descriptionsMesurant un mètre soixante-dix-huit, Talon est un homme de taille plutôt moyenne au corps athlétique. Il a de longues jambes musclées, des épaules et un buste épais. L'assassin a un visage de beau garçon en forme "diamant", de petits yeux fins et bruns ainsi que des paupières où l'on voit ses veines bleues les traverser. Il a des sourcils plutôt épais et bruns, à la couleur de sa chevelure courte et épaisse. Elle l'est habituellement, mais il se peut que parfois il passe des mois entiers en ne prenant pas le temps de couper quelques mèches, alors, sa crinière arrive presque jusqu'au bas de sa nuque.
Il a des mains très fines d'artistes couvertes de cicatrices, et des ongles en forme d'amande plus longs que ce que l'on attend en général d'un homme, mais il en prend grand soin, car il aime bien le faire de son temps libre.
Souvent, il est habillé d'une longue tunique sombre entre le bleu et le violet qu'il surmonte d'une longue cape hachée qu'il affectionne particulièrement et dont les extrémités sont à l'image de lames. Il porte sa capuche de manière récurrente, des gantelets, et même de légères épaulières en acier. Sinon, bien plus rarement, voir exceptionnellement, on peut le retrouver habiller de la tête aux pieds en noir, de vêtements de cuirs discrets et toujours avec une capuche.
Le jeune homme se tient souvent contre des murs, des arbres quand il le peut. Il n'aime pas rester sur ses deux pieds pour aucune raison et adopte une attitude en contrapposto.
Il ne sourit presque jamais et semble tout le temps bien détaché des situations. Ses yeux sont perçants, mais semblent passer au travers de ses interlocuteurs. Sur son corps, il porte la trace de son enfance et de nombreux coups de couteaux, surtout au niveau de son dos et de ses jambes.
Assez maniaque par rapport à sa propre hygiène personnelle, Talon a toujours les cheveux propres et peignés. Il s'agace quand il est tâché du sang de ses victimes. Quant à son odeur, l'assassin a un parfum bien boisé qui fait penser à plusieurs choses comme le cèdre, le patchouli, le benjoin et le musc. •
naissance d'une légendeTout lui a toujours semblé si froid, aussi froid que l'acier d'une lame.
Talon est né inconnu, d'une mère inconnue et d'un père inconnu. Il n'a aucun souvenir de la chaleur maternelle ou des chatouilles d'un paternel. Il ne se remémore même pas de visages, ou de voix d'une famille. Il ne s'appelait pas Talon au tout départ, il ne s'appelait simplement pas.
Tout ce dont il a le souvenir, c'est de l'odeur des égouts, de l'obscurité des sous-terrains mais aussi de sa seule amie, une lame acérée qu'il avait toujours eu et dont il ne connaissait même pas l'origine. Dès son plus jeune âge, il a dû voler pour survivre. Il ne pouvait compter sur personne, et aucune âme ne se tournait vers un garçon sale, vêtu de haillons, la peau sur les os et les cheveux jusqu'aux épaules plein de poux. Au départ, c'était des vols simples. Il se faufilait dans les marchés noxiens, usait de ruse pour dérober quelques pommes ou portions de nourriture. Quand il s'est fait attrapé une fois, puis deux, il s'était adapté pour complètement changer sa méthode. À six ans, il pensait à comment devenir plus invisible et silencieux qu'il ne l'était déjà.
Dans son temps libre, lorsqu'il rentrait à sa tanière avec ce qu'il avait réussi à récupérer pour manger, Talon s'entraînait à danser avec son amie. Elle était sa seule présence, cette longue lame qu'il emmenait partout. Les autres se fichaient de lui, et lui avait apprit à n'en avoir rien à faire d'être considéré parmi les autres. Il aimait sa lame, et désirait être exactement comme elle : effrayante, froide, silencieuse et dangereuse.
Jour après jour, mois après mois et années après années, le gosse devint un adolescent redoutable, qui s'était fait un nom dans les sous-terrains de la ville. Des rumeurs se couraient après, parlant d'une sorte de surhomme qui rôdait et n'hésitait pas à tuer ceux qui était en travers de son chemin. La première fois qu'il a tué, il l'a fait parce qu'on était venu s'en prendre à lui pour avoir visé trop gros, pour avoir voler à une guilde la moitié de sa réserve de nourriture. Il y a pris goût et a compris une chose : il était extrêmement doué naturellement là-dedans. Sa maîtrise des lames faisait de lui un homme réputé, mais aussi une grande menace. Avec tant de bruits et de murmures, il sentait le Fil se fissurer. Il n'était plus si discret que ça. Ce Fil, c'était son code de conduite qu'il avait adopté pour lui-même, cet état de perfection qu'il s'était mis à chercher et qui le rendait un redoutable meurtrier.
