons qu'il s'agisse d'une entité consciente, ou peut-être au service de quelqu'un, si elle est capable de corrompre des animaux pour en faire ses pions, elle doit pouvoir s'en prendre à nous tout aussi facilement, et je gage que des combattants aguerris lui seront plus utile que de bêtes canidés.

Pour couronner le tout, la sorcière qui nous serre de guide ne se montre pas particulièrement coopérative vis a vis des questions de chacun et chacune. Ses remarques à peine subtiles sur la soi-disant sagesse ou stupidité du groupe me fait hausser un sourcil et grimacer. Je n'aime pas que l'on se paie ma tête, et j'aime encore moins ceux qui font les malins parce qu'ils savent des choses qu'ils n'ont pas l'intention de révéler.

« J'en ai assez de ces devinettes stupides... Je ne suis pas venu jusqu'ici pour jouer au charades. »

Cela dit je continue faire autant de lien que je le peux avec la situation. La jungle c'est occupée d'ôter les obstacle de sur notre route, mais elle n'a pas l'air de pouvoir lutter contre la corruption de la brume, il est évident que tout le monde est ici de son plein gré, mais finalement l'hypothèse d'un piège me parait de plus en plus plausible. Si j'étais une entité corruptrice, quel meilleur moyen pour m'attirer de nouveau laquais que de leur promettre force et pouvoir ?

Tu veux dire, comme ce que vous, les Darkins faites aux humains ? Grogne Kai, le ton âpre.

Je ne peux m'empêcher de sourire.

« Les humains sont des créature avides, mais pas seulement de pouvoir, ils veulent tout ce qu'ils ne possèdent pas. Ca n'est pas de notre fautes si vous êtes orgueilleux au point de vouloir manipuler notre essence. »

J'écoute à peine la chanson de la sorcière et dont les parole m'atteignent autant que les histoires que se racontent parfois Kai et Valmar. Est-ce qu'il s'agit juste d'un moyen comme un autre de passer le temps ou encore un message que madame tentacule essayerai de nous faire passer? Une histoire d'appât du gain qui se termine mal, une morale naïve tout juste bonne à faire peur à ceux qui sont suffisamment stupides pour s'embarquer dans une aventure dangereuse sans y avoir été préparé. Et pourtant.

Le temple se profile enfin à l'horizon. Un bâtiment archaïque couvert de mousse, de lianes et de feuilles. Personne n'a mis les pieds ici depuis un bon moment. Et même si l'endroit dégage une atmosphère peu attrayante, je suis curieux de savoir ce qui se trouve là en bas. L'origine du Mal comme l'appelait la sorcière. C'est finalement maintenant qu'elle se décide d'ailleurs à répondre à ma question. Enfin, répondre... non pas vraiment, on dirait qu'elle n'a pas l'intention de se montrer coopératrice. Mais avec l'intervention de l'encapuchonné un peu plus tôt et les réflexion qui ont alimenté mes pensées tout le long de notre marche, je crois finalement être effectivement assez certain que cette brume pourrait nous faire la même chose que ce qu'elle a fait aux loups qui nous ont attaqués. D'ailleurs en parlant du type en violet sa dernière remarque me fait doucement pouffer du nez.

« Peut-être mais je ne tiens pas à mettre mon destin entre les main d'une entité dont je ne connais rien. »

J'approche de la sorcière pour récupérer une lanterne et m'engouffre à l'intérieur du temple alors que je peux sentir toute l'appréhension de Kai et Val au fond de moi. Tout est sombre, impossible de savoir ce qui nous attend en bas des escaliers.

« Ca pourrait-être un piège. Si la corruption de cette brume a atteint la jungle alors nous attirer jusqu'à sa source serait sans doute le meilleur moyen pour elle de gagner de nouveaux aspirants. Et si elle y parvient, il se pourraient bien qu'on ait à se... manger entre nous. »

Non pas que ça me dérange, mais je crois que les conditions de combat seront loin d'être optimales. Si jamais ça commence à devenir un peu trop risqué je trouverai un moyen de filer.

Résumé:

En principe, rien ne survit en ces lieux. Quelqu’un de censé aurait probablement rebroussé chemin. À peine le groupe est entré dans ce temple que l’atmosphère a changé. L’allure ancien renforce l’aspect clairement abandonné. Pourtant, on peut apercevoir des traces, peut-être les animaux sauvages de passage. Qu'y a-t-il au bout de ces longs escaliers ?

Malzahar n’a plus rien dit après s’être fait soigné et que les membres du groupe ont échangé. Ne sont-ils pas en train de se diriger vers un piège ? Sans doute. Toute forme de corruption a besoin d’hôtes. La question est légitime et si crainte l’accompagne elle est tout autant. Pourtant, en voyant le visage stoïque du Prophète, l’idée d’approcher la Brume, un élément visiblement très dangereux, ne semble pas l’émouvoir plus que ça. Sa mission passe bien avant son sort.

Ils parviennent enfin à destination, dans les souterrains du temple. Le comportement des voidlings ne change pas beaucoup. La menace est latente… Elle a envahi cet endroit. Le regard de l’encapuchonné s’est durci, tandis qu’il fixe les lueurs verdâtres. Ils peuvent percevoir des râles… Difficile de savoir de quoi d’ailleurs, mais le doute n’est pas permis. Cet endroit regorge de corruption.

« Elle n’a pas tout à fait tort… »

Les mots du Prophète s’élèvent après le départ de cette sorcière mystérieuse, dont le rire se répercute encore sur les pierres du temple.

« Nous finirons tous quelque part. »

Malzahar n’a pas décroché son regard des couloirs. Ces passages dégagent tous les indices prouvant que la Brume n’est pas loin. Doivent-ils pour autant risquer d’y aller ?

« Le moins pire est souvent ce que l’on ne peut pas percevoir. Est-ce la brume verte ou celle au-dessus du lac ? »

Où peut bien mener le passage de l’autre côté ? Est-ce la promesse de nouvelles visions utopiques sur l’avenir de ce monde ? Selon le regard, un monde meilleur peut aussi vouloir dire la mener à sa destruction totale. Au nom du Néant.
Dans tous les cas, l’encapuchonné semble être sur ses gardes et ordonne silencieusement à ses créatures monstrueuses d’aller fouiller le temple, de pister la moindre danger qui puisse leur arriver dans le dos.






HJ : - Malz garde le silence un bon moment alors que le groupe s’aventure dans le temple.
- Il réagit aux mots de la sorcière et pense que quoi qu’il puisse se passer tout le monde finit au même endroit (spoiler le Void, mais c’est selon lui haha )
- Malz voit deux voies possibles, mais laquelle est la moins pire ? Il suivra le groupe peu importe le choix.
- Il envoie les voidlings fouiller les lieux, au cas où, afin d’anticiper une potentielle attaque !