Des guildes noxiennes intéressées par les capacités de cet homme qu'elles nommèrent "Talon", se mirent à sa recherche. On désirait ses fameuses aptitudes. Lorsqu'ils parvenaient à le trouver au détour d'une rue, des groupes entier n'hésitaient pas à l'encercler en lui proposant un marché très simple : qu'il les rejoigne ou qu'il périsse. Talon répondu en jetant leurs cadavres dans les égouts.
Tous ces meurtres grandissaient son nom.
On ne parlait que de lui dans les sous-terrains, et de cette sorte de légende fantôme. Certains assuraient l'avoir croisé. Cela avait le don d'agacer profondément Talon, qui était de plus en plus acculé par des noxiens frustrés par son existence même. Ces turpides mercenaires du dimanche le dégoûtait horriblement, ils ne trouvaient rien de mieux à faire que de chercher à se mesurer à lui qui ne recherchait ni gloire, ni richesse. Il les tuait tous, sans aucune pitié, aiguisant sa lame avec leurs os.
Un jour d'hiver, alors qu'il n'avait que seize ans, Talon qui avait d'ailleurs assimilé ce nom, se retrouva à affronter un énième adversaire qui était venu jusqu'à lui alors qu'il avançait dans les ruelles étroites et sombres de Noxus. Cet homme lui expliqua être soulagé, car il avait été à ses trousses si longtemps en ayant entendu parler de cette légende urbaine, qui existait finalement vraiment. L'adolescent n'avait pas le temps au bavardage. Il voulut se débarrasser de cet homme et rentrer dans ses sous-sols une fois encore.
Mais pour la première fois de toute sa vie, le gamin fut vaincu. Suite à une escarmouche vive et brutale, il suffit qu'il clignât des yeux une seule fois pour sentir le poids de son corps basculer. Le béton frappa son dos, et Talon ressentit les flocons de neige venir caresser ses joues. Son bourreau avait l'épée à sa gorge, et sereinement, acceptant sa défaite légitime, Talon avait laisser ses paupières fines se refermer. Il attendait d'être achevé, mais n'entendu aucunement la voix d'un agneau blanc. Plutôt, celle du grand gaillard résonna dans le froid.
- Meurt, ou rejoins ma maison. Je suis le général Du Couteau, et je peux t'offrir la vie d'un agent du Haut commandement de Noxus. Tu es très doué, petit.
Ces phrases, il s'en souvient encore aujourd'hui encore avec clarté. Il se souvenait de la vibration et des intonations de sa voix rauque.
Cette proposition, c'est celle que de nombreux ont fait avant lui avec leurs stupides guildes, mais le général était le premier à l'avoir fait tomber.
Alors, il a accepté. Il n'acceptait que les ordres de quelqu'un qu'il ne pouvait battre. Talon s'est relevé lentement, pour poser le genou à terre.
Depuis, il était la lame du général, il était son assassin parfait qui obéissait à toutes ses demandes. Il est aller remplir des missions secrètes jusqu'aux terres glacées de Freljord, ou jusqu'au cœur même de Demacia. Les sous-terrains se souviennent encore de la légende qu'il était, et ne se doutent pas qu'il pouvait à présent être l'ombre du couteau. Marcus était un homme bon avec Talon. Il n'était pas non plus un homme très démonstratif, mais il avait ses manières d'être affectueux qui faisaient tant de bien en secret à l'adolescent. Une simple tape sur son épaule ou sur son dos. Même si pour tant cela peut paraître anodin, pour Talon qui n'avait jamais connu ne serait-ce qu'un peu de chaleur dans sa vie, c'était énorme. Il ne faisait plus ses missions uniquement par obligation morale et hiérarchique, mais peu à peu, il les exécutait pour voir le sourire sur le visage de Marcus, et recevoir ces petites tapes. Il ne montrait jamais être touché par ces gestes, mais quand il s'enfermait dans ses appartements, il ne pouvait s'empêcher de... sourire.
Talon n'a connu l'échec qu'une seule fois. Lorsque le général lui demanda d'aller tuer sa propre fille, cette rousse qu'il croisait de temps en temps dans les couloirs et qui ne lui adressait jamais un regard, il fut surpris, mais ne le refusa pas. Docile, il n'avait pas fait semblant lorsqu'il s'était jeté sur elle depuis une branche d'arbre où il était resté tapis. Elle a survécu, avec une grosse cicatrice au visage. Il a accepté sa défaite, et est rentré les mains vides... et ne connut pas de conséquences, si ce n'est le regard sévère de Marcus.
En parallèle, sa vie au manoir lui était un énorme changement.
Il faut dire que pour lui, qui avait l'habitude d'avoir faim et de dormir à même le sol, cette vie d'abondance et de plaisirs lui semblait dépassé toutes ses attentes ou imagination du mode de vie des plus riches de Noxus. La première semaine au manoir, il ne dormait pas sur son lit, mais à même le sol à côté de celui-ci, trouvant le matelas trop "mou".
Sa vie était devenue agréable. Il mangeait trois fois par jour maintenant, pouvait se laver quand il le voulait à l'eau chaude, et avait tant de vêtements. Pourtant, il n'avait pas imaginé une seule seconde qu'un jour, il serait invité à venir dîner avec les Du Couteau. Souvent, il mangeait seul avec les domestiques, déjà bien reconnaissant d'avoir une chambre dans la maison. Il avait joint Katarina ainsi que Marcus, et ils mangèrent en silence. Talon mangeait souvent avec les doigts et de manière presque agressive, au désarroi de Katarina qui, dégoûtée, s'était levée de table. Il était resté avec Marcus, qui avait même ri tendrement devant ses manières. Puis, il se rapprocha de lui et vint ébouriffer ses cheveux pour la toute première fois.
Il l'appela "mon fils".
Depuis, il eut toujours le droit de venir manger avec la famille. Il était considéré partie de celle-ci, et le général l'introduisait même comme Talon Du Couteau.
Et puis, il a disparu.
Comme ça.
Un jour, sans prévenir personne, il ne rentra pas. Ni cette nuit-là, ni les prochaines. Il n'y eut plus de tapes dans le dos ou sur l'épaule. Il n'y eut plus rien. Un vide immense se creusa dans le cœur de Talon qui était déjà peu profond. Bien sûr qu'il aurait pu reprendre sa vie d'avant. Maintenant qu'il n'y avait plus d'ordres il pourrait simplement... sortir dehors, seul, et vivre comme il l'avait vécu plus jeune. Néanmoins, ça lui était devenu impossible pour deux raisons. D'abord, il n'avait plus aucune idée d'où aller, et avait l'impression que plus rien n'aurait de sens... mais aussi, Talon respectait le général. Plus que tout.
Il l'aime exactement comme un fils aime son père sans se l'avouer.
Alors, il se mit à parcourir Runeterra tout entier dans le but de retrouver le général, une information ou même les responsables de sa disparition qu'il se promis d'égorger. •
la patrie est là où se trouve le coeurTalon n'est pas tout à fait un nationaliste. Il est né à Noxus, y vit et a servi un commandant noxien, mais pour autant il n'est pas tant que ça attaché à la bannière aux doubles haches. Il est plus loyal à des personnes concrètes qui lui prouvent leurs valeurs qu'à un concept de nation. À vrai dire, il est plutôt neutre quant à sa cité. Ses valeurs lui plaisent et il y adhère totalement, puisqu'il a été forgé par les rues ainsi que les sous-terrains sombres de la capitale, mais il n'en est pas à vanter Noxus à qui veut bien l'entendre. Depuis la disparition du général Marcus Du Couteau, noble et puissant homme respecté par l'assassin, celui-ci ne sait que penser des rumeurs. Certains affirment qu'il aurait été assassiné par Jericho Swain et cela a agrandi naturellement la méfiance de Talon envers le gouvernement en place bien que le vieillard ne gère pas la nation seul grâce à la proclamation de la Trifarix. •
la magieLa magie est une force comme une autre pour se hisser le long de l'échelle sociale noxienne selon Talon. Les citoyens de la cité comme lui respectent la puissance, qu'importe son origine. Ainsi, l'assassin n'a aucun ressentit spécifique quant aux mages qui l'entourent. Il pourrait même se trouver admirateur d'une démonstration de grande force magique et/ou spirituelle sous ses yeux. Néanmoins, ce qu'il tient en dégoût, c'est les magiciens de pacotille dont la magie est faible et inutile. •
la brume noireTalon ne comprend pas vraiment ce qu'il se trame par rapport à la brume noire. Il sait que quelque chose se passe, et quelque chose de grave qui dépasse les gouvernements, les nations et les peuples, mais il n'arrive pas à mettre le doigt sur le pourquoi et le qui. Cela le frustre grandement, car en tant qu'assassin qui se faufile partout, il entend nombreuses rumeurs quant à la chute potentielle de Démacia, d'une attaque de Kraken géant étrange à Bilgewater, ou encore une histoire de spectres à Zaun et Piltover. Tout cela l'inquiète profondément car il le sent : la menace est immense et concerne tous. Elle se rapproche surtout, car dernièrement il a eu vent de bidonvilles ravagés dans sa propre cité. Il comprend la généralité du problème et toute sa puissance, et ne peut s'empêcher de penser que cela retardera immensément ses recherches sur Marcus...
S'il devait se retrouver au front, il lutterait pleinement contre la brume noire et refuserait d'adhérer à un roi déchu, car il ne pourrait trahir son allégeance envers un homme qu'il pense encore en vie. •
relationsMarcus Du Couteau : S'il existe un pilier qui régit toute la vie de Talon, il porte bien ce nom-là. Ayant gagné le respect éternel de l'assassin il y a longtemps au travers d'un combat où celui-ci est parvenu à le désarmer, Marcus lui a offert la vie d'un agent du Haut commandement de Noxus, lui-même impressionné par les capacités d'un adolescent. Depuis, Talon ne sert que cet homme. Il n'acceptait les ordres que de quelqu'un qu'il estimait méritant, et Marcus l'était. Il devint au fil du temps sa figure paternelle pour laquelle il vouait une dévotion sans faille. Sa lame était guidé par les paroles du commandant qui pourtant, disparaît dans l'air un matin. Certains disent qu'il aurait été assassiné par Swain, d'autres qu'il a fui dans de différentes contrées pour des raisons obscures, mais ce que Talon sait, c'est qu'il fouillera tous les recoins de Runeterra à la recherche de ce visage. Obsédé à l'idée de le retrouver, il a été jusqu'à la toundra de Freljord dans l'espoir de dénicher ne serait-ce qu'un morceau d'information. Il est persuadé que celui-ci est en vie, et ne sait pas comment il pourrait encaisser de retrouver un cadavre au lieu d'un vivant. Tout au fond de lui, il considère vraiment Marcus comme son vrai père, comme celui qui lui a donner un but, une direction, et l'opportunité de devenir un meilleur combattant. Les rares pincements au cœur, qu'il a, c'est en pensant à lui et aux jours qu'il estimait heureux en sa compagnie. Il regrette et ressasse constamment le jour où celui-ci a disparu, se disant qu'il n'aurait pas dû quitter sa compagnie cette fameuse date.
Katarina Du Couteau : Sa sœur adoptive aux cheveux de sang. Talon n'a pas pris le loisir de côtoyer celle-ci. Avant d'être officiellement recueilli par Marcus, il a même été envoyé tuer la lame sinistre sous les ordres de son propre père suite à son échec lors d'une mission de la plus haute importance. Elle est l'une des rares survivantes à un assaut perpétré par la lame des ténèbres, bien qu'elle a été marquée de manière permanente à son œil gauche par une longue cicatrice. Il a d'ailleurs nommé la même lame utilisée contre elle "Katarina", et garde celle-ci précieusement pour s'il devait un jour être envoyé à nouveau pour l'exécuter. Ainsi, il a des relations neutres avec la jeune fille, et reviendrait essayer de lui arracher sa vie sans aucun doute si une fois que Marcus soit retrouvé, lui ordonnait. Bien sûr, au fil du temps à la fréquenter au manoir, il a pris l'habitude de sa présence. Il la respecte pour être née Du Couteau et pour sa force, bien qu'il trouve son style de combat arrogant, excessif, et s'insupporte réellement de ses manières de bafouer les principes de leur enseignement commun d'assassins transmis par Marcus. Ça le crispe beaucoup.
Cassiopeia Du Couteau : Quant à la cadette de la famille, Talon ne la connaît que de nom. Il ne sait pas grand chose par rapport à celle-ci, puisque quand il a rejoint le manoir, elle était à Urzeris, laissée par le Général en compagnie de sa femme Soreana qui était malade. Il n'en sait pas plus sur son sujet, si ce n'est qu'elle était apparemment une ravissante femme selon certains. Il l'imagine toujours à Shurima avec deux jambes. •